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dimanche 29 mars 2009

SABINE RENCONTRE MAITRE MINUIT

Elle était prête ou presque. Quelque chose clochait encore. Tout n’était pas parfait. Pourtant, elle avait tout prévu la veille. Un samedi de mars il y en avait pas tous les jours.
Elle fit quelques pas longeant l’exigu espace entre le lit et la vieille commode. Les pieds s’accrochaient fermes à la terre battue. Pas de déséquilibre à chaque poussée exagérée de déhanchement. Les talons étaient excessivement hauts et pointus. Mais elle arrivait et arriverait à arpenter comme il faut les quelques mètres de trottoir. L’escalade de la butte qui surplombe la maison sera forcément impossible. Mais elle avait tout prévu. Elle sortirait comme d’habitude avec les sandales marque Bata. Dans son grand sac à mains se trouveront ces bottes à talons aiguilles. Sous les bras.
Le sac à main était assez volumineux. Le sac à main de celle qui exerce le plus vieux métier du monde se doit d’être un arsenal. Depuis une fronde et quelques pierres jusqu’aux porte-jarretelles. Il fallait tout prévoir. Elle ne sait jamais sur qui elle allait tomber. Entre les disjonctés et les plus besogneux « paraphyliques », la marge était énorme. Il fallait s’équiper d’une gamme riche et variée de paraphernales.
Sortir avec cette coiffure extravagante, arborée cette jupette en Jean très courte avec des sandales bata ne traduisait pas un gout raffiné de l’esthétisme de l’habillage. Cependant les pluies de la veille au soir avaient définitivement transformé la butte en pataugeoire et pseudo mât de cocagne.
Sabine n’était pas mal en jupe. Certains diraient qu’elle était plutôt bonne. Même très bonne.
- Ben oui ! Le problème vient de la jupe se dit-elle.
Elle arriva enfin a superposé les deux miroirs circulaires. En regardant a travers de celui de devant ; elle vit ses fesses et l’arrière de sa jupe. La fermeture éclair ne sied pas au milieu. Ses fesses et son allure en pâtissait grandement. Elles n’étaient pas symétriques. Pour des fesses aussi bien moulées ceci était synonyme de sacrilège.
Ce n’était pas si grave de toutes les façons. Quelques gestes simples d’ajustement. Le tour est joué. Elle rentre le ventre. Elle détient sa respiration. Elle fait tourner la partie haute de la jupe un peu à gauche, un peu a droite. Tout était devenu d’une perfection plus que mathématique. D’une exactitude chirurgicale.
Mais cette histoire de jupe fit accroc au rituel. Elle ne savait plus ce qu’elle avait décidé de porter comme parfum. Il fallait absolument tenir compte du bouquet que répandaient déjà le corsage en soie et le bustier en nylon.
Les lessives ne suffisaient plus. Ni la lessive en poudre marque FAB, ni le vieux gros « savon lavé » possédait l’immense vertu de supplanter les odeurs à renfermé, de l’asa fétida, de naphtalène ou de « gangolos » et de « coco rat » qui imprégnaient les maisons et les habits en ces périodes de forte humidité et de pluies soutenues.
Au moment du rinçage final, l’usage voulait que l’on ajoutât quelques gouttes d’odeur. Souvent des feuilles de jasmin de nuit faisaient l’affaire. D’autres fois on se fiait à la toute puissance aromatique du « ilan-ilan ». Dans ce domaine, cette zone des tropiques ne connaissait jamais ni pénurie ni disette. La panoplie des existences aromatiques était très vaste : essence de coco, de vanille, essence noyau ou de vétiver, fleurs d’orangers, d’hibiscus, de quinine. Et si par mégarde et négligence aucun de ces aromes ne répondaient à l’appel, on pouvait en ultime recours se servir du contenu du flacon de « bien-être » ou de « My dream ».
Sabine pourtant avait sorti trois petites fioles. Son choix n’avait pas encore été fixé. « My dream », ou « Bien être » ou le parfum des grandes occasions : « vétiver de Guerlain » ?
Elle adorait et vénérait ce parfum. Un vrai parfum français. Un client devenu ami le lui avait donné en cadeau. Pour services rendus ou contre les sévices subis ? Peu importe. Elle, elle avait été bien payée. Lui, le client, il avait été satisfait. En comptant les billets Sabine s’était dit que cela faisait partie des risques du métier. La pure logique des choses. En fin de compte c’est lui qui avait eu à tout supporter. Elle avait seulement joué un rôle inhabituel. Ce fut sa toute première fois.
Ainsi, quand le client revint trois mois plus tard, elle n’hésita pas une seconde à le rencontrer. La relation avait changé. Il l’avait invité à manger. Un hamburger au Petit Louvre du centre ville. Ce fut son premier hamburger. Elle garda longtemps le goût de Katchup et de mayonnaise comme une découverte presqu’insolite. Ce jour là, pour comble de bonheur ils se sont promenés dans plusieurs rues de la ville. Elle regardait d’un air ébahi les devantures de ces magasins qui pour elle représentait un autre monde. Le monde du rêve. Le monde de l’interdit.
Il avait tout compris. Il l’avait comprise aussi. Elle l’invita à franchir le pas. Ils pénétrèrent tous les deux dans l’antre du magasin « c’est du français » ou, entre mille et une merveille il lui fit cadeau du flacon de Vétiver de Guerlain. Sur le chemin du retour il lui expliqua que l’essence vient d’une herbe, le vétiver, qui pousse partout dans nos brousses et broussailles…
- Ce soir n’était pas un soir particulier, se disait-il en rangeant le flacon de parfum français. Qui plus est il a plu hier soir. Le temps est couvert aujourd’hui. Le vieux « My dream » devrait suffire.
- Voyons Sabine ! fais-toi plaisir. On ne sait jamais. L’odeur ne sera pas discordante avec le jasmin de nuit émanant du corsage et du bustier.
Elle se mit d’accord avec elle-même. Fit grincer le tiroir de la veille commode, sortit le flacon de parfum français et s’asperge quelque seconde de nébulosité bien odorante.
Elle reprit les deux miroirs ronds. Porta un à la hauteur du visage et l’autre à la hauteur du postérieur. Elle tourne et tournoya une auréole invisible autour de cette jeune fille que la vie para trop vite en femme pour le bonheur des hommes. Une femme aimable, surtout payable aux porteurs. Elle s’aimait. Elle était fière d’être elle-même.
Elle décrocha son sac à main du pan de mur caché par la porte ouverte vers l’intérieure de la pièce. En récitant un au nom du père, et du fils et du saint esprit elle se signa, pris soi n de franchir le seuil de la porte du pied droit. Il ne pleuvait pas encore. Mais on ne sait jamais. En Haïti quand la météo annonce la pluie ont est presque sûr de pouvoir profiter d’une belle journée d’été. Mais à n’importe quel moment des averses et des pluies torrentielles peuvent surprendre. Il ne fallait jamais tenir compte des caprices du temps. Les femmes se reconnaissent souvent dans le temps. Et dans ses caprices.
Elle ferma de deux tours la porte sans faire attention aux regards qui se braquaient sur elle. Certaines prêtes à dégainer pour la fusiller pour atteinte aux bonnes mœurs. D’autre tout simplement par envie. Et un nombre non négligeable à cause de l’auto dédain que leur inspirait cette dure réalité de ne pas se sentir qualifiés pour participer à ce festin ou la chair fraiche et féminine se marchandait l’espace d’un coup, le temps d’une éjaculation.
Elle se dirigea rapide et discrètement vers l’angle droit de la petite cour, juste au flanc d’une des parois de la bute qui surplombe le groupe de maisonnettes. Elle souleva, en s’assurant de ne pas être vue, un bloc jeté et oublié entre détritus anonymes et mégot de Comme-il-faut et Lucky Strike, y plaça discrètement quelque chose.
Elle se releva. Remis les pans de jupe en place. Quand elle s’était accroupie, elle avait subi une certaine ascension qui laissait voir trop facilement ce qui ne doit être vu que sous certaines conditions.
Sabine sorti de sa petite cour et entrepris immédiatement la montée de la butte. Elle inclina le buste en avant et en bas de façon à vaincre les rudesses de la pente. Elle semblait remorquée par sa poitrine discrètement opulente qui mimait le vol harmonieux d’un couple de pigeons roucoulant à l’unisson une sérénade d’amoureux.
Une fois arrivée au sommet, juste avant de tourner à gauche pour reprendre un chemin à tendance descendante, elle sortit de son sac un walkman marque philipps. Elle y introduit avec des gestes d’automates, une cassette de Michèle Torr ou se trouve enregistré en boucle le dernier tube « emmenez-moi danser ce soir ». Elle fit chevaucher un casque entre ses deux oreilles. Sans abîmer la coiffure.
Elle marche. Elle chante. « ….Joue contre joue et serrés dans le noir, fais moi l’amour comme au premier instant…comme cette nuit ou tu as pris mes dix-sept ans… »
Ce type de phrases était de trop dans son jargon. Au pied du mur, les compagnons du moment préféraient souvent des diatribes moins douces. Il lui arrivait – très rarement certes- d’avoir envie de répéter ces phrases qu’elle ne comprenait qu’à moitié. Mas les réactions étaient souvent imprévisibles. En contradiction violente avec l’effet escompté.
En sortant de chez elle, cette chanson servait de diversion et transformait en cacophonie indéchiffrable l’ensemble des commentaires désobligeants que lui proféraient les gens du quartier.
Elle longea ainsi les corridors sinueux limitant les propriétés des Saurey et des Ganot, traversa la place du marché. Quelques mètres plus loin, elle fit le signe de la croix juste devant le parvis de l’église saint Michel.
Avant de déboucher sur la rue goudronnée de Madame Ganot. Elle sortit les bottes à talons aiguilles. Remit les sandales Bata dans le sac, la jupe bien à la ceinture. Elle s’assura de bien aborder le trottoir du pied droit. Elle se retrouva ainsi, dans son monde face à son destin. Seule contre les désirs et les vanités des autres. Pour un dialogue entre sa conscience et celle de son Dieu, autour de sujets incompréhensibles.
Les passants à pieds se retournaient sur son passage. Les chauffeurs de tap-tap ralentissaient comme attiré par une magie indescriptible. Elle marchait d’une allure carrément divine. Elle personnifiait à elle seule la raison de croire en un créateur. Une telle architecture ne saurait définir le hasard. L’évolution atteignit son sommet le plus élevé dans un physique aussi parfait.
Elle se dirigea lentement mais sûrement vers la grande rue qu’elle atteindrait dix minutes plus bas. Elle n’avait pas encore décidé si elle débuterait par le trottoir du Simbie Continental ou du Royal Haitian Club Hotel.
Elle rencontra juste devant la petite boutique de Ti-Wilner, Rosemond, un jeune ami du quartier. Il travaillait de très près dans le tourisme. Il se faisait appeler guide touristique. Certains disaient qu’il entretenait un rapport très étroit et assez particulier avec les touristes du genre masculin. Pour Sabine c’était un éclaireur. Un genre de poisson-pilote. Il allait lui dire sans le savoir comment allait être sa soirée. Il allait aussi lui indiquer si elle devait se parquer devant le Simbi Continental ou devant le Royal haitian.
- Vient ma beauté créole. Je t’offre quelque chose. Tu as le don d’égayer mon existence quand j’ai l’honneur de croiser ton chemin. Lui dit Rosemond en lui prenant innocemment la ceinture et en l’entrainant vers l’intérieur de la boutique.
- Tes éloges me font toujours rougir Rosemond. Je vais finir par te prendre au sérieux. Lâcha Sabine d’un air enjoué et puéril, montrant un sourire brillant nacré, large et contagieux.
- Prends ce qui te plait ma beauté créole.
L’éventail de choix était énorme : boîtes de lait concentré, des sucreries, des boîtes de bonbons Ritz inclus dans le décor mais oublié des acheteurs. Sabine porta son choix sur quelque chose de simple mais utile : deux petites boîtes de deux pastilles de chewin gum Adams.
- Tu es définitivement une perle créole ma beauté. Je dois m’éclipser. Aujourd’hui un grand paquebot s’est accosté au warf et a débarqué pas mal de blancs aux yeux verts. Nous avons de la chance. Plusieurs autocars des chauffeurs-guides ont fait route vers le Royal Haitian. Je pars me faire présentable et je retourne là-bas.
- Merci Rosemond. Tu es un cœur. Répondit-elle.
Merci pour l’info. Aurait-elle du dire. Donc ce soir l’appât devrait être posé sous les lampadaires jonchant le trottoir du Royal Haitian Hotel.
(A suivre)

Un courrier intéressant....Le père Charles....

Haïti Recto Verso publie ici un courrier privé envoyé par le frère Charles, un prêtre, dans le vrai sens du mot, qui vit un sacerdoce d’une façon particulière au milieu de peuple de nécessiteux. La Communauté haïtienne de Marseille garde encore les traces du passage de ce prêtre sympathique qui a beaucoup contribué à la consolidation de cette famille haïtienne qui aujourd’hui défend rageusement la célébration une fois par mois d’une messe en créole dans une paroisse marseillaise. Parmi ses grandes réalisations au sein de la Communauté, la chorale qu’il a façonnée et longtemps dirigée est souvent sollicitée pour animer des offices religieux.

Nous aimons rencontrer des frères et des prêtres avec cette vision et cette philosophie du service et du servir. Après les expériences malheureuses avec l’ancien prélat exilé en Afrique du Sud, les regards ont bien changé sur cette catégorie d’hommes qui représentaient davantage Tartuffe que Jésus Christ. Fort heureusement il y en a d’autres, pour qui le sens du sacerdoce n’a jamais été troqué par celui de messie ou de sosie de Toussaint Louverture ou de Jean Jacques Dessalines. A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu !

Bonne Chance mon ami et frère Charles !

Port-au-Prince, le 24 mars 2009

Chers Amis,

Me voilà en Haïti depuis déjà quelques mois ! Les soucis familiaux et mes différentes activités pastorales ne m’ont pas permis de vous écrire plus tôt pour vous souhaiter une heureuse année 2009. Que cette nouvelle année soit pour chacun de vous riche, féconde et lumineuse. Que la lumière de l’enfant Jésus continue d’illuminer notre quotidien et que sa victoire définitive sur las forces ténébreuses que nous allons célébrer bientôt (Pâques) soit pour chacun de nous force et réconfort.

Concernant mes soucis familiaux, ma maman est toujours paralysée suite à un accident vasculaire cérébral. Elle était en République dominicaine mais depuis janvier elle est à Port-au-Prince pour recevoir des soins dans un centre hospitalier. Mon papa, quant à lui, avait une grosse tumeur. Il a subi avec succès une opération chirurgicale. Maintenant, il va très bien. Il s’occupe de ma maman.

En Haïti, la situation n’est pas du tout facile. J’ai vécu pas mal d’événements difficiles dans le pays : l’effondrement de deux écoles qui a fait un nombre considérable de victimes. Vous étiez certainement au courant. La vie chère continue sa course ascendante. On ne sait que faire. Nous, les prêtres, nous sommes très demandés. Personnellement, je me sens impuissant devant tout ce qu’il y a à faire.

Je suis allé aux Gonaïves, cette ville qui a connu de très fortes inondations en 2004 et en 2008. Je suis allé en novembre dernier et la ville était encore sous l’eau. Il est donc urgent de faire quelque chose dans ce pays dans le domaine du reboisement. La semaine dernière, il y eut encore de la pluie pendant plusieurs jours. Plusieurs endroits de la capitale ont été touchés par des inondations : 1 mort et plus de 700 sinistrés selon les chiffres publiés par le Nouvelliste.

Un aveugle que j’ai rencontré dans les rues chantait justement la misère du peuple haïtien. Il a fait allusion à tous les problèmes qu’a connus ce pays pour conclure que pour toutes ces raisons, on ne pouvait pas fêter Noël en Haïti. C’est un aveugle qui chante avec une guitare dans les rues pour gagner sa vie. J’ai été si touché par le chant qu’il chantait que je l’ai invité à venir fêter Noël avec moi. Je lui ai même demandé de prêcher à la messe du 25 décembre. Il a prêché à travers le chant qu’il a composé et qu’il a chanté pour tous les fidèles. Ce qui me plaît dans son chant, c’est qu’il invitait les gens qui pouvaient fêter Noël à s’associer à la misère des autres. Pour lui, il y a trop de familles qui sont sous le choc : des familles qui ont perdu des enfants lors de l’effondrement d’une école et d’autres familles qui ont perdu beaucoup de personnes lors des dernières inondations aux Gonaïves et dans d’autres villes du pays. Mes moyens sont maigres mais j’ai promis quand même à cet aveugle de l’aider économiquement. Il attend de moi un appareil radio pour qu’il puisse faire des cassettes pour vendre. Ce qui lui permettra de gagner sa vie. J’ai déjà donné à sa fille qui est également mendiante dans les rues une somme de 100 dollars haïtiens pour faire un petit commerce.

A Rivière-Froide, une ville qui se situe à 20 km de Port-au-Prince, je célèbre la messe tous le dimanche pour les petits frères de sainte Thérèse de l’enfant de Jésus (congrégation autochtone qui s’occupe de la formation des paysans). Dans cette ville là, il y avait pas mal d’enfants de rues. Un frère de la dite communauté m’a demandé d’encadrer un peu ces enfants là. Je n’ai pas hésité une seconde à lui donner une réponse favorable tout en lui disant que l’objectif de ce groupe d’enfants sera de planter des arbres dans leur propre localité et dans d’autres lieux du pays. C’est ainsi que l’idée nous est venue d’organiser un camp d’été de reboisement. Nous sommes en train de préparer ce camp qui aura lieu à la fin du mois de juin.

En ce qui concerne mon apostolat, outre cette messe que je célèbre le dimanche pour les petits frères, je donne des cours de Bible dans plusieurs centres universitaires de Port-au-Prince. Je suis très demandé aussi pour des sessions et des conférences dans différentes paroisses de la capitale. Ici, en Haïti, on ne chôme pas.

Je tiens à vous annoncer que j’aurai pas mal de projets que je compte réaliser pendant l’été qui vient. Mon objectif c’est d’arriver à faire quelque chose dans le domaine du reboisement et de la fabrication des fours solaires. Je suis en train de réfléchir aussi sur la transformation des déchets. Il existe déjà une usine de transformation d’ordures à Carrefour - Feuille. Je compte rendre visite aux responsables de cette usine le plus tôt possible. Voilà donc mes différents projets pour les jours à venir:


1) J’accompagne un groupe d’enfants qui, pour la plupart, vivaient dans les rues. L’objectif de ce groupe est de reboiser quelques villes du pays et de favoriser l’utilisation des fours solaires. Nous aurons notre premier camp à Léogâne du 28 juin au 4 juillet. Mon objectif, en organisant ce camp, c’est de permettre aux enfants d’avoir une bonne formation en agriculture (Mr René Destin, ex-ministre de l’agriculture accepte volontiers d’assurer cette formation) et de leur permettre également de savoir fabriquer des fours solaires (Mlle Ludivine Raimond, une française en coopération en Haïti accepte bien d’assurer cette formation).

2) J’aurai une journée de récollection avec ce groupe d’enfants (entre 30 et 40 enfants) le 4 avril au centre Rosalie de l’école des sœurs de saint Joseph de Cluny.

3) J’aurai deux autres camps de reboisement et de fabrication des fours solaires à Taïfer, village qui se situe à côté de Rivière Froide et à Miragoâne avec deux autres groupes différents de 40 à 50 personnes chacun.

4) Vu la misère atroce dans laquelle vivent quelques personnes qui me demandent souvent de l’argent, je me suis décidé à les aider à apprendre un métier. Le métier qui me paraît plus facile pour eux c’est la conduite. Ils pourront avec un permis de conduire se débrouiller pour trouver un emploi. J’aurai une réunion avec ces 10 jeunes le lundi de Pâques à 3h PM. Ces jeunes s’engageront à tout rembourser une fois qu’ils auront eu leur permis et trouvé un emploi. Ce qui permettra d’aider d’autres jeunes en difficulté. Grâce à Dieu, deux de mes amis m’ont déjà fait trouver un financement pour ce projet d’auto-école.


Voilà tout pour l’instant ! Bonne route vers Pâques !
Je vous embrasse tous ! A bientôt !

Amitiés !
Fr. Charles

22ème anniversaire de la constitution haïtienne

Des secteurs mettent en garde contre la mise à l’écart de la charte fondamentale de l’après-Duvalier qui continue à cristalliser les aspirations profondes du peuple
samedi 28 mars 2009,
Radio Kiskeya
Ce dimanche ramène le 22e anniversaire de la constitution que le peuple haïtien avait massivement ratifiée par voie référendaire le 29 mars 1987, malgré la tiédeur du gouvernement d’alors, le Conseil national de gouvernement (CNG) des généraux Henry Namphy et Williams Régala.
A la veille de cette date historique qui ne donnera lieu à aucune commémoration particulière, différents secteurs se montrent préoccupés par l’éventuelle mise en place d’un projet présidentiel qui viserait à écarter la charte fondamentale au profit d’une nouvelle constitution taillée sur mesure.
Le président de la Fusion des sociaux-démocrates, Victor Benoît, a appelé samedi les haïtiens à faire preuve de vigilance dans le cadre du processus d’amendement constitutionnel annoncé. Interrogé par Radio Kiskeya, il a aussi lancé une mise en garde au pouvoir dont le projet inavoué serait de se débarrasser de la constitution.
Le Président René Préval l’a souvent décrite comme une « source d’instabilité ».
Rédigée et adoptée dans l’atmosphère fiévreuse ayant suivi la chute de la dictature sanguinaire des Duvalier, le 7 février 1986, en dépit de sa complexité et de ses nombreuses contradictions, la loi mère est dans sa lettre et son esprit le reflet fidèle des aspirations de la majorité de la population à vivre dans une société libre et démocratique, libérée de la tradition tyrannique des dirigeants omnipotents. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5788
Le mot de HRV : LA MODIFIER OUI, MAIS EN LA RESPECTANT !

La BID n’accordera pas de prêts supplémentaires à Haïti, affirme son président

Luis Alberto Moreno annonce des dons qui atteigneront cette année 100 millions de dollars
samedi 28 mars 2009,
Radio Kiskeya
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Luis Alberto Moreno, a averti samedi qu’Haïti ne pourrait pas bénéficier de prêts supplémentaires de l’institution, rapporte une dépêche d’EFE.
M. Moreno qui s’exprimait à Medellìn, siège du sommet du 50e anniversaire de la banque régionale de développement, souligne que pour l’année 2009 il est prévu une augmentation des dons octroyés à Haïti pour pallier ce déficit de prêts. Une enveloppe de 100 millions de dollars lui sera réservée.
La BID figure parmi les principaux partenaires multilatéraux du pays et intervient dans différents secteurs stratégiques tels les infrastructures routières et l’électricité.
Une délégation officielle représente Haïti à l’assemblée générale annuelle des gouverneurs de la Banque interaméricaine de développement qui se tient jusqu’au 31 mars (mardi) dans la ville colombienne de Medellìn. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5787

Un nouveau commandant brésilien à la tête des casques bleus en Haïti

Désigné officiellement vendredi par le numéro un de l’ONU, Ban Ki-moon, le général Floriano Peixoto Vieira Neto faisait déjà partie de l’état-major de la MINUSTAH en 2004
vendredi 27 mars 2009,
Radio Kiskeya
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a désigné le général brésilien Floriano Peixoto Vieira Neto au poste de commandant de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a annoncé vendredi à New York la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas.
Le Secrétaire général a informé le Conseil de sécurité de sa décision de procéder à cette nomination, a précisé la porte-parole.
Le général Peixoto succédera à son compatriote Carlos Alberto dos Santos Cruz arrivé au terme de sa mission.
Déjà présent au sein de la MINUSTAH en 2004, le futur commandant de la composante militaire de la force onusienne avait intégré l’armée brésilienne en 1973. Considéré comme un officier expérimenté en matière de commandement, il était, jusqu’à ses nouvelles fonctions, basé à Brasilia.
Quatre généraux brésiliens se sont jusqu’ici succédés à la tête des casques bleus, parmi eux Urano Texeira da Matta Bacellar qui s’était suicidé à Port-au-Prince en janvier 2006.
Quelque 9.000 militaires et policiers internationaux sont actuellement déployés en Haïti. spp/Radio Kiskeya

DEUX NOUVELLES "BIDONS"...JACQUES EDOUARD ALEXIS SE PLACE...COMMENT PLAIDOYER EN DEMOCRATIE

Jacques-Edouard Alexis lance un centre de recherche
vendredi 27 mars 2009
Le centre national de recherche et de formation (CENAREF), fondé par l’ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, a organisé vendredi une journée portes ouvertes au lendemain de son lancement officiel jeudi.
M. Alexis (destitué par le Sénat en avril 2008) présente le CENAREF comme une future "technostructure" devant jouer un rôle fondamental dans le "renouvellement de la pensée et de l’action politiques en Haïti" à travers le renforcement de la fonction publique, du Parlement et de la société civile.
L’ancien doyen de la faculté d’agronomie de l’université d’Etat et recteur de l’université Quisqueya a tenu à préciser que la nouvelle institution n’est pas un parti politique.
La Première ministre Michèle Pierre-Louis, le président du Sénat, Kély Bastien, l’ex-Premier ministre Lavalas Yvon Neptune et d’autres personnalités politiques de différents horizons avaient assisté à la cérémonie de lancement du CENAREF au Ritz Kinam II à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince).
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?breve1902

Mise sur pied d'un projet d'appui pour la participation de la société civile et la démocratisation en Haïti
Des organisations haïtiennes ont clôturé ce vendredi par une journée d'activités ; les travaux d'un projet d'appui à la participation des organisations sociales et à la démocratisation en Haïti. . Financé par la Commission de l'Union Européenne et Oxfam Grande-Bretagne, ce projet visait, entre autres, à divulguer au sein des organisations de base l'apprentissage du savoir et la pratique du plaidoyer comme un mécanisme démocratique pour adresser les revendications sociales et cultiver une citoyenneté active. Les sept organisations exécutrices de ce projet ont établi une « Ecole de plaidoyer » formant des personnes en techniques de plaidoyer, sur la participation politique des femmes, sur la formulation de revendications. Ce projet a également pour objectifs de contribuer au renforcement des organisations ainsi qu'à l'élargissement des espaces de concertation sociétale et consultation avec les autorités, y compris les collectivités territoriales. Pendant deux ans, ce projet a aussi aidé à « développer une campagne de sensibilisation » de nombreuses personnes en Haïti au sujet des expériences haïtiennes de plaidoyer, de la décentralisation et la participation citoyenne, des droits des femmes et de la violence
RD
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14974

HAITI-ENVIRONNEMENT:DEMOLITION ET RAITEMENT DES DECHETS

Nous apprécions sans grande illusion certes deux dépêches qui touchent deux points très sensibles de l’environnement haïtien. L’un traite de la protection de MORNE GARNIER, un des rares endroits encore boisés entre les quartiers de Canapé Vert et Pétion –Ville. L’opinion publique demande depuis quelques temps déjà qu’une attention particulière soit apportée à cette zone dont le futur risque un aspect semblable a beaucoup de quartiers érigés de façon anarchiques sur les versants du Morne l’Hôpital. Et on n’a rien à foutre de ces voix qui vont s’élever pour exiger au gouvernement de reloger les gens qui occupent illégalement les terres de l’Etat. L’idée de » propriété de l’Etat » ne doit plus être définie à la manière haïtienne qui en fait quelque choses qui n’appartient à personne ou appartient à tout le monde. L’Etat Haïtien est une entité propre. Ceux qui volent l’Etat sont des voleurs à part entière et doivent aller en prison.

1.- Ecologie : Opération de démolition au Morne Garnier
vendredi 27 mars 2009
Trois semaines après une visite de reconnaissance qu’avait effectuée la Première ministre Michèle Pierre-Louis, le gouvernement a lancé vendredi une opération de démolition des constructions érigées au Morne Garnier, un important bassin versant situé entre Bourdon et Canapé-Vert (est de la capitale).
En présence d’agents de la compagnie d’intervention et de maintien d’ordre (CIMO), une unité spécialisée de la Police Nationale, des bulldozers du ministère des travaux publics sont entrés en action pour chasser tous les résidents du site qui, selon les autorités, deviendra un parc naturel.
Les responsables ont mis l’accent sur la nécessité d’empêcher l’occupation du Morne Garnier, zone protégée et une des dernières réserves écologiques de Port-au-Prince dont la dégradation accélérée de l’environnement représente un grave danger pour la population.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?breve1903

La deuxième dépêche, un article du Nouvelliste (: Long voyage pour nos fatras !
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=68623) parle d’une prise en charge des déchets qui seront conditionnés sur un terrain à la Croix des Bouquets et expédiés en chine. Il y a tant de choses à dire certes mais ne tirons pas sur une idée…Attendons