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mercredi 21 novembre 2012

Une lecture couleur Haïti

Le prix Carbet des lycéens 2013 est lancé. Voici la critique littéraire d'une élève de seconde au lycée de Bellevue. La jeune fille a lu -et aimé- « La belle amour humaine » de Lyonel Trouillot.
« La belle amour humaine » de Lyonel Trouillot (aux éditions Actes Sud) est un roman qui narre le séjour d'Anaïse en Haïti. En quête de réponses sur la disparition de son père qu'elle a à peine connu, et sur la mort de son grand-père dans un incendie, dont la cause reste mystérieuse.
Anaïse, d'origine haïtienne, a dû se structurer dans une société en souffrance. L'auteur lui donne alors des traits de caractère, et une forte personnalité de sorte qu'elle réagisse de façon particulière à cette double réalité pauvreté mais aussi (paradoxalement) caractère doux de l'île.
Le lecteur appréciera ce roman qui se divise en deux monologues structurants. Celui de Thomas, guide et celui d'Anaïse.
À travers le monologue de Thomas, l'auteur présente son île de manière lucide. Il présente une ville pauvre, « côté richesse et monuments, c'est vrai nous ne valons pas la concurrence! Il a sept heures de route entre le bruit et le silence. Il est des villes qui aboient » ... Mais contraste, il y aura! Le contraste vient des villes comme Anse à Fôleur, décrite comme calme et « bercée par la mer » .
Au fil des pages, le lecteur découvrira qu'Anaïse représente les pays riches contrairement à Thomas, porte-parole du peuple Haïtien.
L'auteur utilise d'ailleurs la voix de Thomas pour faire passer un message à tous les occidentaux venant assouvir leurs fantasmes en Haïti, ou encore profitant malhonnêtement des nombreuses qualités qu'offre l'île.

QUE FAIRE DE SA VIE ?
Ce roman, particulièrement réaliste, nous interpelle et nous pousse à trouverune réponse personnelle à une question fondamentale de la vie : « Quel usage faut-il faire de sa présence au monde ? » Question complexe que l'on soit d'un milieu social, riche ou pauvre, noir ou blanc, d'où quel'on vienne...
Quelle trace laisserons-nous de notre passage sur terre ? En acceptant de se laisser emporter par le roman, chacun trouvera sa réponse.
Autre point fort de ce roman, le style ; un style qui permet une lecture fluide et agréable... Il est facile de se laisser balader par les mots simples et colorés de Lyonel Trouillot.
Que pourrait-on dire pour conclure ? Que l'on conseille ce roman, plus précisément à tous ceux qui ont tendance à faire rimer Haïti et pauvreté.
Parce qu'ils y rencontreront une « autre richesse » . Aux autres aussi : à ceux qui veulent se laisser prendre par les teintes touristiques, à ceux qui veulent philosopher.
Enfin, à tous ceux qui voudront comme Anaïse découvrir la fin de l'histoire.
Qui est responsable de la mort de Robert Montès (son grand-père) et de celle du colonel Pierre André Pierre ? Entrez dans le jeu de l'auteur et acceptez d'être envoûté et surpris jusqu'à la fin.

http://www.martinique.franceantilles.fr/loisirs/sortir/une-lecture-couleur-haiti-182332.php

Le président haïtien à Strasbourg pour remercier l'Europe de son soutien


STRASBOURG (Parlement européen) - Le président haïtien Michel Martelly a remercié mardi l'Europe pour son soutien, notamment après le séisme de janvier 2010, lors d'une allocution devant le Parlement européen à Strasbourg, où il a invité les Européens à investir en Haïti.
Lentement mais sûrement, Haïti se relève et c'est cette bonne nouvelle que je viens partager avec vous, a déclaré M. Martelly devant les députés européens. Ce changement de cap, si nous le devons au courage de notre population, à la détermination de notre administration, nous y associons la coopération agissante de l'Europe, et je voudrais vous en remercier, a-t-il dit.
Certes, Haïti a encore besoin d'aide, mais les Haïtiens ont surtout besoin de travail productif, d'échanges commerciaux, d'investissements directs, a insisté M. Martelly, énumérant les atouts de son pays.
Haïti, a-t-il insisté, est une plate-forme stratégique et présente un environnement propice aux investissements. Le pays a besoin de ports, de routes, d'hôtels, et bénéficie, entre autres, de milliers de kilomètres de plages de sable blanc, de ports en eaux profondes naturellement protégés et d'une population jeune, a-t-il dit.
M. Martelly avait été reçu la veille à Bruxelles par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qui lui a demandé de garantir un climat politique stable alors que le chef de l'Etat fait face à un important mouvement de contestation dans un pays qui peine toujours à surmonter les conséquences désastreuses du séisme de 2010.
A Strasbourg, le président haïtien a insisté sur les réalisations de son gouvernement.
En un peu moins de deux ans plus d'un million d'enfants, jusque là laissés pour compte, ont intégré le système éducatif, a-t-il dit, et plus d'un million de sans-abri à la suite du séisme ont été relogés. L'état de droit que nous appelons de nos voeux prend visage, la presse s'exprime librement, l'opposition encore plus, et la corruption cède du terrain, a-t-il souligné, sans oublier les efforts de son gouvernement en matière de protection de l'environnement.
Je ne vous dirai pas que nous avons atteint nos objectifs, mais je vous garantis que les objectifs fixés seront atteints, a-t-il poursuivi lors d'un point de presse
M. Martelly a reçu les encouragements du président du Parlement européen, Martin Schulz. Nous souhaitons aider votre pays, nous voulons l'aider à devenir stable sur les plans économique et politique, a-t-il dit, rappelant que l'UE était le premier bailleur de fonds pour Haïti.
Après la conférence de presse, le chef de l'Etat haïtien a d'ailleurs participé, avec plusieurs députés européens, à une réunion destinée à lancer un groupe d'amitié entre l'UE et Haïti. Seuls deux groupes similaires existaient jusqu'à présent au sein du Parlement européen, avec le Maroc et Madagascar.
L'UE doit continuer à vous aider, a plaidé l'élue française Michèle Striffler, à l'initiative de ce groupe. Je souhaite que notre groupe pèse dans la définition des projets d'action en Haïti de la Commission européenne, a précisé l'eurodéputée, qui s'est rendue trois fois en Haïti depuis le séisme de 2010 et qui compte organiser un voyage parlementaire sur place d'ici 2014.
Selon M. Martelly, l'aide européenne ne devrait pas nécessairement se limiter à de l'argent. Parfois des idées valent mieux que des fonds, a-t-il indiqué, en évoquant notamment l'appui technique que pourraient apporter les Européens.
(©AFP / 20 novembre 2012 17h16)
http://www.romandie.com/news/n/_Le_president_haitien_a_Strasbourg_pour_remercier_l_Europe_de_son_soutien96201120121718.asp

Haïti: près d'un mois après Sandy, le retour à la normale se fait attendre

PETIT-GOAVE (Haïti) (AFP) - "Ici, il n'y a pas de frontière entre les vivants et les morts": près d'un mois après le passage de l'ouragan Sandy, les habitants du quartier "Nan banann" de Petit-Goave, dans le sud-ouest d'Haïti, vivent toujours dans des conditions extrêmement précaires.
Le quartier, dont le nom créole signifie "Dans les bananes", est situé entre une rivière et le bord de mer: le passage de l'ouragan Sandy l'a dévasté. Ses habitants pleurent leurs morts, et se lamentent devant le spectacle de leurs petites maisons toujours ensevelies sous des couches de boue et des plantations de bananes ravagées par les inondations.
"C'est la rivière Caïman qui est la cause de nos malheurs. Quand elle quitte son lit, elle prend tout sur son passage", résume Elnée Prophète, une des sinistrées des dernières intempéries, en montrant ce qui reste de sa maison, enfouie jusqu'au toit dans une boue rougeâtre.
A "Nan banann", beaucoup de familles ont été évacuées dans un lycée d'un autre quartier, mais d'autres sont restées sur place. Des femmes couchent sur des bouts de tissus crasseux, comme Marie-Yolaine, 24 ans, qui a perdu son enfant emporté par les eaux. Elle refuse de parler: "A quoi ça sert?", murmure-t-elle en sanglots.
"Nan banann" est érigé à côté du cimetière de la ville: "Ici, il n'y a pas de frontière entre les vivants et les morts", médite Guy Mathieu, le propriétaire d'une station de radio.
Sandy a inondé plusieurs quartiers de Petit-Goave, comme l'Acul, "première capitale de la colonie de Saint-Domingue", rappelle avec une pointe d'amertume Guy Mathieu, soulignant que la ville historique s'apprête à marquer en 2013 les 350 ans de sa création.

"Nous dormons d'un oeil"
"Petit-Goave est comme une cuvette où viennent se déverser les eaux de plusieurs rivières", souligne-t-il. "Le problème c'est l'eau, savoir la gérer est la solution", renchérit Dordy Charles, un habitant de la ville qui préconise la construction de barrages en pierres pour contenir les rivières dans leurs lits.
Dans les quartiers vulnérables, chaque pluie est vécue comme une catastrophe: "Nous dormons d'un oeil", raconte un jeune garçon.
"Après les premiers secours d'urgence, plus personne n'est venu nous voir. Nous sommes jetés dans ce lycée où les adultes comme les enfants dorment à même le sol, nous n'avons reçu aucune assistance", raconte Paguy Labbard hébergé avec 300 autres personnes dans quelques pièces d'un lycée de Petit-Goave.
Immaculée Achille, une grand-mère déjà victime du terrible séisme de janvier 2010, se retrouve à nouveau dans un centre d'hébergement avec ses 8 petits-enfants, dont elle s'occupe depuis la mort de leurs parents.
"Nous ne pouvons pas rentrer à la maison, tout a disparu. Nous ne voulons pas demeurer ici", raconte-t-elle, appelant à une intervention de l'Etat. Elle se souvient avoir reçu, le premier jour après le passage de l'ouragan, un plat chaud, officiellement envoyé par le président Michel Martelly: "Depuis... rien".
"Il faudrait un Etat fort, un Etat qui est présent. Mais on ne voit personne, même pas les autorités locales", regrette lui aussi Dordy Charles.
Près d'un mois après le passage de l'ouragan, des sinistrés se sentent abandonnés à leur sort, la situation d'urgence nationale décrétée par le gouvernement n'a pas encore d'effets dans les régions les plus touchées par les intempéries.
"Je crois que le gouvernement a de la volonté, mais les actions tardent à venir", leur répond le député JosephBenoit Laguerre.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121119.AFP5437/haiti-pres-d-un-mois-apres-sandy-le-retour-a-la-normale-se-fait-attendre.html

Haïti-Adoption : Enfin un projet de loi soumis au parlement

P-au-P, 20 nov. 2012 [AlterPresse] --- Un projet de loi sur l’adoption doit être soumis au parlement ce mardi 20 novembre 2012, apprend-on par un communiqué conjoint de l’institut du bien-être social et de recherches (Ibesr) et de la branche nationale du fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
Fruit du travail de l’Ibesr, avec le soutien de la branche en Haïti de l’Unicef, ce projet de loi sur l’adoption fait suite à la ratification, le 11 juin 2012 par Haïti, de la Convention de la Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale.
La soumission de ce projet de loi coïncide, de plus, avec l’anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par Haïti depuis 1994.
Pour l’Ibesr et l’Unicef, l’occasion est donc aussi de célébrer les acquis de cette convention.
Entre 1994 et 2012, de grandes avancées - réalisées en matière de droits de l’enfant - envoient un signal encourageant pour ces deux institutions, à l’image de la réalisation d’un répertoire de sept-cent-vingt-cinq (725) maisons d’enfants.
Un mécanisme de leur évaluation a, en même temps, permis de fermer vingt-six (26) d’entre elles, qui fonctionnaient en dehors des normes reconnues, se félicitent l’Ibesr et l’Unicef.
Haïti a aussi établi une documentation sociale pour plus de seize mille (16,000) enfants placés en institution.
Un ensemble de lois, relatives à la protection de l’enfance, a été publié.
L’accompagnement des mineurs contre la traite et le trafic, et la vigilance au niveau des frontières ont été renforcés par les autorités, qui ont parallèlement pris en charge plus d’un millier d’enfants, tout en renforçant les capacités de leurs familles, signale le communiqué conjoint Ibesr/Unicef-Haïti.
L’idée d’une loi sur l’adoption avait déjà émergé en 2007, mais trouve encore tout son sens deux ans après le séisme de 2010. Après la catastrophe, deux mille quatre cents (2,400) enfants haïtiens ont été adoptés, ce qui représente 6% de la totalité des adoptions enregistrées dans le monde cette année-là, selon des chiffres du comité des droits de l’enfant des Nations Unies. [kft gp apr 20/11/2012 11 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13706

Haiti-R.Dominicaine : Le président dominicain visitera Haïti en janvier et avril 2013

mardi 20 novembre 2012 Santo Domingo, 20 nov. 2012 [AlterPresse] --- Le président dominicain, Danilo Medina, visitera Haïti en janvier 2013, pour offrir son assistance aux personnes touchées par les phénomènes naturels, rapporte le bureau de presse de la présidence dominicaine.
Cette visite a pour but également d’appuyer le processus de reboisement qui se déroule dans le pays, précise la même source.
Le chef de l’État dominicain prévoit de retourner en Haïti en avril 2013 pour participer à la rencontre de l’Association des États Caribéens (AEC) qui aura lieu à Port-au-Prince.
Par ailleurs, Martelly a demandé à son homologue de porter une attention particulière à ses compatriotes vivant en territoire dominicain, selon un communiqué envoyé à l’agence espagnole EFE par le bureau de presse du gouvernement haïtien.
Il a dénoncé l’existence d’un réseau criminel sur la frontière commune, spécialisé dans le trafic d’Haïtiens sans papiers.
Medina déclare que son administration prendra les mesures adéquates face à ce problème. Il s’est dit engagé à annuler les paiements « illégaux », exigés aux étudiants haïtiens a la frontière. [jhp gp apr 20/11/2012 11:00]
Avec la collaboration de Joseph Harold PIERRE : desharolden@gmail.com

AMIENS.- Raoul Peck, cinéaste sans frontières mais homme du monde avant tout ;


Le réalisateur haïtien est allergique aux cartes d'identité. Son cinéma aussi. Invité, d'honneur du Festival international du film d'Amiens, le globe-trotter se confie.
Un entretien avec Raoul Peck, vous plaisantez? Le «Raoul Peck», ce réalisateur sans étiquette, ce journaliste mordu de photographies, cet ancien ministre de la Culture d'Haïti, l'actuel président de la Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son (Femis)?
De toute façon, plus la peine de reculer: par deux fois, le rendez-vous a été repoussé. Cette fois-ci, il est bel et bien fixé. Le réalisateur gentleman - qui ne fait d'ailleurs pas ses 59 ans dans son élégante veste de costume moutarde - reçoit à la bonne franquette à l'une des tables installée dans le hall de la Maison de la Culture.
À peine le mot «cinéma» est-il prononcé que ses yeux s'illuminent: «J'essaie de rendre présent ce qu'on a tendance à oublier. Mes films ne proposent ni plus ni moins qu'une lecture de vie différente», confie-t-il.
Sur son travail, il est tatillon et extrêmement bavard. Mais sur sa vie intime, pas le moins du monde. Il ne lâche rien, si ce n'est peut-être que certains de ses enfants vivent aux États-Unis. «Mes enfants, ce sont mes films, les spectateurs, les cinéphiles, les élèves du Femis... Quand on passe plusieurs années de sa vie à travailler sur un film, les frontières entre l'artistique et l'intime se mélangent. Ce que je fais se nourrit de mon expérience», assure-t-il.
Une expérience qu'il a accumulée aux quatre coins du monde. Son pays d'origine? Haïti où il est né en1953, d'un père ingénieur agronome et d'une mère secrétaire de direction. «J'ai eu la chance de grandir dans une famille assez aisée qui voyageait beaucoup et qui avait une très grande ouverture culturelle.»
Mais même s'il est né dans un pays féru de cinéma qui comptait plus d'un million de cinéphiles pendant les années de dictature, rien ne le prédestinait à devenir réalisateur. «Je ne savais même pas qu'on pouvait faire carrière dans le cinéma ! Et si j'avais osé dire à mes parents que je souhaitais devenir artiste, j'aurais été certainement taxé de saltimbanque», avoue-t-il, le sourire aux lèvres.

Sélectionné à Cannes en1993
Ce choix de carrière, il ne l'a pas fait sur un coup de tête. Loin de là. Ce projet de vie s'est imposé à lui lentement mais sûrement. Il a mûri au fil des rencontres et des histoires qu'il a compilées.
Au final, l'enfance de Sarah, la petite héroïne de son film L'Homme sur les quais qui lui a valu une sélection à Cannes en1993, n'est pas si éloignée de la sienne. Lui aussi était aux premières loges de la dictature des Duvalier.
Lui aussi a connu violences arbitraires et angoisses quotidiennes. Sa famille s'est exilée au Congo. Il avait à peine 9 ans. Mais le pathos, il s'en fiche.
Seul le devoir de mémoire compte: «Je fais des films pour poser les choses, pour inviter à la réflexion, pour éviter que l'horreur ne recommence. Et si je n'ai remis les pieds à Haïti qu'après 25 ans d'exil, mes origines coulent toujours dans mes veines.»
Qu'importe s'il a passé sa vie à brandir son passeport à chaque frontière, ses films, eux, n'ont pas de nationalité: «Ce qui m'intéresse, ce sont les renversements de perspective. J'essaie de casser cette vision euro-centrique du monde. Quand je tourne à Haïti, je m'engage là-bas. De même, au Congo ou au Rwanda.»
Et cette France qu'il dépeint dans sa série l'Affaire Villemin, il l'a connue lycéen alors qu'il avait été envoyé en pension chez les jésuites à Orléans. «Un gros plan sur la société française mais aussi sur les dérapages médiatiques, les alliances nouées entre avocats et journalistes ou police et médias», explique-t-il.
Cette France qu'il quitte pourtant son bac en poche pour rallier Berlin: «Je me sentais à l'étroit. L'Allemagne me promettait à la fois des études pointues et une ouverture culturelle sur le monde.»
C'est Outre-Rhin qu'il fait ses études d'ingénieur, qu'il se passionne pour Karl Marx, qu'il rentre à l'Académie du film de Berlin et qu'il réalise ses premiers courts métrages. Avant de quitter l'Allemagne pour devenir ministre de la Culture d'Haïti en1996.
Polyglotte saute-frontières, accro de culture melting-pot, homme du monde. Cette rencontre à la Maison de la Culture est à l'image de sa personnalité: délicieusement insaisissable.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Loisirs/Arts-Spectacles/Raoul-Peck-cineaste-sans-frontieres-mais-homme-du-monde-avant-tout

Le CSPN convoqué par le Sénat en raison des actes de violence

Le Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe, également président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) devra répondre le mardi 27 novembre 2012 à une convocation de la commission justice et sécurité du Sénat. Les législateurs ont exprimé leur colère en raison de la recrudescence des actes de violence dans plusieurs régions du pays. Des cas de kidnapping spectaculaires ont été enregistrés dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince, au Cap Haïtien et à Jacmel. Le président de la commission justice et sécurité du Sénat, Pierre Francky Exius, soutient que les parlementaires veulent être informés des dispositions adoptées par les autorités pour faire face à cette recrudescence de l'insécurité. Le sénateur Exius fait remarquer que Jacmel, désigné comme destination touristique par le gouvernement, est en ébullition suite à l'enlèvement d'un enfant de trois ans et l'assassinat d'un agronome. Des milliers de personnes ont manifesté leur colère contre les autorités policières accusées de laxisme face aux actions des criminels. Le Premier Ministre Lamothe préside le CSPN qui compte également, les ministres de la justice et de l'intérieur, le secrétaire d'état à la sécurité publique et le directeur général de la police. Avant la séance de convocation du CSPN, les membres de la commission sénatoriale de justice auront des séances de travail avec les responsables des organisations de défense des droits humains. Les parlementaires espèrent obtenir plus de détails sur les rapports publiés par ces organisations sur le climat d'insécurité. Plusieurs parlementaires ont dénoncé une détérioration du climat sécuritaire à l'approche des fêtes de fin d'année. Ils pressent le gouvernement d'adopter en urgence des dispositions pour freiner les bandits. LLM / radio Metropole Haiti http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=21621 Commentaires : C’est une excellente initiative des parlementaires de convoquer cette instance. Personnellement je pense que Le gouvernement Martelly/Lamothe ne donne pas assez de priorités au rétablissement d’un climat sécuritaire pendant qu’il claironne le retour des haïtiens de la Diaspora en présentant le pays comme un lieu ouvert et propice pour les affaires. La discrétion dont les autorités ont fait preuve devant l’arrestation de Brandt et le démantèlement d’un des réseaux les plus puissants de la région a suscité pas mal d’interprétations. Et on a l’impression que tout le monde attend des suites qui risquent d’éclabousser…