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mardi 27 avril 2010

Des étudiants haïtiens exigent la reprise des cours

Agence France-Presse, Port-au-Prince
Des centaines de lycéens ont manifesté mardi pour la deuxième journée consécutive en Haïti pour réclamer le départ des sans-abri qui occupent leurs établissements depuis le séisme du 12 janvier.
De nombreux lycéens en uniforme ont manifesté à Port-au-Prince devant le ministère de l'Éducation et lancé des pierres contre le bâtiment détruit lors du séisme qui a fait 1,3 million de sans-abri.
«Nous exigeons la reprise des cours», scandaient les manifestants.
Lundi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de tirs d'intimidation pour disperser une manifestation de lycéens, faisant des blessés légers. Mardi, le ministre de l'Éducation Joël Desrosiers Jean-Pierre a appelé les étudiants au calme.
«Nous sommes en train de travailler pour trouver des alternatives au problème des lycées qui servent d'abri pour les sinistrés, nous prions les écoliers d'éviter les violences», a-t-il déclaré
Plus de trois mois après le séisme qui a ravagé Haïti, de nombreux établissements scolaires détruits ou endommagés servent encore d'abri à des dizaines de milliers de réfugiés qui ont monté des milliers de tentes.
Les activités scolaires ont repris progressivement depuis début avril avec l'aide d'organisations internationales qui ont permis la construction de bâtiments scolaires en bois recouverts de tôle pour accueillir les écoliers.
L'année scolaire pourrait être prolongée jusqu'en août pour rattraper les cours perdus, a indiqué un responsable éducatif.
Le tremblement de terre, qui a fait plus de 250 000 morts dans le pays, a tué environ 38 000 écoliers et étudiants, ainsi que quelque 1300 enseignants et personnels éducatifs. Quatre mille écoles ont été détruites.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/27/01-4274820-des-etudiants-haitiens-exigent-la-reprise-des-cours.php

Fin des poursuites contre les missionnaires soupçonnés de vol d'enfants

Associated Press, Port-au-Prince
Un juge haïtien a annoncé lundi avoir abandonné les poursuites pour enlèvement d'enfants et association de malfaiteurs contre les dix missionnaires américains, qui avaient tenté de gagner la République dominicaine avec 33 enfants de deux à douze ans en janvier dernier.
Le juge Bernard Saint-Vil a précisé que Laura Silsby, la responsable du groupe et seul membre encore emprisonné en Haïti, est toujours poursuivie pour avoir organisé le transport des enfants présentés comme orphelins après le violent séisme qui a frappé l'île des Caraïbes. Elle encourt trois ans de prison en cas de condamnation pour «organisation de voyages illégaux», un délit qui s'appuie sur une restriction de déplacement adoptée en 1980 par le dictateur Jean-Claude Duvalier.
Le magistrat a expliqué à l'AP que cette mise en examen vise également Jean Sainvil, un pasteur d'Atlanta originaire d'Haïti, qui a participé à l'organisation de cette opération.
Ces missionnaires chrétiens originaires de l'Idaho nient s'être livrés à un trafic d'enfants et affirment qu'ils tentaient seulement de venir en aide à des orphelins rescapés du séisme du 12 janvier.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/26/01-4274469-fin-des-poursuites-contre-les-missionnaires-soupconnes-de-vol-denfants.php

Au sud d'Haïti, les plages de l'Ile à Vache attendent les touristes

Clément Sabourin

Agence France-Presse Ile à Vache
Pas de Casques bleus, pas de routes, des villages pittoresques et des plages paradisiaques: l'Ile à Vache constitue une exception en Haïti. À tel point qu'un tourisme de luxe avait commencé à s'y développer. Mais depuis le séisme, les clients ont disparu.
Comme tout le sud-ouest du pays, ce territoire de 50 km2, situé à une demi-heure de bateau de la ville des Cayes, a été totalement épargné par le tremblement de terre du 12 janvier.
Les enfants n'ont jamais arrêté l'école, les cultures n'ont pas été perdues et les plages de sable blanc n'ont connu aucun débarquement de sinistrés fuyant le chaos de Port-au-Prince.
Et les 15 000 habitants, descendants d'esclaves ou de Noirs américains venus s'installer au XIXe siècle à l'initiative du président Abraham Lincoln, ont continué à vivre au rythme des couchers de soleil sur la mer des Caraïbes, des combats de coqs et des chants de mainates.
Mais cette île idyllique, présentée comme la dernière totalement vierge des Antilles, a malgré tout été une victime indirecte de la catastrophe qui a fait entre 250 000 et 300 000 morts selon l'ONU.
«Aucun touriste n'est venu pendant les deux mois qui ont suivi le séisme. On a perdu 47 000 dollars», raconte Didier Boulard, un Français qui a ouvert il y a neuf ans un hôtel de 20 chambres construit sur les hauteurs d'une petite baie qui servait de refuge aux pirates aux XVIe et XVIIe siècles.
Avec une cinquantaine d'associés, ce natif du Mans a investi 2,8 millions de dollars pour ouvrir le premier établissement touristique de l'île. Pour entretenir la longue piscine à l'eau de mer et les chambres luxueuses installées dans des cases créoles, le complexe emploie d'ordinaire 40 personnes. Ils ne sont désormais plus que 25.
«Avant le tremblement de terre, on commençait à équilibrer le budget. Pour la première fois l'année dernière on a fait un petit bénéfice», poursuit-il.
Ce week-end, il n'a reçu que huit personnes: cadres de l'ONU, travailleurs humanitaires ou journalistes. «Ça reprend un peu», se console M. Boulard.
Symbole de ce redémarrage timide, l'hôtel accueille pendant une semaine une «vraie» touriste: une retraitée venue de la banlieue de Montréal après avoir vu un reportage de la télévision publique Radio-Canada.
«C'est du tourisme solidaire. Je suis venue ici pour dépenser mes devises étrangères dans un pays qui en a bien besoin», confie Francine Leclerc, avouant que tous ses proches voient d'un très mauvais oeil son séjour en Haïti.
Avec ses coups d'État à répétitions et ses catastrophes naturelles, le pays le plus pauvre des Amériques souffrait déjà d'une bien mauvaise presse et seuls de rares guides de voyage lui consacraient quelques pages.
Alors avec le séisme, tous les efforts pour en faire la promotion ont été anéantis.
Pourtant, se persuade M. Boulard, «le potentiel du tourisme en Haïti est colossal: les pays voisins accueillent 10 millions de touristes chaque année. (...) 40.000 chambres pourraient être construites dans le pays, c'est le chantier du siècle!».
Mais toutes les infrastructures font défaut. A commencer, pour l'Ile à Vache, la présence d'un aéroport international aux Cayes.
Dans l'immédiat, l'homme d'affaires lorgne la manne financière que représentent les milliers d'expatriés envoyés en Haïti par l'ONU et les ONG après le séisme. Mais en raison des règles de sécurité leur interdisant de prendre leurs semaines de repos en Haïti, ils vont dépenser leurs devises dans les îles voisines, telles la République dominicaine, la Guadeloupe ou la Martinique.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/26/01-4274443-au-sud-dhaiti-les-plages-de-lile-a-vache-attendent-les-touristes.php

Le gouvernement envisage de publier de nouveaux billets

Ces dernières semaines les responsables du ministère des finances se sont évertués à finaliser deux projets de loi qui permettront de créer et de mettre en circulation de nouveaux billets et pièces de monnaie métalliques. Le ministre des finances Ronald Beaudin accompagné du gouverneur de la Banque Centrale, Charles Castel, avaient eu au début du mois une séance de travail avec les membres de la commission finance de la chambre basse autour du document.
Les autorités monétaires veulent changer les billets de 10 gourdes par des pièces métalliques. Le ministre Beaudin explique que cette démarche permettra à l'état de réaliser des économies puisque les commandes de ces billets sont trop fréquentes.
Le billet actuel de 10 gourdes de taille réduite est souvent abîmé en raison d'un usage excessif par les acteurs économiques. Le ministre des finances assure que la durée de vie des pièces métalliques peut être supérieure à 20 ans.
Les législateurs haïtiens devront se prononcer séparément sur deux projets de loi distincts afin de respecter la procédure en la matière. Le second projet de loi permettra de mettre en circulation de nouveaux billets de 25 gourdes, 50 gourdes, 250 gourdes, 500 gourdes et 2 000 gourdes. Contrairement aux autres, le billet de 2 000 gourdes sera introduit pour la première fois sur le marché.
Le président de la commission finance de la chambre basse, Jean Marcel Lumerant estime qu'il devrait faciliter les transactions pour les grands commerçants.
Interrogé sur les inconvénients des nouveaux billets, le député Lumerant a cité le temps nécessaire à la population pour se familiariser avec ces nouveaux papiers monnaies. Toutefois le gouverneur de la Banque Centrale a annoncé qu'une campagne publicitaire sera réalisée avant la mise en circulation des billets.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17637

Haïti-Reconstruction : Les pentecôtistes s'impliquent dans l'effort de relèvement

Une importante délégation de la Pentecotist Assembly of the World (PAW) a effectué une visite d'évaluation en Haïti la semaine dernière. La délégation conduite par le bishop Horace Smith a eu des entretiens avec plusieurs personnalités dont des leaders religieux et le chef de l'Etat René Préval. La PAW est une association comptant plus de 3 000 églises à travers le monde et dans plusieurs états américains dont Florida, Georgia et Michigan.
Le président Préval a encouragé les religieux américains a manifesté leur solidarité avec les haïtiens victimes de la plus grande catastrophe mondiale. Il a également mis l'accent sur le rôle clé que doivent jouer les églises dans l'assistance aux victimes directes et indirectes du séisme. Selon M. Préval le secours spirituel est une arme qui peut aider à surmonter l'épreuve que constituent les pertes humaines.
Au cours de la rencontre les participants ont mis l'accent sur le rôle de l'église qui détient la force pour parler aux âmes. L'éducation, le logement et la santé demeurent les secteurs prioritaires au cours de la période de reconstruction ont convenu les participants à la rencontre.
Les membres de la délégation du PAW ont sollicité l'appui des autorités haïtiennes dans leurs efforts visant à construire des immeubles pour venir en aide aux sans abris. Outre bishop Smith, le bishop Joseph Salin, vice président du PAW et pasteur Sylvain Exantus, président de la fédération Protestante avaient pris part à la réunion de travail du 23 avril au Palais National
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17638

Première manifestation contre la loi d'urgence au Cap haïtien

Des militants politiques du Cap Haïtien ont organisé hier la première manifestation anti gouvernementale depuis le vote de la loi d'urgence. Les membres d'une organisation populaire capoise rejoignent ainsi leurs camarades de Miragoane, Gonaïves, Léogane, Hinche et Cayes dans le mouvement de protestation visant le retrait de la loi d'urgence. Les dirigeants de ces organisations qui bénéficient de l'appui de plusieurs leaders politiques dont Evans Paul (Alternative, William Jeanty (Konba) et Youri Latortue (AAA) font état d'une concertation visant à donner un caractère national au mouvement.
Dans la vile du Cap des citoyens ont défilé dans les rues et réalisé un concert de casseroles. Ils réclament le départ du chef de l'Etat estimant qu'il serait en connivence avec la communauté internationale pour violer la souveraineté nationale.
Les manifestants, résidents de plusieurs quartiers populeux dont La Fosset et Nan Banan ont également dénoncé la précarité de leur condition d'existence.
Ils entendent poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
Dans le même temps, a Miragoane plus de 200 membres de plusieurs organisations ont défilé dans les rues pour protester contre la loi d'urgence. Les manifestants ont lancé un appel à l'unité estimant que la décentralisation est un outil indispensable pour le développement économique.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17636

Allégement de la dette haïtienne par le FIDA

Le Fonds International de développement agricole vient de réduire la dette haïtienne de 50 millions de dollars américains. Selon le président du FIDA, Konayo Nwanze, cette décision a été prise par l'Agence des Nations Unies dans le but d'accompagner les efforts de la communauté internationale après le tremblement de terre du 12 janvier.
Le responsable du FIDA a fait remarquer que sans cet allégement, Haïti serait dans l'obligation de payer des arriérés de crédits à l'organisation des Nations Unies, ce qui selon lui allait avoir de graves conséquences sur le pays dans le cadre de sa reconstruction.

En outre le FIDA annonce qu'il a déjà décaissé plus de 2.5 millions de dollars, depuis le mois de janvier, en faveur d'Haïti.

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution spécialisée du système des Nations unies. Il a été fondé en décembre 1977 lors de la Conférence mondiale de l'alimentation , organisée à Rome en 1974.

EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17635

De nouvelles manifestations contre la loi d'urgence en province

Deux manifestations anti-gouvernementales se sont déroulées à Miragoâne et au Cap Haïtien deuxième ville du pays, au cours de la journée du lundi 26 avril. Plusieurs dizaines de personnes ont pris part à ces mouvements de protestation contre l'adoption de la loi d'urgence par le Parlement.A Miragoâne (Nippes ) plusieurs centaines de manifestants ,avaient gagné les rues pour protester contre cette loi. Tout en lançant de slogans hostiles au président Préval, les protestataires ont réclamé le retrait de la loi d'urgence qui selon eux est inconstitutionnelle.
Ils ont également demandé aux autorités haïtiennes de travailler afin de faire de la décentralisation, une réalité .
Contrairement aux manifestations antérieures, aucun incident n'a été enregistré lors de ce mouvement de protestation organisé ce lundi dans la métropole des Nippes.
Les organisateurs de la manifestation ont fait part de leur détermination à poursuivre le mouvement jusqu'au retrait de la loi .
Au Cap haïtien (Nord ) , deuxième ville du pays, des dizaines de militants, membres de plusieurs organisations populaires ont organisé une marche de protestation .
Depuis son adoption, il y a deux semaines, cette loi portant sur le prolongement de l'état d'urgence a fait l'objet d'une série de manifestations au niveau de plusieurs villes de province. Certains manifestants ont même réclamé le départ du président Préval.
EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17634