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jeudi 22 juillet 2010

Haïti: le collectif CRIME reste actif malgré les menaces de poursuite

Magdaline Boutros, La Presse Canadienne
Montréal
Malgré les menaces de poursuite du gouvernement français, le collectif CRIME a annoncé, jeudi, qu'il poursuivra ses actions pour dénoncer «l'hypocrisie des puissances occidentales» à l'endroit du peuple haïtien.
Le groupe avait lancé un canular dans Internet, la semaine dernière, affirmant que la France allait rembourser à Haïti une importante somme perçue lors de son accession à l'indépendance.
En conférence de presse, quatre membres du Comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d'Haïti (CRIME) se sont présentés, masqués pour protéger leur identité, pour poursuivre leurs attaques à l'endroit de la France.
Selon la porte-parole du groupe, qui utilise le pseudonyme Laurence Fabre, la reconstruction d'Haïti serait assurée si le gouvernement français acceptait de restituer les 90 millions de francs exigés à son ancienne colonie pour qu'elle réalise son indépendance en 1804.
Pour ramener cet enjeu dans l'actualité, le collectif CRIME avait faussement annoncé, le 14 juillet dernier, la restitution par le gouvernement français de 21 milliards $ US au peuple haïtien.
L'annonce avait été diffusée par le biais d'une conférence de presse, mettant en scène une fausse porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur un pastiche d'un site Web du gouvernement français.
Et que les gouvernements d'autres pays se le tiennent pour dit, le collectif, formé d'une vingtaine de Canadiens, d'Américains et de Français, envisagent d'autres actions, visant d'autres pays occidentaux, pour défendre les intérêts d'Haïti.
«Nous avons l'intention de continuer ce type d'actions pour pousser l'enjeu de la restitution», a admis Laurence Fabre.
Le groupe s'est inspiré des Yes Men, un groupe qui avait mis le Canada dans l'embarras au sommet de Copenhague en décembre dernier avec un canular sur la réduction des gaz à effet de serre.
Et, si l'on en croit le collectif, le plus récent exemple de ce type de canular a réussi.
Selon CRIME, la fausse conférence de presse aurait été vue 50 000 fois le jour de sa mise en ligne. Plusieurs médias avaient également repris la nouvelle, dont le New York Times.
Le canular a rapidement été dénoncé par le gouvernement français. Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré que des poursuites étaient envisagées. Aucune mise en demeure n'a toutefois encore été déposée.
«Il y a encore beaucoup de travail à faire pour lancer un réel débat, mais on en a parlé dans plusieurs médias depuis notre action menée le 14 juillet», a fait valoir Mme Fabre, pour expliquer le geste d'éclat.
«Si le gouvernement français nous poursuit, ça nous donnera simplement encore plus de visibilité», a-t-elle poursuivi.
En conférence de presse, jeudi, deux membres de la communauté haïtienne de Montréal ont apporté leur soutien à l'initiative du groupe.
Serge Bouchereau, qui se décrit comme un résistant haïtien, a félicité le collectif. «Toutes les communautés haïtiennes sont fières et heureuses de cette action, menée par des amis du peuple haïtien», a-t-il dit.
«Cette somme a été extorquée après que le peuple haïtien ait réalisé son indépendance et battu l'armée napoléonienne. Aucun autre pays a dû payer son indépendance de la sorte», a-t-il décrié.
Il a également rappelé que l'aide internationale est assortie de conditions. Or, si la France restituait à Haïti les sommes qu'elle a perçues, le pays pourrait assurer seul sa reconstruction, croit-il.
«On peut ramener les problèmes économiques d'Haïti à cette dette originelle», a soutenu Mme Fabre. La perle des Antilles a mis 122 ans à rembourser sa mère-patrie. Cette dette représentait une compensation pour la perte de profits découlant de la traite des esclaves.
Selon des estimations qui prennent en considération l'inflation et les intérêts, la dette payée représenterait aujourd'hui quelque 40 milliards $ US. L'ex-président Jean-Bertrand Aristide, en exil depuis le coup d'État de 2004, avait déjà entrepris des procédures légales pour la restitution de quelque 21 milliards $ US.
Selon les chiffres présentés par le groupe, la communauté internationale aurait promis le versement de 5,3 milliards $ à Haïti au cours des 18 prochains mois pour aider à la reconstruction à la suite du séisme. Seulement 2% de ce montant serait parvenu à Haïti jusqu'à maintenant.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/aide-internationale/201007/22/01-4300462-haiti-le-collectif-crime-reste-actif-malgre-les-menaces-de-poursuite.php

Allemande en dehors, haïtienne en dedans...

Jean-Christophe Laurence, La Presse
«Est-ce que je me considère comme allemande ou haïtienne? Pour moi, ce n'est pas une question. Mon âme et mon art sont haïtiens. C'est simplement que je n'ai pas le bon emballage!»
Cornelia Shütt, alias TiCorn, est décidément un drôle d'oiseau. Née en Haïti de parents allemands, cette chanteuse haïtienne 100% blanche se dévoue corps et coeur à la défense du patrimoine haïtien depuis l'âge de 12 ans. Elle chante en créole (surtout) et en anglais (parfois) des classiques du folk local et compose ses propres chansons en s'inspirant des rythmes kongo et janvalou, comme si le sang vaudou coulait dans ses veines.
Les Haïtiens l'ont adoptée tout de suite. Son premier disque, paru en 1978, a joué régulièrement à la radio. Et certaines de ses compositions, comme Colibri, sont devenues des incontournables du folk haïtien.
Visiblement, sa couleur de peau ne fut jamais un obstacle. Au contraire. «Quand mon album est sorti et que j'ai donné mes premiers concerts, les gens étaient étonnés de voir que j'étais blanche, dit celle qui se produira dimanche au Théâtre Télus, dans le cadre du festival Haïti en folie. Mais ça ne les a jamais dérangés. Dans un sens, ils étaient contents et fiers que je chante leur culture.»
En 30 ans, cette Joan Baez haïtienne aura écrit une cinquantaine de chansons, réparties sur une demi-douzaine de microsillons. Mais sa carrière, plutôt discrète, ne fut jamais celle d'une vedette pop. Si, de son propre aveu, la musique folk «ne tourne pas assez à la radio haïtienne», elle n'a jamais voulu se compromettre et tomber dans le piège du konpa commercial. Pas son truc.
TiCorn s'est éloignée du métier au milieu des années 90, ne donnant pratiquement plus de spectacles. Vivant avec son mari entre l'Espagne et l'Allemagne, elle s'était même recyclée dans la distribution d'encens japonais.
Revenue à la chanson depuis 2007, la folkeuse a réalisé qu'on ne l'avait pas oubliée. Non seulement lui rendait-on hommage sur YouTube, mais des artistes pas folk du tout s'étaient mis à échantillonner ses chansons! Ça lui a donné envie de s'y remettre plus sérieusement: en 2009, elle a enregistré un nouvel album (Cap Haïtien), réédité tous ses vieux microsillons en format numérique et mis la totalité de son oeuvre sur iTunes.
Depuis le tremblement de terre en Haïti, TiCorn a encore plus de travail. Ne lui reste plus qu'à retourner au pays de sa jeunesse, où elle n'a pas mis les pieds depuis 15 ans... Et à Montréal, où elle n'a pas joué depuis deux décennies.
Pour l'Eksperyans
Organisé par l'équipe du festival du film black de Montréal, le quatrième festival Haïti en folie «s'écartille» de ce soir à dimanche entre le Théâtre Telus (pour les spectacles payants) et le parc LaFontaine (pour les films, la bouffe et les spectacles gratuits).
Avec les Week-ends du monde qui sont finis, et en l'absence du défunt festival de musique haïtienne du parc Jean-Drapeau, Haïti en folie est votre meilleur ticket pour la Perle des Antilles.
Haïti en folie, du 21 au 25 juillet. Infos: www.haitienfolie.com. TiCorn en concert avec le poète Jean-Claude Martineau, au Théâtre Telus, dimanche 19h. www.TiCorn.com
http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201007/22/01-4300295-allemande-en-dehors-haitienne-en-dedans.php

Les images marquantes d'Haïti

Marie-Christine Bouchard
Le policier Stéphane Caputo est particulièrement touché par la grande misère dans laquelle vivent les enfants haïtiens, dont le courage est immense malgré la terrible épreuve qu'ils vivent en Haïti.


(Sherbrooke) Stéphane Caputo a pris l'avion pour Haïti en octobre dernier afin de poursuivre une mission de l'Organisation des Nations unies (ONU) à laquelle participent des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) depuis plusieurs années déjà. Au départ, il formait des policiers-enquêteurs haïtiens. À mille lieux de celle d'ici, sa vie semblait toutefois assez confortable en Haïti.
Puis vint le séisme si destructeur du 12 janvier, qui changea tout: la mission, le travail du policier québécois et de ses confrères, ses conditions de vie, sa perspective sur le peuple haïtien.
«Après la mission, on a surtout fait du travail de terrain. On a beaucoup été dans les camps, on a côtoyé la misère. Les premiers temps après le séisme ont été vraiment difficiles. On faisait beaucoup d'heures, on était sous le gros soleil douze heures par jour avec tout notre équipement sur le dos, les gens venaient souvent nous donner leurs enfants en nous demandant de les ramener au Canada... Comme policier, on a une carapace d'habitude, mais pendant cette période-là, je peux vous dire qu'elle était mince ici!»
Faire une différence?
C'est par choix que Stéphane Caputo a décidé de demeurer à Haïti après le tremblement de terre. En effet, la Sûreté du Québec a offert à ses membres de rentrer au bercail, le sens de la mission ayant trop changé pour que ses policiers soient tenus de respecter leur engagement. Mais le policier a refusé d'abandonner les Haïtiens.
«Malgré tout, ce fut une très belle mission. J'avais envie de relever un défi dans ma carrière après 18 ans de service à la SQ, et c'est ce que j'ai eu.»
Heureusement, la maison où il logeait a tenu le coup après le tremblement de terre et ses nombreuses répliques. Et les policiers de la SQ, dont plusieurs provenaient de la région estrienne, ont même réussi à manger à leur faim après le séisme, bien que... «Certains jours, ça n'a pas été facile.»
Le travail de Stéphane Caputo aura-t-il fait une différence en bout de ligne pour les Haïtiens? se demande-t-il parfois.
«Il y a tellement de travail à faire que c'est difficile de savoir si on a été vraiment utile. Mais je sais que j'ai fait une différence pour des enfants à qui j'ai remis le premier jouet de leur vie ou pour une de nos employées à qui on a fait une épicerie avec tout ce qu'elle voulait...» cite-t-il en exemples.
Puis il n'oubliera jamais les enfants haïtiens. «J'ai vu des orphelins seuls dans les rues, pour qui on ne pouvait rien faire parce que les ONG débordaient. On voyait la détresse dans leurs yeux et on était impuissants... Ça, c'est le genre d'image qui ne s'effacera jamais...»
Pas d'amélioration
Un peu plus de six mois après le grand tremblement de terre, le policier de la Sûreté du Québec à Sherbrooke n'a pas vu beaucoup de changements du côté de la qualité de vie des Haïtiens. L'effort international y est sans doute, mais...
«Les immeubles dangereux n'ont pas bougé. Les débris sont encore là où ils sont tombés, à moins d'avoir été déplacés juste assez pour laisser passer une voiture. Sur le terrain, il n'y a pas encore beaucoup de choses perceptibles», fait savoir le sergent-enquêteur.
Dans les camps de sinistrés, le policier a vu beaucoup de colère et de frustration. Les crimes commis étaient fort nombreux... et le sont toujours, d'ailleurs.
«Avec l'arrivée de la saison des pluies, les conditions sanitaires qui étaient déjà épouvantables se sont encore empirées. La malaria, entre autres, a fait des ravages. Ici, la maladie n'est pas quelque chose de prioritaire.»
Bientôt à la maison
Voilà que sa mission tire à sa fin. Après neuf mois, il rentrera enfin rejoindre sa famille qui s'est beaucoup inquiétée, après le séisme particulièrement.
«Le jour du tremblement de terre, certaines maisons voisines à la mienne sont tombées. Pourquoi pas la nôtre? Pendant plusieurs semaines, comme il y avait beaucoup de répliques, j'ai eu peur. J'ai mal dormi. Pour la famille qui vit ça à distance, ce n'est pas facile non plus», explique-t-il.
Mais la famille a compris pourquoi Stéphane Caputo souhaitait rester au pays et l'a soutenu, explique ce père de deux enfants de 16 et 10 ans.
Bientôt de retour, le policier profitera de quelques semaines de vacances. Ensuite, Stéphane Caputo reprendra son boulot d'enquêteur à l'Escouade régionale mixte, où l'attendent beaucoup de défis.
«Ce sera complètement différent de ce que j'ai vécu à Port-au-Prince, mais je ne pense pas m'ennuyer. Après neuf mois, j'ai hâte de retrouver une vie plus normale», avoue-t-il.
http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/sherbrookois-monde/201007/20/01-4299803-les-images-marquantes-dhaiti.php

Le chaos haïtien sert le trafic de drogue

Caroline Touzin, La Presse
Le Canada craint une augmentation de la contrebande de drogue en provenance d'Haïti depuis le séisme qui a ravagé la capitale de ce petit pays des Antilles en janvier dernier.
L'Agence des services frontaliers du Canada a saisi en provenance d'Haïti autant de cocaïne dans les trois premiers mois de l'année que pour toute l'année dernière. Les agents frontaliers ont saisi 5,7 kg de cocaïne de janvier à mars 2010 contre 5,5 kg pour toute l'année 2009, selon un rapport de l'Agence obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
«De récentes saisies de produits de contrebande en provenance d'Haïti indiquent que le tremblement de terre dévastateur de janvier pourrait mener à une augmentation de la contrebande de drogue en provenance de ce pays», écrit la Division de l'analyse du renseignement et du ciblage de l'Agence dans son rapport trimestriel sur les drogues.
Les contrebandiers profitent du chaos qui règne dans ce pays. «Même si les quantités saisies ne sont pas extraordinairement élevées, la nature de la saisie de cocaïne en provenance d'Haïti révèle que les contrebandiers tirent parti des vols et des activités humanitaires», peut-on lire dans le document en partie caviardé.
Les analystes de l'Agence donnent l'exemple de cette Canadienne de retour d'Haïti via l'aéroport international Montréal-Trudeau arrêtée avec 2 kg de cocaïne fixés à son corps avec du ruban adhésif le 14 février dernier, moins d'un mois après le tremblement de terre.
La Presse avait révélé les détails de cette histoire au lendemain de l'arrestation de cette mère de famille de Montréal-Nord. Carmélite Massenat, 52 ans, est soupçonnée d'avoir importé cette drogue à bord d'un avion de rapatriement.





Lors de sa comparution, le juge Pierre Labelle lui avait d'ailleurs reproché ce geste d'une «arrogance difficile à imaginer». Cette présumée trafiquante a pu bénéficier du transport gratuitement, comme tous les autres ressortissants canadiens évacués par Ottawa.





L'Agence des services frontaliers du Canada estime que cette hausse de saisies n'est pas encore alarmante. «Pour l'instant, on ne voit pas une augmentation significative, mais on reste à l'affût de la situation», a expliqué à La Presse son porte-parole, Dominique McNeely.
Le Canada n'est pas le seul à s'inquiéter du phénomène. Avant le séisme, Haïti était déjà une plaque tournante du trafic de drogue provenant de l'Amérique latine à destination des États-Unis en raison de la faiblesse de ses institutions, selon le département de la Justice américain. Or, un mois après le tremblement de terre, les contrebandiers se sont remis au travail, a indiqué un commandant de la garde côtière américaine interviewé par le USA Today en février dernier. Le chaos, l'absence d'emplois et l'évasion de milliers de prisonniers facilitent la tâche aux criminels.
- Avec la collaboration de William Leclerc
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201007/20/01-4299932-le-chaos-haitien-sert-le-trafic-de-drogue.php

La douloureuse mission de Suzanne Perron

(SAINT-FÉLICIEN) Suzanne Perron est retournée en Haïti pour effectuer une mission humanitaire, mais aussi pour compléter son deuil en allant se recueillir au cimetière de Titayen où le corps de son mari Camil Perron repose. Le Félicinois est mort lors du tremblement de terre du 12 janvier dernier.

«Ç'a été un voyage difficile. Nous avons fait beaucoup de bien pour la famille Beaucéjour de mon fils David. Plusieurs n'avaient plus rien après le séisme. Il fallait que j'y aille. Ça m'a fait cheminé et je suis contente de l'avoir fait, même si ça été dur physiquement et émotivement», confie-t-elle au Quotidien, incapable de parler de la journée du 19 juin ou elle a décidé d'aller prier pour son mari enterré à Titayen à 25 kilomètres de Port-au-Prince.
Lors du décès de Camil Perron, Suzanne a eu l'idée de créer une Fondation en collaboration avec le Regroupement des missionnaires laïques. Une Fondation pour venir en aide à la famille de son fils David que le couple Perron a adopté.
«Nous avons amassé 11 003$ c'est beaucoup d'argent. Nous avons décidé de nous rendre sur place pour rencontrer les gens de la famille. Ils sont sept frères et une soeur à Haïti. L'autre fille vit à Ottawa. Nous les avons rencontrés et avons évalué les besoins et fait des achats pour qu'ils puissent se reprendre en main», explique-t-elle.
http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/201007/20/01-4299721-la-douloureuse-mission-de-suzanne-perron.php

Les sénateurs Joasil et Latortue sont en désaccord sur le processus électoral

Les sénateurs Rudolph Joasil et Youri Latortue émettent des points de vue divergents sur le processus électoral. Membre du groupe majoritaire au grand corps, le sénateur Joasil est favorable à la poursuite du processus électoral sous la direction du CEP présidé Gaillot Dorsainvil. Il estime que l'Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) doit poursuivre ses investigations sur les cas de corruption dénoncés par certains acteurs. Entre temps le processus électoral doit faire son chemin afin de respecter les échéances constitutionnelles.
Le sénateur Joasil est favorable à un dialogue entre les acteurs politiques qui est de nature à créer une harmonie nécessaire pour des élections honnêtes et démocratique.
Ce point de vue est partagé par le sénateur Youri Latortue qui accuse le président Préval de faire obstacle au dialogue. Il affirme que le chef de l'Etat refuse de rencontrer les dirigeants des partis politiques, principaux acteurs dans le processus électoral.
Dans le même temps, Youri Latortue déplore le refus des responsables de l'ULCC de publier les résultats de l'enquête sur les cas de corruption au CEP. Il dénonce un dépassement budgétaire après le 12 janvier et un contrat sans appel d'offre. Le chef de file de AAA réclame le renvoi d'au moins trois conseillers impliqués dans ces cas de corruption dont le président et le trésorier de l'institution électorale.
Intervenant à la rubrique " Le Point sur le 100.1" de radio Métropole le sénateur Latortue a une fois de plus souhaité que le chef de l'Etat engage le dialogue avec les acteurs politiques afin de garantir des élections non contestées.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18019

Haïti Intempéries : l'alerte orange est maintenue

Le Centre National de météorologie d'Haïti (CNM) maintient le niveau d'alerte, orange dans les départements se trouvant dans le grand nord du pays, suite au passage d'une onde tropicale. Selon le directeur du Centre National de Météorologie, Ronald Semelfort cette situation crée une atmosphère instable avec de l'humidité résiduelle en basse couche autour des grandes Antilles.
Monsieur Semelfort précise que des orages, de la pluie et des rafales de vent restent possibles sur certaines régions du pays, notamment dans la région du nord ce soir.
Le secrétariat permanent de Gestion des Risques et des Désastres SPGRD annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies, de rafales de vent et d'orages violents entrainant des risques de crues de rivières, d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations.
Les intempéries enregistrées cette semaine ont provoqué des inondations à Montrouis, au nord de la capitale haïtienne, à Jacmel dans le Sud' Est et aux Gonaïves, dans le département de l'Artibonite.
EJ/Radio Métropole Haïti

Inondations à Jacmel

Une partie de la ville de Jacmel, dans le département du sud, a été inondée à la suite de fortes pluies qui se sont abattues sur la région durant des heures. Plusieurs maisons ont été inondées, conséquence du débordement de la rivière des Orangers qui traverse la ville.
Selon les informations relatées par notre correspondant sur place, la situation était difficile pour les habitants de la basse ville.
Dans le même temps, dans le département de l'Artibonite, aux Gonaïves, les eaux de ruissellement ont rendu impraticables plusieurs quartiers de la ville
Aucune perte en vies humaines, n'a été signalée. Rappelons que c'est la 28e onde tropicale d'une saison tropicale qui s'annonce très active cette année.
EJ/Radio Métropole Haïti

Le mouvement de grève lancé par des syndicats est partiellement suivi à Port-au-Prince

L'appel à la grève générale lancé ce jeudi par l'Organisation Syndicale SOS transport a été partiellement suivi dans la capitale haïtienne, où un léger ralentissement des activités a été observé. L'objectif de ce mouvement de grève, selon le président du syndicat des transports, Miguel St. Louis est d'exiger la formation d'un nouveau Conseil Electoral capable d'organiser des élections libres honnêtes et démocratiques.
Le responsable syndical a fait remarquer que de nombreux secteurs de la vie nationale soutiennent ce mouvement de grève.
Notons que la circulation des automobiles était plus fluide qu'à l'habitude. La situation était plus compliquée pour les usagers des transports en commun, en particulier pour les écoliers.
Ce mouvement de grève ne faisait pas l'unanimité au sein des syndicats de chauffeur. En effet, La Fédération des Transporteurs publics Haïtiens (FTPH), s'était prononcé contre la grève, ce jeudi .
EJ/Radio Métropole Haïti

Camille Charlemers estime que la CIRH est une formule de colonisation

Le coordonnateur général de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Charlemers, critique vertement la Commission Intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH) inapte selon lui à répondre aux besoins de la population haïtienne. Il décèle des anomalies dans le fonctionnement de cette commission intérimaire qui ne peut pas répondre à l'extrême urgence d'Haïti. Il est entre autres préoccupé par l'exclusion de la paysannerie qui représente plus de 60 % de la population, dans la formule de participation à la CIRH. Cette commission ne peut réaliser deux réunions en trois mois, martèle M. Charlemers pour qui la commission n'est plus crédible.
Alarmé par cette situation le dirigeant de la PAPDA croit qu'il y a une rupture entre la réalité des haïtiens et la dynamique bureaucratique de la CIRH.
En ce qui a trait aux fonds promis par les donateurs pour la reconstruction d'Haïti, M. Charlemers fait remarquer que les promesses de la communauté internationale envers Haïti ne sont respectées qu'à 30 ou 40%. De plus il signale que ces promesses conditionnelles doivent obtenir l'approbation des parlements respectifs.
Admettant que les moyens financiers sont importants le dirigeant de la PAPDA met l'accent sur une prise de conscience et une dynamique citoyenne qui doivent être les moteurs pour réaliser le processus de reconstruction.
La CIRH est un instrument de recolonisation, insiste t-il assurant que cette formule ne peut qu'accélérer la destruction de l'économie haïtienne.
M. Charlemers préconise une démarche visant un développement endogène. Lançant un appel à une mobilisation citoyenne il invite les secteurs vitaux a appliquer une vision différente de celle mise en œuvre depuis 1915.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18018
Commentaires:
L'art de se perdre dans les meandres des beux discours-cliches...

Le FMI annule l'intégralité de la dette d'Haïti

Les responsables du Fonds Monétaire International (FMI) ont annoncé hier avoir annulé l'intégralité de la dernière partie de la dette d'Haïti. Le conseil d'administration du FMI a accordé une annulation de dette totale à Haïti, ce qui correspond à une remise de dette de 268 millions de dollars, indique l'organisation multinationale dans un communiqué. Les responsables du FMI ont également accordé une nouvelle facilité de crédit à Haïti, encore sous le choc du violent séisme le 12 janvier 2010. Cette facilité étendue de crédit (FEC), aide accordée à des pays connaissant des difficultés prolongées de balance des paiements, doit permettre à Haïti de bénéficier d'une facilité de caisse d'une durée de trois ans. L'argent, qui sera débloqué par tranches successives, permettra au gouvernement haïtien de tirer à terme jusqu'à 60 millions de dollars auprès du Fonds, indique le FMI.
Dans le même temps, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a appelé les donateurs à honorer leurs engagements envers la Commission Intérimaire chargée de gérer le programme de reconstruction. Il invite les donateurs «à tenir leur promesse rapidement afin que la reconstruction puisse s'accélérer, et que la qualité de vie des Haïtiens s'améliore en même temps que s'apaiseront les tensions sociales».
La communauté internationale avait promis plus de 9 milliards de dollars afin de financer le plan de reconstruction élaboré par le gouvernement Bellerive.
La nouvelle assistance du FMI à Haïti a été financée grâce au Fonds fiduciaire du FMI pour l'allégement de la dette après une catastrophe (ADAC), lancé en juin. Ce fonds est destiné à «dégager des ressources supplémentaires pour satisfaire aux besoins exceptionnels de balance des paiements créés par la catastrophe puis par la reconstruction», en complément du financement des donateurs précisent les dirigeants du FMI.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18017
Commentaires:
Le prototype du genre de depeche faite pour des experts en finances. Pour nous les profanes, elle ne veut rien dire tandis que nous aimerions savoir, en termes facilement comprehensibles, ce que l'effacement de cette dette rapportera aux haitiens et a Haiti.
On lit des chiffres  perdus dans des terminologies savantes. Pourtant on y comprend rien.

Haïti sous la menace d'une dépression tropicale qui se peut transformer en ouragan

Une dépression tropicale affectant la Caraïbe notamment Haïti peut se transformer en Ouragan dans les prochaines heures.
Le Centre National des ouragans basé à Miami a indiqué que la probabilité pour que cette dépression se transforme en ouragan dans les 48 prochaines heures est de 60%.
Entre temps le Centre National de météorologie d'Haïti (CNM) vient d'élever le niveau d'alerte, passant de jaune à orange, notamment pour les départements se trouvant dans le grand nord du pays.
Le secrétariat permanent de Gestion des Risques et des Désastres SPGRD annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies, de rafales de vent et d'orages violents entrainant des risques de crues de rivières, d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations.
EJ/Radio Métropole Haïti

Les observateurs étrangers ne constituent pas une garantie pour le scrutin estiment des leaders de l'opposition

Les dirigeants de l'opposition haïtienne ne sont nullement enthousiasmés par l'annonce de l'arrivée d'une importante mission d'observateurs internationaux. L'ex sénateur Turneb Delpé, chef de file du regroupement Rasanblé soutient que la présence de ces observateurs ne saurait être considérée comme une garantie pour des élections crédibles et démocratiques. Il rappelle que les précédentes missions d'observation électorale de l'Organisation des Etats Américains (OEA) avaient approuvé plusieurs élections frauduleuses.
Selon M. Delpé, le chef de la mission d'observateurs de l'OEA pour les élections législatives de 2000 avait estimé que le scrutin élections était démocratique. Il ne s'était rétracté qu'après le tollé suscité par les presse internationale.
Turneb Delpé affirme qu'il se fait le porte parole des 4 regroupements, Alternative, Libération, Rasanblé et Uccade, en préconisant la poursuite de la mobilisation en vue du départ du chef de l'Etat et des conseillers électoraux.
Pour sa part le chef de file de Ayiti an Aksyon (AAA), Youri Latortue, approuve la démarche de l'OEA et de la Caricom faisant valoir qu'il s'agit d'un aspect technique dans le processus électoral.
Il estime toutefois que l'aspect politique dans l'organisation des joutes doit être prioritaire. Youri Latortue déplore que le représentant du secrétaire général de l'ONU n'ait pas encouragé un dialogue entre les acteurs et le chef de l'Etat avant le coup d'envoi du processus électoral.
Le processus électoral est assombri, insiste le sénateur Latortue qui réclame le départ des conseillers électoraux.
Interrogé sur l'importance de la mission d'observation pour la crédibilité des joutes le chef de file de AAA estime que sa présence est insuffisante. Il appelle les autorités gouvernementales à engager le dialogue en vue de garantir la crédibilité des prochaines élections.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18014
Commentaires:
En effet la presence des observateurs ne garantit pas une credibilite totale du processus electoral car je pense que ces c\onseillers viendront avec un carnet de route de ceux la qui genereusement supporteront cette demarche de "renforcement"de notre democratie.
Moi ce qui me gene et m'inquiete dans tout ca c'est le cout de la presence de cette importante delegation qui sejournera en Haiti jusqu'au mois de novembre.
Pour le chef de l'opposition porteur du drapeau d'un parti politique connu comme "rasanble" il sera bon de voir quelle est certes la capacite de rassemblement de ce leader politique ressucite par le tremblement de terre de Janvier 2010.

Première assise criminelle après le violent séisme à Port-au-Prince

La première assise criminelle sans assistance de jury après le violent séisme du 12 janvier est à sa 8 eme journée. Les audiences ont lieu dans une salle aménagée sur le site du Palais de Justice. La doyenne du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Jocelyne Casimir, affirme que le ministère de la justice a satisfait à quelques revendications des juges notamment la climatisation de la salle d'audience.
Au cours des 6 premiers jours plus de 11 personnes ont comparu par devant leurs juges pour des crimes divers dont kidnapping, viol, vol de nuit avec effraction, association de malfaiteurs et trafic illicite de stupéfiants. 7 des accusés ont été condamnés à des peines variant entre 3 à 10 ans d'emprisonnement. Un seul accusé a été remis en liberté.
Au cours de ces assisses 15 dossiers par contumace ont été également entendus par les juges. Les premières assises criminelles sont organisées 6 mois après l'évasion de plus de 4 000 détenus du Pénitencier National.
Le commissaire du gouvernement a acheminé au cours de la journée d'hier 75 autres dossiers devant être traités dans le cadre de ces assises.
La doyenne du tribunal estime qu'environ 200 dossiers pourront être traités au cours de cette session.
Sur le plan sécuritaire Mme Casimir estime que les dispositions adoptées permettent de garantir le bon déroulement de ces assises.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18013

Des ingénieurs haïtiens revendiquent leur place dans le processus de reconstruction

Des ingénieurs étrangers et haïtiens spécialisés dans les constructions parasismiques animeront à la fin de ce mois de juillet un séminaire de formation pour les ingénieurs et architectes haïtiens. Les docteurs en génie parasismique américains Eduardo Fiero et Victor Suarez ainsi que les ingénieurs haïtiens, Patrick Léon et Carline Séraphin seront les principaux intervenants à ce séminaire réalisé grâce à l'appui du secteur privé haïtien.
Intervenant à la rubrique " Le Point sur le 100. 1" de radio Métropole l'ingénieur Léon a estimé que les propriétaires, les ingénieurs et l'Etat haïtien sont responsables de l'effondrement de plusieurs milliers d'édifice lors du violent séisme du 12 janvier. Tout en assurant que l'effondrement de ces maisons construites, au mépris des normes était prévisible, M. Léon a fait valoir que la majorité des immeubles ont été construits par des contremaîtres sans supervision d'un ingénieur.
Il met en garde contre l'effondrement de plusieurs autres maisons qui ont curieusement résisté au séisme. Dans le même temps, l'ingénieur Léon préconise l'adoption du code de construction parasismique de la république Dominicaine. Il attire l'attention sur l'importance de la surveillance des autorités chargées de veiller à l'application des codes en vigueur.
Patrick Léon s'insurge contre l'invasion de nombreux ingénieurs étrangers faisant remarquer que des professionnels haïtiens disposent de compétence nécessaires pour réaliser le processus de reconstruction.
Analysant les causes de la catastrophe M. Léon a noté l'absence d'étude avant le lancement des projets de construction, l'absence de supervision et l'utilisation de matériaux de mauvaise qualité.
L'ingénieur Léon a également critiqué le programme d'évaluation des édifices réalisé par le ministère des travaux publics. Le travail n'a pas été réalisé par des personnes compétentes lance t-il assurant que certaines maisons étiquetées " à démolir " pourraient être réparées convenablement.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18012
Commentaires:
Il existe assez d'expertises dans des pays habitues aux seisme comme le Chili et certaines villes des Etats Unis d'Amerique par exemple pour que les ingenieurs haitiens puissent se former et configurer des normes de construction sans avoir a copier de qui que ce soit et encore moins de la Republique Dominicaine qui, malgre le developpement de son systeme d'urbanisation ne semble pas toujours avoir pris en compte des risques comme les seismes.
Nous pouvons certes copier  pas mal de choses des voisins mais je ne pense pas que leur expertise en matiere de constructionparasismique soit la meilleure de la zone.
Apres le tremblement deterre du 12 janvier, nombrueses ont ete les voix qui se sont elevees pour critiquer et mettre en garde les constrcution sdominicaines.