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jeudi 9 septembre 2010

Un autre candidat à la présidence refuse de rencontrer le chef de l’Etat

Problèmes de forme dans l’invitation, souligne Eric M. Charles du PENH jeudi 9 septembre 2010,Radio Kiskeya
Le candidat à la présidence du Parti de l’Evolution Nationale d’Haïti (PENH), Eric Marcki Charles, a décliné mercredi une invitation à rencontrer le chef de l’Etat, René Préval, en raison de certains problèmes de forme dans la démarche y relative.
« C’est par SMS que l’invitation a été lancée, sans aucune précision quant à l’agenda de la rencontre », a relevé le candidat, ex-directeur de la Douane de Port-au-Prince.
Eric M. Charles estime par ailleurs que le Palais national (siège de la présidence) n’est sans doute pas le lieu idéal pour la série de rencontres du chef de l’Etat avec les candidats à la présidence. Il pense aussi qu’il serait plus logique et de plus grande utilité que de telles rencontres se tiennent plutôt entre le vainqueur des prochaines élections et le chef de l’Etat sortant.
C’est le deuxième candidat à la présidence à avoir publiquement refusé l’invitation à prendre part à l’initiative du président René Préval de rencontrer les candidats à la présidence. Me Jean Henry Céant (Renmen Ayiti ), le premier à avoir adopté une telle position, avait clairement expliqué ne pas souhaiter une « rencontre privée » avec le chef de l’Etat. Il s’était par contre dit prêt à le rencontrer de concert avec tous les autres candidats à la présidence autour des graves problèmes relevés dans le processus électoral.
D’autres candidats à la présidence ont toutefois répondu positivement aux invitations de M. Préval. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7029

Vaste opération policière dans l’aire de Cité Soleil

Une douzaine de présumés bandits déjà appréhendés jeudi 9 septembre 2010,Radio Kiskeya
La police de Cité Soleil (vaste bidonville du Nord de la capitale) a procédé mercredi à l’arrestation de deux présumés bandits, dont le nommé Zacharie Occéda (alias Barthold), un évadé de prison impliqué dans l’enlèvement suivi de l’assassinat du journalistes, poète et diseur Jacques Roche, le 14 juillet 2005, lors de l’Opération Bagdad (février 2004-août 2005) lancée par les partisans du président renversé Jean Bertrand Aristide.
Ces deux arrestations portent à 12 le nombre de celles effectuées à Cité Soleil dans le cadre d’une vaste opération lancée conjointement par la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la police de l’ONU (UNPOL) pour faire échec à une tendance marquée à la réactivation des groupes armés dans ce secteur de la capitale.
L’Inspecteur divisionnaire Rosemond Aristide qui dirige le Commissariat de police de Cité Soleil a annoncé la mobilisation des forces dont il dispose dans la recherche active de bandits, non seulement à Cité Soleil, mais dans tous les quartiers environnants tels que Fort Touron (La Saline) et Simon Pelé (non loin de l’aéroport international de Port-au-Prince). Le responsable de police informe que sont également activement recherchés des bandits de « Gran Ravin » (banlieue Sud de la capitale) qui se seraient implantés dans sa juridiction.
Le Collectif des Notables de Cité Soleil (CONOCS) avait récemment tiré la sonnette d’alarme sur une nette recrudescence des actes de banditisme et la tendance à la reconstitution des gangs dans la cité. L’organisation s’était interrogée sur l’éventuel rapport existant entre cette remontée de la violence et la proximité des élections, la tradition étant, pour certaines forces politiques, de "contrôler l’accès de Cité Soleil considérée comme l’une des plus principales réserves d’électeurs politisés du département de l’Ouest". [jmd/Radio Kiskeya]

Félicitations de la MINUSTAH à la PNH suite à l’arrestation du dangereux kidnappeur du Nord, Willy Etienne

10 présumés kidnappeurs appréhendés depuis la récente vague d’enlèvements dans les départements du Nord, du Nord-Ouest et du Nord-Est jeudi 9 septembre 2010, Radio Kiskeya
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a félicité mercredi dans un communiqué la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour l’arrestation du présumé kidnappeur Willy Etienne et l’un de ses présumés complices, Joseph Amogène, alias Batis. Ils ont été appréhendés lors d’une opération menée par la Direction du Service Départemental de la Police Judiciaire (SDPJ) le 6 septembre à Port-au-Prince, précise la mission onusienne.
Le 7 septembre au cours de l’après-midi, Willy Etienne et son présumé complice ont été transférés par un vol de la MINUSTAH au Cap-Haïtien puis conduits au Commissariat de la ville où ils sont actuellement en garde à vue.
Considéré comme un redoutable chef de gang, Willy Etienne avait été jugé et condamné à la réclusion pour des actes de kidnapping commis entre 2006 et 2008, mais s’était évadé en avril 2008. Lors de son arrestation, il était recherché pour une vague de kidnappings survenus dans les départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest.
La MINUSTAH précise que 10 présumés kidnappeurs ont été arrêtés depuis le 1er septembre 2010 dans le cadre des opérations anti-kidnapping de la PNH dans le Nord, réalisées de concert avec les casques bleus.
De nombreux criminels dangereux sont en cavale depuis leur évasion de divers centres de détention de Port-au-Prince et de la province lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010. La police, aidée de la UNPOL (police de l’ONU) a, depuis, lancé une vaste offensive en vue de les retrouver. Ils sont nombreux à avoir été tués lors d’affrontements avec la police. D’autres, appréhendés par la population, ont été lynchés. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7027

Me Osner Févry annonce son soutien prochain à une candidature

Mettant en avant le "réalisme politique", au nom de la CONACED, il retient sur une première liste de "douze présidentiables" des candidats de différents horizons politiques allant du représentant officiel du pouvoir à des figures de l’opposition démocratique Mercredi 8 septembre 2010, Radio Kiskeya
La Coalition nationale du centre démocratique (CONACED) de Me Osner Févry a annoncé mercredi son intention d’appuyer prochainement un des 19 candidat aux présidentielles de novembre dont le nom sortira de la liste des "douze meilleurs concurrents" sélectionnés et désormais soumise à la "nation".
"Entre la continuité inacceptable et la rupture impossible, la CONACED a choisi le réalisme politique", a répété lors d’une conférence de presse l’avocat en présentant les noms des protagonistes jugés plus aptes à succéder au Président René Préval : Axan Abellard (KNDA), Jacques-Edouard Alexis (MPH), Jean Hector Anacacis (MODEJHA), Charles Henry Baker (RESPE), Jean Henry Céant (Renmen Ayiti), Jude Célestin (INITE), Eric Charles (PENH), Wilson Jeudy (Force 2010), Chavannes Jeune (ACCRHA), Mirlande Hyppolite Manigat (RDNP), Yvon Neptune (Ayisyen Pou Ayiti) et Lesly Voltaire (Ansanm Nou Fò).
Tout en exprimant son plus profond respect pour les sept autres candidats n’ayant pas obtenu la bénédiction de la CONACED, Osner Févry relève que les "douze élus" disposent de plusieurs atouts comme l’expérience de la gestion de la chose publique, la compétence et une position politique généralement modérée.
La première étape dévoilée mercredi sera suivie d’une seconde qui, le mois prochain, fera passer à trois les "présidentiables" à la lumière de l’analyse de leur discours de campagne, de leur profil et des résultats des sondages d’opinion.
Enfin, Me Févry fixe à début novembre le choix final du candidat unique à qui la CONACED apportera son appui déclaré avant de faire campagne à ses côtés en vue d’une potentielle victoire à l’arrivée.
Le processus électoral, qui demeure très controversé, doit conduire aux prochaines présidentielles et législatives dont le premier tour est fixé au 28 novembre. spp/Radio Kiskeya.
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7026
Commentaires:
Et qui voudrait chosir le perdant? Stratégie de dupe que voudrait adopter Maître Osner Févry. En fait, aujourd'hui il est impossible de deviner qui sera le prochain gagant des élections présidentielles. Dans les jours à venir, les choses seront beaucoup plus claires.
Un politicien chevronné, non attiré par les proximités et les entourloupes du pouvoir aurit fait son choix dés maintenant et aurait mis toute son énergie pour guider et conduire vers la victoire finale, le candidat qui correspond au mieux à ses idées et sa façon de voir haïti dansune logique de gouvernance normale et utile.
Ce politicen qui défend des idéologies et des idéaux bien clairs n'aura pas peur de perdre s'il consent à s'e,ngager dans une politique de constructioen et d'élaboration d'un rpojet.
Ici cependant on n'aime pas perdre. Car le perdant perd tout et le gagant gagne tout.
Mieux vaut se placer dans la ligne de mire d'un potentiel gagnant que de se perdre avec un looser dans la défense de ses idées.
Bravo Monsieur FEVRY votre parti c'est le PROPRE...PROCHAIN PRESIDENT!

Affaire Willy Etienne : le ministère des finances nie tout lien avec le chef de gang

Il remplissait une simple formalité administrative, lors de son arrestation dans une annexe du ministère, précise une note mercredi 8 septembre 2010,Radio Kiskeya
Le ministère de l’économie et des finances a confirmé mercredi l’arrestation lundi à son annexe de la rue Oswald Durand (centre de Port-au-Prince) du redoutable kidnappeur Willy Etienne qui, précise une note, "n’a jamais fait partie" du personnel de l’institution.
Transféré mardi au Cap-Haïtien (274 km au nord de la capitale) au milieu d’une effervescence populaire, M. Etienne s’était rendu au ministère en vue de "remplir les formalités de mise à jour des informations relatives à son identité fiscale", ajoute la note. Il s’agit d’un service offert à "tous les citoyens désireux d’accomplir cette démarche administrative", lit-on.
Le ministère des finances dit espérer que cette clarification mettra fin à la "mésinterprétation" à laquelle avait donné lieu l’arrestation dans ses locaux du chef de gang qui était activement recherché.
Des agents du service départemental du nord de la police judiciaire (SDPJ) et de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) avaient mis la main au collet du très dangereux repris de justice après avoir vérifié que c’était bien lui qui se trouvait au ministère des finances.
Accusé d’avoir notamment organisé le rapt crapuleux, en juin dernier, de l’ex-Député de Limonade/Quartier Morin, Hugues Célestin, Willy Etienne était en cavale depuis début 2008, peu après sa condamnation à perpétuité au Cap-Haïtien pour enlèvement et séquestration. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7025

Haïti, symbole de la détente américano-cubaine, selon Bill Richardson

Le gouverneur du Nouveau Mexique salue la coopération entre Washington et La Havane au service de l’aide post-séisme à Haïti en soulignant que les deux "ennemis idéologiques" ont réalisé des progrès au niveau bilatéral Mercredi 8 septembre 2010, Radio Kiskeya
Le gouverneur du Nouveau Mexique, Bill Richardson, candidat en 2008 à l’investiture du parti démocrate américain, a estimé mercredi que les relations américano-cubaines se trouvaient dans une "phase positive", citant à titre d’illustration la coopération entre les deux pays au profit d’Haïti.
Dans des déclarations à la presse relayées par EFE, M. Richardson, qui s’est rendu dans l’île communiste le mois dernier à la tête d’une mission commerciale, a souligné que ce rapprochement a permis aux représentants de Washington et de La Havane d’effectuer un travail conjoint dans le cadre de l’assistance post-séisme.
"Les Etats-Unis et Cuba ont coopéré en Haïti avec l’établissement de cliniques rurales conjointes", a dit le gouverneur qui qualifie ces pas de "fondamentaux" pour l’amélioration des relations bilatérales.
Avant Bill Richardson, l’ancien Président américain et actuel émissaire spécial de l’ONU pour Haïti, Bill Clinton, avait récemment présenté notre pays comme "l’unique sujet d’accord" entre les Etats-Unis, Cuba et le Venezuela en rappelant la "guerre idéologique" opposant le premier aux deux autres.
Depuis le séisme ayant dévasté Haïti, le 12 janvier, des équipes médicales américaines côtoient les membres de la brigade médicale cubaine déployés depuis plusieurs annéees à travers le pays. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7024

Raymond Joseph espère réintégrer la course électorale

L'ex ambassadeur d'Haïti à Washington Raymond Alcide Joseph poursuit ses démarches dans l'espoir de réintégrer la course électorale. Les conseillers juridiques de M. Joseph ont fait état de quelques actions infructueuses auprès des autorités judiciaires. De nouvelles interventions sont envisagées par les conseillers juridiques de M. Joseph qui qualifient d'illégales le rejet de la candidature de l'ex ambassadeur d'Haïti à Washington. Les proches de M. Joseph estiment qu'il a été écarté en raison de l'appui populaire qu'avait obtenu sa candidature et également parce qu'il est un proche parent de Wyclef.
M. Joseph, son neveu et les autres candidats en provenance de la diaspora n'avaient pas sollicité l'appui du ministère des haïtiens vivant à l'étranger (MHAVE). Le ministre Edwin Paraison tout en confirmant cette information a déploré la mise à l'écart de tous les candidats de la diaspora.
Il souhaite que le concept de résidence durant 5 années consécutives soit clarifié par les autorités haïtiennes. M. Paraison se prononce également en faveur d'une modification de la loi électorale qui permettra aux haïtiens de la diaspora d'exercer leur droit de vote lors des scrutins.
Il révèle avoir lancé des consultations auprès des acteurs politiques afin d'obtenir leur support pour l'installation de bureaux de vote à l'étranger. Le ministre Paraison déplore que le Parlement n'ait pas pu plancher sur le projet de modification de la loi électorale avant le violent séisme du 12 janvier.
Certains candidats écartés de la course dont Olicier Pierriche multiplient les interventions dans les medias afin de réclamer leur réintégration dans la course électorale.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18239

Les sans abris dénoncent leurs conditions de vie dans les camps

Des milliers de sans abris dans la région métropolitaine de Port-au-Prince sont déterminés à faire entendre leurs voix 9 mois après le violent séisme qui a causé le décès de plus de 250 000 personnes et la destruction de 225 000 maisons. Les dirigeants d'un regroupement de leaders de camp d'hébergement annoncent l'organisation le 12 septembre prochain d'une manifestation sur la voie publique afin d'exiger de nouvelles dispositions des autorités. Les leaders des camps d'hébergement estiment que leurs cris n'ont pas été entendus et s'indignent que les autorités soient préoccupées uniquement par les élections. Ils décrivent leur condition de vie comme bestiale. Nous sommes comme des porcs rassemblés dans une gare, lance un membre de la Fédération de comité Organisateur de Camp qui met l'accent sur les odeurs nauséabondes en raison de l'insalubrité.
A la date du 12 janvier plus de 1 500 000 personnes auront franchi la barre des 8 mois sur les places publiques ou des propriétés privées. Les propriétaires de ces terrains veulent récupérer leurs biens ce qui risque de compliquer d'avantage la situation.
Ces personnes vivant dans des situations vulnérables craignent le passage de cyclones, les épidémies, les multiples attaques des bandits, et sont préoccupés par la prochaine rentrée scolaire. Le soleil et les récentes averses ont déjà fortement endommagé les bâches et tentes qui n'offrent presque plus aucune protection. Les sinistres doivent fuir les tentes et bâches durant la journée et pendant les averses. Il y a une détérioration de la situation, insiste un porte parole de la Fédération des Comité Organisateurs de Camp qui réclame une intervention urgente de l'Etat.
Les sinistrés souhaitent une subvention de l'Etat à l'occasion de la rentrée scolaire et le lancement d'un programme de construction de résidences. Les leaders des camps se demandent s'ils devront vivre indéfiniment comme des bêtes.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18238

Un Québécois qui a survécu au séisme en Haïti raconte son calvaire

Publié le 09 septembre 2010
Judith Lachapelle, La Presse
«Je m'appelle Marc Perreault, je suis à l'aube de la quarantaine... et je suis né deux fois.»
L'entrevue se termine quand Marc Perreault cite cette dernière phrase de son récit. Il est assis dans sa cuisine, détendu, le regard vif, le teint basané, le sourire franc. Il ressemble à l'homme qui s'est envolé pour Port-au-Prince, le matin du 12 janvier, à la veille de sa deuxième naissance.
Il revient de loin. L'ingénieur s'était rendu à Port-au-Prince pour un contrat en compagnie de son collègue Serge Marcil, ancien député fédéral. Sitôt descendu de l'avion, il a rencontré des confrères haïtiens, traversé le chaos de la capitale, admiré les maisons cossues de Pétionville avant d'arriver à son hôtel, le Montana.
Au quatrième étage, où se trouvait sa chambre, Serge Marcil l'a salué avant de remonter dans l'ascenseur. Marc Perreault a eu à peine le temps de poser sa valise que la terre s'est mise à trembler. Blotti contre le lit, il s'est évanoui après avoir reçu un morceau de béton sur la tête.
Il s'est réveillé dans le noir, sous les décombres. Ses jambes étaient coincées, il n'était protégé que par un petit cocon qui menaçait de s'effondrer. Il est resté ainsi 18 heures avant qu'on ne le trouve.
Son calvaire, son sauvetage, son séjour dans les camps en attendant désespérément d'être évacué et sa longue réadaptation, il raconte tout dans un livre qui vient de paraître. Une opération «thérapeutique», dit-il, dans laquelle il décoche quelques flèches. Notamment lorsqu'il raconte que, dans le camp des blessés, sur le tarmac de l'aéroport, personne de l'ambassade du Canada n'est venu s'enquérir de l'état des ressortissants.
«Depuis trop longtemps, écrit-il, le Canada me fait penser à un majestueux vaisseau qui possède tout ce qu'il faut pour susciter la fierté chez ceux qui s'y embarquent. Seulement, les capitaines et la majorité des membres d'équipage qui obtiennent l'autorisation de manoeuvrer ce grand bateau sont généralement de bien mauvais marins.»
Marc Perreault ressemble physiquement à l'homme qu'il était avant de partir à Haïti. Mais quelque chose est bel et bien resté dans les décombres du Montana. Vendue, la grande maison qu'il habitait en banlieue. Partis, le 4X4, le bateau et la moto. Il passe désormais plus de temps avec ses trois enfants. «Je suis séparé, je les voyais une fin de semaine sur deux et ils ne voulaient même plus venir me voir, parce que je travaillais tout le temps pour me payer ces bébelles. Je ne veux plus être esclave de ça.»
***
Marc Perreault. Sous les décombres de l'hôtel Montana: Récit d'un survivant du séisme en Haïti. Éditions Les Intouchables.

Le «livre le plus cher au monde» bientôt en vente

Agence France-Presse, Londres
Publié le 09 septembre 2010
Un rare exemplaire du «livre le plus cher au monde», une oeuvre de l'ornithologue franco-américain John James Audubon datant du XIXe siècle, sera mis aux enchères le 7 décembre pour un prix estimé à 6 millions de livres, a indiqué jeudi la maison Sotheby's.
Birds Of America sera offert à la vente aux côtés d'autres livres rares, tel un exemplaire de First Folio par William Shakespeare, première compilation des oeuvres théâtrales du dramaturge anglais. La totalité de la collection est estimée à 10 millions de livres, a précisé Sotheby's.
Seule une centaine d'exemplaires de Birds Of America existent encore. Il y a dix ans, l'un d'eux s'était vendu 8,8 millions de dollars.
Le livre de taille impressionnante (environ 90 cm sur 60 cm) réunit des planches de dessins d'oiseaux, tels des flamants et des cygnes. Jean-Jacques Audubon, connu sous son nom anglais de John James Audubon, est un ornithologue et naturaliste né en Haïti en 1785, à l'époque colonie française, de parents français. Il a par la suite été naturalisé américain.
http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/201009/09/01-4314004-le-livre-le-plus-cher-au-monde-bientot-en-vente.php

Les cas de profanation du Coran depuis 2005

Publié le 08 septembre 2010 à 10h42

En 2005, la publication de 12 caricatures de Mahomet
dans un journal danois avait déclenché des manifestations
violentes dans une partie du monde musulman. PHOTO: AP
Mis à jour le 08 septembre 2010 à 10h45

Agence France-Presse

Le projet d'un groupe évangélique américain de brûler des exemplaires du Coran à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 rappelle des profanations, ou des accusations de profanation, passées du livre saint de l'Islam qui ont attisé les tensions et provoqué des manifestations parfois violentes. Voici un rappel des précédentes affaires depuis 2005:

Janvier 2010
Afghanistan: Sept personnes sont tuées lors d'une manifestation de villageois qui accusent les forces de l'OTAN d'avoir brûlé et lacéré un exemplaire du Coran lors d'une opération dans la province du Helmand (sud).

Août 2009
Pakistan: Un groupe de musulmans en colère tue sept chrétiens, dont un enfant, en les brûlant vifs, les accusant d'avoir profané le Coran. Ils incendient 40 maisons et une église, dans un village de l'ouest de Lahore.

Mai 2008
Afghanistan-Irak: Des milliers de personnes manifestent en Afghanistan pour protester contre la profanation du Coran par un soldat américain en Irak qui avait tiré sur un exemplaire lors d'une séance de tir dans la périphérie ouest de Bagdad. Le militaire est renvoyé de l'armée américaine et le président américain d'alors, George W. Bush, s'excuse auprès du premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

Février 2006
Nigéria: Des affrontements entre musulmans et chrétiens à Bauchi, dans le nord du Nigeria, font 10 morts et au moins 40 blessés. Ces heurts éclatent alors que des élèves prétendent avoir vu leur professeur profaner le Coran. La rumeur de l'incident se répand en ville provoquant la colère de jeunes musulmans qui s'en prennent aux chrétiens.

Février 2006
Pakistan: Une manifestation après la profanation d'un exemplaire du Coran retrouvé dans un caniveau du quartier pauvre des faubourgs de Lahore se transforme en émeutes.
Juin 2005
Israël: Des détenus palestiniens à la prison de Meggido, dans le nord d'Israël, accusent des policiers israéliens d'avoir délibérément piétiné et déchiré des exemplaires du Coran ce qui provoque des manifestations de colère dans les territoires palestiniens occupés.
Mai 2005
Guantanamo: L'hebdomadaire Newsweek rapporte que des enquêteurs militaires ont trouvé la preuve dans un rapport interne que des gardiens de Guantanamo ont jeté un Coran dans les toilettes afin de faire pression sur les détenus. Des manifestations éclatent à Gaza, en Cisjordanie, au Pakistan et en Afghanistan où plus de 14 personnes sont tuées. Devant l'ampleur des protestations du monde musulman, une enquête du Pentagone est ordonnée. Newsweek se désavoue, s'excuse et admet que son article est erroné.
Par ailleurs, en septembre 2005 la publication de douze caricatures du prophète Mahomet dans des journaux danois suscite une controverse mondiale et provoque une vague de colère et de violence meurtrière dans le monde musulman. En janvier et février 2006, des émeutes font notamment une trentaine de morts en Libye et au Pakistan et 11 morts en Afghanistan.

Alerte mondiale face au projet de destruction du Coran

Publié le 09 septembre 2010
Juan Castro

Agence France-Presse, Gainesville
L'administration Obama envisageait jeudi de prendre contact directement avec le groupuscule américain qui prévoit de brûler le Coran dans l'espoir qu'il renonce à un projet dénoncé dans le monde entier comme une incitation à la violence.
«C'est un geste destructeur», a averti le président américain Barack Obama, au sujet de l'initiative de la petite église de Floride dirigée par le pasteur Terry Jones.
Le pasteur Terry Jones pose à côté de pancartes  -associant
l'islam au diable- plantées devant le Dove World Outreach Center.
PHOTO: CHIP LITHERLAND, THE NEW YORK TIMES
«C'est une aubaine pour le recrutement d'Al-Qaïda. Il pourrait y avoir de graves violences au Pakistan ou en Afghanistan. Cela pourrait intensifier le recrutement d'individus qui sont prêts à se faire exploser dans des villes américaines ou européennes», a-t-il ajouté.
L'administration Obama envisage de téléphoner au pasteur pour tenter de lui faire changer d'avis. Mais la marge de manoeuvre du gouvernement reste limitée et il ne dispose d'aucun moyen juridique d'empêcher l'autodafé, le droit américain étant fondé sur la liberté d'expression.
Toutefois, alors qu'il semblait décidé à mener son projet à terme coûte que coûte, le pasteur a reconnu jeudi dans le quotidien USA Today qu'il ne «pourrait pas ignorer» un éventuel appel des autorités américaines à annuler la manifestation.
À la tête du «Dove World Outreach Center» («Centre colombe pour aider le monde»), le pasteur compte brûler 200 exemplaires du Coran samedi, jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, vers 18h, à Gainesville.
L'initiative de ce groupuscule d'une cinquantaine de membres est censée glorifier le souvenir des victimes des attentats. Elle survient à un moment particulièrement sensible: les musulmans célèbrent autour du 10 septembre la fin du ramadan et les autorités aux États-Unis craignaient déjà avant cette polémique une montée du sentiment anti-musulman.
L'organisation de coopération policière Interpol a lancé une alerte à ses 188 pays membres, mettant en garde contre des «attaques violentes visant des innocents» si le projet est mené à terme.
Signe que la tension monte, en Afghanistan, des milliers de personnes se sont rassemblées dans une petite ville pour crier des slogans anti-américains et anti-chrétiens.
Le département d'État a invité les ambassades américaines à évaluer la menace et appelé les Américains dans le monde entier à «être attentifs aux réactions locales à la situation».
L'Université de Floride s'est aussi placée en état d'alerte, demandant à son personnel et ses étudiants de signaler toute «personne ou paquet suspect».
Le maire de Gainesville, Craig Lowe, a indiqué qu'il avait un «plan» pour gérer la situation, sans en préciser les modalités, et appelé la population à se tenir à l'écart du site où doit se dérouler l'autodafé.
Dans le monde, la liste des mises en garde s'allongeait d'heure en heure.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé l'initiative «inacceptable». Le président pakistanais Asif Ali Zardari a parlé d'un projet qui risque «d'enflammer les sentiments des musulmans».
La France a condamné ce projet qui constitue «une insulte» aux morts des attentats du 11 septembre 2001, victimes eux-mêmes du «dévoiement de la religion». L'Inde a appelé les médias du pays «à ne pas diffuser d'images de cet acte déplorable».
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé que de telles démarches «minent la tolérance religieuse et la paix». Pour Londres, il s'agit d'une «insulte» faite aux musulmans.
Des responsables religieux ont cependant cherché à désamorcer la colère.
Pour les oulémas (théologiens officiels) du Maroc, le projet d'autodafé relève «d'une initiative isolée, étrangère aux valeurs de la religion chrétienne».
L'une des principales organisations musulmane américaine, le Council on American Islamic Relations (CAIR), a appelé jeudi ses coreligionnaires au calme, soulignant que «la meilleure façon de défendre le Coran» restait d'«avoir un haut niveau de tolérance face aux personnes ignorantes».
http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201009/09/01-4314055-alerte-mondiale-face-au-projet-de-destruction-du-coran.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1