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lundi 19 septembre 2011

L’ONU se base sur la façon d’agir des instances uruguayennes pour préparer un protocole.-

Les cinq marines ont été rapatriés ce vendredi (16/09/2011) pour affronter et la Justice Militaire et la Justice Civile. Ils sont restés en isolement.

La procédure mise en place par les instances uruguayennes face à la plainte d’abus contre cinq marines par un jeune haïtien a été considéré comme « modèle » par les Nations Unies.

Se basant sur le comportement du gouvernement, l’ONU établira un protocole d’action à utiliser face à des plaintes déposées contre les casques bleus déployés à travers le monde. Ce vendredi, les cinq marines uruguayens sont retournés dans leurs pays et son restés à la disposition de la Justice Militaire. 

Selon des informations recueillies par le journal EL OBSERVADOR venant de sources militaires, une délégation envoyée en Haïti cette semaine, intégrant le sous secrétaire général appuyant les mission de maintien de paix, Anthony Banbury, et les conseillers du secrétaire général Babacar Gaye et Ann-Marie Orler, conseillère  policière, fit part de la nouvelle aux autorités uruguayennes.  La délégation voyagea vers Haïti pour garantir “une investigation crédible” de ce qui s’est vraiment passé. 

Les sources ont rapporté que le général Gaye a fait remarqué que face aux problèmes causés par des plaintes similaires portées contre les casques bleus d’autres pays, l’ONU a prévu de préparer un protocole  qui incorpore la procédure mise en application par les autorités uruguayennes.

Une fois informées de la plainte, les autorités décidèrent de déplacer le chef du contingent militaire ainsi que toute la chaîne de commandement, disposer  du transfert de l’affaire pour faire l’objet d’une investigation menée à la fois par la Justice Militaire  et la Justice Civile, et débuter une enquête par le Ministère de la Défense et une autre par l’Armée. Tout ceci en plus de l’enquête de l’ONU en cours.
L’Uruguay envoya en Haïti le titulaire du Système National d’Appui aux opérations de Pais (SINOPASA), José Maria Burone pour prendre en main l’investigation du Ministère de la Défense.
Rapatriés : Les responsables de la Minustah autorisèrent mardi dernier (13/09/2011) le rapatriement de quatre marines et un officier pour être soumis à la justice. Les membres de l’Armée nationale sont arrivés à Buenos Aires par un vol de Copa Airlines depuis le Panama, et de la capitale  Argentine jusqu’à Pluna par un pont aérien. Ils partirent de la Base Aérienne numéro 1 à bord de deux camionnettes selon des informations publiées par SUBRAYADO DIGITAL.

Les militaires ont été mis immédiatement à la disposition à la fois de la Justice Militaire et de la Justice Civile pour être investigués.

Le commandant de l’Armée, Alberto Caramés, a annoncé qu’ils seront punis selon la rigueur maximale prévue par la Justice Militaire.
L’agression a été à l’origine d’une condamnation du président d’Haïti, Michel Martelly, et de manifestations anti Minustah à Port-au-Prince, capitale d’Haïti.

La semaine dernière, le président uruguayen, José Mujica et le ministre de la Défense  Eleuterio Fernández Huidobro demandèrent publiquement pardon au gouvernement et au peuple haïtien et annoncèrent l’application de sanctions maximales contre les impliqués

Source EL OBSERVADOR

Traduction: HAITI RECTO VERSO

La justice militaire envoie en prison les cinq soldats uruguayens.

Abus en Haïti. Il y a eu désobéissance et omission de service
La justice militaire a décidé à la dernière heure hier, le jugement avec emprisonnement des cinq soldats uruguayens qui ont été impliqués dans l’affaire de l’abus perpétré contre un jeune haïtien, qui a été divulgué à travers d’un support vidéo.
Le juge Washington Vigliola, qui a dirigé les investigations, a interrogé dans le courant de la semaine dernière les cinq soldats accusés, qui après avoir été transférés d’Haïti, ont été gardé en qualité de détenus et isolés à l’Ecole Navale de Carrasco.
Le juge militaire a déterminé hier (18/09/2011) à 23 :00 heures, que les soldats qui font partie de l’effectif de la Minustah – une mission de paix envoyée en Haïti par l’ONU – ont commis les délits de désobéissance et omissions de service, établis dans le code Pénal Militaire.
Le jugement a prononcé un emprisonnement et les cinq soldats seront transférés à une unité militaire pour purger leur peine, selon les informations obtenues par  le journal EL PAIS. Jusqu’à la fermeture de cette information on ignorait le lieu ou ils seraient emprisonnés.
La Justice Militaire a tranché avec une certaine rapidité, 48 heures après le retour des marines uruguayens. Un juge avait été envoyé en Haïti avec la mission d’avancer les investigations.
D’autre part, la situation future de ces membres de l’Armée Nationale se trouve entre les mains du Tribunal Militaire Suprême, a qui il reviendra d’adopter une résolution sur la radiation des cinq militaires impliqués dans l’affaire.
Cette décision n’empêche pas qu’il y ait une procédure émanant de la Justice Civile, car le Ministère de la Défense a présenté une plainte au pénal pour que l’épisode polémique soit l’objet d’une investigation exhaustive.
La procédure civile est de la responsabilité du juge  Alejandro Guido, qui pourrait débuter son action dès la semaine prochaine.
Reste à définir qui sera nommé procureur car Diana Salvo a refusé d’agir  expliquant que  la plainte n’a pas été présentée pendant l’exercice des ses propres fonctions, pour cette raison, le dossier pourrait rebondir vers le procureur  Eduardo Fernández Dovat. La Justice Militaire s’étais mise d’accord avec  la Justice Civile pour agir en premier dans cette affaire puisque le juge Vigliola avait reçu en premier l’ensemble des informations émanant du Ministère de la Défense.
VIDEO. Les cinq marines uruguayens faisant l’objet de l’enquête sont apparus sur une video qui circula sur le réseau internet il y a 15 jours, dans laquelle ils soumettent, les bras derrière le dos, un jeune haïtien de 18 ans. Les faits ont poussé à la fois et  l’ONU et l’Armée à réaliser des investigations qui dans un premier temps, auraient écarté le fait que les militaires qui se trouvaient en Haïti dans le cadre d’une mission de paix, aient violé le jeune homme.
L’épisode qui souleva une polémique sans précédent a obligé le Ministère de la Défense, Eleuterio Fernandez Huidobro, à envoyer a Haïti le général de l’Armée José Maria Burone, qui  s’est attelé à élargir les champs de l’investigation.
Burone mène aussi l’enquête sur d’autres irrégularités possibles qui pourraient impliquer des militaires uruguayens.
REACTION.- L’affaire qui a eu une répercussion mondiale, moyennant la diffusion par des journaux  et des émission de télévision de plusieurs pays, a fait que le président Mujica et le Ministre Fernandez Huidobro, aient envoyé une lettre au président d’Haïti, Michel Martelly, dans laquelle ils exprimaient leurs excuses pour ce qu’ils ont qualifié d’abus commis par les casques bleus uruguayens, et donnèrent l’assurance de soumettre à la justice les cinq soldats impliqués tout en rappelant l’abnégation des autres militaires uruguayens en territoire haïtien, ou il y a eu perte en vies humaines. Ils ont de même rappelé que l’Uruguay détient une longue expérience dans le domaine des missions de paix déployée en différentes zones du monde.
Le ministre Fernandez Huidobro se présenta devant la Commission de Défense de la Chambre des représentants, ou il proportionna des détails sur l’affaire et répondit  aux questions des législateurs  sur les différentes étapes de la procédure engagée contre les cinq soldats.
 Source: El País Digital
Traduction: HAITI RECTO VERSO

Haïti-Premier ministre : La ratification de Conille avait été bien planifiée, selon les députés

P-au-P, 18 sept. 2011 [AlterPresse]--- Des députés de différents blocs politiques à la Chambre basse ont exprimé leur joie, à l’issue de la séance de ratification du premier ministre désigné, Gary Conille, qui a reçu un vote favorable à l’unanimité le vendredi 16 septembre.
Pour les députés, l’exercice n’a été qu’une simple formalité car tout a été déjà planifié préalablement.
Jean Tholbert Alexis, chef de file du Groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR), s’est montré « très satisfait » en félicitant ses pairs pour avoir respecté, à la lettre, les consignes de départ à savoir voter favorablement le choix de Gary Conille.
« J’avais demandé à mes collègues du GPR de donner un vote favorable à Gary Conille, car, contrairement à ce que l’on pense, nous ne constituons pas un groupe de blocage au parlement », a déclaré Jean Tholbert Alexis à des journalistes.
Pour le député Ronald Larêche, vice-président du bureau de la Chambre basse, le vote accordé à l’unanimité par les députés à Gary Conille constitue un « succès » pour l’avancement de la démocratie haitienne.
« À travers ce vote, les différents partis politiques du pays ont exprimé leur accord à Gary Conille », a précisé Ronald Larêche, membre du GPR.
Le chef de file du nouveau bloc « majoritaire ? » à la Chambre basse, Fritz Chéry, s’est dit réjoui et a qualifié de « victoire » pour Gary Conille le vote de la Chambre des députés.
« Notre bloc s’était clairement prononcé préalablement en faveur de Gary Conille, et voilà nous venons juste de remplir une formalité, car nous avions adopté tous une seule position », a déclaré le député Chéry.
En guise de réponse aux allégations selon lesquelles l’article 157 de la Constitution n’a pas été respecté strictement, le président de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, a déclaré aux journalistes : « l’assemblée des députés est souveraine, elle a tranché. »
« Le vote a été à la fois politique et technique », a estimé le député Sorel Jacinthe, interrogé sur la controverse à propos de la « résidence » en Haiti de Gary Conille et l’absence de sa « carte électorale ».
Les députés ont pratiquement passé à pieds joints sur le critère de cinq années de résidence consécutive dans le pays pour devenir premier ministre, étant préoccupés, ont-ils dit, par le vide gouvernemental.
Il fallait un gouvernement légitime au pays dans le meilleur délai afin de le sortir de l’abîme où il se trouve actuellement, selon des législateurs.
Nous voulons mettre le chef d’État, Michel Martelly, en situation de pouvoir honorer ses promesses de campagne, ont-ils avancé.
La commission chargée d’analyser les pièces de Gary Conille, présidée par Levaillant Louis-Jeune du GPR, avait recommandé dans son rapport un vote favorable à Garry Conille.
Selon le secrétaire-rapporteur de ladite commission, Abel Descollines, ‘le seul point d’ombre relevé dans le dossier de Gary Conille a été l’absence de carte d’identification nationale (Cin)’.
Pour édifier l’assemblée des députés, Conille a formulé une demande le 7 septembre auprès de l’Office nationale d’identification (ONI), a informé Descollines.
Après avoir franchi cette première étape à la Chambre basse, Gary Conille devra, sans délai, soumettre ses pièces au Sénat qui, à son tour devra décider sur son sort, au cours de la semaine prochaine.
S’il franchit également l’étape du Sénat, Gary Conille devra, avec confirmation du président Michel Joseph Martelly, Premier ministre et, accompagné des membres de son gouvernement, présentera sa déclaration de politique générale devant chacune des les deux chambres pour obtenir le vote de sa politique générale. [sfd apr 18/09/2011 13:50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11566
Commentaires:
"Konstitisyon se papye, bayonèt se fè". On a du mal à comprendre les gens qui sont malléables et moulables en fonction d'intérêts non avoués. Les députés doivent être fiers de leur attitude pour débloquer le pays. On va surveiller quand ils auront à évoquer le contraire de ce qu'ils évoquent ici pour aller contre le gouvernement quand leurs intérêts se retrouveront menacés.
En Haïti définitivement l'application de la Constitution est très élastique!

Le vote de vendredi consacre la tutelle, selon Jean William Jeanty

Nullement étonné devant l’attitude de ses pairs à la Chambre basse, le Sénateur des Nippes assimile l’approbation du choix de Garry Conille au vote de la loi d’urgence, au lendemain du 12 janvier Publié le samedi 17 septembre 2011
Le troisième Sénateur des Nippes (sud-ouest), Jean William Jeanty, a estimé samedi que l’approbation unanime par la Chambre basse de la candidature de Garry Conille à la Primature consacrait la liquidation de l’Etat haïtien au profit d’un renforcement de la tutelle étrangère déjà visible depuis un certain temps.
Les 89 élus présents vendredi à la séance de ratification se sont tous exprimés en faveur de la désignation du fonctionnaire onusien de 45 ans.
Dans une interview à Radio Kiskeya, M. Jeanty affirme que le spectacle offert à la Chambre basse ne l’a nullement surpris. Car, tout était clair depuis la récente intervention directe de diplomates étrangers dans le processus politique en cours.
Le parlementaire n’hésite pas à comparer ce vote à celui d’avril 2010 par lequel le Parlement avait supprimé les prérogatives de l’Etat haïtien en adoptant la loi d’urgence qui a, depuis, donné les pleins pouvoirs à la communauté internationale dans le cadre du processus de reconstruction post-séisme.
Par ailleurs, le Sénateur Jean William Jeanty, hostile dès le début au choix du Premier ministre désigné, affirme que les Députés l’ont approuvé en violation flagrante de la constitution qui, en son article 157, stipule que tout aspirant à la fonction de chef de gouvernement doit s’acquitter de ses redevances fiscales. Or, selon lui, le Dr Garry Conille n’était pas en mesure de produire sa déclaration définitive d’impôt parce qu’il ne réside pas en Haïti.
Après le vote massif et expéditif de vendredi, la voie est pavée pour un deuxième verdict favorable au candidat dont les pièces doivent être soumises et analysées la semaine prochaine au Sénat.
Si ces prédictions se confirment, Conille sera alors habilité à former son gouvernement et à faire l’énoncé de sa déclaration de politique générale devant les deux Chambres séparément.
Le Président Michel Martelly, attendu la semaine prochaine à la 66e assemblée générale de l’ONU, à New York, s’est déclaré confiant quant à la ratification de celui qu’il a choisi après avoir subi deux revers consécutifs au Parlement avec Daniel Rouzier et Bernard Gousse. Ce double échec fait perdurer encore le vide gouvernemental quatre mois après l’investiture du dirigeant haïtien. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8084

Martelly espère une ratification du Premier Ministre désigné par le Sénat

Le chef d'Etat haïtien Michel Martelly s'attend à ce que le Sénat ratifie le choix du Premier Ministre désigné. Avant de prendre l'avion hier à destination de New York où il participera à l'assemblée générale de l'ONU, M. Martelly a souhaité un vote favorable du Sénat ce qui ouvrira la voie à la formation d'un gouvernement légitime.
Le président haïtien réagissait après la ratification de M. Conille par la chambre des députés 24 heures plus tôt. C'est la première fois qu'un Premier Ministre désigné de Martelly franchit la première étape du long processus de formation d'un gouvernement. Au cours des 4 premiers mois de son gouvernement les choix de Daniel Rouzier et Bernard Gousse avaient été rejetés lors de la première étape par chacune des chambres.
M. Martelly a attiré l'attention des législateurs sur l'urgence qu'un gouvernement légitime s'attaque aux grands défis. Dans le même temps, il a appelé ses concitoyens au calme et s'est réjoui du vote massif des députés en faveur de M. Conille. 89 députés sur 90 avaient approuvé le rapport de la commission spéciale ayant confirmé l'éligibilité de l'ex coordonateur du système des Nations Unies au Niger.
Une fois de plus le chef d'Etat a vanté les compétences de son Premier Ministre désigné. Il est déterminé et à de bonnes relations avec la communauté internationale, insiste M. Martelly pour qui Conille serait en passe de maitriser les rouages de la politique.
Le président haïtien serait sur le point d'obtenir un vote favorable du bloc majoritaire au Sénat. Les sénateurs devraient former demain mardi une commission spéciale devant analyser le dossier du Premier Ministre désigné.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=19554

Martelly poursuit la mise en place de son administration

Privé d'un gouvernement légitime depuis son investiture le président Michel Martelly s'est évertué au cours des dernières semaines à mettre en place des hauts cadres de son administration. Les 10 délégués départementaux ont reçu l'investiture au cours de la semaine écoulée alors que 9 directeurs généraux et adjoints ont été nommés. L'opposition parlementaire n'a pas réagi à ces nominations intervenues après le rejet de deux Premiers Ministres désignés en 4 mois. La nomination des directeurs généraux a été autorisée par une résolution adoptée en conseil des ministres un mois après l'investiture du chef d'Etat.
Pour ce premier groupe de 9 directeurs généraux seul Roland Chavannes au service d'immigration conserve son poste. Yves Germain est le nouveau directeur général du Centre National des Equipements (CNE), entreprise phare du mandat de René Préval placé directement sous la tutelle du Palais National.
Les autres directeurs généraux ; Jean Marc Flambert a l'Office Nationale de l'Aviation Civile (Ofnac), Jean Mary Guillaume au Conseil National des Télécommunications ( Conatel), Donald Paraison au Service Métropolitaine de Collecte des Résidus Solides (SMCRS), Francel Saintilien Administration Générale des Douanes (AGD), Pierre André Laguerre a l'Administration Aéroportuaire Nationale (AAN), Jocepha Gauthier au fonds d'Assistance Economique et Social (FAES), Claude Raymond Junior directeur adjoint de l'Immigration et Patricia Dominique Martin coordonatrice Programme national de cantine scolaire.
Lors d'une cérémonie spéciale vendredi dernier le président Martelly avait présenté les nouveaux directeurs généraux. Les responsables des autres organismes publics et des ministères sont provisoirement maintenus à leurs postes.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=19555

Martelly promet de proposer des pistes de solution à l'ONU

Le président haïtien Michel Martelly participera cette semaine à la 66 eme assemblée générale de l'ONU. Comme ses prédécesseurs, M. Martelly entend profiter de la tribune de l'ONU pour faire état des progrès réalisés en Haïti dans plusieurs domaines dont la Reconstruction. Après avoir recommandé le renouvellement du mandat de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction (CIRH), M. Martelly profitera de l'occasion pour exhorter les donateurs à honorer leurs promesses. Les institutions financières internationales et les pays amis avaient promis une aide financière de plus de 5 milliards de dollars au cours des deux premières années afin de favoriser la reconstruction du pays dévasté par un violent séisme le 12 janvier 2010.
Dans son discours le président haïtien devra faire état des problèmes réels du pays et proposer des pistes de solution. " Nous avons besoin du support de la communauté internationale", a martelé le chef d'Etat.
Au cours de son séjour à New York, M. Martelly aura des séances de travail avec plusieurs acteurs financiers dans le cadre des efforts du gouvernement pour attirer les investisseurs étrangers.
Les membres du Conseil Consultatif Présidentiel pour le Développement Economique et l'Investissement (CCPDEI), devraient accompagner le président haïtien lors des ces séances de travail. Récemment le président Martelly avait confié à l'ex président américain Bill Clinton et son conseiller économique Laurent Lamothe la direction de cette institution.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19556

Les défis qui attendent les boxeurs québécois..Des Boxeurs haïtiens au QUEBEC

Richard Cloutier, collaboration spéciale, La Presse
L'été n'est pas encore terminé, mais le regard des amateurs de boxe se tourne déjà vers l'automne. La Presse s'est intéressée aux défis qui attendent les pugilistes québécois qui risquent de marquer les prochains mois. Deuxième et dernier volet aujourd'hui.

Jean Pascal (26-2-1, 16 K.-O.)
Le 21 mai, Jean Pascal s'est fait ravir ses ceintures WBC et The Ring Magazine par Bernard Hopkins. Inactif depuis, le mi-lourd de Laval, qui a marqué l'imaginaire en s'imposant devant Adrian Diaconu malgré trois luxations à une épaule, a assisté aux combats d'adversaires potentiels: Beibut Shumenov, champion WBA, le Hongrois Zsolt Erdei, ainsi que le champion IBF Tavoris Cloud. C'est d'ailleurs lui qu'il devrait affronter au Centre Bell le 10 décembre. «Les gens chez HBO nous ont dit qu'ils avaient de l'intérêt pour ce combat», confirme le président de GYM, Yvon Michel, qui prévoit deux performances de Pascal sur HBO dans les prochains mois

Bermane Stiverne (21-1-1, 20 K.-O.)
 Le poids lourd de Laval Bermane Stiverne occupe une place de choix sur l'échiquier de la boxe mondiale. Le 25 juin, il est devenu l'aspirant obligatoire du champion WBC Vitali Klitschko. Natif d'Haïti et sous contrat avec Don King, Stiverne possède plusieurs atouts pour se hisser au sommet, dont une force de frappe étonnante. «Vitali va aller au tapis contre Bermane, prédit son gérant Camille Estephan. Bermane est entouré d'une excellente équipe. Pour la préparation de ses derniers combats, il a mis les gants à Miami avec l'ancien champion du monde Hasim Rahman.» Mais un tel duel pourrait tarder à se concrétiser. «Peut-être même une année», confirme le gérant, qui évoque le projet de Klitschko d'affronter David Haye. «Le statut de Bermane est enviable, mais la dernière chose que nous voulons, c'est de le laisser inactif [...]. Je vais rencontrer Don King très bientôt. Si Vitali demande le combat, nous irons immédiatement. Sinon, nous impliquerons Bermane dans un combat d'envergure d'ici la fin de l'année.»

Renan St-Juste (23-2-1, 15 K.-O.) 
À 39 ans, est champion NABO chez les super-moyens, mais il tarde à réaliser son rêve de combattre en championnat du monde. «Si Renan n'avait pas été malade en mars dernier, ça aurait changé sa carrière», soutient son gérant Hugh Jean-Claude. «C'est décevant de s'entraîner aussi fort et de devoir laisser passer sa chance.» Censé affronter l'ancien champion du monde Alejandro Berrio le 19 mars au Centre Bell, St-Juste, sévèrement frappé par une grippe, avait dû déclarer forfait. Dans la foule, Mikkel Kessler, qui l'avait ciblé comme potentiel rival, le raya de sa liste. Puis, la guigne s'est acharnée. «Il a aggravé une blessure à l'épaule lors de son combat en Roumanie», explique Hugh Jean-Claude. «On a dû laisser tomber un important combat qui était presque réglé pour cet automne en Angleterre face à James DeGale». St-Juste devra choisir cet automne entre deux options significatives pour la suite de sa carrière. Classé 3e par le WBC, St-Juste pourrait d'une part être impliqué dans un duel majeur le positionnant en vue d'un combat de championnat du monde. Sinon, son prochain rendez-vous sera le 5 novembre à Québec. «Nous avançons un combat à la fois avec Renan», mentionne Jean Bédard. «Sa situation dans les classements est excellente et il faut bien évaluer chaque opportunité le concernant. Si on décide de l'impliquer dans un combat important, ça représente un investissement majeur pour nous avec les frais de bourses et de sanction. L'obligation qu'on a par rapport au 5 novembre, c'est d'impliquer un boxeur de Lou Dibella, le promoteur de Glen Johnson. Chez les 168 livres, ils ont plusieurs boxeurs intéressants, dont Marcus Johnson, Aaron Pryor Jr. et Dhya Davis».

Haïti: contre la «république des ONG»

Chantal Guy, La Presse
Même s'il travaille comme volontaire pour l'ONU, Paul Farmer n'a pas la langue de bois. Alors qu'Haïti connaît la pire épidémie de choléra sur la planète, cet infectiologue soutient qu'on doit en finir avec la «république des ONG», faire confiance à l'État haïtien et créer de l'emploi pour ses citoyens. Médecin et anthropologue de formation, cet Américain travaille depuis près de 30 ans à soigner gratuitement les plus pauvres. Cofondateur de l'organisme Partners in Health, qui oeuvre aujourd'hui dans une dizaine de pays, il a été nommé par Bill Clinton envoyé spécial adjoint de l'ONU en Haïti. Pour la sortie en français de sa biographie, Soulever les montagnes, nous nous sommes entretenue avec ce médecin, qui vient aussi de faire paraître en anglais l'essai Haiti After the Earthquake.
Q: Vous plaidez pour que l'aide internationale soit versée directement à l'État haïtien, afin de renforcer ses institutions puisque ce financement les contourne. Pourquoi ça ne se fait pas?
R: Il faut simplement reconnaître qu'il y a cette «république des ONG». C'était le cas avant le tremblement de terre, c'est maintenant plus prononcé. Si on a des milliers d'ONG qui passent par des filières qui n'incluent pas le secteur public, au bout du compte, on n'aide pas à grand-chose. Il n'y a pas encore de recette, mais c'est clair que ce qu'on fait collectivement, ça ne marche pas.

Q: Est-ce qu'il y a une concurrence entre les ONG sur le terrain et en quoi Partners in Health est différent?
R: Malheureusement oui, il y a beaucoup de concurrence pour les ressources, là où on aurait dû avoir de la coopération, de la complémentarité, y compris avec le secteur public. Ce qu'on fait de différent? Je vais vous donner un exemple. Nous avons fondé une organisation dans le domaine de la santé. Nos partenaires étaient les groupes de paysans, les femmes, les ONG, l'Église. Mais après 15 ans de ce travail, nous nous sommes demandé ce que nous n'avions pas fait de bien. Nous avons réalisé que pendant qu'on élargissait nos efforts, il y avait un déclin du secteur de la santé publique haïtien dans la zone où on travaillait. Nous nous sommes dit que c'était une erreur de notre part. Ce qu'il faut faire, c'est élargir nos efforts avec les institutions. Ce n'est pas si compliqué. Mais cela vous étonnerait de savoir combien d'ONG ne le font pas.

Q: Dans votre essai, vous insistez sur la création d'emplois en Haïti. En effet, que vaut l'aide internationale si elle encourage la dépendance envers elle?
R: Exactement. Combien d'emplois sont créés pour les Haïtiens? Après le séisme, j'ai noté qu'il y avait plus ou moins 2 milliards de dollars en aide, et moins d'un tiers de 1% a été donné au secteur public, qui est complètement détruit et qui a perdu 20% de ses employés. Pour beaucoup, l'attitude est qu'il vaut mieux laisser tomber et travailler avec des ONG. Mais mes collègues et moi, nous faisons de notre mieux pour travailler avec le secteur public, même si ça implique qu'on doit les rebâtir et y redresser les failles.

Q: La crise économique dans le monde occidental nuit-elle à l'aide en Haïti?
R: À vrai dire, cela n'a pas vraiment changé les contributions reçues. [...] Le problème maintenant, c'est le choléra. C'est un symptôme du tremblement de terre. Nous avons dépensé 500 000$ par mois pour le choléra. C'est quelque chose qui n'existait pas il y a 11 mois, alors comment faire des budgets annuels avec ça? Les grandes bureaucraties ont besoin de planifications, mais on ne peut pas planifier un tremblement de terre ou le choléra. C'est une importante épidémie, la plus importante dans le monde actuellement.

Q: Pourtant, on n'en entend presque plus parler.
R: Oui, et je ne comprends pas pourquoi. C'est au moins trois à quatre fois plus important que tous les autres pays touchés mis ensemble. Et jusqu'à présent, on n'a vacciné personne, ce qui est très frustrant pour nous.

Q: Qu'est-ce que vous avez à dire à ceux qui estiment qu'aider Haïti est une perte de temps, que malgré les dons et les ONG, rien n'a jamais avancé?
R: C'est facile à dire si on ne sait rien de l'histoire, si on ne voit pas les liens entre les États-Unis, le Canada, La France et Haïti. C'est comme si on était là à la création d'un problème et qu'on dit que cela n'a rien à voir avec nous, que c'est leur problème. C'est faux. C'est notre problème. Il faut savoir que les gens qui disent ça, c'est souvent pour terminer la conversation, plutôt que d'avoir une conversation intéressante sur Haïti.

Soulever les montagnes -l'oeuvre du docteur Paul Farmer Biographie de Tracy Kidder, préface de Régine Chassagne Boréal En librairie mardi.
Haiti After the Earthquake Essai de Paul Farmer PublicAffairs
Paul Farmer donnera deux conférences à Montréal en compagnie de Régine Chassagne de la fondation Kanpe et de la biographe Tracy Kidder. Le 22 septembre, de 12h à 13h30 à la salle Marie-Gérin-Lajoie de l'UQAM, et de 17h30 à 18h45 au H-110 de l'édifice Henry F. Hall de l'Université Concordia.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201109/17/01-4448631-haiti-contre-la-republique-des-ong.php