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samedi 7 novembre 2009

"Impossible de fixer un délai pour le départ des casques bleus, selon le commandant de la MINUSTAH

Vendredi 6 novembre 2009, Radio Kiskeya


La situation en Haïti demeure "extrêmement fragile" et même en l'absence d'un risque politique immédiat, il est impossible d'avancer une quelconque date pour le retrait des casques bleus, a estimé jeudi à Sao Paulo dans un entretien téléphonique à Reuters le général brésilien Floriano Peixoto Vieira Neto, commandant de la Mission de stabilisation de l'ONU (MINUSTAH).

Le chef militaire réagissait aux derniers développements politiques intervenus en Haïti où, selon l'agence de presse britannique, le Président René Préval aurait désigné rapidement Jean-Max Bellerive au poste de Premier ministre -quelques heures seulement après le renvoi de Michèle Pierre-Louis- en réponse à des demandes répétées de la MINUSTAH.

Craignant un "risque d'instabilité", les responsables onusiens voulaient que le vide politique soit comblé avec célérité.

Le général Vieira Neto a indiqué que pour l'heure "la situation est absolument sous contrôle".

"Les progrès que nous avons réalisés dans le domaine de la sécurité ne correspondent pas aux avancées socioéconomiques attendues pour le pays et pour cette raison nous disons que la situation d'Haïti reste encore extrêmement fragile", a poursuivi le commandant des troupes onusiennes. Pour lui, "la situation peut changer subitement", à n'importe quel moment.

Dans ses considérations, Floriano Peixoto Vieira Neto assure qu'en raison justement de la fragilité du pays, l'ONU n'envisage ni le retrait de ses troupes ni un changement de configuration de sa mission.

A l'approche des élections locales, législatives et présidentielles prévues en 2010, le commandant brésilien n'a aucun doute sur la continuité du travail de la MINUSTAH.

"Il n'y a pas aujourd'hui d'indications permettant d'assurer ou au moins d'estimer que les résultats des élections en Haïti auront un quelconque impact sur la mission de paix ou provoqueront une redéfinition de son orientation", a-t-il martelé ajoutant "je ne vois aujourd'hui aucun indicateur qui montre qu'on se dirige vers la fin de la mission". spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6308