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dimanche 27 juillet 2014

Le FOOTBALL … ce JEU de HASARD qui paralyse le monde !

Pendant cette Coupe du monde je suis enfin arrivée à faire le constat que je ne suis pas un vrai fan de football.
Pourtant je prends un plaisir énorme à jouer au foot avec mes amis.
Pendant de longues années je m'étais abonné à Canal Plus juste pour les matchs du dimanche soir et les soirées « Ligue des Champions ».
Devant des affiches alléchantes du style Milan AC versus Real Madrid, je m'installais devant ma chaîne de télé après avoir préparé un bon petit cocktail. Le résultat était toujours le même et quelque peu décevant.
Je m'endormais tandis que les glaçons de mon cocktail fondaient et faisaient déborder mon verre.
Ce fut en ce temps là que j'ai compris que la meilleure façon de retrouver le sommeil c'était de se placer devant un match de football.
Pourtant pendant l'effervescence de cette Coupe du monde il est impossible de ne pas avoir quelque chose à dire sur ce sport, ce jeu de hasard qui paralyse toute la terre.
Mais justement, il m'a suffit de penser à écrire quelque chose sur le football pour introduire des controverses, des sujets de débats, chaque mot pouvant être contesté.
Le football est-il un jeu?
Un jeu pris trop au sérieux ou plus qu'un jeu?
Comment voir un jeu dans ce sport lors de certaines compétitions l'importance sociale et l'impact politique que peuvent endosser certaines confrontations et leurs résultats?
Des centaines d'exemples remplissent les annales de l'histoire du sport roi. Et ces situations ne sauraient servir à considérer le football comme un simple jeu.
Nous ferons mention, pieds joints de ces horreurs qui reposent ensevelis sous les manteaux épais et peu transparents comme ces désastres humains provoqués ou déclenchés par un match de football.
Qui se rappelle encore de la guerre de cent heures mettant aux prises le Salvador et le Honduras dans une confrontation ayant fait 13.000 morts, le tout déclenché après un match pour la qualification à la coupe du monde de 1970?
Que dire des magouilles consenties et acceptées par les instances de la Fifa, lors de certaines coupes du monde organisées dans des pays avec des régimes totalitaires critiqués et critiquables?
Et cette coupe remportée par l'argentine en argentine sous le régime de Videla?
Je parlerai plutôt de ces situations qui poussent à rire comme on rit des choses que l'on ne veut plus comprendre.
- Un président français qui compte sur les résultats de l'équipe nationale pour remonter sa côte de popularité
- Le sursis tacite qu’obtient le gouvernement haïtien en matière de crise politique montée avec l'attention de tout le pays tournée vers la Coupe du monde dans une ambiance de polémique entre pro argentins et pro brésiliens.
- La crise politique en Ukraine qui aurait pu être évitée si la sélection nationale avait pu arracher sa qualification contre La France. Alors jeu ou pas jeu?
Quelle serait la part du hasard dans le football?
Probablement indéchiffrable, incalculable.
Pour des puristes il sera carrément inexistant.
J'ai pu faire certains constats aussi en écoutant ces ex entraîneurs et ex footballeurs reconvertis dans une nouvelle vie comme spécialistes et experts pour des médias.
Ces gens essaient de rationaliser une activité humaine truffée de circonstances et de facteurs imprévisibles.
A les entendre, le meilleur match de football serait celui qui termine sur un score nul et vierge.
Les attaquants auraient certes bien attaqué mais les défenseurs auraient bien défendu.
Mais si les attaquants ne marquent pas, cela pourrait être dû au fait qu'ils n’ont pas bien attaqué ou que les défenseurs ont bien défendu. Un but marqué pourrait être autant le résultat d'une bonne attaque comme celui dune mauvaise défense.
Là, comme simple observateur, je tourne en rond et j’ai un peu de vertiges.
Ceci me fait penser à des situations vécues lors de certains matchs disputés entre amis.
Comme gardien de but, je me suis souvent retrouvé en "face à face" avec des attaquants qui tirent de vrais missiles dans les buts. Moi, je reçois le ballon tel un boulet de canon en pleine tronche. Je tombe, je vois des étoiles tandis que mes amis applaudissent ma prouesse.
Les experts diraient que je suis resté sur mes appuis au dernier moment, ils parleront d'arrêt réflexe quand les arguments pour justifier un déterminisme quelconque font défaut.
Moi, je sais que ma tête s’est retrouvée tout à fait par hasard sur la trajectoire du ballon et souvent ça fait mal !
J'observe souvent de façon amusée, comment les experts et les spécialistes se gourent dans des pronostics. Le cas le plus flagrant et marrant observé récemment est celui qui a mis à mal l'ensemble des commentateurs lors du match opposant l'Espagne et les Pays-Bas.
En effet, pendant le match, les envoyés spéciaux claironnaient à tue tête qu'il fallait que l'entraîneur hollandais revit sa copie car, entre autres critiques, les attaquants Van Persie et Roben jouaient à contre sens… Etc.
A la fin de la première mi-temps, les deux sélections s'étaient neutralisées sous un score nul après avoir marqué une fois.
Tous les experts donnèrent donc l'Espagne victorieuse assez facilement et sans forcer.
Le résultat on le connaît la hollande fit de l'Espagne une bouchée en lui infligeant une cinglante défaite par quatre buts d'écart.
Bien sûr, comme d'habitude, les spécialistes furent appel à des théories et formules passe-partout pour rationaliser cette défaite que l'on ne peut expliquer.
Il ne faut certes pas leur en vouloir.
Le football n'est ni une science, ni une science qui se caractériserait par son exactitude infaillible.
Certes, après avoir démontré qu'ils ne pourraient faire usage d'aucun argument solide pour défendre leurs thèses, ils diront que justement c'est là que réside toute la beauté du jeu.
D'autres diront que rien n’est écrit.
Mais on évitera toujours d'évoquer le hasard.
Si rien n'est écrit, à quoi servent ces théoriciens avec leur rhétoriques suspendues au vide et accrochées au néant pendant et après les confrontations qui demeurent les seules à pouvoir dévoiler leur vérité?
Une réponse pourrait être celle qui réduirait leur utilité à faire des bêtises et à légitimer des inepties.
Au moment où le FC Barcelone dominait le monde du foot et avec lui, la Sélection Espagnole, tout le monde devînt convaincu que la façon définitivement rêvée pour jouer au football était la manière espagnole à la sauce barcelonaise avec une incarnation parfaite du joueur idéal dans ces footballeurs espagnols. Tout chez eux fut scruté à un point tel que même leur constitution physique devint un facteur déterminant.
Les spécialistes français commencèrent à y penser sérieusement.
Et le scandale éclata au grand jour quand un participant à une réunion des instances du foot, enregistra une conversation à travers laquelle, il était question de changer leurs critères de recrutement pour se rapprocher du type espagnol.
Cela voulait dire, écarter les noirs, les costauds etc...
Le monde est aujourd'hui témoin de la fin du cycle espagnol.
Beaucoup essayeront toujours de théoriser.
La vraie conclusion qui s'impose c'est de se dire que les espagnols de cette génération ont eu du talent.
Mais déjà la saison européenne 2012-2013, avait mis à mal les hispanophiles.
En effet, le football de référence fut le modèle allemand.
Ceci, supporté par la présence de deux clubs de cette nation disputant la finale de la Ligue des champions. Des théories diverses virent aussi le jour annonçant la domination allemande pour longtemps encore.
L'histoire de ce championnat dans sa version 2013-2014, balaya encore une fois, d'un autre revers de mains toutes les théories puisque cette année dans le carré final li y eut encore trois équipes espagnoles pour une finale cent pour cent madrilène.
Il est toute fois intéressant de reconnaître les couleurs de la passion que déclenche ce sport. Il est très souvent aberrant de comprendre le comportement de certains fans.
En Haïti, les quartiers sont toilettés et décorés aux couleurs du Brésil et de l'Argentine. Les deux nations qui se partagent la hincha haïtienne. Je n'ai jamais compris comment on peut devenir et rester fan intégriste d'un groupe porteur d'un jeu qui s'inscrit dans une dynamique soutenue par les particularités individuelles et des talents « sui generi » de chaque joueur.
Le Brésil de Pelé, ne ressemble pas au Brésil de Ronaldo.
Il m'est incompréhensible de sympathiser en me basant sur un palmarès, sur une histoire.
Mais un palmarès peut inspirer le respect, mais si on n'y reste trop accroché on devient vite dépassé.
Les sélections suivant les générations de joueurs ne se ressemblent pas. Il m'est impossible de laisser le côté évolutif du jeu pour m'accrocher au côté historique.
Il faut être fan pour comprendre.
Les fans aiment d'amour leurs clubs, leurs sélections.
Comme une mère aime son fils, comme un être humain aime un autre être humain.
Comme moi j'aime l'IDDMC
Il faut vite que je m’arrête de penser et d’écrire sur le football au risque de devenir fan de foot !
Dr Jonas JOLIVERT
Juin 2014
NOTE : Ce texte je l’ai écrit dans les salles d’attente d’un aéroport avant d’embarquer pour les USA. J’avais été inspiré par les commentaires qu’avait déclenchés la première sortie de la sélection brésilienne. J’ai été surtout frappé par le contre-pied utilisé par des fans du Brésil pour ne pas reconnaître ouvertement la faiblesse de cette sélection.
J’avais en tête les réflexions d’un très bon ami, un type qui est sans aucun doute doté d’une intelligence bien au-dessus de la moyenne, qui s’était laissé emporter par la ferveur de sa sympathie aveugle pour la sélection brésilienne pour me faire croire que son équipe avait très bien joué. Bien entendu on était loin de penser à la débâcle à venir…
Donc un texte qui ne veut ni faire école ni déchaîner des débats à n’en plus finir.
Ce fut juste pour passer le temps avant de rater mon vol !