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dimanche 28 novembre 2010

Haïti-présidentielle: scrutin contesté

Par FTV avec AFP Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir en Haïti à l'issue du premier tour de la présidentielle, déjà contesté

Douze des 18 candidats à la présidentielle ont réclamé dimanche l'annulation du scrutin, dénonçant des "fraudes". Ils ont été rejoints par des milliers de manifestants à Port-au-Prince.
Près de 5 millions d'Haïtiens étaient appelés à choisir dimanche leur nouveau président ainsi que leurs parlementaires (99 députés et 11 sénateurs).
Douze candidats sur 18, dont Mirlande Manigat, Michel Martelly et Jacques-Edouard Alexis, ont dénoncé dimanche dans une déclaration commune "un complot du gouvernement et du Conseil électoral provisoire (CEP) pour trafiquer les élections au profit du candidat du parti au pouvoir".
"Il ne s'agit pas uniquement de fraudes, c'est un véritable scandale, un véritable kidnapping des élections", a dénoncé de son côté le porte-parole de Mme Manigat, qui fait figure de favorite.
Des milliers de manifestants ont défilé dimanche soir à Port-au-Prince pour exiger l'annulation du scrutin présidentiel, accusant le pouvoir en place de fraudes destinées à favoriser le candidat du parti au pouvoir, Jude Celestin.

Un scrutin émaillé d'incidents
Plusieurs incidents sont survenus dans des bureaux de vote durant le scrutin de dimanche qui s'est achevé à 16h locales (21h GMT).
Les opérations de vote ont déjà été annulées dans deux villes du nord d'Haïti, suite à des violences qui ont fait au moins deux blessés, tandis qu'un centre de vote a été saccagé à Port-au-Prince.
A Petit-Goâve, au sud-ouest d'Haïti , la police a tiré en l'air pour disperser la foule, a indiqué la mission de l'ONU dans le pays (Minustah).
A Desdunes, dans le nord, après des incidents et des coups de feu qui ont fait des blessés, la Minustah avait envoyé dimanche matin une demi-douzaine de véhicules blindés "pour reprendre le contrôle de la situation" et faire reprendre le déroulement du scrutin qui a été interrompu.
Plus tôt dimanche, le chef de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah), Edmond Mulet, avait affirmé que les élections se passaient dans un climat "paisible", malgré "des incidents mineurs".
3200 agents de police de l'ONU assurent la sécurité des élections aux côtés de 4200 agents de sécurité et 4500 agents de la police nationale haïtienne.

Deux favoris face au candidat du parti au pouvoir
Soutenue par les classes moyennes et intellectuelles, Mme Manigat, une ancienne première dame âgée de 70 ans, pourrait bénéficier d'un vote de rejet du parti au pouvoir, dont les affiches jaunes et vertes à l'effigie de Jude Célestin recouvrent le pays. "Les Haïtiens ne veulent pas de la continuité. Ils veulent le changement, voire la rupture", a déclaré la candidate.
Jude Célestin, 48 ans, protégé du président sortant, est le candidat du parti au pouvoir. René Préval ne pouvait pas se représenter.
Un troisième candidat, Michel Martelly, plus connu sous son nom de chanteur, Sweet Micky, populaire auprès des jeunes, arriverait en troisième position, selon les sondages.

Les Cayes : un mort parmi les partisans de Martelly
La campagne a été marquée par des affrontements entre partisans des différents candidats qui avaient fait deux morts lundi dernier.
Le candidat Michel Martelly, a-t-on appris samedi de sa porte-parole Karine Beauvoir, a été victime d'un "attentat" dans la soirée de vendredi dans la ville des Cayes.

Un chantier de reconstruction titanesque
La tâche sera titanesque pour reconstruire le pays, un des plus pauvres du monde, après le séisme du 12 janvier qui a tué 250.000 personnes et jeté hors de chez eux plus d'un millions de sinistrés, qui ne sont toujours pas relogés.
Le chaos a été aggravé par l'épidémie de choléra, qui a tué au moins 1648 personnes depuis la mi-octobre et provoqué des violences contre les Casques bleus de l'Onu, accusés par certains d'avoir importé la maladie.
http://info.france2.fr/monde/haiti-presidentielle-scrutin-conteste-66048033.html

Elections agitées en Haïti: 12 candidats pour une annulation

28.11.2010, 14h22 Douze des 18 candidats à l'élection présidentielle en Haïti et des milliers d'Haïtiens manifestant à Port-au-Prince ont réclamé dimanche l'annulation du scrutin, dénonçant des "fraudes" au cours d'un premier tour émaillé d'incidents qui ont fait des blessés.
Les bureaux de vote pour les élections présidentielle et législatives ont fermé comme prévu à 16H00 (21H00 GMT), tandis que des milliers de manifestants se regroupaient à Port-au-Prince réclamant que le scrutin soit annulé en raison de "fraudes".
Le chanteur Wyclef Jean, écarté de la course à la présidentielle haïtienne en août, était dimanche dans la capitale à la tête d'une de ces manifestations pour demander l'annulation du scrutin.
"On ne doit pas voler le vote populaire", a-t-il dit à l'AFP.
Des candidats, parmi lesquels des favoris tels Mirlande Manigat, le chanteur populaire Michel Martelly ainsi que Jacques-Edouard Alexis, ont dénoncé dans une déclaration commune "un complot du gouvernement et du Conseil électoral provisoire (CEP) pour trafiquer les élections au profit du candidat du parti au pouvoir".
Des Casques bleus de l'ONU et des policiers ont été envoyés en renfort devant le siège du CEP.
"Il ne s'agit pas uniquement de fraudes, c'est un véritable scandale, un véritable kidnapping des élections", avait plus tôt déclaré à l'AFP le porte-parole de Mme Manigat, Patrice Dumond. Mme Manigat avait déjà évoqué le risque de fraudes plusieurs jours avant la consultation.
Près de 5 millions d'Haïtiens étaient appelés à choisir leur président parmi 18 candidats, ainsi que leurs parlementaires, dans un pays mis à genoux par le séisme du 12 janvier 2010 et touché par une épidémie de choléra.

Jude Célestin, protégé du président sortant, est le candidat d'Inité, le parti au pouvoir.
Les opérations de vote ont été annulées dans deux villes du nord d'Haïti, suite à des violences qui ont fait au moins deux blessés, tandis qu'un centre de vote a été saccagé à Port-au-Prince dans le quartie de Tabarre.
"Une trentaine de personnes sont arrivées d'un coup et ont tout saccagé. Ils n'avaient pas leurs noms sur les listes et ne pouvaient pas voter", a expliqué un responsable du centre de vote.
A Desdunes, dans le nord, après des incidents et des coups de feu qui ont fait des blessés, la mission de l'ONU en Haïti (Minustah) a envoyé dimanche matin une demi-douzaine de véhicules blindés, a indiqué le maire de cette localité de 42.000 habitants, Wesner Archelus.
Le président du Conseil électoral provisoire (CEP), Gaillot Dorsainvil, a indiqué que son instance, "la seule à pouvoir annuler des élections (...) évaluerait le vote" en fin de journée "pour voir s'il y a lieu de réorganiser des élections" dans certains bureaux.
Par ailleurs, les diplomates amis d'Haïti s'étaient réunis dans la journée, selon une source diplomatique qui a indiqué qu'ils entendaient demander "aux candidats à la présidence d'appeler leurs partisans au calme et aux plus hautes autorités du pays à prendre leurs responsabilités pour que la situation se calme".
Le chef de la Minustah, Edmond Mulet, a assuré que "la décision du peuple sera respectée".
La tâche qui attend le nouveau chef de l'Etat est immense. A la crise sanitaire née de l'épidémie de choléra qui a fait 1.648 morts, s'ajoute la question du sort du million d'Haïtiens jetés à la rue par le séisme dévastateur du 12 janvier au cours duquel plus de 250.000 personnes sont mortes.
Les résultats du premier tour doivent être diffusés à partir du 5 décembre tandis que la passation de pouvoir entre René Préval et le nouveau président est prévue le 7 février, après un éventuel deuxième tour le 16 janvier.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/elections-agitees-en-haiti-12-candidats-pour-une-annulation-28-11-2010-1169283.php

Haitian candidates allege widespread fraud in national election

From Ivan Watson, CNN
November 28, 2010 -- Updated 2025 GMT (0425 HKT)
Port-Au-Prince, Haiti (CNN) -- The front-runner in Haiti's presidential race denounced Sunday's national elections, calling for a complete annulment of the vote due to irregularities and ballot-box stuffing.

"I am asking my country's citizens, I am asking the Conseil Electoral Provisor, the government, and I'm telling the international community that as the leading candidate I'm asking for the formal cancellation of the elections," Mirlande Manigat told CNN.
At the same time, 11 of the 18 presidential candidates gathered at a hotel in Port-au-Prince for what contender Michel Martelly billed as a press conference "to denounce today's massive fraud all over the country."
In a joint communique, the candidates called for the elections to be annulled, posing a serious challenge to the credibility of Haiti's vote.
And they made an appeal to the Haitian people that could lead to trouble in the hours and days to come.
"We ask the people to mobilize right now to show their opposition to the election," candidate Josette Bijoux said to the raucous crowd.
"We need a new Haiti without fraud," he added.
Before taking the stage to issue the communique with his fellow presidential contenders, candidate Leslie Voltaire told CNN that the election was "just like the cholera," referring to the epidemic spreading across the country.
"We have since this morning (witnessed) other elements which convince us that an operation is in play now in Haiti in order to jeopardize the election itself," said Manigat, who joined the other candidates for the afternoon press conference.
Her campaign manager, Wimine St. Pierre, told CNN that Manigat "is asking to void the election across the entire territory of the country because of irregularities and the ballot boxes were already stuffed with votes for Jude Celestin," the hand-picked candidate of outgoing President Rene Preval.
Polls opened early Sunday as voters struggling to overcome January's massive earthquake and a spreading cholera epidemic cast their ballots for president and other lawmakers.
Haitians lined up at polling centers inside temporary shelters that are being used as classrooms 10 months after January's 7.0-magnitude earthquake destroyed many of the city's schools.
Voters have three ballots to fill out: a green one for president, and blue and brown ballots to elect lawmakers to the Senate and parliament.
At three polling stations in the capital, CNN journalists witnessed large numbers of voters complaining that they were unable to vote because their names were missing from voter rolls.
"I voted here in 2006. My name is not on the voter list. I can't vote now. This has been done intentionally by the electoral board," one person, Delcius Jean, told CNN.
Lamise Elmidor, the supervisor at one of the station's, said Haiti's main electoral body, the Conseil Electoral Provisoir, changed the rules in this year's election. Unlike past years, voters cannot cast their ballots if their names are not found on the voting lists.
Meanwhile, the rubble-strewn streets of the capital, Port-au-Prince, were eerily quiet as Haitian authorities imposed strict measures to ensure security after past votes were plagued with violence and allegations of fraud.
Only drivers with special passes from the CEP were allowed to operate cars or motorcycles Sunday anywhere on Haiti's roadways, according to CEP spokesman Richardson Dumel.
Businesses are also banned from selling alcohol, he said, and gun licenses have been temporarily suspended until Monday.
Haiti, which has endured near constant health and environmental crises, is facing a growing cholera epidemic affecting nearly 70,000 people that many feared could further scare voters from the polls.
Tensions rose ahead of the elections in which 18 candidates are running for the post of president. Seats are also up for grabs in the Senate and in the lower house of parliament.
Nearly all of the candidates have campaigned on similar platforms -- fighting corruption, creating jobs, and addressing a series of natural disasters that has left the Caribbean nation reeling and prompted many to urge for a postponement of Sunday's vote.
According to electoral law, a candidate must win 50 percent of the vote or else the election goes to a second-round runoff -- a possibility in such a crowded field of contenders.
Among the candidates is Michel Martelly, perhaps Haiti's most flamboyant politician.
Martelly's penchant for dressing in drag and organizing raucous street parties in the Haitian capital has made him a popular choice among portions of the electorate.
"Yes, I've been the bad boy," Martelly told CNN last week. "But the people of Haiti believe in that rebel status that I'm selling" which he said gives him an image of being "strong" and "courageous."
His style clashes sharply with that of the more soft-spoken Manigat, a former first lady.
The 70-year-old conservatively-dressed Sorbonne Ph.D stands to be Haiti's first female president.
Her husband, Leslie Manigat, was elected president in 1988 under the Assembly of Progressive National Democrats (RDNP) party, but managed to hold onto the office only four months following his election.
"It was a coup d'etat," Manigat told CNN last week. "A military coup against him. And we had to go again in exile for two years," she said.
Leslie Manigat ran again in 2006, losing to Preval in a controversial election in which Preval failed to secure more than 50 percent of the vote, but managed to avoid a mandatory runoff.
Meanwhile, the runup to the vote has included violence.
A clash between rival campaigns Friday night prompted the United Nations to send in police to Les Cayes in southern Haiti to monitor election activity.
Last Monday, clashes erupted between supporters of two rival candidates in another southern town, resulting in at least two deaths.
And earlier this month, angry crowds in the Haitian capital tore down posters of Preval's hand-picked candidate, Jude Celestin, amid frustrations with the country's corrupt and often ineffective leadership.
Celestin, whose well-funded campaign has occasionally featured airplanes dropping confetti, currently leads the largest bloc of politicians competing for seats in both houses of the Haitian parliament.
"Tempers are flaring, there is some political discontent," said Bernice Roberts, senior Haiti analyst with the International Crisis Group. "There is a perpetual crisis of confidence among political actors. Plus there's a high level of social frustration regarding the response to the earthquake, regarding the response to cholera."
According to Haiti's Ministry of Public Health, more than 1,600 people have died as a result of the cholera epidemic that was first discovered on the island last month. More than 60,000 people have been treated for the deadly bacteria.
"All of these kind of things adds up to the pressure that we have," said Max Beauvoir, Haiti's "Supreme Servitor," or highest-ranking voodoo priest. "To the point where for a problem, we don't waste time to wonder is this the cholera that got this one here, or was it the politics or was it the earthquake? It's all one. It's a vital disaster."
Beauvoir, meanwhile, said he's "praying for peace on election day."
http://edition.cnn.com/2010/WORLD/americas/11/28/haiti.elections/index.html

Le point sur les élections en Haïti - 12h30 Heure de l’Est

Devant le nombre croissant d’irrégularités à travers le pays, une coalition de quatre candidats notables s’apprêtent à demander une annulation du scrutin Dimanche 28 novembre 2010,
Radio Kiskeya
En fin de matinée, les problèmes d’accès des mandataires de partis politique aux centres de vote ainsi que les omissions de nombreux citoyens sur les listes électorales se sont révélés d’une ampleur nationale.
En dépit des déclarations effectuées par le président du CEP, la situation ne semble pas en voie de se résorber. En mi-journée, une coalition de candidats à la présidence incluant Jean-Henry Céant, Jacques-Édouard Alexis, Charles Henri Baker et Michel Martelly s’apprêtaient à demander une annulation "pure et simple" du scrutin. Des rumeurs persistantes veulent que Mirlande Manigat, meneuse des sondages, rejoingnent leur camp.
Car un peu plus tôt, Mme Mirlande Hyppolite Manigat y était allée de déclarations fracassantes au sortir du bureau de vote de Delmas 18 lorsqu’elle a affirmé qu’il y a eu "fraudes massives de la part des partisans de INITE. Ils ont dormi dans les centres de votes, des urnes ont été remplies, des membres de INITE armés devant les bureaux de vote ont demandé aux citoyens pour qui ils allaient voter, des urnes ont été brûlées." Elle a par ailleurs exhorté "La police, la Minustha et les observateurs internationaux à prendre leurs responsabilités" car cette situation est "inacceptable".
Cette journée avait commencé avec des retards dans l’ouverture des centres ainsi que des perturbations, notamment dans la commune de Desdunes dans l’Artibonite. Des coups de feu y ont retenti tout au long de la matinée, des centres de votes y ont été fermés et le maire a échappé à une tentative d’enlèvement.
Le président Préval, Michel Martelly, Mirlande Manigat et Jacques-Édouard Alexis ont voté ce matin.
Toutefois, plusieurs citoyens parlent déjà d’élections "gâtées".
Plus de détails, un peu plus tard...
Radio Kiskeya/HI
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7269

Le point sur les élections en Haïti - 13h30 Heure de l’est

On s’achemine vraisemblablement vers une contestation majeure des élections et une demande démission du Président René Préval Dimanche 28 novembre 2010, Radio Kiskeya
La presse nationale et internationale se trouvent présentement au Karibe Convention Center pour la déclaration conjointe des partis politiques qui s’apprêtent à dénoncer le processus électoral et demander la démission du président Ren-é Préval.
Mme Mirlande Manigat qui réclame l’annulation du scrutin en raison d’irrégularités et de fraudes s’apprêterait à rejoindre la coalition des candidats contre le scrutin.
En fin de matinée, les problèmes d’accès des mandataires de partis politique aux centres de vote ainsi que les omissions de nombreux citoyens sur les listes électorales se sont révélés d’une ampleur nationale.
Cette journée avait commencé avec des retards dans l’ouverture des centres ainsi que des perturbations, notamment dans la commune de Desdunes dans l’Artibonite. Des coups de feu y ont retenti tout au long de la matinée, des centres de votes y ont été fermés et le maire a échappé à une tentative d’enlèvement.
Le président Préval, Michel Martelly, Mirlande Manigat et Jacques-Édouard Alexis ont voté ce matin.
Toutefois, plusieurs citoyens parlent déjà d’élections "gâtées".
Plus de détails, un peu plus tard...
Radio Kiskeya/HI
http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=1089893036601291753

Haïti - Élections : Le premier ministre confirme les irrégularités

28/11/2010 10:09:25 Haïti - Élections : Le premier ministre confirme les irrégularités
Le Premier ministre Jean Max Bellerive vient de voter, contrairement au Président Préval qui déclare que tout se déroule bien dans cette journée électorale, il confirme qu’il y a bien des irrégularités dans le processus.
Cap-Haïtien (Dondon) des électeurs signalent des urnes préremplies avec des bulletins du candidats INITE.
Les numéros prévu pour savoir où voter ne fonctionne plus... Digicel vient de mettre un numéro d'infos pour les électeurs qui ne savent pas ou aller voter c’est le : 2811
Au Lycée Calisterne Fouchard (Carrefour Feuille), il semblerait que seuls les mandataires de la plateforme INITE soient autorisés à faire leur travail de surveillance tous les autres mandataires seraient exclus... Ce qui devrait faciliter la tâche à INITE pour organiser des fraudes...
On rapporte des bourrages d’urnes au centre ville (Isidor Boisrond), les observateurs du Centre National d’Observation (CNO) ne peuvent pas accéder aux urnes pour constater les fraudes....
À Hinche, des électeurs attendent depuis plus de 4 heures l'ouverture du centre Dumarsais Estime, espérons que le centre de vote ouvrira avant 4:00 heure de l’après midi, heure de fermeture...
A l'heure actuelle, l'impression générale qui se dégage est une faible participation. Là où les électeurs sont nombreux les bureaux de vote semblent dysfonctionnels. Par contre, le nombre de bulletins de vote lui, semble en pleine croissance...(avec ou sans électeurs...).
PI/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1770-haiti-elections-le-premier-ministre-confirme-les-irregularites.html

Haïti-Élections : L’organisme électoral maintient le cap jusqu’au bout, malgré la demande d’annulation du scrutin

Début de protestations et manifestations antigouvernementales P-au-P, 28 nov. 2010 [AlterPresse] --- A moins de 2 heures de la fermeture officielle des bureaux de vote, le Conseil électoral provisoire (Cep) affirme maintenir le cap jusqu’à la fin de la journée de vote de ce dimanche 28 novembre 2010, précisent les autorités électorales dans un point de presse au cours duquel elles n’ont pas tenu compte de la demande officielle d’annulation du scrutin, faite auparavant par une douzaine de candidates et candidats (sur 19 officiellement en lice) à la présidence.
Le processus électoral suit son cours, “nous avons donné autorisation au candidat Jude Célestin, dont le numéro d’identification nationale ne se trouvait pas sur la liste électorale du lycée de Pétionville (à l’est de la capitale), de voter à ce bureau”, indiquent les officiers électoraux, parmi eux le président du Cep Gaillot Dorsainvil et son directeur général Pierre-Louis Opont.
Cependant, l’organisme électoral annonce une évaluation globale de la journée de vote, ce dimanche 28 novembre, sur la base des rapports que fourniront les membres de l’appareil électoral.
De nombreuses irrégularités, comprenant des actes de violence (au moins 1 personne a été tuée dans une circonscription électorale du Sud du pays), ont marqué les premières heures du scrutin dans la plupart des départements géographiques, rapportent les correspondants des médias de la capitale Port-au-Prince.
Les opérations électorales ont été suspendues vers 2:30 locales (19:30 gmt) en différents endroits, en raison d’actes de sabotage et de sac de bureaux de vote, suivant les témoignages.
Beaucoup d’électrices et d’électeurs sont sortis frustrés du mode d’organisation du vote de ce dimanche et ont manifesté leur colère par rapport à l’ensemble d’irrégularités constatées pendant la journée du vote de ce dimanche 28 novembre.
Plusieurs électrices et électeurs ont entamé une mobilisation dans les rues, à l’est de la capitale, pour appuyer la demande d’annulation du scrutin de dimanche.
Déjà, des analystes craignent l’apparition d’une nouvelle crise politique qui semble se profiler à l’horizon, avec le mode de gestion du processus électoral de 2010 et l’absence de réponse appropriée devant la gravité de la situation. [rc apr 28/11/2010 14:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10325

Des bulletins et des ruines

Les électeurs choisissent ce dimanche 28 novembre leur nouveau président et leurs parlementaires. Sur fond d’épidémie de choléra, de slogans antiétrangers et d’exaspération sociale.

Le futur président haïtien devra avoir les nerfs solides. Ce n’est pas d’un État qu’il héritera, mais d’un champ de ruines traversé d’innombrables tensions. Onze mois après le séisme du 12 janvier, qui fit 250 000 victimes, les Haïtiens vivent dans un stress permanent. Ils sont pourtant appelés à élire, le 28 novembre (le 16 janvier, en cas de second tour), le successeur de René Préval, ainsi que 99 députés et 11 sénateurs.
Les menaces se multiplient. Un nouveau séisme dans la région de Port-au-Prince n’est pas exclu. Un nouvel ouragan non plus, après la tempête Tomas, qui, début novembre, a fait 21 morts, 9 disparus et 25 000 sans-abri. Et puis il y a ce maudit choléra… L’épidémie, qui touche désormais l’ensemble du pays, suscite les plus vives inquiétudes. Le 12 novembre, alors que le dernier bilan faisait état de 796 morts (plus de 1 000 quatre jours plus tard) et de 12 000 hospitalisations, l’ONU a lancé un appel à l’aide d’urgence. Pour contrer la maladie, il lui faut trouver 163,8 millions de dollars (120 millions d’euros) dans les plus brefs délais.
Dans les camps, « c’est la panique, tout le monde a peur d’être contaminé. La colère gronde et cela pourrait avoir une influence sur le vote des électeurs », témoigne Rosny Desroches, porte-parole de l’Initiative de la société civile, une fédération de plusieurs organisations non politiques.
En attendant, ce sont les quelque dix mille Casques bleus présents sur place qui trinquent. Le 15 novembre, dans le centre du pays, des manifestants s’en sont pris à des soldats népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), accusés par la foule d’être à l’origine de l’épidémie. À Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants réclamant le départ des Casques bleus ont fait, le même jour, deux morts et une vingtaine de blessés.
La conjonction de l’épidémie, des élections (financées à 80 % par la communauté internationale) et des séquelles du séisme rend la situation « explosive », estime Michel Forst, le représentant des Nations unies sur la question des droits humains en Haïti. La période comprise entre le premier et le second tour (lequel semble inévitable) sera « à très haut risque ». « Le contexte n’est pas idéal, concède Rosny Desroches, mais Préval arrive en fin de mandat, on a besoin d’un président légitime.
Quelle participation ?
Mais le sera-t-il, alors que l’opposition dénonce déjà des fraudes et des tentatives d’intimidation ? Et que le taux de participation risque d’être faible, tant la population semble avoir perdu confiance dans la classe politique ? Lors des sénatoriales de 2009, le taux de participation était de 11 %, contre 63 % lors de la présidentielle de 2006. Le choléra pourrait en outre inciter une partie des électeurs à ne pas se déplacer. Les sondages réalisés par le bureau d’enquête Brides pour le compte des milieux d’affaires pourraient ainsi être démentis.
Pour l’heure, ils placent l’universitaire Mirlande Manigat (70 ans) largement en tête des dix-neuf prétendants avec 30 % des intentions de vote, neuf points devant le candidat du pouvoir, l’ingénieur Jude Célestin (48 ans). Suivent, assez loin, le chanteur Michel Martelly, le notaire Jean-Henry Céant, l’industriel Charles Baker et l’ancien Premier ministre Jacques-Édouard Alexis.
Populaire dans les classes moyennes, l’élite intellectuelle notamment, et bien implantée dans l’ensemble du pays, Manigat, pourtant piètre oratrice, est donnée gagnante en cas de second tour face à Célestin. Affiches, meetings et spots télé, le dauphin de Préval a pourtant dépensé sans compter au cours de la campagne. Une tactique qui choque ceux qu’il entend séduire : les plus pauvres. « Ils se disent qu’avec tout cet argent il serait possible de les faire sortir des camps », indique Rosny Desroches. Ils sont encore 1 million à y croupir

Des bulletins et des ruines

Les électeurs choisissent ce dimanche 28 novembre leur nouveau président et leurs parlementaires. Sur fond d’épidémie de choléra, de slogans antiétrangers et d’exaspération sociale.

Le futur président haïtien devra avoir les nerfs solides. Ce n’est pas d’un État qu’il héritera, mais d’un champ de ruines traversé d’innombrables tensions. Onze mois après le séisme du 12 janvier, qui fit 250 000 victimes, les Haïtiens vivent dans un stress permanent. Ils sont pourtant appelés à élire, le 28 novembre (le 16 janvier, en cas de second tour), le successeur de René Préval, ainsi que 99 députés et 11 sénateurs.
Les menaces se multiplient. Un nouveau séisme dans la région de Port-au-Prince n’est pas exclu. Un nouvel ouragan non plus, après la tempête Tomas, qui, début novembre, a fait 21 morts, 9 disparus et 25 000 sans-abri. Et puis il y a ce maudit choléra… L’épidémie, qui touche désormais l’ensemble du pays, suscite les plus vives inquiétudes. Le 12 novembre, alors que le dernier bilan faisait état de 796 morts (plus de 1 000 quatre jours plus tard) et de 12 000 hospitalisations, l’ONU a lancé un appel à l’aide d’urgence. Pour contrer la maladie, il lui faut trouver 163,8 millions de dollars (120 millions d’euros) dans les plus brefs délais.
Dans les camps, « c’est la panique, tout le monde a peur d’être contaminé. La colère gronde et cela pourrait avoir une influence sur le vote des électeurs », témoigne Rosny Desroches, porte-parole de l’Initiative de la société civile, une fédération de plusieurs organisations non politiques.
En attendant, ce sont les quelque dix mille Casques bleus présents sur place qui trinquent. Le 15 novembre, dans le centre du pays, des manifestants s’en sont pris à des soldats népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), accusés par la foule d’être à l’origine de l’épidémie. À Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants réclamant le départ des Casques bleus ont fait, le même jour, deux morts et une vingtaine de blessés.
La conjonction de l’épidémie, des élections (financées à 80 % par la communauté internationale) et des séquelles du séisme rend la situation « explosive », estime Michel Forst, le représentant des Nations unies sur la question des droits humains en Haïti. La période comprise entre le premier et le second tour (lequel semble inévitable) sera « à très haut risque ». « Le contexte n’est pas idéal, concède Rosny Desroches, mais Préval arrive en fin de mandat, on a besoin d’un président légitime.

Quelle participation ?
Mais le sera-t-il, alors que l’opposition dénonce déjà des fraudes et des tentatives d’intimidation ? Et que le taux de participation risque d’être faible, tant la population semble avoir perdu confiance dans la classe politique ? Lors des sénatoriales de 2009, le taux de participation était de 11 %, contre 63 % lors de la présidentielle de 2006. Le choléra pourrait en outre inciter une partie des électeurs à ne pas se déplacer. Les sondages réalisés par le bureau d’enquête Brides pour le compte des milieux d’affaires pourraient ainsi être démentis.
Pour l’heure, ils placent l’universitaire Mirlande Manigat (70 ans) largement en tête des dix-neuf prétendants avec 30 % des intentions de vote, neuf points devant le candidat du pouvoir, l’ingénieur Jude Célestin (48 ans). Suivent, assez loin, le chanteur Michel Martelly, le notaire Jean-Henry Céant, l’industriel Charles Baker et l’ancien Premier ministre Jacques-Édouard Alexis.
Populaire dans les classes moyennes, l’élite intellectuelle notamment, et bien implantée dans l’ensemble du pays, Manigat, pourtant piètre oratrice, est donnée gagnante en cas de second tour face à Célestin. Affiches, meetings et spots télé, le dauphin de Préval a pourtant dépensé sans compter au cours de la campagne. Une tactique qui choque ceux qu’il entend séduire : les plus pauvres. « Ils se disent qu’avec tout cet argent il serait possible de les faire sortir des camps », indique Rosny Desroches. Ils sont encore 1 million à y croupir.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2602p058.xml0/

Haïti vote sous tension aujourd'hui

Dimanche 28 novembre 2010 Edmond Mulet, chef civil de la Mission des Nations Unies depuis janvier, se dit prêt à garantir la sécurité pendant les élections.

Haïti.De notre correspondante
Pourquoi ces élections maintenant ?
Après le tremblement de terre, tout le monde disait « il faut faire un gouvernement provisoire... ». Mais pourquoi passer par un gouvernement provisoire quand on peut passer directement à un gouvernement légitime ? On a dû rappeler aux différents acteurs haïtiens l'article 134 de la Constitution haïtienne qui établit que les élections doivent s'organiser la dernière année du mandat présidentiel, le dernier dimanche du mois de novembre. Bien sûr, il y a eu accusation d'ingérence.
Craignez-vous des incidents et des intimidations ?
On a vu dans le passé comment on brûlait parfois des centres de vote, comment on créait des violences pour annuler le résultat... Mais les incidents au Cap-Haïtien et à Hinche sont le produit de manipulations, nous sommes victimes de beaucoup de frustration. Nous travaillons en appui de la Police Nationale. Nous avons identifié ensemble les centres de vote « rouges », « verts » et « jaunes » selon la tradition et le contexte politique de chaque région. Nous sommes prêts pour garantir la sécurité le jour des élections.

Beaucoup d'armes circulent ?
J'ai rencontré les candidats qui ont émis les accusations de distribution d'armes mais on n'a pas trouvé une seule preuve. Je ne pense pas qu'il y a eu de distribution d'armes nouvelles mais plutôt des armes qui ont changé de mains. Certains utilisent la nervosité de la population pour attirer l'attention.
Recueilli parNicole SIMEON.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Haiti-vote-sous-tension-aujourd-hui-_3637-1602022_actu.Htm

Haïti-Elections : Préval, parmi les premiers à voter

P-au-P, 28 novembre 2010 [AlterPresse] --- Le président de la République, René Préval, a jeté son bulletin dans l’urne ce 28 novembre en début de matinée. « Aujourd’hui c’est un grand jour. Les élections ont lieu à la date prévue et nous espérons que le second tour aura lieu à la date prévue », a-t-il déclaré aux journalistes.
René Préval a aussi formulé l’espoir que les élections se déroulent « bien » et dans le « calme ».
« J’espère que cela va continuer pendant toute la journée pour que nous puissions renouveler le personnel politique qui est une condition essentielle pour la reconstruction d’Haïti », a déclaré l’actuel président, avant d’ajouter : « j’espère que le prochain président fera lui aussi tout son mandat parce que ce n’est pas normal que des présidents fassent des mandats tronqués ».
Après avoir voté ce matin du 28 novembre, l’actuel premier ministre Jean Max Bellerive a lui aussi estimé que « globalement, les élections se déroulent dans le calme et [que] les citoyens se rendent aux urnes ».
Quelques incidents ont cependant émaillé le début de cette journée électorale, selon Jean-Max Bellerive, particulièrement dans la localité de Desdunes (Nord) où des affrontements ont eu lieu entre différents groupes.
La sécurité a été renforcée dans la zone et après un retour au calme, les opérations électorales étaient sur le point de reprendre, a assuré le premier ministre.
Jean-Max Bellerive a invité les partis politiques à dire à leurs partisans que « le plus important est que les gens puissent librement exprimer leur choix lors du vote aujourd’hui ».
« La violence n’est pas une solution », a déclaré l’actuel premier ministre, invitant la population à se rendre aux urnes. Il a aussi exprimé le désir que la « volonté [de la population] soit respectée ».
Les élections qui doivent permettre de renouveler l’exécutif, une partie du sénat et la chambre des députés ont débuté assez timidement ce dimanche. Contrairement au scrutin du 7 février 2006, il n’y a pas encore une grande affluence de la population.
Dans certains centres, le vote a été temporairement suspendu en raison d’un retard dans la livraison de bulletins, comme au Lycée Fritz Pierre Louis au centre ville.
Des mandataires en colère campent devant plusieurs centres où ils se sont vus refuser l’entrée. Leur nom ne figurerait pas sur la liste, selon les responsables. [kft mm apr 28/11/2010 10:35]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10318

Haïti: Des urnes dans un champ de ruines

Les craintes de fraude planent sur la présidentielle, dans un pays ravagé par le séisme et le choléra. Depuis un mois, chez les Dolcy, les repas de famille sont animés. La mère, la fille, le fils : chacun défend un candidat différent pour l’élection présidentielle prévue demain. Dans leur shelter flambant neuf, une petite cabane en bois venue remplacer leur tente de fortune, les débats sont quotidiens. "On essaye tous de se convaincre que l’autre se trompe, c’est la démocratie!", s’amuse Ronald, le fils.
Les Dolcy font partie des 1,3 million de déplacés qui vivent toujours dans un camp, onze mois après le séisme du 12 janvier. Aujourd’hui, comme 4,7 millions de Haïtiens, ils sont appelés à élire le successeur du président René Préval ainsi que 99 parlementaires et 11 sénateurs. La nouvelle majorité aura la lourde tâche de rebâtir un pays ravagé par le tremblement de terre, le passage du cyclone Tomas et l’épidémie de choléra qui frappe l’île depuis octobre et a fait, selon le dernier bilan, 1.648 morts.
Autour de la cabane des Dolcy, dans le camp Carradeux, les tentes à perte de vue le disputent aux shelters roses, verts et turquoise construits par les ONG. Près de 70.000 personnes s’y sont installées progressivement depuis janvier. Deuxième plus grand camp de la capitale, Carradeux a été choisi avec six autres pour accueillir les bureaux de vote destinés aux déplacés. "Tous ont été installés en zone rouge", explique David Berthomier, policier français chargé de la sécurité du scrutin dans les camps.
L’officier fait référence au classement mis en place par la police haïtienne en collaboration avec l’ONU: vert pour les 891 sites les moins dangereux ; jaune pour 238 autres ; rouge pour les 354 les plus sensibles. Ce matin, dès 6 heures, dix militaires des forces spéciales, deux des Nations unies et leurs collègues haïtiens seront postés autour des deux bureaux de vote.
En premier, la crainte des violences et des tricheries
Ailleurs, 3.200 policiers et 8.000 militaires internationaux ont été envoyés aux quatre coins de l’île. Des milliers d’observateurs nationaux et internationaux, en plus des agents électoraux formés par les Nations unies, s’assureront aussi de la bonne tenue de l’élection. Malgré ce dispositif, David Berthomier reste conscient des failles du système: "Seulement deux bureaux de vote pour 70.000 personnes et un dépouillement sur place en pleine nuit dans un camp mal éclairé, cela va être difficile à gérer… Mais, attention, nous n’entrerons pas dans les bureaux de vote, sauf demande d’intervention. Nous ne devons pas être accusés d’influencer le processus électoral."
Cette crainte d’ingérence angoisse moins les habitants de Carradeux que les risques de violences et de tricheries. La famille Dolcy, comme le président du comité de quartier, affirme avoir été menacée à plusieurs reprises par les partisans d’un des candidats en lice. "Ils viennent chez nous avec leurs armes en nous disant qu’ils sauront si on a bien voté", affirme Huyguette, la mère de famille. Elle sera seule dans l’isoloir, "mais tout de même, ça fait réfléchir"… Cette violence a encore troublé la campagne vendredi soir. L’un des candidats, Michel Martelly, star de la musique kompas reconvertie en politique, a été la cible d’une embuscade, aux Cayes (sud), avec son équipe. Bilan de l’attaque: un mort et plusieurs blessés.
Les soupçons de fraude qui pourraient entacher le scrutin inquiètent également. Interrogée par le JDD, Mirlande Manigat, favorite de l’élection, se montre pessimiste. Epouse de l’ex-président Leslie Manigat, renversé par un coup d’Etat militaire en 1988, la candidate du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes est en tête des sondages devant Jude Célestin (beau-frère de l’actuel président René Préval et candidat du parti au pouvoir), Michel Martelly, Charles-Henri Backer (un industriel puissant) et Jean-Henry Céant, un notaire qui a tenté de fédérer les anciens partisans des ex-présidents Duvalier et Aristide. Mirlande Manigat, qui se dit "centriste de gauche", affirme que "500 bureaux de vote fictifs ont été créés et [que] 500.000 faux bulletins de vote circulent déjà".
Philippe R.J. Augustin, directeur du registre électoral, confie: "Cela va être très compliqué. Qui peut garantir que les 3.300 agents des bureaux de vote et leurs superviseurs ne sont pas achetables Il faut s’assurer aussi que les gens ne voteront pas plusieurs fois car l’encre [les doigts des votants seront marqués] peut être retirée avec du dissolvant." Et d’ajouter: "La seule garantie contre la fraude est la participation massive de la population aux élections." Ainsi, les fraudes, si elles ne sont pas généralisées, ne pourront-elles pas influencer le résultat final.
http://www.20minutes.fr/article/630159/monde-haiti-elections-commence-confusion

Haïti: Les élections ont commencé dans la confusion

Créé le 28.11.10 à 16h06 -- Mis à jour le 28.11.10 à 16h19

VOTE - L'épidémie de choléra et la désorganisation menacent la bonne tenue des élections...

Un électeur (à gauche) est aidé à mettre son bulletin dans l'urne
 par un officiel haïtien (en t-shirt vert), le 28 novembre 2010,
 à l'occasion des élections présidentielle et législatives.
 —Andres Leighton/AP/SIPA
Une certaine confusion régnait dimanche matin en Haïti, où des bureaux de vote ont ouvert en retard pour des scrutins présidentiel et législatif décisifs pour l'avenir du pays et sa reconstruction après le séisme meurtrier du 12 janvier dernier.
La crainte de l'épidémie de choléra qui a fait environ 2.000 morts depuis un mois pourrait inciter de nombreux électeurs à rester chez eux. Les Haïtiens sont appelés à élire leur président, les 99 députés de la Chambre et onze des trente membres du Sénat. Dix-huit candidats à la présidence, 120 au Sénat et 900 pour la Chambre des députés sont en lice.
Au lycée Alexandre-Pétion de Port-au-Prince, le personnel électoral installait toujours les urnes et les tables une demi-heure après l'heure officielle du début des opérations, fixée à 06h00 (11h00 GMT). Les listes électorales et les bulletins de vote n'étaient toujours pas arrivés.
Dans un autre bureau de vote, gardé par des casques bleus brésiliens près du Champ-de-Mars, en plein centre-ville, il n'y avait pas d'électricité et les responsables devaient se servir de la faible lumière de leurs téléphones portables pour préparer et mettre en place le matériel électoral, dans l'obscurité du petit matin.

«La misère et la faim»
Bien après l'heure officielle de l'ouverture du bureau, un petit groupe de jeunes électeurs patientait devant le bâtiment. «Je veux voter parce que je veux le changement, un changement qui serve le peuple», déclarait l'un d'entre eux, Cherenfant Descius.
Des informations faisaient état d'autres retards dans l'ouverture des bureaux, gardés par plus de 11.000 casques bleus de la Minustah, la force des Nations unies dans le pays.
Dans le camp de réfugiés de La Pista, qui abrite plus de 50.000 rescapés du séisme de janvier qui a fait 250.000 morts, Harold Clerg se plaignait, comme nombre de ses camarades, de n'avoir pu obtenir les nouveaux papiers d'identité qui lui auraient permis d'aller voter. «Le gouvernement dépense beaucoup d'argent pour faire campagne et larguer des tracts par avion mais nous, nous vivons dans les détritus, la misère et la faim», a-t-il dit à Reuters.

Les favoris
Plusieurs candidats à la présidence -le président sortant René Préval ne pouvait se représenter- ont des chances de l'emporter mais aucun ne semble en mesure d'atteindre les 50% nécessaires pour être élu dès le premier tour, ce qui laisse présager qu'un second tour sera nécessaire le 16 janvier.
Parmi les mieux placés, Mirlande Manigat est à 70 ans l'une des grandes figures de l'opposition. Professeur d'université, cette ancienne première dame de Haïti pourrait devenir la première présidente du pays. Son époux, Leslie Manigat, a été pendant seulement quatre mois chef de l'Etat, en 1988, avant d'être déposé par un coup d'Etat militaire.
Jude Célestin, un ingénieur de 48 ans, est le candidat de la plate-forme au pouvoir, INITE (Unité). Nouveau venu en politique, il jouit d'une réputation de technicien et de travailleur acharné. En tant que protégé de René Préval, il pourrait pâtir des critiques qui ont visé la gestion par le pouvoir de l'après-séisme et de l'épidémie de choléra.
Jacques-Edouard Alexis, 63 ans, a été à deux reprises Premier ministre. Il a décidé d'entrer dans la course sous les couleurs du petit parti Mobilisation pour le progrès en Haïti (MPH), dirigé par Samir Mourra, un Américano-Haïtien frappé d'inéligibilité lors des élections de 2006.
Michel Martelly, 49 ans, dit "Sweet Mickey", est un musicien très connu, star de la danse Kompa qui mêle les rythmes afros et latinos. Bien qu'il manque d'expérience politique, Martelly attire des foules étonnamment importantes à ses meetings, notamment des jeunes. Il est le candidat du parti Repons Peyizan.
http://www.20minutes.fr/article/630159/monde-haiti-elections-commence-confusion