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vendredi 24 août 2012

Réforme des franchises douanières

Le Nouvelliste | Publié le : lundi 20 août 2012 Roberson Alphonse roberson_alphonse@yahoo.fr L'Etat lance la réforme des franchises. Il tient par le bon bout les ONG friandes de pénombre. L’Etat a besoin de plus d’argent. Le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF), la DGI et l’AGD s’exécutent. La réforme des franchises non industrielles est pondue par un arrêté présidentiel rendu public dans le Moniteur 132 du 9 août 2012. « Ce n’est pas un arrêté pour supprimer les franchises des ONG… », précise d’emblée, lundi 20 août 2011 Marie Carmelle Jean-Marie, comme pour couper court à une conviction déjà acquise. Ce texte, explique le MEF, fixe des mesures administratives pour mieux contrôler les franchises. En ligne de mire, selon Mme Jean-Marie, une meilleure coordination des actions des ONG par le ministère de la Planification et de la Coopération externe. Celles-ci, environ 460, devront souscrire à un certain nombre d’obligations; entre autres, établir la liste globale des équipements qu’elles voudront importer sur l’année, avoir à jour leur quitus fiscal et produire la liste de leurs employés à la DGI, friande désormais d’impôt sur le revenu autant du personnel haïtien que des étrangers. « Aucune loi ne prévoit d’exonération sur les revenus d’un étranger qui travaille en Haïti », précise Ronald G. Décembre, secrétaire d’Etat à la Réforme fiscale. Comme le grand argentier de la République, Ronald Décembre souligne qu’il n’est pas question de supprimer les franchises mais plutôt de régulariser et de faciliter les opérations administratives. Quelque 500 franchises sont sollicitées chaque mois. Avec les mesures fiscales et douanières prévues dans cette nouvelle réforme, les opérations se verront facilitées, explique Ronald G. Décembre, direct aussi en soulignant que les franchises privent le Trésor public de fonds qui auraient pu être affectés à des travaux publics. Il illustre. Pour l’exercice 2009/2010, l’Etat avait octroyé des franchises pour un montant de 45 milliards de gourdes, un montant supérieur au 36 milliards de gourdes de recette de cette année-là, une année particulière à cause du séisme du 12 janvier 2010. 2010/2011, les franchises étaient de 8 milliards de gourdes et pour l’exercice en cours elles oscillent entre 7 et 8 milliards de gourdes. L’Etat cherche à contrôler, faciliter et coordonner l’action des ONG. L’équilibre est recherché pour éviter des duplications comme c’est le cas à Caracol où trois ONG veulent construire trois écoles professionnelles, explique la ministre de l’Economie et des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie. « Les ONG ont tendance à voler au secours de la victoire », indique-t-elle pour illustrer que des fonds et des projets sont souvent mal répartis, sans cohésion avec le plan de développement du pays. Concédant que l’Etat ne peut pas se priver du jour au lendemain du support des ONG, Jean-Marie et Décembre rappellent la responsabilité de l’Etat de mettre de l’ordre dans ce secteur. Il y a quelques mois, Mme Jean-Marie soulignait l’opacité totale recouvrant les opérations de la majorité des ONG opérant en Haïti. Cette absence de transparence et de coordination avec l’Etat haïtien avait également été dénoncé par le Premier ministre Laurent S. Lamothe, qui plaide en faveur de plus de leadership de l’Etat dans la reconstruction du pays. L'aide octroyée au gouvernement haïtien est restée très faible, malgré les supports budgétaires. Deux ans après le séisme, les donateurs tardent à concrétiser les promesses faites en évoquant l'existence d'un système d'accointance, de passe-droit, de corruption du gouvernement haïtien. « Les capacités du gouvernement ne seront jamais renforcées si les donateurs continuent de contourner les institutions locales en faveur des ONG », avait prévenu un rapport du Centre pour le développement global basé à Washington, aux Etats-Unis. Avec la réforme des franchises non industrielles et les mesures visant en particulier les ONG, l’Etat haïtien a franchi un cap vers plus de contrôle à un moment où ses capacités dans les régions sont très faibles pour ne pas dire inexistantes. Roberson Alphonse roberson_alphonse@yahoo.fr http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=108240

10 millions de dollars pour le secteur hôtelier du Nord

A l’initiative du ministère du Tourisme, un important atelier de travail a été organisé ce mercredi au Cap-Haïtien sur le financement de projets touristiques dans la région Nord, en présence de la ministre du Tourisme, Stéphanie Villedrouin; du gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel; du vice-président du Conseil de la Banque nationale de crédit, Robert Pardo, et de Mme Georgette Jean-Louis, membre du conseil d'administration de la BRH. A travers cette initiative, le ministère du Tourisme entend permettre au gouverneur de la BRH et au vice-président de la BNC de fournir des explications sur le programme en cours, lequel vise l’octroi de prêts aux opérateurs touristiques dans le Nord. D'entrée de jeu, le gouverneur Charles Castel a annoncé que la Banque centrale a décidé de créer un fonds de garantie de dix millions de dollars destiné au financement de ces projets touristiques dans le Nord. De son côté, le vice-président de la BNC a fait savoir que cette banque commerciale d'Etat a décidé d’offrir des prêts aux opérateurs touristiques du Nord au taux fixe de 8% sur 5 ans. Toutefois, Robert Pardo a clairement fait comprendre au secteur privé du Cap-Haïtien que les projets présentés doivent être bien élaborés pour être retenus. Ainsi, dans le but de faciliter la tâche au secteur touristique du Nord, la Banque centrale s’apprête à signer un contrat avec un consultant international qui sera sur place dans cette région afin d'encadrer les opérateurs touristiques sur les techniques d'élaboration de projets et la viabilité de leurs entreprises au regard de la compétition. Le consultant, qui doit arriver au Cap-Haïtien au mois de septembre, sera pris en charge financièrement par la Banque centrale dans le cadre des efforts consentis par l’Etat pour renforcer le secteur touristique dans cette région du pays. Selon la ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir Villedrouin, l’objectif de ce projet est la construction de 300 chambres d’hôtel additionnelles, de standard international dans les 8 prochains mois. Les membres du secteur touristique du Nord qui participaient à cet atelier de travail qui s'est déroulé au bureau départemental de la BRH au Cap-Haïtien ont tous salué l'initiative prise par le ministère du Tourisme avec l’accompagnement de la BNC et de la Banque de la République d’Haïti pour renforcer l’industrie touristique dans la région. Gérard Maxineau gedemax@yahoo.fr Twitter: @gedemax http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=108358

Six boursiers haïtiens en route pour la Chine

Le Nouvelliste | Publié le : jeudi 23 août 2012 Amos Cincir mcincir@lenouvelliste.com Ils sont au nombre de six, les boursiers haïtiens qui devraient se rendre le 31 août en cours en République populaire de Chine pour cinq années d'études. Ils partiront avec la motivation de revenir avec des outils efficaces leur permettant de participer activement à la reconstruction d'Haïti. Ces bourses s'inscrivent dans le cadre des relations entre les deux Républiques depuis 15 ans. Fanorah Duval, Vicnie Léandre, Jean Stéphane, Pierre Roolmich, Ludwig Elie et Etienne Wilson, sont les noms des six jeunes qui bénéficient de bourses d'études du gouvernement de la République populaire de Chine pour la période allant de 2012 à 2017. La cérémonie officielle de départ pour la Chine s'est déroulée à la résidence du représentant chinois à Port-au-Prince, Wang Shuping, en présence de son assistant, Ling Junmin, des autorités haïtiennes et des parents. Ces étudiants qui quitteront le pays à la fin du mois d’août entameront leurs études universitaires, selon leur choix, dans différents domaines. Ils vont parcourir une distance de 10 000 km pour atteindre l'Empire du milieu sans possibilité de faire le chemin inverse pendant quelque temps. Ces 6 boursiers, 2 filles et 4 garçons, auront à acquérir des connaissances notamment en médecine, en économie et en génie électronique dans différentes universités de la Chine continentale, notamment l’Université de technologie de Hefei, l’Université d’Economie et des Finances de Shanghai, la Fujian Medical University et l’Université maritime de Dalian. Ils avaient la possibilité de s’inscrire directement à partir du bureau de développement communal de Chine au morne Calvaire à Pétion-Ville ou au ministère des Affaires étrangères à Musseau (Delmas 60). Selon une note du bureau commercial et de l’Association des amis haïtiano-chinois (ACHA), cela rentre dans le cadre du support de la République populaire de Chine à l’éducation haïtienne. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous présenter les noms et les photos de ces 6 bénéficiaires qui devront quitter le pays en direction de la Chine dans quelques jours », lit-on dans la note. Etudier en République populaire de Chine, pour certains de ces boursiers, c'est s'intégrer dans une culture très différente de celle d'Haïti, avec pour objectif de revenir mettre leurs connaissances au service de leur patrie. « Notre ultime objectif est de retourner au bercail, une fois nos études terminées, en vue de mettre nos savoirs au service de notre pays. » Plus de 300 jeunes Haïtiens étaient inscrits au programme de bourses du gouvernement chinois. Six d'entre eux ont été sélectionnés. Les critères de sélection étaient basés notamment sur la compétence des postulants, leur connaissance de l'anglais, du français, des connaissances générales et des mathématiques. Ainsi, il convient de faire remarquer que le gouvernement chinois a commencé à allouer des bourses aux étudiants haïtiens depuis 1997. En 15 ans, plus d'une cinquantaine de cadres haïtiens ont été formés en République populaire de Chine, et ce, dans différentes disciplines. http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=108363

VERS UN APPEL A LA SOLIDARITE

Le délégué régional Antilles/Guyane/Caraïbes et des Amériques, du Cercle de la diversité, Jacques Lurel, a rencontré, le mercredi 22 août, une quinzaine de représentants d’organisations locales et internationales. L’objectif de cette rencontre, qui s’est tenue dans les locaux du Bureau de la coordination de l'aide humanitaire (OCHA) à Musseau, était de présenter certains projets à caractère humanitaire, notamment « Téléhuma 2012 », et de créer une structure devant aider à la réalisation de cet événement. La délégation régionale Antilles/Guyane/Caraïbes et des Amériques entreprend une vaste opération humanitaire par le biais de trois activités, a fait savoir Jacques Lurel. Il s’agit, premièrement, d’une formation aux métiers d’agents humanitaires volontaires (AHV), qui se tiendra du 8 au 31 octobre 2012 en Guadeloupe. Cette formation tiendra compte des spécificités de l’arc Antilles-Guyane/Caraïbes, des Grandes et Petites Antilles avec les solutions tirées des expériences du tremblement de terre de janvier 2010 et des nouvelles méthodes à adopter. Deuxièmement, un séminaire international de la diversité aura lieu du 27 octobre au 3 novembre 2012. Ce séminaire devra favoriser des rencontres et des débats sur les aspects économiques, culturels, touristiques, ainsi que sur la prévention des cataclysmes et la protection des populations. En fin de compte, un premier Téléhuma sera organisé les 1er et 2 novembre 2012. D’une manière générale, ces trois activités visent à informer, à former et à solidariser, à développer une dynamique d’entraide inter-île et une relance économique. C’est quoi le Téléhuma ? Le Téléhuma est une série de documentaires télévisés visant à la sensibilisation du plus grand nombre à un ensemble de sujets relatifs à l’environnement et un appel à la solidarité. Ce sera un grand marathon caritatif. Pendant 24 jours, 49 émissions préenregistrées de 20 à 52 minutes seront diffusées par des chaînes de télévision à travers le monde, selon Jaques Lurel. Pendant vingt-quatre heures à une collecte de fonds aura lieu les 1er et 2 novembre 2012. (Un numéro de téléphone est également prévu afin d'enregistrer les promesses de dons). Haïti, la principale bénéficiaire de Téléhuma 2012 L’Association Guadeloupe cataclysme, initiatrice de cet événement, laquelle se mobilise pour la sécurité des habitants des îles des Caraïbes en cas de catastrophe naturelle, espère recueillir 18 millions d’euros lors de ce marathon qui fera appel à la générosité de chaque citoyen. Jacky Lurel informe que cette somme servira à financer 5 projets dans 5 communes du pays: la construction du premier village caribéen à Gressier (Ouest); la création d’un pôle d’excellence rurale à vocation internationale à Beaumont (Grand'Anse); un projet agricole à Cabaret (Ouest); un projet de tourisme vert à Bainet (Sud-Est) et un centre international de formation aux métiers des sports à Plaisance (Nord). Ces fonds devraient également permettre de financer 850 projets de création d’entreprises. Gladimy Ibraïme gibraime@lenouvelliste.com Twitter: @GladimyIbraime Le Cercle de la diversité est un club de réflexion qui a été créé en France à l'initiative des Africains.