Google

mercredi 24 février 2010

Déménagement des Archives Nationales d'Haïti (ANH)

Suite au séisme du 12 janvier 2010 les Archives Nationales d'Haïti (ANH) se sont vues obligées d'abandonner leur édifice du Bicentenaire (Port-au-Prince) complètement fissuré pour se placer dans un nouveau local à Delmas 75 au Complexe Éducatif Excelsior.
Une équipe technique de l'OEA collabore avec le Directeur Général de l'ANH, Monsieur Jean Wilfrid Bertrand et son équipe pour le déménagement des 50 000 livres de registres et le réaménagement des infrastructures techniques servant à la numérisation et à l'indexation des archives de l'état civil Haïtien. Plus de 14 millions d'actes civils seront enregistrés et mis dans une base de données qui permettra à l'ANH d'accéder à l'information en très peu de temps, diminuant ainsi grandement les files d'attente.
L'ANH ouvrira à nouveau ses portes le 15 mars prochain. La réception de la clientèle se fera dorénavant dans la zone du Bicentenaire, au deuxième étage du local de FEDEX avenue Marie Jeanne presqu'en face de l'ancien local des Archives Nationales d'HAITI.

Le ministère de l'Education envisage une réouverture des classes en avril

Le gouvernement envisage d'autoriser la reprise des activités scolaires dans le département de l'Ouest au cours du mois d'Avril 2010.
Le directeur général du Ministère de l'Education Nationale, Pierre Michel Laguerre, a soutenu que cette réouverture des écoles pourra se faire si toutes les conditions sont réunies. Il explique que les directeurs d'écoles devront utiliser le schéma classique consistant en des dialogues avec les enfants sur la catastrophe. Cette dimension psychosociale doit précéder l'aspect académique insiste t-il.
M. Laguerre assure que les enfants migrants seront également pris en charge par le système éducatif. 80 % des infrastructures scolaires avaient été détruites lors du violent séisme du 12 janvier. Après la phase d'évaluation des dégâts les autorités doivent maintenant intervenir pour réhabiliter ces infrastructures.
M. Laguerre fait état de rencontres avec les différents partenaires du système éducatif en vue de développer une stratégie commune pour la reprise des activités scolaires. Il explique qu'un réaménagement du calendrier scolaires, l'évaluation des édifices intacts et la mobilisation des ressources financières et logistiques sont des préalables à la réouverture des classes.
Des groupes d'experts des ministères de l'Education et des travaux publics ainsi que des mairies devront évaluer les immeubles afin de délivrer le cas échéant des certificats aux directeurs des écoles aptes à accueillir des enfants.
LLM

Préval annonce l'acquisition de 50 000 tentes

Le chef de l'Etat haïtien, René Préval est rentré au pays hier après avoir participé à deux conférences internationales au Mexique.
Au cours d'un point de presse, M. Préval a réitéré sa détermination à utiliser la décentralisation comme cadre directeur dans le processus de reconstruction du pays. Il soutient que la construction d'infrastructures dans les villes de province permettra de placer Haïti sur la voie du développement durable. Il préconise la refondation d'Haïti qui implique la possibilité pour les résidents des villes de province d'avoir accès aux services sociaux de base.
En ce qui a trait aux sinistrés, le chef de l'Etat annonce que 50 000 tentes additionnelles seront disponibles dans les prochains jours. Ces tentes fabriquées en Chine ont été achetées à partir des fonds du programme d'urgence.
Les stocks de tentes disponibles ne pourront pas satisfaire la demande admet le président Préval qui envisage de construire des abris avec des toitures métalliques. Le président Préval souhaite privilégier les campements de proximité aux grands centres d'hébergement. Sensible aux préoccupations des sinistrés, le chef de l'Etat recommande la construction de campement d'une centaine de tentes dans chaque quartier.
Il estime que cette option permettra aux citoyens de réaliser des activités économiques puisqu'ils ne seront pas éloignés de leurs voisins et amis.
LLM

Le gouvernement mobilise 163 millions de dollars pour le programme d'urgence

Le chef de l'Etat haïtien, René Préval a révélé hier que son gouvernement avait mobilisé 163 millions de dollars afin de réaliser les projets importants dans le cadre de l'état d'urgence. Cette somme provient des fonds Pétrocaribe a expliqué M. Préval au cours d'une conférence de presse.
Il explique que le gouvernement se propose de réaliser des projets d'infrastructures tels la construction des tronçons de route, Saint Marc – Gonaïves, Miragoane – Petit Trou de Nippes, Cayes – Jérémie ainsi que les 15 ponts dans le Nord Ouest.
En outre, le président Préval informe que 11 millions de dollars seront utilisés pour améliorer les conditions de vies des sinistrés dans les abris. De plus, 5 millions de dollars ont été décaissés pour l'acquisition de 50 000 tentes.
L'achat d'équipements pour le CNE fait également partie des projets du gouvernement. Ces équipements pour le curage des canaux et autres seront bientôt disponibles.
René Préval qualifie de non fondées les critiques faisant état de corruption dans l'utilisation des 197 millions de dollars du précédent programme d'urgence. Au contraire il se réjouit des investissements réalisés pour le CNE. 60 millions de dollars avaient permis l'acquisition de nombreux équipements.
M. Préval a attiré l'attention sur le rôle du CNE après le séisme. Cette compagnie a pu enlever 22 500 cadavres des rues et sous les décombres.
Répondant aux questions des journalistes, le président Préval a fait part de son intention de solliciter du parlement une prorogation de l'état d'urgence.
LLM

La France envisage de reconstruire le Champs de Mars

Paris promet de remettre en état le champ de Mars actuelle occupé par plus de 24 mille rescapés du séisme du 12 janvier. La promesse a été faite par le maire Betrand Delanoé alors qu'il rencontrait son homologue haïtien Jean Yves Jason, actuellement en visite en Europe.
Reconstruire les réseaux d'assainissement, refaire les rues, remettre sur pied des bâtiments pour les services municipaux : dans Port-au-Prince ravagé par le terrible tremblement de terre il y a un mois, il faut tout reconstruire. C'est ce qu'a proposé le maire de Paris, Bertrand Delanoë, à son homologue de Port-au-Prince, Jean-Yves Jason, lors de sa visite à Paris.
« Port-au-Prince compte particulièrement sur l'aide de la mairie de Paris pour déblayer son Champ-de-Mars et le rénover », a fait remarquer Jean Yves Jason, qui exige l'implication d'avantage des mairies, dans le cadre de la gestion de l'aide humanitaire destinée aux victimes du 12 janvier.
« J'ai dit à Jean-Yves Jason que je me mettais à sa disposition », a déclaré l'édile de la capitale française qui annonce l'envoi prochain en Haïti d'une mission technique qui devrait accompagner la mairie de Port-au-Prince.
La mairie de Paris propose de financer à hauteur de 1,5 millions d'euros. Les services municipaux qui vont construire des bâtiments provisoires. Elle entend également conseiller les Haïtiens sur les réseaux d'assainissement, envoyer des médecins et des experts du service de la propreté et de l'élimination des déchets.
En réaction le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason estime que le soutien et les conseils de la mairie de Paris vont permettre à son administration communale de rétablir ses services municipaux, sévèrement touchés après le tremblement de terre.
EJ

Haiti : MSF continue d'augmenter ses activités

Les interventions de Médecins sans Frontières (MSF) continuent de se renforcer en Haïti, notamment pour les soins post-opératoires des blessés, les hospitalisations et les consultations de médecine générale pour les déplacés. Les équipes médicales travaillent sur vingt sites dans Port-au-Prince et au sud-ouest de la capitale.
La capacité de prise en charge dans les structures MSF est montée à près d'un millier de lits.
Plus de 28 000 patients ont été soignés depuis le tremblement de terre et près de 3000 interventions chirurgicales ont été pratiquées. Les équipes chirurgicales MSF opèrent actuellement dans douze blocs opératoires.
Les conditions de vie très précaires et le manque de latrines sont favorables à l'apparition de maladies. Face au retard dans les distributions d'aide, les équipes MSF ont déjà donné 5000 tentes et s'organisent pour en distribuer plusieurs milliers supplémentaires.
MSF a également distribué plus de 11 000 paquets de matériel de première nécessité, comprenant par exemple des couvertures, des ustensiles de cuisine, des produits d'hygiène.
Plus de 3000 personnes travaillent en ce moment en Haïti dans le cadre des opérations d'urgence de MSF, dont près de 2800 Haïtiens. Le personnel MSF haïtien s'est mobilisé très rapidement après le séisme pour participer aux secours, malgré la disparition de nombreux proches.
Géraldine Augustin, infirmière MSF haïtienne : « Le jour qui a suivi le séisme, alors que je pleurais encore la disparition de ma mère, j'ai pris tous les médicaments que j'avais, trouvé quelqu'un qui possédait une voiture et je suis partie soigner les gens qui avaient besoin d'aide. » raconte Géraldine, une étudiante qui termine ses études de médecine.
« Partout il y avait des blessés. J'ai rencontré une équipe MSF et ils m'ont dit que je pouvais leur envoyer les cas les plus graves. C'est comme ça que je suis entrée en contact avec MSF. Comme je n'ai pas encore mon diplôme de médecin, je travaille en tant qu'infirmière. Je fais toutes sortes de choses et tente de me rendre utile là où je peux. Je vois des patients qui souffrent énormément et la plupart d'entre eux sont traumatisés.
Les patients de l'hôpital sont constamment sur leurs gardes, ils croient qu'un autre séisme peut survenir à tout moment. Ils se demandent s'ils vont mourir, s'ils ont encore un avenir. Même sous les tentes de l'hôpital, les gens nous demandent si celles-ci peuvent s'effondrer sur eux en cas de nouveau tremblement de terre. »
Paul Gérard, kinésithérapeute MSF haïtien : « Etant nous-mêmes victimes de la catastrophe nous sommes un pont entre l'aide internationale et les rescapés » explique Paul Gérard, aussi connu sous le nom de Gerry, kinésithérapeute pour MSF depuis plus de cinq ans.
Il travaille actuellement dans un des centres MSF spécialisés dans les soins post-opératoires, basé dans le lycée Cent Cinquantenaire, auprès des patients souffrant de fractures ou qui ont été amputés.
« Aider les autres nous apporte énormément. Nous connaissons la région, nous savons ce que ressentent nos compatriotes et pouvons déterminer au mieux ce qu'il faut faire. Le fait que nous parlions Créole facilite également la communication. »
« J'aide les rescapés du séisme dans leur rééducation par des massages ou en proposant des exercices aux patients qui ont été amputés. Certains devront utiliser des béquilles ou des déambulateurs, et je m'assure que leur rééducation se fait correctement. Par rapport aux autres, je suis relativement chanceux mais je vis sous une tente et dépends de l'aide alimentaire pour survivre », poursuit Gerry.
« Les gens appréhendent beaucoup la saison des pluies. Hier, nous avons eu un peu de pluie ce qui a déjà affecté les gens. Les sinistrés vivent sous des draps installés sur des couvertures, la plupart n'ont même pas de bâche en plastique à mettre sur leur tête. Beaucoup de matériel reste bloqué dans les entrepôts sans être distribué. Plus le temps passe, et avec l'arrivée prochaine de la saison des pluies, les gens risquent de perdre patience. »
MSF

Haiti : Le Chef vaudou Max Beauvoir, promet la guerre

Max Beauvoir, Chef suprême du vaudou haïtien, a promis aujourd'hui mercredi, "la guerre" après une attaque menée la veille par un groupe d’évangéliques contre une cérémonie vaudou organisée à la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier.
Selon la Police Nationale d'Haïti (PNH), un pasteur a exhorté ses fidèles à attaquer mardi la cérémonie, dans le bidonville de Cité Soleil à Port-au-Prince. Une foule composée de plusieurs centaines de protestants a alors jeté des pierres sur les adeptes du vaudou, provoquant de nombreuses blessures parmi ceux-çi.
Max Beauvoir a déclaré "Ca va être la guerre, la guerre ouverte" et s'est déclaré peiné de devoir faire ça au moment où tout le monde souffre, puis il a ajouté si c'est ce qu'ils veulent, ils l'auront.
L'inspecteur de police à Cité Soleil Rosemond Aristide a indiqué qu'il avait ensuite parlé au pasteur et que celui-ci avait accepté de laisser désormais se dérouler les cérémonies vaudou.
Aucun autre détail n'a été fourni par M. Aristide et n'a pas expliqué pourquoi aucune arrestation n'avait eu lieu après cette attaque.
N/ Radio Métropole Haïti

Mille camions pendant mille jours pour déblayer Port-au-Prince

Publié le 23 février 2010 à 09h07 | Mis à jour le 23 février 2010 à 11h25
Michael Smith Agence France-Presse
Port-au-Prince
Déblayer les montagnes de décombres laissées par le séisme à Port-au-Prince équivaudra à remplir un millier de camions pendant mille jours, mais pour l'heure, les Haïtiens s'attaquent aux gravats à l'aide de pelles.
Sur le site d'un centre commercial en ruines, une équipe de déblayeurs, parmi lesquels quelques femmes en jupe, s'active à ramasser les ruines. Pas la moindre pelleteuse à l'horizon dans la ville au million de sans-abri.
«C'est juste pour bénéficier aux chômeurs», explique Robert Jean Louis, le chef d'équipe, précisant que les déblayeurs, employés par l'association humanitaire CHF International, gagnent moins de 4 euros par jour. Quant aux équipements lourds, ils arriveront «peut-être dans un mois, peut-être dans plus longtemps, peut-être moins», ajoute-t-il.
Il y a pourtant urgence: s'ils ne sont pas dégagés avant la saison des pluies, attendue à partir d'avril ou mai, égouts et canaux risquent de déborder et d'inonder les camps de sinistrés qui parsèment la capitale haïtienne depuis le tremblement de terre du 12 janvier.
Une vingtaine de camps de fortune situés dans la ville basse de Port-au-Prince sont plus directement menacés. Des pluies tropicales se sont déjà abattues sur la capitale depuis une dizaine de jours, réveillant les Haïtiens sous leur tente.
«Le système d'évacuation des eaux va être engorgé si les débris ne sont pas nettoyés», avertit le colonel américain Gregory Kane, membre de la mission dépêchée par le président Barack Obama pour venir en aide à Haïti après le séisme qui a fait au moins 217 000 morts.
D'après lui, Haïti et sa voisine, la République dominicaine, disposent à présent de suffisamment de camions à benne pour assurer les travaux de déblaiement. Reste à savoir s'ils auront le temps d'intervenir avant les pluies.
Dégager les décombres, qui recèlent encore des cadavres, permettra aussi de faire de la place pour les tentes des sinistrés. C'est même la priorité, explique le général Nicolas Matern, commandant adjoint de la force conjointe pour Haïti, qui redoute des épidémies dans les camps actuellement surpeuplés.
D'après le général Matern, le séisme a laissé pas moins de 20 à 25 millions de mètres cubes de gravats. «C'est l'équivalent de cinq stades géants ou encore d'un millier de camions pendant 1 000 jours», calcule le militaire canadien.
Sur le tas de ruines du centre commercial, les déblayeurs portent des masques pour se protéger de la poussière de ciment qui s'envole à chaque coup de pioche et pour ne pas trop sentir l'odeur rance qui monte des ruines.
Les ouvriers se disent heureux d'avoir du travail, même si la paye est faible. Quant à Robert Jean Louis, il explique que leur travail n'est que le début d'un processus. «On a plusieurs sites à débloquer. Il va surtout falloir débloquer le canal pour que l'eau puisse circuler».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201002/23/01-954410-mille-camions-pendant-mille-jours-pour-deblayer-port-au-prince.php

Les archives resteront au pays

Publié le 24 février 2010 à 07h34 | Mis à jour à 07h38

(Port-au-Prince) Le Québec était prêt à voler à leur rescousse, mais les livres précieux et les archives d'Haïti menacés par le tremblement de terre ne quitteront pas leur pays.

Malgré les craintes que la saison des pluies n'endommage d'importants documents rendus vulnérables par le séisme du 12 janvier, les Haïtiens ont décidé que leur patrimoine national resterait en terre haïtienne.
«La bibliothèque n'a pas quitté Haïti quand elle était menacée par la dictature des Duvalier. Elle est considérée comme la personnalité du peuple haïtien et ne peut donc pas partir. Partir reviendrait à abandonner le peuple haïtien», explique Patrick Tardieu, conservateur de la Bibliothèque haïtienne des pères du Saint-Esprit (BHPSE), considérée comme l'une des plus riches du pays.
M. Tardieu admet qu'il avait lui-même d'autres plans pour les précieux documents sur lesquels il est chargé de veiller, dont certains datent du XVIe siècle. On y trouve entre autres des archives sur la Révolution haïtienne et sur l'histoire de l'esclavage.
Quand le bâtiment qui abrite ses collections s'est complètement fissuré, M. Tardieu a demandé à la Martinique, à la Jamaïque et au Québec de mettre les documents à l'abri, le temps de reconstruire la bibliothèque.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec a répondu à l'appel. «Nous avons offert d'accueillir temporairement à Montréal les collections de la BHPSE pour assurer leur nettoyage, leur restauration si nécessaire et leur numérisation», confirme Carole Payen, secrétaire générale et directrice de l'institution québécoise.
M. Tardieu aurait aimé les y envoyer, mais il s'est heurté à un solide nationalisme haïtien.
«Comme bibliothécaire soucieux de la préservation, je peux avoir mon opinion. Mais comme membre d'une équipe solidaire qui défend une vision ancrée depuis plus d'un siècle, je dois me soumettre», dit-il.
Des livres sous les débris
La semaine dernière, La Presse a assisté à la récupération des ouvrages de la bibliothèque des pères du Saint-Esprit. Perchés au péril de leur vie sur la structure à moitié affaissée du bâtiment, des employés s'affairaient à faire descendre des caisses de livres à l'aide de cordes et de poulies.
Les boîtes étaient ensuite entreposées dans une chapelle attenante.
Aujourd'hui, Patrick Tardieu considère que ses collections sont «sécurisées». Il reste à leur trouver un abri permanent.
Aux Archives nationales d'Haïti, l'un des principaux immeubles a aussi été lourdement endommagé, mettant sens dessus dessous un nombre impressionnant de registres historiques.
«Il y a un travail de tri hallucinant à faire. Il y a eu du vol, il y a des pertes», dit Jérémy Lachal, un Français qui dirige Bibliothèques sans frontières, un organisme qui a accouru au lendemain du séisme pour évaluer l'état de la situation.
Selon lui, certaines boîtes de livres des bibliothèques patrimoniales d'Haïti peuvent valoir jusqu'à 20 000$US l'unité.
«Les livres peuvent résister quand les murs leur tombent sur la tête, dit M. Lachal. Mais une bonne averse et c'est fini.»
Pierre Clitandre en sait quelque chose. Cet écrivain et ancien ami de Dany Laferrière a vu la bibliothèque qui lui servait aussi de maison s'effondrer pendant le tremblement de terre.
Il a entreposé ses livres dans la seule pièce qui a résisté. Quand La Presse l'a rencontré, il dormait devant sa maison, en plein air.
«C'est une grande perte pour moi et pour les jeunes du quartier», a-t-il dit en parlant de la bibliothèque qu'il avait fondée.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201002/24/01-954684-les-archives-resteront-au-pays.php

Charest n'ira pas à la conférence de New York

Publié le 23 février 2010 à 16h07 | Mis à jour le 23 février 2010 à 17h25

Jocelyne Richer La Presse Canadienne Québec
De plus, M. Charest n'assistera pas à la conférence des pays donateurs sur la reconstruction d'Haïti, qui aura lieu à New York, au siège des Nations unies, à la fin mars, compte tenu qu'il s'agit d'une conférence de ministres des Affaires étrangères.
Le gouvernement Charest a demandé au ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, de faire en sorte que le Québec soit tout de même représenté à la conférence de New York, qui marquera une étape importante en vue de définir la hauteur et la nature du soutien financier international apporté à Haïti, pour reconstruire le pays à la suite du terrible séisme survenu le 12 janvier dernier.
Selon des sources à Québec et Ottawa, tout indique que la participation québécoise se résumera à envoyer un fonctionnaire du ministère des Relations internationales (MRI), comme ce fut le cas lors d'une première conférence du genre, tenue à Montréal le 25 janvier.
«Le Québec sera présent au sein de la délégation canadienne», a précisé la porte-parole du ministre Cannon, Catherine Loubier.
Mécontente, l'opposition péquiste juge que le Québec aurait dû être présent à New York au niveau politique, comme le Canada, compte tenu des liens étroits qui unissent le Québec à Haïti et du fait que ce pays des Antilles fait partie de la Francophonie.
En entrevue, la porte-parole péquiste en matière internationale, Louise Beaudoin, a plaidé en faveur de l'application de la doctrine Gérin-Lajoie.
Cette doctrine consiste à prétendre que ce qui est de compétence au Québec l'est aussi à l'étranger.
«Qu'on aille devant les tribunaux!», a-t-elle soutenu, en rappelant qu'Ottawa n'avait jamais reconnu la doctrine Gérin-Lajoie.
La semaine dernière, le premier ministre Stephen Harper s'est rendu à Haïti constater de visu l'étendue des dégâts, suivi peu après par le président de la France, Nicolas Sarkozy.
Quant à lui, le premier ministre Charest n'a pas de projet du genre en vue, a indiqué mardi son porte-parole.
Louise Beaudoin juge à ce propos que M. Charest «n'a pas de permission à demander» à Ottawa s'il veut y aller et a dit souhaiter qu'une mission multilatérale de quelques pays de la Francophonie se rende sur place.
Selon elle, sur la scène internationale, le premier ministre Charest «fait souvent semblant que le Québec joue un rôle important».
La conférence de New York doit réunir les ministres des Affaires étrangères des pays donateurs, en vue de lancer le vaste projet de reconstruction de Haïti. Les dates précises de l'événement n'ont pas encore été fixées.
Québec attendra les suites de la conférence de New York avant de préciser quelle forme prendra sa propre contribution et quelle sera son importance.
Lors d'une rencontre avec son homologue haïtien, Jean-Max Bellerive, le 24 janvier, le premier ministre Charest s'était engagé à participer à l'effort de reconstruction du pays.
A part l'argent, l'aide du Québec pourrait prendre diverses formes, comme des missions sur la gouvernance des institutions ou l'envoi de policiers.
Pour le Québec, c'est le MRI qui pilotera le dossier de l'aide à la reconstruction d'Haïti.
Par ailleurs, depuis le séisme, qui a fait plus de 200 000 victimes, 2415 Québécois ont donné leur nom à Services Québec pour figurer sur la liste des bénévoles prêts à se rendre à Port-au-Prince pour y donner un coup de main.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201002/23/01-954552-charest-nira-pas-a-la-conference-de-new-york.php
Le premier ministre Jean Charest n'emboîtera pas le pas au premier ministre Stephen Harper, et ne prévoit donc pas se rendre à Haïti dans un avenir prévisible.

Le survivant haïtien peut rester en France

Marc, 23 ans, a été autorisé à rejoindre sa famille au Blanc-Mesnil. Après avoir vécu l’horreur du séisme à Haïti, il avait pris l’avion avec un faux passeport pour rejoindre la France.
Aurélie Foulon | 24.02.2010, 07h00
Ils ont passé toute la journée à faire les cent pas dans le hall du tribunal de Bobigny. Le père de Marc, ses tantes, cousins et cousines étaient tous réunis pour assister à l’audience déterminante. Celle qui allait décider du sort de Marc, 23 ans. Le jeune homme, survivant du séisme qui a secoué Haïti et fait 300000 morts, a été autorisé hier soir à rejoindre sa famille.
La justice a finalement accepté de le laisser libre, le temps d’examiner sa demande d’asile politique.
Il a retrouvé son père installé à Pantin et sera hébergé par son oncle et sa tante qui avaient déjà préparé sa chambre dans leur appartement du Blanc-Mesnil. Pour y parvenir, Marc a quitté Haïti le 1er février. « Depuis le tremblement de terre, il y a moins de contrôles, explique-t-il. Alors j’ai rejoint Saint-Domingue et j’ai pris l’avion avec un passeport qui n’est pas le mien. » Il parvient à quitter l’île dévastée mais se fait démasquer à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en arrivant vendredi.
« Il a utilisé des faux papiers mais tout le monde aurait fait la même chose à sa place, insiste son cousin. Il n’avait rien à manger et devait marcher plusieurs kilomètres pour trouver de l’eau. Il n’avait pas le choix, c’était ça ou mourir… » « La ville dans laquelle il vivait a été détruite à 80 %, il a simplement voulu rejoindre sa famille, plaide son avocate. Son père, ses tantes et ses cousins sont là. »
Pour justifier de sa véritable identité, le jeune homme présente une photocopie de son passeport. « L’original est perdu dans les décombres de la maison, explique-t-il d’une voix à peine audible. J’ai creusé un trou pour retrouver la copie… » Un document insuffisant pour entrer légalement en France. « Je ne pouvais pas attendre de refaire mes papiers et demander un visa, justifie Marc. Il n’y a rien qui fonctionne en Haïti. »
Devant le tribunal, Marc résume en quelques mots son calvaire indescriptible. « J’ai passé beaucoup de jours à dormir dans la rue… J’ai enterré mes amis… Je voulais m’en sortir de tout ça et c’était le seul moyen », souffle-t-il.
De son passé à Gressier, une commune de 25000 habitants à l’ouest de Port-au-Prince où il a vécu l’enfer, Marc ne ramène que quelques images. « J’ai apporté des photos et des vidéos de notre maison effondrée pour montrer à ma famille », confie-t-il. Il garde surtout des souvenirs d’horreur. C’est sans doute parce qu’il était sur un terrain de foot au moment du séisme qu’il n’a pas été blessé. « J’ai vu la terre trembler, les maisons s’écraser… Les gens criaient au secours, certains étaient déjà morts. » Il s’est alors mis à courir pour secourir ceux qui pouvaient encore l’être. « Il y avait plein de gens sous les décombres, on en a sauvé beaucoup même si certains sont décédés quelques jours après faute de soins. » Revenu de l’enfer, Marc espère maintenant se reconstruire auprès des siens.

Haïti: bilan officiel du séisme de plus de 222.500 morts

24.02.2010, 00h52
Le bilan du séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier a été révisé à plus de 222.500 morts, selon les dernières statistiques publiées mardi par le Bureau des Nations unies pour les Affaires humanitaires, citant la direction de la Protection civile haïtienne.
Le président René Préval avait affirmé dimanche que le total des victimes pourrait atteindre 300.000 morts quand on considère les nombreux cadavres qui sont toujours sous les décombres.

Selon le rapport de la Protection civile, 222.517 Haïtiens ont été tués, contre 217.000 décès dans le dernier bilan, lors du séisme qui a fait 310.900 blessés et jeté plus d'1 million de personnes à la rue et fait plus 1,5 million de sinistrés.
L'organisme haïtien indique en outre que plusieurs familles qui avaient volontairement quitté Port-au-Prince au lendemain du tremblement de terre de magnitude 7 sont revenues dans la capitale dévastée.
Mardi, un séisme de 4,7 a secoué le pays, jetant la panique chez les Haïtiens. Aucune nouvelle victime n’est  à déplorer dans l'immédiat, mais dans certains quartiers de Port-au-Prince quelques maisons fissurées depuis le 12 janvier ont cédé. Lundi, deux secousses légères ont été ressenties dans la capitale d'Haïti et dans ses environs.

De igual magnitud al que asoló Puerto Príncipe el 12 de enero

Un nuevo seísmo de 7 grados sacude a Haití y siembra el pánico entre la población
• Se espera que las réplicas continúen durante todo el año
• Piden a la población que no permanezca en casas agrietadas
Efe | Puerto Príncipe
Actualizado martes 23/02/2010 10:14 horas
Un seísmo de 7 grados en la escala de Ritcher, de igual magnitud al que asoló Puerto Príncipe el pasado 12 de enero, se registró este martes cerca de la ciudad y sembró el pánico en la población.
Según informó el Instituto Geológico de Estados Unidos (USGS), este terremoto ocurrió a las 1:26 hora local (06.26 GMT) y tuvo su epicentro a 35 kilómetros al suroeste de la capital, según la página web del USGS.
Este fuerte temblor fue seguido, diez minutos después, por otra réplica cuya intensidad no fue precisada.
En varios barrios de la capital de Haití los habitantes se despertaron asustados, gritando y salieron de sus casas. Por ahora no se ha informado de que haya causado daños.
En Peguyville, sector de la periferia en el este de Puerto Príncipe, Carius, vecino de la zona, explicó que la gente se despertó sobresaltada y salió corriendo de sus casas. "Me quedé hasta la madrugada despierto", dijo.
También ayer se registraron dos temblores que atemorizaron a la población y pueden aún ser considerados como réplicas del terremoto que devastó el pasado enero a Puerto Príncipe, con epicentro en las proximidades de la capital haitiana.
Unas 130 réplicas se han registrado en el país desde el terremoto del pasado enero, que dejó más de 217.000 muertos, una cifra que según el Gobierno podría llegar a 300.000 cuando se levanten todos los escombros, e incalculables daños materiales.
La oficina local de Minas y Energía prevé que las réplicas continúen durante todo el año, por lo que llamó a la población a que evite permanecer en casas agrietadas.
El Gobierno instala tres estaciones sísmicas
El Gobierno informó ayer de que tres estaciones sísmicas fueron establecidas en el país con la finalidad de registrar los temblores de tierra que se manifiestan después del terremoto.
Los aparatos fueron posicionados en Juvénat (periferia sur de la capital), en Léogane (oeste), epicentro del sismo de 7 grados Richter que impacto el país el pasado mes de enero y en Jacmel (sureste), que fue también seriamente afectado, precisó el ministro de Medio Ambiente haitiano, Jean Marie Claude Germain.
Según el ministro, las estaciones, que fueron establecidas con la cooperación de Canadá, tienen la capacidad de registrar temblores de magnitud de 0 a 4 grados en la escala de Richter.
http://www.elmundo.es/america/2010/02/23/noticias/1266938084.html

Baile de cifras tras el terremoto : Sí, son 300.000 muertos

Jacobo G. García | México DF

Actualizado martes 23/02/2010 09:52 horas

El 12 de enero por la noche, las redacciones de todo el mundo ya sabían que el epicentro del terremoto estaba en Puerto Príncipe. Sin embargo durante las primeras 24 horas, a estas mismas redacciones sólo llegaron de Haití algunas fotografías, muy pocas, imágenes, muy malas o informaciones, muy ambiguas. Puerto Príncipe ya era un caos y las agencias con presencia permanente en el país hacían lo que podían por cubrir la demanda.

Mi amigo Daniel Lozano, tan intuitivo como buen periodista, me llamó y me dijo "acaban de decirme que se ha sentido, y muy cabrón, en Panamá. Conociendo Haití, eso debe ser un auténtico desastre". Cualquiera que conozca el país, o la región, podía intuir algo parecido.

A medida que llegaban nuevas imágenes, los medios fueron añadiendo dígitos a la devastación.

Desde México y desde Madrid, periodistas de los que pontifican y respeto, llegaron a insinuar que los medios habían empezado ya una carrera por el circo y que las cifras ofrecidas no eran un dato objetivo (aghhh¡¡¡, que palabra en medio del terremoto ) si no un grito de socorro del Gobierno haitiano hacia el mundo. El primero en hablar había sido el primer ministro Jean-Max Bellerive cuando dijo que había "más de más de 100.000", aunque sin explicar en que basaba su cálculo.

Hubo quien comparó el tema con el 11-S cuando se llegó a hablar de 50.000 muertos tras la caída de la segunda torre, aunque finalmente la cifra rondara los 2.000. Un manejo llamado a anestesiarnos a la hora de digerir más y más muertos.

Hasta ese día sólo se sabía que se había derrumbado el Parlamento, el palacio Presidencial, siete ministerios, la gran mayoría de escuelas y hospitales de barrio y decenas de miles de casas. Se sabía ya que la calle estaba llena de cadáveres y que se habían venido abajo la cárcel, la catedral, y todas las iglesias grandes. Se sabía también que el arzobispo y el jefe de la misión de las Naciones Unidas estaban bajo los escombros.

Críticas al circo de cifras

Leí por entonces críticas al circo de cifras pero muy poco sobre porque las imágenes de las víctimas del 11-M fueron tratadas con la máxima sensibilidad, sin que esa misma delicadeza sirva para los negros que viven en países miserables.

Días después el presidente de Haití aumentaría sucesivamente la cifra oficial de 120.000, a 150.000 y finalmente a 217. 000. Tras sortear sin mayor problema la seguridad de Préval y entrevistar a la ministra de comunicación en una tienda de campaña, lo de 'oficial', sonaba a chiste. Más aún al escuchar la coletilla que acompañaba cada dato: "sin contar los muertos que fueron enterrados ya, ni los quemados ni los que siguen bajo los escombros" repetía el presidente.

Pero poco a poco fueron llegando más y más periodistas y Ongs y observadores y funcionarios...y todo lo que se había contado era poco. Carrefur, Delmas, la Gran Rue, Cite Soleil, los alrededores del Puerto, del mercado central... había zonas en las que no quedaba nada. Y la coletilla tomó forma.

Al final de la calle Fotr Mercredi, en lo que serían las favelas de Puerto Príncipe, que ya es decir, hay algo parecido a un campo de fútbol de arena y porterías fabricadas con restos de tuberías. Bajo este campo, los hombres del barrio improvisaron una tarde una fosa común en la que enterraron a 50 vecinos.

El vecindario ha cambiado de nombre al lugar, ahora se llama '12 de enero' pero los niños no han dejado de jugar al fútbol ahí. Ningún organismo sabe del cambio en el topónimo igual que ningún organismo sabe que ahí, entre los callejones y al final de la cuesta, hay enterradas medio centenar de personas.

El sábado 16 de enero, los cadáveres desbordaban la morgue. Una alfombra de cuerpos hinchados, rígidos y cubiertos de moscas con una ligera sonrisa como última mueca, se extendía hasta donde se perdía la vista. A muchos metros de ahí el olor era ácido, agrio...fuerte y sólo con mascarilla era posible acercarse.

Cuerpos tirados en la calle y que nadie reclamó nunca

Eran los cuerpos que llevaban varios días tirados en la calle y que nadie reclamó. Sólo dos días después, coincidiendo con las primeras señales de vida ofrecidas por el presidente René Preval, ellos ya no estaban allí. En medio del desconcierto y la desaparición de cualquier atisbo de Estado, alguien con la suficiente sangre fría había dado la orden de enterrar en fosas comunes los cuerpos antes de que comenzaran las enfermedades. Transportados con excavadoras, dudo que nadie se hubiera tomado la molestia de contarlos.

Durante la semana siguiente al terremoto, era fácil ver los cuerpos ardiendo en las esquinas. El fuego y la noche. Una imagen de las que no se olvida jamás. Tampoco había ahí ningún notario, libreta en mano, dando fe de incineración del cadáver. Los muertos desaparecían sin dejar rastro. Sin embargo, los vivos, en un país donde el 40% de la población no tiene ningún tipo de documento, se hacían de repente visibles ahora que había en la ciudad casi 4.000 mutilados y cientos de miles de heridos.

Es sabido que los muertos de países pobres cotizan a la baja. Más motivos para pensar que sí, que son 300.000. Aunque no sea cierto.

http://www.elmundo.es/america/2010/02/23/noticias/1266936757.html