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mercredi 16 avril 2008

FERNANDEZ LUGO , L’évêque des pauvres, l’évêque-Président…Saveur à déjà vu…

Il le disait souvent. Et toujours cette phrase déclenchait une hilarité insouciante chez les citoyens de mon âge qui ont suivi dans les années 70 et 80 les cours de Physique de Monsieur Verna. Oui avec ce ton qui lui était plus que propre, il disait à qui veut l’entendre « tout déjà vu est supposé su ».
Aujourd’hui, nous avons été bombardé par les situations les plus invraisemblables qu’il faut être dupe pour se laisser surprendre. Rien de nouveau sur le soleil pour les plus catégoriques.
Dimanche dernier, j’épluchais le net en quête d’informations et de gadgets pour améliorer le visage et le contenu de HAITI RECTO VERSO. Généralement j’allume la télévision sur des chaînes cryptées qui se passionnent pour la retransmission des matchs de football. Ils est assez intéressant de suivre un match de football car il est tout à fait possible de faire l’économie d’un des organes des sens. Si vous considérez à un moment déterminé que le commentateur dit un peu trop de conneries vous pouvez opter pour baisser le volume et ne regarder que l’image. Si ce qui vous importe c’est le résultat ou les moments forts de la rencontre, vous pouvez utiliser convenablement votre temps à faire autre chose et juste regarder la télé selon l’allure et l’intonation des voix de ceux qui assurent les commentaires et la description vocale des actions du match. Je ferme vite cette parenthèse pour ne pas incommoder les non-amants du ballon rond.
En effet juste avant le match, une chaîne cryptée présentait à son public une intéressante émission d’actualités comportant des reportages sympathiques et dignes de mon attention.
Je me suis arrêté dessus car on parlait justement des déjà-fameuses et inhumainement célèbres « émeutes de la faim » touchant des pays comme Haïti, Le Zaïre, Les philippines, l’Egypte entre autres. Juste après, « Effet Papillon » - le nom de l’émission – est parti au Paraguay pour parler d’un phénomène : Un évêque qui laisse tomber sa soutane pour aspirer à la bande présidentielle au Paraguay.
Je me suis dit, tiens ! ça me dit quelque chose.
A manière d’introduction, le journaliste ne tarda pas à peindre un tableau assez « pittoresque » de ce pays enclavé en Amérique du Sud: l’un des plus pauvres du monde, supportant et survivant du poids du trafic de drogues, dirigé depuis 60 ans par un seul et même parti ayant fait de la corruption un modus vivendi couplé à un modus operandi.
Je me suis redit, tiens, tiens ça me rappelle quelque chose.
En quelques images du personnage, le décor était monté pour une histoire ressemblant à tant d’autres. Il s’agit de l’ancien évêque Fernando Lugo.
Avant le drame d’Ingrid Bétancourt, après la confrontation George Bush-Hugo Chavéz, les médias européens ne sont pas toujours très friands de ce qui se passe en Amérique du Sud. Il faut dire aussi que la succession de coups d’état, les régimes totalitaires, les cartels de la drogue suivis par leur cortèges de crimes, ne doivent pas enlever le sommeil à des citoyens acquis à la cause de la démocratie parfaite et absolue.
Les élections présidentielles dans ces latitudes ont toujours les mêmes saveurs, les mêmes odeurs et les mêmes couleurs. Les campagnes électorales ne se font pas en ventant un projet ou un programme politique mais à coups d’invectives; et le vainqueur est souvent celui qui d’une part, a su démontrer que l’adversaire est beaucoup plus pourri et surtout en utilisant les ressources de l’état pour: acheter des votes, monter des fraudes massives et s’acheter les faveurs et des forces armées répressives, et de l’oligarchie qui ne saurait jamais être lésée dans ses intérêts. Tout ceci au détriment du peuple qui anime les cortèges de campagnes électorales , crient des slogans vides de sens et qui délivrent sans coup férir une étiquette de messie à celui qui ne fera rien que piétiner leurs droits les plus élémentaires.
Dans cette atmosphère de jungle, il est toujours salutaire pour nous qui faisons partie des humains qui croient que l’homme naît bon -et si tel n’était pas le cas il faudrait s’en prendre aux parents- de voir un homme doté d’un certain profil vouloir se jeter dans la gueule du loup pour aplanir les sentiers de l’inégalité. Et qui peut mieux faire qu’un homme de Dieu ?
Une grande partie de la population du Paraguay rêve de lendemains meilleurs avec Fernando Lugo au pouvoir.
Fernando Lugo est né en 1951. Homme d’église et homme de Dieu il voulut allier le symbolisme de la foi à la force de l’action positive et constructive. Le parcours de l’homme de la création comporte un séjour sur terre pourquoi ne pas lutter pour l’application des préceptes divins et chrétiens dans l’administration de la justice sociale et le partage équitable des richesses. Ces réflexions pour un homme d’Eglise le jette en un clin d’œil de l’autre côté du traditionalisme religieux plus prompt à prêcher une certaine philosophie basée sur la résignation pour tomber ne plein dans l’univers troublant de la théologie de la libération.
Voici donc Fernando Lugo converti en religieux-militant qui va défendre les intérêts des paysans sans terre contre les intérêts des latifundistes tout- puissants. Après avoir voulu et tenté de définir une ligne de démarcation entre la politique et la religion, sa prise de position manifestée dans ses engagements lui vaudra une retraite anticipée comme évêque à 52 ans contre la moyenne de 75 ans pour les religieux ayant suivis une trajectoire plus verticale.
Il recevra une liste avec des milliers de signatures de citoyens paraguayens lui suppliant de se présenter comme candidat aux élections présidentielles de dimanche prochain.
Sous la bannière de l’Alliance Démocratique pour le Changement, il prétend provoquer la rupture avec une façon de gouverner qui est l’apanage d’un parti rouge et coloré au pouvoir depuis 60 ans.
Les sondages d’opinion et les avis des observateurs experts en la matière lui concèdent un avantage de 6% sur le candidat officiel qui possède une arme majeure et infaillible depuis pas mal de temps : la fraude massive. Selon ces mêmes voix autorisées, un avantage pour résister aux fraudes, magouilles et irrégularités et être déterminant doit être égal ou supérieur à 10%.
Un autre inconvénient de taille contre le succès de Monseigneur Lugo réside dans son positionnement par rapport à la lutte d’influence stratégique et politique de la zone. En règle général celui qui défend les paysans sans terre contre les latifundistes se met automatiquement une veste de communiste ou gauchiste sur le dos. Dans la lutte opposant Bush et Chavez, Lugo est définitivement plus prêt de la ligne de démarcation de Chavez que de celle de son ennemi juré.
Une victoire de Fernando Lugo représenterait pour la Communauté internationale un renforcement de l’axe pseudo et procastriste revitalisé par Chavez ayant entrainé dans son sillage Evo Morales et Daniel Ortega.
Tout ceci pour signifier qu’il ne faut pas s’attendre à des voix criant aux fraudes ! pour écarter le candidat officiel garant du statut quo.
Nous souhaitons le meilleur choix au peuple paraguayen puisqu’on a coutume de dire que les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent.
Le Paraguay peint par les journalistes ressemblent étrangement à Haïti après la chute et la fin de la dictature de Jean Claude Duvalier. Après une succession interminable de coups d'état, un certain Jean Bertrand Aristide, prête Salésien reçut la bénédiction d'une garnde partie de la population pour incarner le symbole du changement et de la rupture. Aujourd'hui il vit en Afrique du Sud.. en exile...
Et à Monseigneur Fernando Lugo, s’il devait bénéficier du verdict des urnes nous lui conseillons de s’inspirer de l’histoire d’un certain Jean Bertrand Aristide qui avec un parcourt similaire n'a pas su capitaliser l’énorme privilège qui lui a été accordé pour se transformer en dirigeant et icône de la rupture.
Son interprétation de la théologie de la libération lui a valu un aura aussi peu brillant que les tristes et opaques diadèmes qui ont coiffé les dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire d’Haïti.
Nous aimerions ne pas dire en pensant à l’éventualité d’une victoire aux urnes de Fernando Lugo : Tout déjà vu est supposé tout ; ni adapter le titre du roman de Gabriel Garcia Marquez pour prédire la chronique d’un échec annoncé.
Le tout, pour le bonheur du peuple du Paraguay.
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Texte original
Auteur
Decky Lakyel
16/04/08

Report éventuel de la conférence des bailleurs de fonds

La conférence internationale des bailleurs de fonds du 25 avril a été reportée sine die, a révélé l’AFP citant une source gouvernementale qui a souhaité garder l'anonymat.
Le renvoi du gouvernement par le sénat est la principale cause de ce report explique cette source. Le premier ministre Jacques Edouard Alexis et les membres de son gouvernement doivent " liquider les affaires courantes " en attendant l’entrée en fonction d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Une nouvelle date doit être fixée pour la tenue de cette conférence dont l’objectif est de recueillir des fonds pour l’application du Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP). M. Alexis avait indiqué récemment au cours d'une visite à Washington que son pays avait besoin de 4 milliards de dollars d'ici 2011 pour poursuivre les efforts de développement en Haïti et renforcer la lutte contre le trafic de drogue.
Par ailleurs, la France et le Canada se sont mis d'accord lundi pour proposer la tenue d'une conférence internationale sur Haïti centrée sur son développement économique, a annoncé un responsable gouvernemental français en visite à Ottawa. " Nous avons décidé de lancer une initiative commune concernant Haïti", a déclaré le secrétaire d'État français à la coopération et à la francophonie Alain Joyandet, après un entretien avec la ministre canadienne de la coopération Bev Oda.
Les deux pays proposent de tenir cette conférence en Haïti l'été prochain ou à l'automne, avec la participation des autorités locales, des organisations internationales opérant en Haïti et des principaux bailleurs de fonds, soit une douzaine de protagonistes, a précisé M. Joyandet.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13674

Les haïtiens sont dans l’attente la baisse effective du prix du riz


Une semaine après les manifestations violentes contre la vie chère, la communauté internationale a annoncé une aide alimentaire d'urgence au gouvernement haïtien.


La Banque mondiale a annoncé le déblocage de 10 millions de dollars qui devrait donner lieu, selon son président Robert Zoellick, a des distributions alimentaires via le système scolaire. Dans le même temps, environ 200 millions de dollars d'aide ont été décidés, par le président américain George Bush, qui s'est dit "très inquiet" de la crise alimentaire dans le monde. Les experts estiment qu'une partie devrait aller prioritairement au rétablissement de la situation en Haïti.


Les bailleurs de fonds d'Haïti, notamment l'Union européenne (UE), ont apporté une aide immédiate de 2 millions d'euros, qui sera utilisée pour permettre la réduction du prix du riz. Le président haïtien, René Préval, avait annoncé un accord avec les trois principaux importateurs de riz pour faire baisser de 15 % le prix de cette denrée.


Hier mardi, de nombreux consommateurs étaient étonnés que la baisse annoncée des prix du riz n’avait pas été répercutée dans les marchés. Les marchands ont expliqué qu’ils étaient en train d’écouler d’anciens stocks qui n’avaient pas bénéficié de la baisse de 15 %.


Certains élus ont souhaité les autorités annoncent immédiatement la date à laquelle le nouveau tarif sera appliqué. "Si le gouvernement ne le fait pas, nous devons nous attendre à d'autres incidents violents entre marchands et consommateurs", a prévenu le député Jean Beauvoir Dorson.


Par ailleurs, le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) Gemmo Lodesani estime que l'on "peut s'attendre à de nouvelles émeutes" de la faim dues à l'envolée des prix de l'alimentation. "On peut s'attendre à de nouvelles émeutes urbaines", affirme-t-il, en citant la Somalie, le Soudan, la République du Congo, l'Afghanistan, le Zimbabwe, les Philippines et Haïti, comme "les pays où les populations sont les plus exposées au risque de famine".
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13673


Quand les canaux d'évacuation ne sont pas curés !

Les pluies qui se sont abattues sur la région métropolitaine dans la nuit du jeudi 10 avril 2008 n'étaient pas sans conséquence sur la population de Clercine ainsi que sur les usagers du tronçon de route reliant carrefour Matelas, communément appelé carrefour Ritha, à la capitale en passant à proximité de l'Aéroport International Toussaint Louverture. Au niveau de ce carrefour particulièrement, le spectacle était visiblement désolant vendredi dernier. Des mares de boue ainsi que des déchets plastiques emportés par les eaux venant notamment de Frères ont été remarqués dans plusieurs coins de cette zone.


L'entrée principale donnant accès à la base des soldats de la mission onusienne a été obstruée. « Dans la matinée, la circulation automobile a été un peu difficile dans cet endroit, a raconté un chauffeur de mini-bus assurant le trajet Clercine/Portail Léogâne. L'état des canaux d'évacuation à ciel ouvert en est la principale cause.» Certes, des employés affectés au service de voirie de la mairie de Tabarre ont été dépêchés sur place en vue de déblayer les tronçons de route affectés, mais le problème reste entier. « Les rues sont sur le point d'être nettoyées, mais cela ne va pas résoudre le problème pour autant, a indiqué clairement un passager. Il faudra curer les canaux d'évacuation en vue de trouver une solution congruente une fois pour toutes. »
Plongés dans une situation de peur engendrée par les récentes pluies, les riverains lancent un appel urgent aux autorités concernées qui doivent prendre des mesures qui s'imposent afin d'éviter le pire. Récemment, à Philippeau, un bidonville situé à Pétion-ville, des pertes ont été enregistrées suite aux premières pluies. Six maisons ont failli s'effondrer.

A moins de trois mois du début de la saison cyclonique de l'année 2008 qui pourrait être catastrophique, les responsables, estime plus d'un, doivent agir vite.
Victor Jean Junior

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=56375&PubDate=2008-04-16
Commentaires :
L’intéressant de cet article c’est de pouvoir faire quelques constats à partir des photos accompagnant le texte. Les photos parlent d’elles-mêmes et nous poussent à penser qu’un programme de recyclage de déchets en « plastiques recyclables » pourrait résoudre de façon efficace une partie de ce grand dilemme.
Cela permettrait de résoudre une grande aprtie de l'ensemble des problèmes inhérents à la situation d'un pays pauvre avec un chômage important et endémique, un délabrement constant de l'environnement etc...

Soutien renouvelé du Groupe de Rio à Haïti et au Président Préval

La formation dans les meilleurs délais d’un nouveau gouvernement vivement souhaitée après les derniers événements
mardi 15 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Groupe de Rio a renouvelé mardi son "son soutien au peuple haïtien et au Président René Préval" par l’intermédiaire du Mexique qui occupe le secrétariat pro tempore de ce mécanisme de consultation et de concertation politique, a annoncé la chancellerie mexicaine relayée par l’agence Notimex.
Selon un communiqué rendu public à Mexico, le Groupe de Rio souhaite également que "la situation du pays revienne à la normale et que la démocratie haïtienne dispose rapidement d’un nouveau gouvernement en conformité avec les procédures de l’ordre juridique en vigueur et dans le plein exercice de sa souveraineté".
Ces vœux sont exprimés après les violentes émeutes de la faim enregistrées ces derniers jours en Haïti avec comme conséquence politique immédiate la destitution par le Sénat du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
Le ministère mexicain des relations extérieures a, d’autre part, souligné que les pays membres du Groupe de Rio demeurent convaincus qu’Haïti "continuera à avancer vers la consolidation de sa stabilité politique et sociale et le renforcement des bases de son progrès économique".
Le Groupe promet enfin de rester attentif aux événements qui se déroulent dans le pays et d’apporter son appui aux actions de la communauté internationale visant à "favoriser le développement durable et contribuer à la lutte contre la pauvreté".
Haïti a officiellement intégré le Groupe de Rio lors de son dernier sommet début mars à Santo Domingo.
Créé en 1986, ce mécanisme de consultation se donne pour mission de promouvoir le dialogue politique à l’échelle régionale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4934

Emeutes en Haïti : George W. Bush très préoccupé

Le Président américain estime nécessaire de contrer la faim à l’origine de révoltes populaires également en Egypte et aux Philippines
Mardi 15 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Président américain George W. Bush a exprimé mardi ses plus grandes préoccupations et approuvé des mesures d’urgence face aux violences extrêmes ayant accompagné ces derniers jours des émeutes de la faim dans trois pays, dont Haïti, a indiqué sa porte-parole Dana Perino citée par l’Associated Press.
"Le président des Etats-Unis est très préoccupé par la crise qui touche Haïti, l’Egypte et les Philippines, entre autres", a affirmé Mme Perino dans une brève déclaration à la presse. Elle intervenait quelques heures après que la Maison Blanche ait annoncé lundi une aide d’urgence de 200 millions de dollars en faveur de différents pays profondément touchés par la hausse vertigineuse des prix de l’alimentation. Des Etats africains devraient être les principaux bénéficiaires de cette assistance humanitaire.
Divers partenaires bilatéraux et multilatéraux ont accordé des fonds et des aliments à Haïti où, au cours des derniers jours, des protestations populaires contre la faim ont dégénéré en violences meurtrières ayant entraîné des dégâts matériels et économiques considérables.
Haïti compte une population de 8 millions d’habitants dont 70% sont au chômage et vivent avec moins de deux dollars par jour. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4935