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lundi 8 novembre 2010

Pour Michaëlle Jean, Haïti ne doit plus être un laboratoire des erreurs

Publié le 08 novembre 2010
Michel Dolbec, La Presse Canadienne
Paris
La nouvelle envoyée spéciale de l'Unesco pour Haïti, Michaëlle Jean, souhaite que son pays d'origine cesse d'être un «vaste laboratoire d'essais et d'erreurs» de l'aide internationale.
Michaëlle Jean prononce un discours après avoir été nommée
envoyée spéciale de l'Unesco pour Haïti.  PHOTO AP
L'ancienne gouverneure générale du Canada a été officiellement nommée dans ses nouvelles fonctions, lundi à Paris, par la directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, Irina Bokova.
À peine investie de ses nouvelles responsabilités, Mme Jean a déclaré que la population haïtienne avait désormais besoin d'un «pacte de solidarité essentiel» qui aille «au-delà de la logique de l'assistance» qui prévaut en Haïti depuis des décennies. D'urgences en catastrophes, celle-ci «a fini par faire d'Haïti un immense laboratoire de toutes les expériences, de tous les essais et erreurs de l'aide, avec une somme de stratégies lacunaires qui n'ont jamais rien produit, rien réalisé de réellement durable».
«Le grand problème en ce moment, c'est l'éparpillement. Il y a un besoin de coordination et de cohésion», a poursuivi Michaëlle Jean quelques minutes plus tard en conférence de presse.
Pour mettre fin à la dispersion et à la «fragmentation» des efforts de reconstruction, la nouvelle diplomate en appelle à la mise en place d'un plan de développement humain, «inclusif et durable», qui viendrait soutenir, notamment, le «renforcement des capacités de gouvernance» de l'État et la fondation d'un système d'éducation publique de qualité.
Le directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a assuré Michaëlle Jean de son entier appui. «Nous pourrons compter, lui a-t-elle dit, sur votre connaissance intime du terrain, de sa population, de sa culture, pour mettre en oeuvre les programmes les plus efficaces, susceptibles d'être les mieux acceptés et de s'inscrire dans la durée.»
Mme Jean estime d'ailleurs que c'est là sa principale «valeur ajoutée».
«Le fait d'être d'Haïti est une plus value. Je parle la langue, je connais le pays de l'intérieur et en même temps j'ai le recul nécessaire», a-t-elle fait valoir.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/08/01-4340575-pour-michaelle-jean-haiti-ne-doit-plus-etre-un-laboratoire-des-erreurs.php
Commentaires:
"Dispersion" et "fragmentation" sont deux mots savants et corrects utilisés pour décrire et définir le bordel qui sévit en Haïti entre les actions des ONGs qui se prennent pour des organismes autonomes et un gouvernement silencieux et sans plans et sans moyens. Des ONGs défendant leur activités comme de vrais no men's land se cantonnent à faire ce qu'ils veulent au détriment d'un vrai plan consensuel capable d'apporter des solutions durables.
Si Haïti ne doit pas être un laboratoire des erreurs de l'aide internationale, il ne faut pas que les grandes instances comme l'ONU ou l'UNICEF se donnent bonne conscience en se coiffant de la notoriété de certains personnages publics dont le rayonnement ne fait aucun doute.
Madame Jean a bien cerné le problème qui a été identifié par des gens avec des auras moins luisants que ceux d'une ancienne gouverneure générale.
Le système éducatif haïtien doit pouvoir exhiber les avantages de cette nommination. Le cas échéant la responsabilité sera bien partagée!

Tomas a fait 21 morts et pourrait aggraver le choléra

Publié le 08 novembre 2010 Clarens Renois, Agence France-Presse
Port-au-Prince
Le bilan du passage de l'ouragan Tomas en Haïti s'est brusquement alourdi lundi à 21 morts tandis que les fortes inondations qu'il a provoquées risquaient de propager encore davantage l'épidémie de choléra qui a fait 544 morts jusqu'à maintenant.
Quelque 857 maisons ont été détruites et 5000 endommagées
 dans ce département, qui compte également 5950 familles
sinistrées, a ajouté la protection civile haïtienne, précisant
 que 36 000 personnes avaient dû être évacuées.
PHOTO: DAVID BOILY, LA PRESSE
Tomas s'est abattu entre jeudi et vendredi sur Haïti avec des vents soufflant à plus de 130 kmh et des pluies torrentielles.
L'ouragan a fait au moins 21 morts et 36 blessés, a indiqué lundi la Protection civile haïtienne. Tomas avait causé la mort de 14 personnes dans l'île de Sainte-Lucie, au sud de la Martinique.
Tomas est le premier ouragan essuyé par Haïti depuis le séisme meurtrier du 12 janvier qui a fait 250 000 morts. Le cyclone n'a pas directement frappé le pays, se contentant d'évoluer le long de la côte ouest, épargnant le pire aux centaines de milliers de sinistrés du tremblement de terre qui vivent dans des camps dans la région de Port-au-Prince.
Mais les fortes précipitations ont été destructrices, en particulier dans l'ouest du pays. Quelque 857 maisons ont été détruites et 5000 endommagées, et le cyclone a laissé 5950 familles sinistrées, selon la Protection civile, qui a précisé que 36 000 personnes avaient dû être évacuées et que sept personnes étaient portées disparues lundi.
«L'évacuation des dégâts se poursuit», a déclaré lundi la directrice de la Protection civile haïtienne, Alta Jean-Baptiste. «Il y a eu beaucoup de dégâts, au niveau des routes qui sont coupées, et des plantations agricoles qui ont été détruites».
«Il y a une situation d'urgence à Léogâne, une trentaine de kilomètres à l'ouest de Port-au-Prince, la ville la plus frappée par les intempéries, totalement inondée», a-t-elle ajouté.
Vendredi, des images de la ville avaient montré des rues complètement inondées. «On a commencé à évacuer l'eau, mais il faut des actions urgentes (...) car si la pluie recommence à tomber, il y aura de nouvelles inondations», a souligné Mme Jean-Baptiste. «Léogâne est la ville qui a le plus souffert du passage de Tomas parce qu'elle avait été fragilisée par le séisme».
Trois jours après le passage de l'ouragan, les autorités craignaient une augmentation des infections de choléra, car les précipitations ont entraîné une augmentation du volume d'eau polluée, un des principaux vecteurs de la maladie.
«Il faut s'attendre à une progression (de la maladie) après le cyclone», a déclaré à l'AFP le docteur Daniel Henry, directeur de cabinet du ministre de la Santé.
L'épidémie a fait jusqu'à présent 544 morts, selon les données fournies lundi par le ministère haïtien de la Santé publique et de la population, qui a également fait état de plus de 8000 hospitalisations. Samedi, le ministère avait dénombré 501 morts et 7359 hospitalisations.
L'épidémie sévit en Haïti depuis mi-octobre. Des analyses de laboratoires publics américains ont révélé que la bactérie responsable de l'épidémie était similaire à des souches trouvées en Asie.
Le choléra mobilise une importante aide internationale. «C'est en dehors des zones les plus peuplées que l'assistance est devenue particulièrement nécessaire», a indiqué lundi l'ONG Médecins sans frontières.
«Nous sommes très préoccupés par la propagation de l'épidémie dans les zones rurales, car se rendre dans des structures existantes de santé est difficile. Des centres de traitement doivent être installés et ceux qui existent doivent être soutenus afin d'assurer un accès rapide au traitement», a expliqué Kate Alberti, épidémiologiste de MSF.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/ouragan-tomas-en-haiti/201011/08/01-4340436-tomas-a-fait-21-morts-et-pourrait-aggraver-le-cholera.php

Des Haïtiens inquiets pour leur pays

Ariane Faribault
La Voix de l'Est
Publié le 08 novembre 2010
(Granby) Le sort semble s'acharner sur Haïti. Dix mois après le tremblement de terre dévastateur qui a fait des centaines de milliers de morts, une épidémie de choléra fait des ravages et l'ouragan Tomas a inondé des secteurs entiers. Les Haïtiens qui habitent ici s'inquiètent pour leurs proches, mais aussi pour l'avenir d'un pays qui leur est cher.
«C'est pas mal difficile, parce que nous avons de la famille là-bas, mais aussi parce que c'est notre pays, indique Walter Fleuristil. Il y a un cordon qui ne pourra jamais être coupé. Heureusement, ma mère vient d'arriver ici et ma soeur n'est pas au coeur de l'épidémie, mais ce pays me tient à coeur. Il n'avait certainement pas besoin de ça, parce qu'il a déjà assez souffert. C'est certain que ce sont des causes naturelles sur lesquelles nous n'avons aucune prise, mais les mesures de prévention manquent cruellement chez nous. Espérons au moins que ça va forcer les gens à réfléchir et à bouger. Le problème actuellement est d'abord un manque de leadership politique.»
Les Haïtiens d'ici sont d'ailleurs unanimes: il faut aider le pays à se prendre en main. «Donner de l'argent, c'est bien, mais en donner continuellement, ce n'est pas une solution, croit Serge Élie. Même si on construit des maisons aux gens, il faut leur montrer à s'en servir, à les entretenir, à avoir une bonne hygiène. La solution à long terme passe par l'éducation. Les gens là-bas ne sont pas instruits et ils sont habitués à vivre dans la pauvreté.»
Garlancha Célestin estime quant à lui qu'il faut savoir où sont les sommes amassées lors de l'immense vague de solidarité qui a suivi le tremblement de terre.
La suite dans l'édition de lundi

La France au chevet d’Haïti : un avion d’aide humanitaire pour aider les sinistrés de Tomas et faire face au choléra

L’ambassadeur de France se réjouit que la tempête n’ait pas provoqué des dégâts qui puissent entrainer le report des élections dimanche 7 novembre 2010, Radio Kiskeya
De l’aide humanitaire comprenant une tonne de chlore, a été apportée samedi à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince par un avion militaire français en provenance de La Martinique.
Le chlore est destiné à la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de choléra, a fait savoir l’Ambassadeur de France, Didier Lebret, venu recevoir le stock d’aide sur le tarmac de l’aéroport. L’aide comprend aussi 500 tentes envoyées en don par la Croix-Rouge française à son homologue d’Haïti, la Croix-Rouge Haïtienne. Elles devraient être distribuées aux personnes qui ont perdu les leurs lors du passage de la tempête tropicale Tomas.
Dix mille bâches doivent également être distribuées. Mais c’est seulement une partie d’entre elles qui sont arrivées samedi, a précisé le diplomate français.
Ce fut l’occasion pour lui d’annoncer un projet de 100 mille euros du gouvernement français destiné à assurer la prévention contre le choléra dans des orphelinats et des crèches en Haïti.
Didier Lebret s’est enfin réjoui que la tempête tropicale Tomas n’ait pas provoqué dans le pays les dégâts qu’on craignait. Il révèle avoir eu des appréhensions que l’impact de la tempête, ajouté aux conséquences du séisme, n’entraine le report des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010.
Le Ministre de la jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, Evans Lescouflair, qui recevait l’aide humanitaire français au nom du gouvernement haïtien, a exprimé la gratitude de celui-ci vis-à-vis du geste de la France à l’attention de la population haïtienne en proie à l’épidémie de choléra. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7205

Un mort et une personne amputée d’un bras à coups de machettes dans une "apparente affaire" de stupéfiants impliquant des ressortissants jamaïcains, à la 13ème section communale de Jacmel

Un mort et une personne amputée d’un bras à coups de machettes dans une "apparente affaire" de stupéfiants impliquant des ressortissants jamaïcains, à la 13ème section communale de Jacmel

Quatre jamaïcains retenus par la police/Trois autres recherchés
dimanche 7 novembre 2010, Radio Kiskeya
Une personne a été emportée jeudi par les eaux de la Rivière de Jacmel, en crue, alors qu’elle tentait d’atteindre l’autre rive de celle-ci pour se rendre chez le nommé Genot Pierre, à la 13ème section communale de Jacmel, pour exiger de ce dernier sa part du « butin » obtenu quelques heures plus tôt de la mise à sac d’un petit navire transportant sept (7) ressortissants jamaïcains et "une quantité indéterminée de marijuana".
Christian Jean Philippe, responsable du Conseil d’Administration communale (CASEC) de la localité de « Kay Charles » (13ème section communale de Jacmel) où s’est produit l’incident, rapporte des témoignages selon lesquels le bateau à bord duquel se trouvaient les 7 jamaïcains avait mouillé dans la rade, à cause d’une panne d’essence. Les ayant remarqués et les prenant pour des trafiquants de drogue, des riverains les ont attaqués. Tout ce qui avait à bord a été emporté, y compris le moteur du bateau. Il a fallu l’intervention urgente des autorités locales pour sauver des assaillants 4 des étrangers. Les 3 autres ont dû fuir, selon le responsable de CASEC.
Dans le cadre du même incident, le nommé Luxène Guerrier a subi l’amputation d’un bras à coups de machette dans l’échauffourée enregistrée dans les parages de la résidence de Genot Pierre où des gens armés d’armes tranchantes ont débarqué pour exiger leur part du « butin » enlevé aux occupants du navire.
Des policiers de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) se sont rendus samedi dans la localité de « Kay Charles » pour récupérer les 4 jamaïcains et les conduire à Jacmel. On ignore encore le sort des 3 autres ressortissants étrangers. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7206

Au moins 20 morts après le passage de Tomas en Haïti

L'ouragan Tomas a fait, vingt morts 36 blessés et 11 disparus. L'annonce a été faite par les responsables du bureau de la protection civile, dans un nouveau bilan partiel publié ce lundi. Selon Yolene Surena du bureau de la Protection civile, les victimes ont été recensées dans les départements de la Grande Anse, Sud, Sud-est et Artibonite. Elle a également fait remarquer que plusieurs tronçons de route ont été endommagés et nombreuses plantations ont été détruites. Madame Suréna a indiqué que les responsables du ministère des travaux publics sont déjà mobilisés en vue de réparer les dégâts causés par l'ouragan Tomas, dans certaines régions du pays. Entre temps, le directeur du Centre National de Météorologie, Ronald Semelfort annonce que l'alerte rouge est levée sur tous les départements géographiques du pays EJ/Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18426

La distribution des Cartes d'Identification Nationale débute ce lundi

L'Office National d'Identification (ONI) en partenariat avec l'Organisation des Etats Américains (OEA) annonce, le début ce lundi 8 de la campagne de distribution des Cartes d'Identification Nationale (CIN) dans le département de l'Ouest pour les Communes de Port-au-Prince, Delmas, Pétion-ville et Tabarre. Dans un communiqué , l'ONI invite tous les électeurs de venir retirer leur carte dans les bureaux de l'ONI dans les Communes précitées dans les heures habituelles, c'est-à-dire de 8 heures am à 4 pm, du lundi au vendredi et de 8 heure am à 1 heure pm les samedis et dimanches.
Par ailleurs, l'Office National d'Identification informe que la distribution des CIN débutera ce jeudi 11 novembre dans tous les autres Départements du territoire national.
L'ONI a fait remarquer qu'en plus de 140 bureaux dans tout le pays, 63 unités mobiles seront déployées sur l`ensemble du territoire national afin de faciliter aux citoyens et citoyennes d'avoir leur carte.
« l`Office National d'Identification rappelle a la population que seules les personnes ayant fait leurs demandes avant le 28 septembre 2010, pourront voter, mais également pourront retirer leur CIN dans les bureaux de l'ONI. Les personnes qui ont fait leur demande après le 28 septembre 2010 recevront leurs CIN à une date ultérieure que leur sera communiquée en temps utile. ». Conclut, le communiqué
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18425

Plusieurs villes des Nippes partiellement inondées

Epargnés par les rafales de l'ouragan Tomas, les Nippes ont tout de même enregistré de lourdes pertes en raison du débordement de plusieurs rivières. Les averses qui se sont abattues pendant deux jours ont causé des inondations partielles à Barradères, Plaisance, Fonds des Nègres et Grand Boucan. Plusieurs maisonnettes ont été détruites et des plantations dévastées rapporte le délégué départemental, Jamil Vincent. Les responsables de la Protection civile avaient réalisé des évacuations à Petit trou de Nippes, Anse a Veau et Miragoane.
Le sénateur Nenel Cassy révèle que des dégâts importants ont été enregistrés à Paillant et Petite Rivière notamment. En lançant un appel de détresse aux autorités gouvernementales, le parlementaire sollicite en priorité des kits alimentaires pour les sinistrés.
Certaines villes telle Barradères ont été inondées à plusieurs reprises au cours de cette année. Les rivières en crues ont également endommagé plusieurs tronçons de route. La région, considérée comme vulnérable, est placée sous haute surveillance par les responsables de la Protection civile.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18422

Des pertes matérielles énormes sont enregistrées dans le sud d'Haïti

Plusieurs villes de la grand Anse et du Sud ont été sévèrement touchées lors du passage de l'ouragan Tomas. Dame Marie, Tiburon et Belladères ainsi que Léogane (Ouest) et Gonaïves (artibonite) ont été partiellement inondées. Les habitants de Dame Marie ont été confrontés à la fois à la marée montante et au débordement de la Grande Rivière de la Grande Anse. L'ex député Acluche Louis Jeune explique que plusieurs maisonnettes ont été emportées par les vagues. Il assure que c'est la première fois que la mer a causé des dégâts aussi importants.
Associés aux vagues, des rafales de vents ont contribué à la destruction de nombreuses plantations dans la région. Le Centre National de Météorologie (CNM) confirme que des vagues de plus de 3 mètres ont été enregistrées dans la mer des caraïbes. On ignore pour l'instant l'ampleur des pertes économiques dans ces régions agricoles.
Les habitants des villes côtières de la Grand Anse ont payé le plus lourd tribut du passage de l'ouragan Tomas dans les eaux territoriales haïtiennes. Les averses, qui se sont poursuivies dimanche dans plusieurs régions du sud d'Haïti, limitent les recherches et l'acheminement de l'aide aux sinistrés des régions reculées.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18421

Cholera-carrying Haiti river likely to overflow

The Associated Press

Sunday, November 7, 2010; 8:59 PM
PORT-AU-PRINCE, Haiti -- Officials in Haiti say a river that has been a source of a cholera epidemic is expected to overflow following heavy rains from Hurricane Tomas.
United Nations officials say engineers were forced to let water pass through a dam on the Artibonite River on Sunday.
People living along the waterway were alerted to evacuate their families and livestock. Authorities are expected to fly over the area to look for flooding Monday.
Cholera is new to Haiti. The diarrhea and fever-causing illness has killed some 500 people and hospitalized thousands since appearing last month. Its origin has not yet been confirmed.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/11/07/AR2010110704792.html

COUPS DE GUEULE !

06/11/2010
COUPS DE GUEULE !
TROIS
Haïti est à nouveau durement frappé par une catastrophe naturelle.
Pas un mot de notre “Président” à ce sujet. Bien sûr, pendant ce temps-là, il tente de nous fait croire qu’il discutait “droits de l’homme” avec son,…patron !
Ah oui, la France a envoyé…UN avion chargé de matériel… Ca va “secourir” combien de Haïtiens ????
Il n’y a même pas un an, c’était le 17 février 2010, les gazettes nous rapportaient ceci:
“Nicolas Sarkozy s’est rendu en Haïti ce mercredi pour une visite éclair. Le président français a annoncé une enveloppe de 326 millions d’euros d’aide pour le pays, meurtri par le séisme du 12 janvier.”
Aujourd’hui, Haïti n’est sans doute plus “vendeur” en termes de sondages de popularité….. !!!
http://www.lepost.fr/article/2010/11/06/2294824_coups-de-gueule.html

Les petits miracles de Tante Mireille

Publié le 07 novembre 2010.-
Mario Boulianne,Le Droit
Près d'un an depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti. Pas encore remis de ce séisme, le peuple haïtien est aux prises avec une éclosion de malaria et des tempêtes tropicales.

Mais ça n'empêche pas certains de nos concitoyens de se rendre sur l'île afin d'y apporter un peu de réconfort.
C'est le cas de la Gatinoise Mireille Roy qui revient à peine d'un séjour de 21 jours à Grand Goâve. Mme Roy coordonne une coopérative d'entraide dans cette partie de l'île où elle apprend aux femmes à coudre.
La coop de Mireille permet à cinq femmes et un coordonnateur de vivre de leur travail. Elles y confectionnent des rideaux, de nappes, des bas de dentelles et des jupons. Et bientôt, elles fabriqueront des couches.
La coop compte également une école de couture. D'ailleurs, lors de son dernier séjour, Mireille a apporté avec elle 18 trousses de couture qui serviront aux élèves de l'école.
Avant chaque voyage à Haïti, Mireille Roy sollicite plusieurs personnes de l'Outaouais afin qu'elles parrainent son projet. Chaque trousse de couture coûte 50 $, une somme minime si l'on considère tout l'espoir que cette trousse suscite pour les femmes de l'école.
Lors de son dernier passage, Mireille a initié des ateliers de bricolage pour les enfants de 10 à 12 ans. Étant donné que les jouets sont rares, ces ateliers sont un vrai rayon de soleil pour ces enfants. Ils peuvent se bricoler une poupée, un avion ou autres jouets.
Mireille a également pris contact avec un agronome qui travaille avec une cinquantaine de cultivateurs. Il partage ses connaissances avec les habitants du village afin qu'ils puissent aménager des potagers communautaires.
Tante Mireille, c'est le surnom que je lui ai donné, retourne à Haïti en janvier. Elle poursuivra ses ateliers de couture et de bricolage, tout en veillant à la bonne marche des potagers communautaires.
Dans ce village, manger une fois par jour est un luxe alors que 85 % de la population vivent encore sous la tente. Un repas de viande est impensable pour les villageois. Du riz et du maïs, c'est le repas quotidien d'une personne. Il est facile de croire que ces petits potagers feront fureur dans le village, tout comme la coopérative qui permet à des femmes de trouver un travail et aux enfants, de s'amuser un peu.
Si, comme moi, vous êtes touchés et impressionnés par le dévouement de Tante Mireille, je vous invite à lui écrire. Son adresse courriel est mireille_roy@videotron.ca. Elle a toujours besoin d'un p'tit coup de pouce.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/vie-communautaire/201011/07/01-4340273-les-petits-miracles-de-tante-mireille.php

Michaëlle Jean entrera lundi à l'UNESCO

Publié le 07 novembre 2010
La Presse Canadienne, Montréal L'ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, entrera officiellement lundi dans ses nouvelles fonctions à l'UNESCO.
La Directrice générale de l'organisation, Irina Bokova, la nommera officiellement envoyée spéciale pour Haïti, au cours d'une cérémonie qui se tiendra au siège de l'UNESCO à Paris.
Cette désignation lui est attribuée en reconnaissance de son implication pour son pays d'origine, qui peine toujours à se relever du séisme de janvier. De par ses responsabilités, Michaëlle Jean s'emploiera à soutenir l'action déployée par l'UNESCO pour répondre aux besoins des Haïtiens.
Mme Bokova et Michaëlle Jean avaient visité ensemble Haïti dans les semaines qui ont suivi le séisme dévastateur de janvier. Elles étaient dans la ville de Jacmel, au sud du pays. Des autorités haïtiennes désiraient d'ailleurs inscrire cette ville sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'ancienne journaliste entend profiter des quatre années de son mandat pour promouvoir les objectifs de l'UNESCO par des projets liés à l'éducation, la culture, les sciences et les médias. Elle caresse aussi le désir de contribuer à faire en sorte que le pays où elle est née, parvienne un jour à la hauteur de ses aspirations.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201011/07/01-4340231-michaelle-jean-entrera-lundi-a-lunesco.php

Léogâne: la ville de toutes les catastrophes

Publié le 08 novembre 2010 à 05h00

Michèle Ouimet, envoyée spéciale La Presse
L'eau qui coule dans les rues et les maisons de Léogâne est
contaminée. La plupart des habitants ne portent pas de bottes
et les enfants s'amusent pieds nus dans l'eau.
Photo: David Boily, La Presse

(Haïti) Épicentre du tremblement de terre en janvier, Léogâne a vu l'ouragan Tomas inonder la moitié de ses maisons vendredi. Collée sur Port-au-Prince, la petite localité de 60 000 habitants est vulnérable avec une rivière qui la traverse et la mer qui la longe. Si Léogâne a été inondée, ses banlieues, elles, ont été coupées du reste du monde. La Presse s'y est rendue.
Des hommes et des femmes assis sur un parapet regardent la rue enfouie sous un pied d'eau. Silencieux, ils fixent l'eau boueuse qui coule en cascades. Encore une fois, la nature a frappé leur ville, Léogâne.
«L'eau a saisi ma maison», dit Tony Dieuvert. Appuyé sur sa vieille bicyclette, il regarde l'eau en secouant la tête. Une eau sale, boueuse qui charrie des déchets et les matières fécales des latrines qui ont débordé. L'eau a aussi inondé le cimetière fissuré par le tremblement de terre.
L'eau qui coule dans les rues et les maisons de Léogâne est contaminée. La plupart des habitants ne portent pas de bottes et les enfants s'amusent pieds nus dans l'eau.
En janvier, Léogâne a été frappée de plein fouet par le tremblement de terre. C'est dans cette petite ville qui s'étire le long de la mer que le séisme a frappé le plus fort. L'épicentre était à Léogâne. Vendredi, lorsque l'ouragan Tomas a déferlé sur Haïti, Léogâne a été, encore une fois, aux premières loges.
La rivière Rouyonne qui traverse Léogâne est sortie de son lit, et la moitié de la ville a été inondée. Normalement, la rivière se jette dans la mer, mais le niveau de l'eau était trop haut, ce qui a refoulé la rivière vers l'intérieur des terres. Léogâne s'est retrouvée coincée au milieu des eaux tumultueuses, la rivière au centre, la mer au bout.
«La mer a grondé», dit Jackson, 12 ans, en ouvrant des yeux immenses.
Pendant que Léogâne et ses 60 000 habitants pataugent et essaient de se relever, ses banlieues sont isolées. Bossant: 250 familles, Bino Lapointe: 223 familles, Bino Lestère: 243 familles, Lompré: 3000 familles et Ça Ira: 5000 familles. Coupées de tout, sans aucun secours.
Entre ces banlieues et Léogâne, une route de 2 km que les véhicules quatre-quatre ne peuvent pas franchir parce que l'eau est trop haute.
Le coordonnateur des activités de la protection civile de Léogâne, Joseph Philippe, avoue son impuissance. «On a parlé à des sinistrés au téléphone. On ne peut pas les aider parce que nous n'avons pas de camion. Nous n'avons même pas de matériel de bureau! Nous sommes des pieds nus.»
Joseph Philippe retourne à sa réunion au pas de course. Ils sont une quinzaine, dont le maire adjoint, Wilson Saint-Juste. Ils discutent pour essayer de trouver des solutions à la crise. C'est tout ce qu'ils ont les moyens de faire: penser et discuter.

***
Il faut un camion pour franchir les 2 km de route inondée. Un gros camion, avec des roues énormes. Un Haïtien de Léogâne nous dit qu'il connaît un type qui conduit ce genre de mastodonte. Il l'appelle. Kenson Joinville accepte de nous dépanner. Son prix: 50$?US.
Kenson arrive avec son monstre. Son camion a au moins 100 ans: vieux, pour ne pas dire ancestral, bringuebalant, pas de poignée de porte, bancs défoncés. À chaque changement de vitesse, le camion gémit. Vieux, peut-être, mais diablement efficace. Le mastodonte s'enfonce dans l'eau brune et avance à pas de tortue.
De chaque côté de la route, des maisons, de l'eau, de la boue. Et des gens qui lèvent les bras au ciel en nous voyant. Ils veulent de l'aide. N'importe quelle aide.
Nous croisons deux blindés de l'ONU, une équipe américaine de télévision, NBC, et un quatre-quatre de CARE qui a une crevaison. C'est tout. Personne n'apporte de l'aide. CARE évalue la situation, les journalistes de NBC pataugent dans l'eau et les blindés de l'ONU font l'aller-retour sans s'arrêter.
Sur la devanture d'un petit commerce, une inscription: Christ capable.
Au bout de la route, Ça Ira et ses 5000 familles sinistrées. Un vieux monsieur, Anderson Pierre, nous regarde nous enfoncer dans l'eau jusqu'aux genoux, une lueur amusée dans l'oeil. Il fume tranquillement une cigarette, le dos appuyé sur l'échoppe de son fils.
«Le temps nous a mis sur les fesses, raconte-t-il en tirant une longue bouffée de cigarette. On ne peut pas monter, on ne peut pas descendre, alors on reste là.»
La nuit dernière, il a dormi dans sa maison. «L'eau coulait sous mon lit», dit-il sans broncher.
Des enfants nous écoutent, immobiles, les pieds dans l'eau. Comme Anderson Pierre.
Dans une rue transversale ensevelie sous l'eau, des cabanes plantées les unes à côté des autres. Il fait chaud, l'air est saturé d'humidité. Les gens ne font rien, ils attendent des secours qui n'arrivent pas.
Marius Jean-Baptiste a 46 ans et neuf enfants. Sa femme est étendue sur un lit, souffrante. En marchant dans l'eau, elle a mis le pied sur le tranchant d'une boîte de conserve qui lui a coupé le gros orteil. Une vilaine blessure. Son mari est inquiet. Ils n'ont ni médicament ni nourriture. Que de l'eau qui flotte dans l'unique pièce où toute la famille vit entassée.
Les enfants sont grippés. Ils ont faim.
«Des gens sont venus nous voir pour évaluer la situation, mais ils n'ont rien apporté, même pas d'eau!» déplore Marius Jean-Baptiste.
Il lève son chandail et montre son ventre plat. «J'ai faim!»
Au loin, on voit la mer et on entend son grondement. Marius vit ici depuis 20 ans. Jamais il n'a vu autant d'eau. Sa maison a été détruite par le tremblement de terre. Il ne reste que trois murs en ciment et un toit en tôle. Sur une étagère, des vêtements jetés en vrac. Au sol, six pouces d'eau.
Une dame me fait signe. «Venez, venez!»
Elle s'appelle Élisabeth. Elle a 42 ans. Elle vit avec sa fille et sa petite-fille. Seules, sans homme. Elles ont quitté leur maison fissurée par le tremblement de terre pour se réfugier dans un abri en toile qu'une ONG est en train de construire. Le sol est surélevé, l'eau n'a pas envahi le plancher.
Par terre, le bébé de 18 mois dort comme une bûche, la bouche entrouverte. Des mouches tournent autour d'elle et se posent sur son corps chaud. Elle fait de la fièvre et tousse beaucoup.
«Avez-vous mangé?
- Non, répond Élisabeth, mais on a acheté du manger cuit chez une marchande pour la petite.»
Jean-Claude Mimi a construit
un abri temporaire fait de tôle
ondulée, de bois et de toiles
de plastique.
Photo: David Boily, La Presse

Au plafond, accrochée à une poutre en bois, une pouliche jaune et rose.
Le voisin d'Élisabeth s'appelle Jean-Claude Mimi. Il a 43 ans et six enfants. Lui aussi parle du goudou goudou (tremblement de terre) qui a jeté sa maison par terre. Il a construit un abri temporaire fait de tôle ondulée, de bois et de toiles de plastique. Le jour, le soleil tape sur la tôle et surchauffe l'abri.
Il y a environ six pouces d'eau dans sa maison sans fenêtre. Il fait très sombre. Jean-Claude montre d'un geste impuissant ses quelques biens détrempés. Il vit les pieds dans l'eau. Il fait de la fièvre et se sent grippé.
Et la nourriture? «On s'organise entre voisins», répond-il.
On revient vers le camion. Une vielle dame nous arrête. Elle insiste pour qu'on aille chez elle. Même abri de fortune, même misère mouillée, même ventre creux et mêmes yeux fiévreux.
On monte dans le camion. Des hommes nous regardent. L'un d'eux crie: «Blancs, Blancs! Partez! Vous ne faites rien pour nous!»

***
Le maire adjoint, Wilson Saint-Juste, vient de terminer sa réunion. Il sort de la pièce d'un pas pressé.
Grand, mince, traits fins, il porte le poids de Léogâne sur ses épaules. Le maire est malade, alors la communauté s'est tournée vers lui.
«Toute cette eau sale qui coule dans la ville risque de provoquer des problèmes de santé, dit-il. Diarrhées, gastros intestinales... et le choléra, peut-être. Les enfants, les femmes enceintes et les vieillards marchent dans cette eau. Ça crée une psychose dans la population.»
Il soupire et passe une main fébrile dans ses cheveux. «La mairie, c'est le gouvernement le plus près de la population. Quand il y a une catastrophe, les gens viennent nous voir, mais on n'a pas de moyens. On n'a rien: pas de couverture, pas de matelas, pas de médicaments, pas d'eau et pas de camion. Rien!»

«Et les ONG?
- Elles ne bougent pas. Elles nous disent qu'elles doivent faire des évaluations, commander du stock, sauf que les besoins sont urgents. Je suis fatigué des réunions, des dires et des redires qui n'ont pas de fin et ne donnent pas de résultats! Si les ONG pouvaient passer de la parole aux actes, on serait heureux.
- Qu'allez-vous faire pour les gens de Ça Ira?
- On va attendre que l'eau baisse.»
Le maire adjoint s'en va, les mains dans les poches, les traits tirés. Avec tout le poids de Léogâne sur ses épaules.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/ouragan-tomas-en-haiti/201011/07/01-4340313-leogane-la-ville-de-toutes-les-catastrophes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2