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samedi 2 août 2008

Valdo Jean condamné aux travaux forcés à perpétuité

Deux ans et sept mois après le meurtre de Ginoue Mondésir, vedette de la chaîne 5, mère d'un enfant, son concubin, Valdo Jean, mis en cause a été jugé par le tribunal criminel avec assistance de jury. Il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Depuis environ 10h 30 a.m., ce vendredi 1er août 2008, les super branchés de la TNH étaient déjà informés du verdict de culpabilité contre Valdo Jean par les membres du jury. Ces derniers n'ont pas admis des circonstances atténuantes en faveur de l'accusé. Cependant, ils ont souligné que le crime horrible, odieux n'a pas été commis avec préméditation. Mais cela n'a pas suffi à Valdo Jean pour voir réduire sa peine. Les représentants du Ministère public ayant soutenu l'accusation, ont requis le tribunal de faire application des articles 240 et 249 du code pénal relatifs au meurtre .Une réquisition qui a été combattue par le conseil de l'accusé, tout en faisant remarquer au président de la cour criminelle que le 2e alinéa de l'article 249 dont a fait mention le Ministère public a été aboli. Le conseil de l'accusé s'est référé au code pénal mis à jour par Jean Vandal pour contester en vain cette réquisition, car le décret du 4 juillet 1988 était la réponse. Et le conseil de la défense se réserve le droit de pourvoir en cassation.
Pour sa part, la partie civile a accueilli favorablement la décision du jury, condamnant Valdo Jean aux travaux forcés à perpétuité. Elle en a profité pour réclamer des dommages-intérêts d'un montant estimé à 200.000 000 gourdes. Jugé exorbitant, le conseil de la défense a déclaré s'opposer à cette demande de la partie civile et a sollicité du même coup la clémence du tribunal criminel pour l'aider à sortir de cette impasse. Concernant les répartitions (réparations) réclamées par le partie civile, les représentants du Ministère public (Gabrielle P. Domingue et Félix Léger) ont fait remarquer que cette somme est insuffisante s'il faut prendre en compte la vie des membres de la famille de Ginou. Ils ont fait référence au décès des parents (père et mère) de la victime lâchement assassinée et de ses deux tantes.Prenant la parole après la verdict, Valdo Jean dit n'être pas satisfait du jury qui a délibéré contre lui. «On a jugé sans connaître la vérité. Jusqu'à présent, elle demeure inconnue», a indiqué l'ex-concubin de Ginoue Mondésir. Cette décision relative à la condamnation aux travaux forcés à perpétuité a fait déchanter Valdo au point de déclarer qu'on a organisé ce procès contre ''ti nèg'' .Il n'a jamais pleuré. Il s'était toujours montré très ferme dans sa box décorée de tapis rouge. Même au moment où la décision du jury lui était communiquée, Valdo n'avait pas cédé. Cependant, il s'était laissé traverser par une sorte de réminiscence au cours de laquelle il a demandé pardon arguant qu'il a encore une chance. Valdo a en quelque sorte a fait son mea culpa. Dans ce genre de procès, certains témoins sont d'une grande importance. Cela dit, le ministère public (partie poursuivante) avait cité cinq témoins à comparaître. Parmi eux, figure le frère de Ginoue : Rico Mondésir. Celui-ci le premier à avoir éclairé la lanterne du tribunal criminel.
Rico Mondésir avait juré de dire la vérité et rien que la vérité. Il a raconté les faits déjà connus sur l'assassinat de sa sœur. A en croire ce témoin, la mort de Ginoue a été planifiée. Rico a fait certaines révélations sur des scènes de violence entre les deux concubins.Ce jeune frère de Ginoue, âge de 29 ans, Rico Mondésir, dit avoir rencontré Valdo à l'occasion d'un mariage. C'est sa sœur défunte qui l'avait présenté comme son amant.Le deuxième témoin s'appelle Michael Jean. Celui-ci habite non loin de Kaliko Beach, zone Cariès, où le meurtre a été commis.Dans sa déclaration d'abondance, Jean dit avoir connu Valdo Jean le jour de l'assassinat. Il a déclaré au tribunal criminel avoir appris la mort de Ginoue Mondésir le 24 décembre 2005 par un ami de la localité.


« Je l'ai su quand quelqu'un m'a rapporté qu'un inconnu était en train de tuer une dame. On l'a surpris au moment où il tentait de s'enfuir», a déclaré Michael Jean devant le tribunal criminel siégeant avec assistance de jury.

Il a bien expliqué que le visage de Ginoue était maculé de sang et que, selon toute vraisemblance, Ginoue serait morte sur le champ. Valdo retenait Ginoue par les cheveux pour, à l' aide du clic (djac), la frapper à la tête. Grâce à Michael, la population n'a pas lynché Valdo. Ce dernier va remercier Michael Jean de lui avoir sauvé la vie. L' arme du crime a été présenté au témoin qui dit avoir reconnu ce clic ayant la forme de uzi.

Le troisième témoin a été l'ancien directeur de Télémax et actuel directeur général de la Télévision Nationale d'Haïti, M. Pradel Henriquez. Il a affirmé avoir collaboré avec Valdo à télémax. Le directeur de la TNH dit avoir appris la nouvelle de la mort de Gionue le samedi 24 décembre par le responsable du commissariat de l'Arcahaie. Ginoue, revenue de la province, a été assassinée par son concubin Valdo. Interrogé sur les scènes de jalousie, de violence, M. Henriquez a répondu que la victime n'avait jamais exprimé aucune inquiétude voire des scènes de violence. Mais par la suite, dit-il, tout allait éclater. Elle s'est absentée pendant 15 jours on a appris qu'il y avait une mésentente au foyer. Quant à Valdo, M.Pradel Henriquez a déclaré avoir fait sa connaissance en août 2004.Waklter Paulisma, un quatrième témoin qui a vraiment éclairé la lanterne du tribunal sur l'assassinat de Ginoue, se retrouvait sur la route de l'assassin grâce à des bruits insolites et étranges que produisait un djac ( ti kow, ti kow).Curieusement, il s'approchait vers un véhicule qui était en stationnement. Puis, il a vu Valdo tenant en main un objet ayant la forme d'une arme à feu. Mais la version des faits de Walter Paulisma est identique à celle de Michael Jean qui avait empêché la population de brûler vif Valdo, suite à son parfait sur Ginoue.Après ses déclarations, il a identifié Valdo comme celui qu'il avait protégé le 24 décembre 2005.Le cinquième et dernier témoin s'appelle Jeanne Marjorie Joseph, médecin légiste, pathologiste. Elle a connu Valdo après qu'il eut donné la mort à Ginoue.L'autopsie a révélé que Ginoue a été violemment frappée à la tête. On a identifié huit plaies au niveau frontal. Le spécialiste a déclaré que Gionue est morte d'un traumatisme crânien. Elle avait reçu des coups mortels. C'est ce qui a provoqué des fractures du cerveau... (Contusions, hématomes mais pas de fractures du cerveau !!!) , fractures du crâne sans doute !
Valdo JeanL'accusé Valdo était le dernier à prendre la parole après l'audition des témoins. Il s'adressait à l'assistance, nombreuse sur un ton ironique. Parfois, il sourit mais ce sourire cache-t-il quelque chose ?

Les propos tenus par Valdo à l'endroit des parents de Ginoue étonnent. Il a déclaré qu'il vivait en bonne harmonie avec sa concubine .Cependant, il a affirmé qu'il se trouvait certaines fois dans un état de démence. Il dit avoir appris la mort de Ginoue pendant qu'il était au commissariat de l'Archaie.«Un homme intelligent n'aurait jamais tué Ginoue. Je n'ai aucun intérêt à encourager la criminalité, car j'ai reçu une éducation chrétienne», a martelé Valdo Jean.Après qu'il a fini de faire du coq à l'âne , le président du tribunal criminel, le juge Rock Cadet, lui a demandé : «Qui a tué Ginoue ? Je ne peux être affirmatif . J'ai entendu pleurer Ginoue, mais je n'ai pas su pourquoi. J'ai utilisé le cric. J'ai donné des coups, je ne pouvais pas voir qui je frappais, a lancé Valdo en sollicitant la clémence du jury. Je sais que la justice ne fait pas de cadeau. Mais si elle devait le faire ,je le recevrais volontiers», a déclaré Valdo Jean. Les gens qui assitaient au procès du jeudi 31 juillet au vendredi 1er août 2008 ne le laissaient pas des yeux. Cette foule qui attendait la vérité de Valdo sur la mort de Ginoue était restée sur sa soif. Pour l'assistance, Valdo Jean a beaucoup parlé mais n'a jamais dit la phrase qu'elle souhaitait entendre : J'ai tué Ginoue.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=60653&PubDate=2008-08-02
Commentaires:
Existe-il dans le panorama judiciaire haïtien un juge chargé de surveiller l’application des peines ? J’ai surtout peur que ses sentences ne soient pas purgées en Haïti le pays ou l’impossible est possible.
La famille de la regrettée ginoue devra s’organiser pour faire en sorte que ce malandrin ne se retrouve pas dehors avec la complicités des autorités véreuses du pays.
Ce serait un grand bien pour la société que de le savoir entre quatre murs.

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