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jeudi 8 novembre 2012

Haïti-Enlèvement : 30 mille dollars de rançon exigés de la famille du docteur Guy Dugué

Correspondance Wedlyne Jacques

Cap-Haïtien, 07 nov. 2012 [AlterPresse] --- Une demande de rançon de 30 mille dollars américains (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui) aurait été adressée à la famille du docteur Guy Dugué, enlevé et séquestré par des individus armés depuis le dimanche 4 novembre 2012, apprend AlterPresse.
Le véhicule de la victime, emmené par les ravisseurs, aurait été retrouvé mardi après-midi 6 novembre 2012, dans les environs de la municipalité de Limbé, selon les informations communiquées par la police nationale départementale.
Tout en annonçant la mise en œuvre d’une enquête sur l’affaire, le directeur départemental de la police nationale d’Haïti (Pnh), Kesnel Pierre, sollicite la collaboration de la population dans le cadre de ce dossier.
La victime, qui ne se porterait pas bien, selon les informations disponibles, a été la proie des ravisseurs dans la matinée du 4 novembre, alors qu’il regagnait son domicile, situé dans la section communale de Vaudreuil (zone limitrophe entre le sud du bourg du Cap-Haïtien et la commune de la Plaine du Nord).
Le monde médical, la famille de la victime, diverses organisations sociales dans la communauté capoise sont dans la consternation depuis cet enlèvement du 4 novembre 2012.
Le docteur Guy Dugué dirige son propre centre de santé à Morne Rouge, dans sa zone de résidence au Cap-Haïtien, où sont offerts des services aux femmes enceintes, de dépistage volontaire du VIH/SIDA, des soins contre les maladies hydriques, le choléra entre autres.
Il est également l’un des dirigeants de football inter club association (Fica) du Cap-Haïtien.
Jusqu’à la fin de 2010, il a été directeur responsable, depuis plusieurs années, du centre de santé de Lafossette (Cds) au Cap Haïtien, où il a été remplacé par le Dr. Emmanuel Constant.
Le département du Nord jouissait d’un climat de sécurité, depuis l’enlèvement puis l’assassinat de l’homme d’affaires Richardson Coissy en mai 2012, dans lequel des policiers nationaux auraient été impliqués.
Jusqu’à date (novembre 2012), le dossier de Richardson Coissy traine au cabinet d’instruction, sans aucune explication de la part des autorités judiciaires. Les policiers nationaux, soupçonnés dans cette affaire, seraient toujours en fonction. [wj kft rc apr 07/11/2012 9:55]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13645

Haïti : Trois militantes haïtiennes honorées pour leur contribution à la paix

P-au-P, 08 nov. 2012 [AlterPresse] --- Les militantes haïtiennes Nicole Magloire, Paula Clermont Péan et Rose-Anne Auguste sont parmi les femmes honorées pour leurs efforts visant à maintenir et promouvoir la paix et la sécurité dans le monde, lors d’un vernissage de l’exposition intitulée "Sans les femmes, pas de paix", présentée au local de la fondation connaissance et liberté (Fokal), le mardi 6 novembre 2012.

Des photos de la gynécologue-obstétricienne, Nicole Magloire, la comédienne et metteure en scène Paula Clermont Péan, l’actuelle ministre déléguée chargée des droits humains et de la lutte contre la pauvreté extrême, Rose-Anne Auguste et d’une quinzaine de femmes étrangères ayant remporté le prix Nobel de la paix, ont été exposées à ce vernissage.
« Malgré la signature de différents accords par Haïti, il reste encore beaucoup de travail à faire pour que la jouissance de ces droits devienne une réalité pour toutes les femmes du pays », fait remarquer l’ambassadrice de Suisse, Edita Vokral, dans un discours de circonstance.
La présentation de photos de ces femmes militantes haïtiennes et étrangères ainsi que des écrits affichés retracent leur combat et leur influence en faveur de la paix, sous des facettes diverses.
« La lutte des femmes n’est pas une lutte contre les hommes », mais avec eux, pour réaliser quelque chose dans le pays, tient à préciser, pour sa part, la comédienne Paula Clermont Péan.
« La paix, recherchée [dans le pays], doit passer par la communication et la confiance. C’est quelque chose que l’on construit étape par étape, tous les jours, dans tous les domaines et dans toutes les situations », insiste la comédienne.
Cet événement vise à « inciter vous toutes et tous à prendre en compte cette problématique des droits des femmes dans vos différentes interventions », souligne l’ambassadrice Vokral.
Organisé conjointement par la Fokal et l’ambassade de Suisse, ce vernissage s’inspire d’une initiative de chercher, à travers le monde, 1,000 femmes pour la paix et de les proposer pour recevoir le prix Nobel de la Paix en 2005.
Issues de 150 pays et de secteurs sociaux distincts, ces femmes ont des parcours différents.
Cette initiative a été adoptée en 2003 afin de rappeler la convention 1325, admise par le conseil de sécurité en octobre 2000.
Cette résolution a pour objectif de réaffirmer le rôle important que jouent les femmes dans la prévention, le règlement des conflits et la consolidation de la paix.
« Elle souligne l’importance de la protection des droits de la femme et des filles pendant et après les conflits, et rappelle l’urgence d’incorporer, dans les opérations de maintien de la paix, une démarche sexo-spécifique en intégrant l’équité entre les sexes, leur participation intégrale à tous les efforts pour maintenir et promouvoir la paix et la sécurité », ajoute Edita Vokral.
A travers la cérémonie d’inauguration de cette exposition, réalisée le mardi 6 novembre 2012, les organisateurs entendent sensibiliser les autorités et la population haïtienne à la problématique de reconnaissance et de défense des droits des femmes et des filles dans le pays.
La sociologue et militante féministe Danièle Magloire, l’ancienne ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marie Laurence Jocelyn Lassègue et l’ambassadeur de France en Haïti, Didier Lebret ont assisté au vernissage de l’exposition. [emb kft rc apr 08/11/2012 1:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13646

La Banque mondiale promet son soutien à Haïti pour lutter contre la pauvreté

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, en visite officielle en Haïti, a promis l'aide de l'institution pour combattre l'extrême pauvreté dans le pays frappé en 2010 par un violent séisme et en 2012 par des intempéries dévastatrices dues à l'ouragan Sandy.
M. Kim qui intervenait mardi soir à un colloque ouvert par les autorités pour lutter contre la pauvreté, a également promis d'épauler la reconstruction du pays en signant un accord de 125 millions de dollars avec le Premier ministre Laurent Lamothe.
"Haïti jouit du soutien déterminé de la communauté internationale, prête à consentir des efforts extraordinaires pour appuyer des évolutions positives", a-t-il assuré.
Il a appelé les dirigeants d'Haïti à renforcer la stabilité des institutions du pays, créer des emplois, améliorer les services de base et dynamiser le secteur privé afin d'avoir un impact sur la lutte contre la pauvreté.
"En tant que Banque de solutions, nous sommes résolus à appuyer les efforts de Haïti pour faire tout ce qu'il convient de faire dans la lutte contre la pauvreté", a déclaré le président de la Banque mondiale.
Pour sa part le Premier ministre Laurent Lamothe a fixé comme objectif de faire reculer le taux de pauvreté dans son pays de 51% à 40% de la population d'ici 2016.
"Nous avons hérité d'une situation difficile où plus de la moitié de la population vit avec moins de 40 gourdes (1 dollar) par jour. Cela ne peut plus durer", a-t-il tranché.
Au cours de son séjour de 48 heures en Haïti, le président de la Banque mondiale a été reçu par le président haïtien Michel Martelly et rencontré des membres du secteur privé et de la société civile.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00476023-la-banque-mondiale-promet-son-soutien-a-haiti-pour-lutter-contre-la-pauvrete-508411.php

Haiti – Police : 79 policiers renvoyés de l’institution policière pour fautes graves

79 policiers ont été effectivement radiés de la police nationale sur une liste de 138 agents sous enquête. Cependant, le rapport de « vetting » réalisé conjointement par la police nationale et la Minustah ne les implique pas directement dans l’affaire Clifford Brandt. L’inspecteur général en chef de la PNH dénonce la fuite de ce rapport dans la presse et promet de continuer à travailler avec acharnement au processus d’épuration de l’institution policière.

Ces policiers devront bientôt recevoir leur dernier cheque, du coup déposséder des matériels de l’institution à leur disposition et qu’après cela ils seront écartés de la Police.
Les raisons de la révocation de ces 79 policiers sont nombreuses. Faux et usage de faux, abandon de poste, vol à main armée, agression, viol, implication dans le trafic de stupéfiants, présentation de faux certificats de fin d’études secondaires (baccalauréat), négligence au travail, complicité dans des évasions de prisonniers, entre autres.
Seul le commissaire divisionnaire Auguste Ulrick Cinéus a été démis de ses fonctions pour perception illégale d’argent et activités suspectes sur ses comptes bancaires, selon le rapport de vetting réalisé par la police nationale conjointement avec la Minustah, dont Haiti News 509 a eu une copie avec tous les détails en exclusivité d’une autorité requérant l’anonymat.
«…Un train de vie très élevé, l’achat d’un véhicule flambant neuf à 26 750 dollars américains alors que son revenu mensuel est de 1 150 dollars américains… », a mentionné le rapport faisant référence au commissaire divisionnaire Auguste Ulrick Cinéus. Il lui a été reproché d’autres faits qui ne font pas honneur à la police nationale.
Quatre autres hauts gradés de la PNH, trois inspecteurs généraux et un commissaire divisionnaire, ont été également chassés de la PNH. D’abord, il y a l’ancienne porte-parole de l’institution policière, Marie Gessy Coicou, inspecteur général. Faute révélée contre elle : absence sans autorisation. Selon une première analyse des enquêteurs, le fait qui lui est reproché n’est pas fondé. « Le motif d’absence sans autorisation évoqué au terme de la procédure de vetting n’a jamais été constaté par l’administration de la PNH », précise le rapport.
Cependant, une deuxième analyse a permis de comprendre clairement que « la mise en cause a quitté le pays depuis 2007 sans aucune autorisation », a révélé le rapport. Dans une correspondance adressée à la Minustah, Marie Gessy Coicou s’est dit étonnée d’entendre à la radio que son nom figurait sur une liste de policiers indésirables alors que son passage à la PNH est sans reproche.
«… J’ai alors adressé une demande de mise en disponibilité au ministre de la Justice avec copie au DG de la PNH, demande pour laquelle je n’ai jamais reçu de réponse. Par la suite, j’ai fait savoir au CSPN que je démissionnais de la PNH. Là encore je n’ai reçu aucune réponse », a-t-elle écrit, soulignant que depuis son départ pour le Canada en 2006, elle n’a reçu aucun chèque de la PNH.
« Lors de mon passage à l’Inspection générale de la PNH, j’ai collaboré avec les membres de la Minustah, responsables du vetting. A cette époque je leur ai proposé de faire mon vetting d’abord pour rassurer le reste de l’institution et leur prouver que cet exercice visait au bien de l’institution », a-t-elle ajouté pour prouver son innocence.
De son côté, l’inspecteur général Jude Altidor a été révoqué pour faux et usage de faux et abus de biens sociaux. « Les faits reprochés sont bien fondés et reconnus par l’intéressé lui-même lors de l’enquête… », selon le rapport de la commission mixte PNH-Minustah.
Ensuite, il est reproché à l’inspecteur général Hertz Obas de s’être approprié de l’argent appartenant à l’Etat, négligence dans l’application des règlements du service et copropriétaire d’une société de la place à l’époque de l’enquête. Pour le quatrième haut gradé sanctionné, Max Gabriel Louis, commissaire divisionnaire, il s’agit tout simplement d’un abandon de poste.
Cette liste de 79 policiers, inclut des inspecteurs de police (I, II, III), des agents (I, II, III) et des employés civils de la PNH.

NOMS PRENOMS GRADES
1- ALTIDORT Jude Inspecteur General
2- AMAZAN Jean Wilson Agent IV
3- AMBROISE Jean-Claude Agent III
4- ANDRAL Frantz Agent III
5- AZARD Lene Agent III
6- BARTHELMY Martineau Inspecteur de Police
7- BAYARD Murlande Agent I
8- BELCEUS Wiliam Inspecteur de Police
9- BELIZAIRE Jacquelin Electricien
10- BENOIT Jean Denisa Agent III
11- BLAVETTE Paul Arsène Agent III
12- BONNET Jean Bradley Inspecteur de Police
13- CALIXTE Frantz Agent I
14- CELESTIN Jean Patrick Agent III
15- CENATUS Patrick Georges Agent II
16- CENECHARLES Jean Yonel Inspecteur Divisionnaire
17- CHARLES Reginald Agent III
18- CINEUS Auguste Ulrick Commissaire Divisionnaire
19- CIVIL François Agent I
20- COICOU Marie Gessy Cameau Inspecteur General
21- CONSTANT Junior Agent III
22- CORRIDON Elysée Technicien
23- DAMAS Marie Yolande Inspecteur Divisionnaire
24- DARDOMPRE Jean Markenson Agent III
25- DARE Jean Milor Agent IV
26-ELYSEE Franer Agent IV
27- ETIENNE Elie Agent I
28-ETIENNE Jean Brutus Inspecteur Divisionnaire
29-FANFAN Francener Agent IV
30- GERMAIN Noles Agent I
31- GERMAIN Genevois Gardien
32- GILBERT Oriol Agent I
33- HECTOR Franckel Agent IV
34-HENRY Jean Brunel Inspecteur Divisionnaire
35- HERAUX Eddy Agent IV
36-HONORE Jean Nesias Agent III
37- JACOB Claude Ricky Agent I
38-JEAN Wenel Agent IV
39- JEAN-PIERRE Olrich Technicien
40- JEAN-BAPTISTE Fritznel Agent II
41- JEAN-CLAUDE Jean-Claudel Agent I
42-JOSEPH Debe Agent IV
43-JOSEPH Paul Ledan Agent IV
44- JUSTE Johnny Gardy Agent IV
45-KERNIZAN Alex Agent I
46- LAFOREST Renouce Agent III
47- LOUIS Max Gabriel Commissaire Divisionnaire
48- LOUIS Nobert Junior Agent I
49- LOUIS Claude Agent III
50- LOUIS JEAN Jean Wilnor Agent IV
51- LOUISSAINT Abel Inspecteur Principal
52- LOUISSAINT Jean Bernard Agent I
53- LUBIN Donner Agent IV
54-LUCSAINT Jean Hurle Agent II
55- MAYAS Esthephene Agent I
56-MERILAN Nicolas Junior Commissaire de Police
57- MICHEL Lifaite Agent III
58-MONNELY Salvard Agent I
59-NAZAIRE Francoise Yvrose Agent IV
60- NAZAIRE Jean Salomon Technicien
61- OBAS Hertz Inspecteur General
62-PHILISTIN Max Sony Agent II
63-PHILOSTIN Carl Venel Agent III
64- PIERRE Jean Guichard Inspecteur de Police
65-PIERRE Marie Yannick Coriolan Inspecteur Principal
66- PIERRE-LOUIS Tanis Agent IV
67- PROPHETE Raymond Inspecteur de Police
68- REGIS Jean Alex Agent II
69- REMY Renel Agent IV
70-SAINT-LOT Luckner Inspecteur de Police
71- SANON Sadrack Agent I
72- ST JUSTIN Ketnel Agent I
73- ST-VIL Huberson Agent III
74- STANIS Neclair Agent I
75- THELEMAQUE Joseph Inspecteur Principal
76- VICTOR Alain Agent II
77- VILFRANC Guissonne Agent IV
78- VOLTAIRE Francois Maxso Agent IV
79- ZAMY Monclair Agent IV

Ce processus d’enquête déployé depuis 2007 est le fruit d’un commun accord signé entre le Gouvernement haïtien et les Nations-Unies en vue de la réforme de la Police. Entre temps, plusieurs policiers dont les noms figurent sur cette liste commencent déjà à se plaindre.
C’est d’ailleurs le cas de l’ex -inspectrice et Porte -Parole de la PNH, Marie Gessy Cameau COICOU. Soulignons, entre autres, que cette liste porte la signature de l’actuel Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique et de l’ex -Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, Mario Andrésol.
Il faut mentionner que le rapport de la commission mixte de révision PNH-MINUSTAH n’indique nulle part que ces 79 policiers ont des rapports avec le réseau de kidnapping impliquant l’homme d’affaires Clifford Brandt. Le processus a été entamé bien avant ce dossier. Il faut souligner également que nulle part dans le rapport il n’est indiqué, non plus, que ces agents de la police nationale n’avaient rien avoir avec l’affaire Brandt.
HaitiNews509