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mardi 30 octobre 2007

Noël : Le bilan s’alourdit et passe provisoirement à 8 morts

Quatre membres d’une même famille périssent à cause de la chute d’un arbre ; visite du ministre de l’intérieur à Cité Soleil

Au moins huit personnes, dont quatre membres d’une même famille, ont été tuées et d’importants dégâts matériels enregistrés lors du passage de la tempête tropicale Noël sur Haïti, selon un nouveau bilan provisoire communiqué mardi à la mi-journée par la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste.

Lors d’un point de presse au ministère de l’intérieur, la responsable de la DPC a précisé que quatre décès ont été enregistrés à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince). Une mère de famille et sa fille de 14 ans ont été retrouvées ensevelies sous les décombres de leur maison dont l’effondrement a été provoqué par la chute d’un arbre. Deux fils de la malheureuse, grièvement blessés, sont décédés à l’hôpital, portant à quatre morts le bilan de cette tragédie familiale.

A Delmas (est), une fillette a péri noyée tandis qu’à Grand-Goâve (environ 50 km au sud de la capitale) deux autres personnes ont été tuées. Dans cette même ville, où les autorités ont procédé à l’évacuation de 200 personnes, deux véhicules ont été emportés par les eaux.

Au moins 50 maisons ont été détruites et des dizaines d’autres endommagées dans l’aire métroplitaine de Port-au-Prince et en province où les crues des rivières étaient très impressionnantes. Les plantations agricoles et le secteur de l’élevage ont été aussi sérieusement touchés.

Le décompte officiel, qui devait être actualisé, ne reflétait que très partiellement l’ampleur de la catastrophe, car, plusieurs autres morts ont été recensés notamment à Ganthier et à Malpasse, non loin de la frontière haïtiano-dominicaine.

Alta Jean-Baptiste a également précisé que les inondations ont causé d’importants dégâts et fait de nombreux sinistrés dans huit des dix départements du pays. Le Sud-Est, les Nippes et une partie de l’Artibonite (nord) étaient sérieusement affectés, selon les premières informations disponibles.

Pour sa part, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, en tournée dans les différentes zones sinistrées s’est rendu en milieu de journée dans le bidonville de Cité Soleil (banlieue nord) où une centaine de personnes ont été évacuées suite à des inondations. Elles ont été placées dans des abris provisoires à l’instar d’un millier d’autres à travers le pays.

L’alerte rouge aux risques d’inondations, de glissements de terrain et d’éboulements extrêmement violents a été maintenue sur tout le territoire. Dans son dernier bulletin spécial, le Centre national de météorologie prévient que malgré l’éloignement de la tempête des côtes haïtiennes, des pluies diluviennes pouvaient encore s’abattre au cours des prochaines heures sur différentes régions. spp/Radio Kiskeya

Trois policiers tués en une semaine à Port-au-Prince

Louinel Jules, la dernière victime, est tombé héroïquement en déjouant dimanche soir un hold-up dans une camionnette ; avant d’expirer, il a pu tuer son meurtrier qui tentait de dévaliser le chauffeur du véhicule ; dernier acte d’un week-end sanglant

Un nouveau policier haïtien, Louinel Jules, a été abattu dimanche soir à Carrefour (banlieue sud de Port-au-Prince) dans des échanges de tirs avec un bandit qui tentait de rançonner le chauffeur d’une camionnette dans laquelle se trouvait l’agent de l’ordre, a annoncé la Police Nationale.

Selon le commissaire de Carrefour, Frantz Georges, le policier, qui rentrait chez lui après avoir quitté son poste, était assis aux côtés du chauffeur. A Arcachon 32, le forcené a soudainement surgi pour réclamer au conducteur du véhicule, sous la menace de son arme, la recette de la journée. Voyant que les échanges entre les deux hommes tournaient au vinaigre, Jules a alors dégainé et ouvert le feu, mais son action a coïncidé avec celle du bandit.

Mortellement touché, l’agent de l’ordre a eu le temps d’atteindre l’assassin avant de rendre l’âme. Celui-ci a succombé à ses blessures à Waney 89 où il tentait de prendre la fuite.

Louinel Jules était un agent I cantonné au sous-commissariat de Martissant.

Le commissaire Georges affirme que les forces de l’ordre entendent redoubler d’efforts dans la lutte contre le banditisme après ce nouveau décès tragique dans les rangs de la PNH, le troisième en une semaine. Mardi dernier (23 octobre), un commissaire de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Lesly Delva, avait été abattu à Fontamara 27 (banlieue sud de Port-au-Prince). 48 heures plus tard, jeudi, un agent II affecté à Pétion-Ville (banlieue est), Jonathan Jean-Louis, tombait sous des balles assassines au moment où il attendait un transport en commun pour se rendre à son travail.

Neuf suspects ont été arrêtés dans la cadre de l’enquête ouverte sur la mort du commissaire Delva, informe la police. Parmi eux, l’un des présumés meurtriers, Michel-Ange Desrivières alias "Archange".

Par ailleurs, le week-end dernier a été extrêmement violent dans certains quartiers de la capitale où l’atmosphère sécuritaire serait pourtant tout à fait stable, de l’avis de la Mission des Nations Unies (MINUSTAH). Outre des kidnappings, deux présumés bandits ont été descendus et un autre arrêté par un policier au cours d’un hold-up à Lalue (centre de Port-au-Prince) contre une femme qui venait d’effectuer une opération de change dans un supermarché. Le troisième agresseur a été retrouvé non loin de là dans l’enceinte du Collège Jean Price-Mars où il était allé se cacher.

La dame ciblée et un passant ont été également blessés dans le feu de l’action.

D’autres incidents armés, dont certains sanglants, ont été enregistrés à Nazon (centre-est), à Morne Calvaire, un quartier résidentiel de Pétion-Ville, et à Carrefour près du Centre sportif.

Une trentaine de présumés bandits ont été interpelléss grâce à la nouvelle offensive policière visant à sécuriser le centre commercial de Port-au-Prince, théâtre de braquages et raids contre des magasins, marchés publics et installations d’étalagistes au cours des dernières semaines. spp/Radio Kiskeya

Haïti a été le tremplin de l'épidémie de sida aux USA et dans le reste du monde (AFP)

Posté: 2007 Oct 30 - 06:54• WASHINGTON (AFP) — Le virus du sida, originaire d'Afrique, s'est propagé aux Etats-Unis via Haïti vers 1969, dix ans plus tôt qu'estimé jusque-là, selon une étude publiée lundi, qui élimine totalement la théorie populaire d'un steward canadien homosexuel comme source de l'épidémie.
"Haïti a été le tremplin pour le virus quand, depuis l'Afrique centrale, il a commencé à se propager à travers le monde", explique Michael Worobey, un professeur de biologie à l'Université d'Arizona (sud-ouest) et principal auteur de l'étude parue dans les Annales de l'académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 29 octobre.
Le virus mortel est probablement arrivé sur les côtes américaines autour de 1969, plus d'une décennie avant l'explosion de l'infection, et pourrait avoir été introduit par un immigré haïtien célibataire, selon ces chercheurs.
Il s'est répandu ensuite au Canada, à l'Europe, à l'Australie et au Japon.
Cette étude confirme ce que soupçonnaient plusieurs scientifiques et remet en cause la théorie populaire du patient zéro qui aurait été un steward homosexuel québécois, Gaétan Dugas.
Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, a une longue histoire d'immigration aux Etats-Unis.
Il semble plus crédible qu'un immigré (ou des immigrés) haïtien soit à l'origine de l'épidémie plutôt qu'un adepte du tourisme sexuel rentrant d'Haïti, car ce pays n'est devenu une destination prisée qu'à partir des années 70, a estimé le Dr Worobey.
Les autorités sanitaires américaines n'ont réalisé qu'au début des années 80 qu'elles faisaient face à une épidémie. Les premiers cas de sida ont été rapportés dans la communauté homosexuelle en 1981 à Los Angeles.
Cette nouvelle étude semble ainsi établir le chaînon manquant de la propagation entre les Etats-Unis et l'Afrique centrale, où le virus est apparu parmi les humains vers 1930 après avoir été transmis par des chimpanzés, selon les recherches du professeur Bette Korber, du Laboratoire National de Los Alamos (Nouveau Mexique, sud-ouest).
Le virus simiesque aurait été transmis à des chasseurs en consommant de la viande de chimpanzé avant d'évoluer. Les singes sont infectés avec une variation du VIH sans jamais développer le SIDA, le syndrome de l'immunodéficience acquise.
Pour remonter aux origines de l'infection aux Etats-Unis, le Dr Worobey et une équipe internationale de chercheurs ont conduit des analyses génétiques d'échantillons sanguins de malades du sida qui ont émigré d'Haïti.
Ils ont pu ainsi établir les caractéristiques génétiques qu'ils ont comparées aux séquences génétiques de malades du sida d'autres pays.
Ils en ont conclu alors qu'avec une probabilité de plus de 99%, le virus est venu d'Afrique aux Etats-Unis via Haïti.
D'autres éléments confortent cette conclusion. D'abord, de nombreux Haïtiens ont travaillé en République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre après son indépendance d'avec la Belgique en 1960, l'un des pays où la maladie était implantée depuis les années 30.
En outre, au début du déclenchement de l'épidémie américaine, le taux d'infection parmi les Haïtiens vivant aux Etats-Unis était 27 fois supérieur au reste de la population.

Près de 40 millions de personnes dans le monde sont infectées avec le VIH, surtout en Afrique et près de cinq millions de personnes meurent du sida chaque année.

http://www.caraibesfm.com/index.php?id=3006
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Je refute et je recuse:
C’est tellement facile de tirer sur un homme à terre ou sur une ambulance !
Dans les années 80 il avait suffit d’étiqueter le SIDA de 4 H pour causer un tort terrible à Haïti. Bien entendu à l’époque, le gouvernement avait d’autres soucis que de celui d’engager des poursuites pour exiger que les épaules du pays soient exonérées de ce lourd fardeau. Le pays ne s’en est pas défendu. Dans tous les centres médicaux du monde, dans les formulaires concernant les patients porteurs de cette maladie une case à cocher haïtien figurait aux cotés des cases pour homosexuel, héroïnomanes, hémophiles.
Aujourd’hui les campagnes de prévention insistent bien sur le fait que beaucoup plus d’hétérosexuels sont touchés par la maladie comparés à la population des hétérosexuels.
Ceci ne pouvait être autrement parce que une campagne solide pour détruire cette stigmatisation a été orchestrée avec en prime un respect du statut des affinités sexuelles de l’individu.
Beaucoup de gens avaient fini par comprendre que pour combattre lé fléau cependant il fallait impliquer tout le monde en faisant ressortir les formes de transmissions qui sont susceptibles de toucher tout le monde.
Et voilà que revient sur le tapis cette étude bidon se basant sur des préceptes et des réflexions farfelus antiscientifiques pour jeter l’opprobre sur les citoyens d’un pays qui ne peut plus subir une énième calamité. C’est facile de rendre presque les haïtiens responsables de la propagation du Sida dans le monde. Notre position de tête de turque et de bouc émissaire grâce aux multitudes tares dont ont fait preuve nos gouvernement font de nous un coupable tout désigné.
Ce que le lecteur n’arrivera pas a comprendre et surtout ce que ne cherche pas ce pseudo chercheur c’est que le fait que des haïtiens aient été infectés ne sera pas conçu comme un fait banal et que la propagation éventuelle d’une maladie non connue à l’époque relève de la non connaissance de cette maladie silencieuse et de ces mécanismes de transmission sinon cet article fait de la qualité d’haïtien un élément suffisant synonyme de porteur de Sida.
C’est ici une attitude peu académique et peu scientifique qui ne fait ressortir que le reflet d’un préjugé dans un but précis et avoué qui fera le bonheur de ceux qui doivent sûrement avoir des choses à dire sur la genèse de cette maladie.
C’est pas étonnant car il est très aisé de s’en prendre à un faible. Mais la science saura vous juger !

La réunion du GAMAH… Un très grand moment de partage

Samedi dernier nous avions vécu un grand moment de solidarité de partage lors de la réunion du GAMAH qui a eu lieu dans l’une des salles du restaurant « Le rond Point des artistes ». Ils étaient plus d’une quinzaine de professionnels haïtiens jeunes et moins jeunes fédérés autour de la problématique de la santé en Haïti avec comme point de mire une contribution efficace à l’amélioration des soins.
Des projets les uns plus ambitieux que les autres ont été débattus avec sérieux et professionnalisme sans mettre de côté la volonté d’agir et l’assurance de bien agir. L’une des idées phares de la rencontre a été la volonté de mutualiser les compétences pour une meilleure efficacité dans l’action.
Au moment formel fit place un vrai instant de détente autour d’une table aux couleurs locales ou comme d’habitude, comme partout ou se regroupent quelques membres de cette partie de la population haïtienne dénommée haïtiens de la diaspora, ce fut un moment tendre de réminiscences, de souvenirs et pourquoi pas de nostalgie.
Tous les présents ont évoqué un aspect propre à nous, à notre pays, à nous us et coutumes, à notre culture en un mot un moment très natif natal : le rhum Barbancourt, les émissions de Radio Caraïbes mettant en vedette l’orchestre Tropicana d’Haïti, notre griot, notre tassot, nos acras fait au malangas, notre « liqueur » du jour de l’an, tous autant d’éléments qui ont incité cette exclamation qui en dit long : « O gade-w peyi mezanmi ! ».
Sans le savoir, nous faisons probablement partie de la dernière génération imbibée de ces aspects, vraie valeur de notre culture. Ceux qui ont vécu après nous ont été façonnés au creuset de la haine, de la recherche déviée d’une fausse identité en délaissant ce que nous avions d’humble et de patognomonique, du nivellement par le bas, du laisser aller et de la descente vers l’enfer.
Nous sommes sans doute les derniers à avoir eu de vrais modèles et des modèles dignes de ce nom. Ceci explique sans aucun doute cet esprit d’engagement et de compromis en faveur de la chose haïtienne qui s’est dégagé même pendant la dégustation d’un très bon repas.
En dehors du côté rigide des ces réunions plutôt à caractère scientifique, il faut reconnaître que le côte convivial de ce genre de rencontre constitue un prétexte pour affirmer toute sa fierté d’appartenir à ce peuple.
« Men-m si nou lèd, menm si nou pov, men nou-la. Nou se piti-t piti-t esklav ki te rache libète yo nan men mouche blan, nou se ayisyen natif natal »

Docteur Jonas JOLIVERT

Tempête tropicale Noël: au moins onze morts en République dominicaine

Il y a 1 jour
SAINT-DOMINGUE (AFP) — Le bilan de la tempête tropicale Noël qui a touché dimanche la République dominicaine s'est alourdi à 11 morts et 13 disparus, ont annoncé lundi les autorités locales.
La tempête tropicale, accompagnée de fortes précipitations et de vents soutenus, soufflant à 85 km/h, a quitté la République dominicaine pour atteindre Haïti lundi matin.
Les glissements de terrain, les inondations et les effondrements d'infrastructures sont les principales causes des décès enregistrés, a déclaré à la radio le président de la Commission nationale des urgences (CNE), Luis Luna Paulino.
Selon les services météorologiques dominicains, les pluies devraient continuer durant les 24 ou 48 prochaines heures.
Un premier bilan provisoire fait état de 1.500 sinistrés, qui ont été évacués chez des membres de leurs familles ou des amis, et de 300 habitations "légèrement endommagées".
L'alerte rouge a été maintenue à Saint-Domingue ainsi que dans huit provinces du pays et le président dominicain Leonel Fernandez a convoqué une réunion d'urgence du gouvernement.
La tempête a aussi contraint les autorités à fermer l'aéroport international de Saint-Domingue. Plusieurs villages de République dominicaine sont isolés en raison d'inondations. Des ponts ont été emportés par les eaux.
Après son passage sur Haïti, la tempête devrait prendre la direction de l'archipel des Bahamas.
Une alerte préventive a aussi été décrétée le long du littoral du Costa Rica, où de fortes précipitations causées par la tempête Noël sont à l'origine d'inondations.
http://afp.google.com/article/ALeqM5jW1uxGijYgSTLVQ65cvnV0RicmOw

Île d'Haïti: Des morts et des dégâts

2007-10-29 19:29:32
Les pluies diluviennes et les vents violents font des dizaines de morts, plusieurs disparus, et provoquent la fermeture d'aéroports et de routes en République dominicaine et en Haïti, où la population est en alerte maximale.
La tempête tropicale Noël a provoqué des inondations dans toute l'île d'Haïti depuis maintenant 24 heures. Accompagnées de vents violents soufflant à au moins 70 kilomètres à l'heure, ses pluies torrentielles ont provoqué des coulées de boue et fait au moins une douzaine de morts, de nombreux disparus et quelque 1500 sinistrés, selon un bilan provisoire.
Selon le journaliste Jean-Michel Caroit, présent à Saint-Domingue, le candidat de l'opposition à la présidentielle dominicaine, Miguel Vargas Maldonado, a estimé le nombre probable de morts à au moins 60, seulement dans la portion dominicaine.
Toute la République dominicaine, à l'est, et une bonne partie d'Haïti, à l'ouest, sont en alerte maximale. Plusieurs maisons sont en effet construites dans des zones à risque de glissement de terrain, surtout dans les quartiers pauvres. De 250 à 500 millimètres de précipitations sont tombées depuis dimanche.
En République dominicaine, les aéroports de Saint-Domingue, la capitale, et de Puerto Plata sont fermés, tout comme la principale autoroute du pays, l'Autopista Duarte, qui relie Saint-Domingue au Nord. La capitale dominicaine est inondée.
En Haïti, les aéroports de Port-au-Prince et de Cap-Haïtien sont aussi fermés. Outre ces deux endroits, les inondations frappent les Cayes et la ville de Jacmel. La navigation près de la côte a été interdite.
Au début octobre, de fortes pluies avaient fait 37 morts en Haïti et détruit de nombreuses maisons. Des milliers de personnes s'étaient retrouvées sans domicile.
Les inondations sont fréquentes sur l'île d'Hispaniola en cette période de l'année où des cyclones se forment dans les Caraïbes. Elles sont favorisées par la déforestation sauvage du pays. Noël est la 14e tempête de la saison 2007 des ouragans.
Le sud-est de Cuba et la Jamaïque se préparent également au passage de Noël d'ici mardi, selon les prévisions du centre national d'observation des ouragans (NHC) des États-Unis.
http://nouvelles.sympatico.msn.radio-canada.ca/GrandTitres/ContentPosting?feedname=CBC_TOPSTORIES_V2_FR&showbyline=True&newsitemid=372080

Noël s'éloigne du pays, mais...

Les dix départements géographiques du pays retenaient leur souffle en prévision de l'arrivée annoncée de la tempête tropicale Noël qui, ce lundi en fin d'après-midi, se rapprochait lentement des côtes d'Haïti. Selon le Plan national de Gestion des risques et des désastres (PNGRD), des pluies diluviennes avec risques d'éboulements, de glissements de terrain et d'inondations exceptionnelles pourraient être enregistrées dans les départements du Sud-est, du Sud, de la Grand-Anse, des Nippes, de l'Ouest, du Centre, de l'Artibonite, du Nord-est, du Nord et du Nord-ouest. D'après les déclarations du météologue Ronald Semelfort, la tempête tropicale Noël se rapproche de la côte sud d'Haïti à une vitesse de 9 km/h. « La vitesse parait lente mais c'est néanmoins dangereux », a lancé le météorologue en guise de mise en garde à la population habitant les zones à risque. L'alerte rouge est maintenue sur tout le pays car il est fort probable, selon les météologues, que les données restent inchangées au cours des prochaines 24h.
Les gouttes de pluies qui se sont abattues sur certaines villes du pays dans la nuit de dimanche à lundi 29 octobre, notamment à Port-de-Paix, ont déjà provoqué la crue des rivières. Aucun dégât n'a cependant été enregistré, selon un représentant d'une compagnie aérienne contacté par téléphone. Toutefois, des responsables de la Direction de la protection civile ainsi que les agents de la Croix-rouge ont été dépêchés d'urgence dans des zones à haut risque en cas de graves inondations.Le gouvernement de Jacques-Edouard Alexis se dit mobilisé pour faire face aux éventuels dégâts. Des mesures préventives, telles que la suspension du trafic aérien jusqu'à lundi soir et des opérations de cabotage dans les eaux territoriales du Sud, ont été prises jusqu'à nouvel ordre.
Selon les propos du Premier ministre Alexis, qui a rencontré la presse lundi matin à la Primature, les membres du cabinet ministériel vont être dépêchés sur le terrain pour coordonner les actions du gouvernement. Joanas Gué doit se rendre dans l'Artibonite, Jean-Mary Claude Germain, Frantz Verella et Fritz Bélizaire resteront dans l'Ouest l'ouest, Gérald Germain sera lui dans le grand Sud, tandis que Daniel Dorsainvil est attendu dans le Nord-ouest. Un fonds évalué à un million de gourdes est disponible dans toutes les directions départementales des Finances pour les dépenses d'urgence. « En cas de besoin, le gouvernement est prêt à débloquer d'autres fonds », a indiqué Jacques-Edouard Alexis.Le gouvernement devait, lundi après-midi, rencontrer toutes les instances concernées, dont des représentants de la communauté internationale, afin d'évaluer la situation. Jacques-Edouard Alexis n'écarte pas la possibilité de fermer temporairement les écoles si les conditions sur le terrain l'exigent. Appelant les habitants des départements les plus menacés par le cyclone Noël à la vigilance, le Secrétariat permanent de gestion des risques et des désastres demande à la population d'appliquer scrupuleusement les consignes habituelles de sécurité en cas d'inondation et d'orages violents.A 6h20 minutes lundi soir, des pluies plus ou moins modérées, accompagnées des orages non violents, selon des sources bien informées, continuent de s'abattre sur les départements du Sud, du Nord et de la Grand'Anse.
Consignes de sécurité à appliquer en cas d'inondation, d'éboulements, de glissements de terrain et d'orages violents:

• Ecouter les bulletins météorologiques.
• Mettre hors d'eau tout ce qui peut être endommagé en cas d'inondation.
• Mettre les animaux en lieux sûrs.
• Se préparer à évacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (plaines inondables, bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).
• Ne pas rester sur les ponts.
• Ne traverser les rivières en crue sous aucun prétexte.
• S'abriter en lieux sûrs à l'intérieur des maisons, loin des fenêtres lors des orages violents.
Jean Pharès Jérôme

Victor Jean Junior
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50329&PubDate=2007-10-29
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Dizon Pa nou!
Apa li papa..zotobre gouvenman yo ap frape lestomak yo pou di bon dye mèsi paske tanpèt la chape poul li pou li ale kiba lè li fi-n kraze eskanp figi kek kwen nan peyi panyol. Gwo reyinyon fèt ak laprès pou di ke tout moun te pare pou te pote asistans pou moun ki te ka an detrès.
Men sa mesye gouvènman yo pa konprann se ke anayiti se pa siklon ni gwo tanpèt ki bay pwoblèm. depi de zoutwa gout lapli tonbe se manman piti mare vant yo. Se toujou menm eksplikasyon. Se toujou menm bagay ki lakoz:
- Mo-n dan griyen paske kretyen vivan koupe tout pye bwa pou fè chabon,
- ayisyen gren nan bouda ki bati mazi kay nan mitan kote rivyè te konn pase,
- Ayisyen grenn nan bouda jete fatra nan mitan tou egou anvan la pli koumanse tonbe
- Gouvènman jiska prezan poko janm wè pwoblèm sa yo nan gwo liv la pou yo ta di you ola you stop nan tout zak a aksyon kap fini dechèpiyè ti sa kirete nan peyi ya.
You bon jou potoprens gen poul disparet anba dlo tankou sa ki te pase nan vil gonayiv la. Kè neg sa yo gen pou kontan paske gen pou genyen ed imanitè kote zotobre ap kapab fè koutay ak magouy.

Autour de Jacques Roumain : Louis Borno et les nationalistes

Par Michel Acacia
Louis Borno (1922-1930) est le Chef d'Etat haïtien qui, durant l'occupation (1915-1934), pratiqua comme un hobby la mise en détention d'adversaires politiques. Il fait « réviser périodiquement les lois sur la presse de façon à alourdir les sanctions, du moins lorsque les journalistes (sont) déférés devant les tribunaux ». Cet alourdissement des sanctions ne tempère pas l'ardeur des journalistes, qui continuent à s'en prendre à Borno et à l'occupant. Leur patriotisme est « fanatique », comme s'en enorgueillit Roumain qui définit ainsi l'attitude du patriote face à l'occupation étrangère : « Le fanatique, le patriote instinctif, le seul véritable dit : Je ne veux pas savoir. Homme, tu es étranger et tu foules le sol que foulèrent mes pères. Ferme la bouche débordante du miel du mensonge. C'est inutile. Je te hais ». Que de nationalistes ont vécu ainsi leur patriotisme !
Ces « fanatiques » font l'objet d'une étroite surveillance de la part du gouvernement. Le président Borno fait intercepter leur correspondance, comme c'est le cas pour Georges Sylvain et Joseph Jolibois. Des articles qui, par leur tournure allusive ou elliptique, auraient pu échapper à la vigilance de l'occupant, sont disséqués par le gouvernement qui s'en sert comme pièces à conviction à l'encontre de leur auteur par devant les tribunaux. Le gouvernement obtient le plus souvent gain de cause, mais il lui arrive d'essuyer des déboires. Comme quand, en 1924, Joseph Jolibois est déféré devant ses juges, puis relâché pour manque de preuves. Un journal de l'époque interprète ainsi la décision du juge : Le directeur de Le Courrier Haïtien « n'ayant nommé personne, ne peut être légalement tenu pour outrage envers quiconque à qui il plait de se reconnaitre dans le personnage imaginaire peint par Le Courrier ». C'est cette tentative d'incriminer l'implicite que Georges Petit dénonce dans les termes qui suivent : « Depuis l'invasion américaine, nous avons assisté à ce phénomène extraordinaire qui fait du sens des mots une sorte d'attribution exclusivement présidentielle ».
Il va de soi que certaines critiques ne conservent de l'allusif que la forme. Lisons ce qu'écrit La Poste en novembre 1925 : Toussaint Louverture, le Premier des Noirs, est incontestablement l'homme le plus génial qu'ait produit la race noire. Si M. Louis Borno veut être L'autre Premier, il faut que dans la rangée des hommes de cette race il nous permette de commencer à compter...par l'autre extrémité ». Ou encore, concernant un voyage incognito du président en République voisine, cette relation de Le Petit Impartial, sans doute sous la plume de Georges Petit : Le président Borno « laissa la capitale samedi à 4 heures, pour Santo Domingo, et rentra hier soir un peu plus tard que 6 heures...Nous ne pouvons pas dire à M. Borno la honte que nous éprouvons pour lui, de crainte qu'il ne se fâche et ne nous envoie pourrir ».
C'est le genre de propos qui destine un journaliste, ou un directeur d'opinion, à la prison. La mise entre guillemets de propos attribués à d'autres, même sans commentaire, peut faire l'objet d'une incarcération. Voilà Carl Brouard, incarcéré « pour avoir reproduit les propos de Jacques Roumain ». C'est la version officielle. Le Petit Impartial, auquel Carl Brouard collabore, se fait une autre idée de cette incarcération : « Son incarcération était chose décidée dès le jour où crânement il endossa la responsabilité de notre journal ». Lors de la libération du prisonnier, Le Petit Impartial précise : « M. Brouard qui avait été incarcéré pour un bout de phrase mal inopiné, ne présentant aucun sens, et forcément aucune injure, a passé près de deux mois en prison. L'arbitraire des agents de M. Borno en avait décidé ainsi ». En réalité, la détention aura duré plus de deux mois.Il arrive au président de faire incarcérer des journalistes pour ensuite, en grand seigneur, les libérer « avant qu'ils eussent purgé leurs peines ». Ainsi MM. [Ernest] Chauvet et [Frédéric] Duvigneaud ont été mis en liberté [le vendredi 23 décembre 1927], après une combinaison qui a reçu le nom d'amnistie ». C'est aussi le cas lors de l'arrestation de sept directeurs de journaux et des deux principaux administrateurs de l'Union Patriotique, emprisonnés pour avoir « dans une dépêche au journal [dominicain] 'El Diario de la Marina'...affirmé que le gouvernement de M. louis Borno est l'instrument de Washington et que sa politique constitue un danger pour l'Amérique latine ». Cette déclaration contredit des propos tenus en République dominicaine par le Nonce Apostolique, Mgr Caruana. C'était à la veille d'une visite du président dominicain Vasquez. Le journal L'Haïtien dont le directeur avait été emprisonné écrit : Borno « a espéré jusqu'à la dernière minute obtenir une certitude que les cercles mondains de Port-au-Prince relâcheraient leur intransigeant refus de fêter Vasquez et sa suite » en échange de la libération des prisonniers. Le journal s'insurge contre ce procédé : « Victimes de l'arbitraire de M. Borno, dans la séquestration de leur liberté, par l'incarcération de leur personne, ils demeureront victimes de toute décision, qu'en dehors de la voie légale, M. Borno aura imaginée pour les jeter hors prison ».
Ce n'est pas la première fois que des journalistes s'insurgent contre cette manière de faire. Alcius Charmant opte pour rester en prison, en dépit d'un ordre formel de libération émis en sa faveur par le président Borno. Il explique ainsi sa décision : « Je n'avais pas voulu qu'il fut dit que Mr. Borno, après s'être donné âpre satisfaction de s'être vengé de mes écrits contre et lui et son gouvernement, avait usé de quelque acte de magnanimité en ma faveur ». Un épistolier, s'adressant à Georges Sylvain, rapporte que les prisonniers Antoine Pierre-Paul, Simon Lambert et Seymour Lafontant sont relâchés sous ordre « venu de Washington », tandis que le gouvernement tente de faire accroire qu'ils bénéficient de la clémence du chef de l'Etat. Et ce n'est pas une anecdote quand L'Haïtien écrit, en référence à des prisonniers : « M. Borno disait à un journaliste américain, qui l'a transmis à la presse mondiale : 'Ils seront relâchés quand je penserai à eux' ». Le journal dit partager avec ses lecteurs une réflexion qui court les rues : « On a fait justement la réflexion que si le gouvernement des 'satrapes' d'autrefois avaient été moins bons pour Mr. Borno et qu'il eût lui-même connu la prison, il serait moins prodigue de ses billets de logement ».
De fait, « ...les arrestations sont monnaie courante, dans la mesure où la parole nationaliste continue à choquer et l'agitation à s'étendre à chaque rendez-vous politique...Journalistes et politiques continuent d'être harcelés, convoqués ou arrêtés au besoin ». Voici une relation d'un cas d'arrestation parmi d'autres, mais qui offre l'intérêt d'impliquer Georges Petit, le futur compagnon de lutte de Jacques Roumain : « Depuis près d'un mois MM. Georges Petit et Ottanès Duplessy, deux nationalistes sans peur qui ont, à différentes reprises affronté la prison au service de la défense nationale, ont été à nouveau incarcérés sous une accusation fantaisiste...M. Georges Petit, par deux termes, a passé seize mois en prison et Duplessy en est à sa troisième incarcération , réalisant à peu près sept à huit mois de séjour au pénitencier national...Et toute cette misère, toutes ces souffrances, pourquoi ? Pour que quelques nantis, s'appuyant sur l'étranger envahisseur, puissent rouler automobile, fumer bons cigares et se payer des maîtresses ».
On ne trouve rien à redire de la Protestation du Comité Central de l'Union Patriotique datée du 16 février 1925 : « D'illégalité en illégalités, le gouvernement en est venu à retirer aux hommes politiques et aux journalistes en proie à la détention préventive même les garanties élémentaires.. », dérogeant aux principes ci-après : « Tout individu, incarcéré sous une prévention quelconque, doit être interrogé dans les vingt quatre heures sur l'objet de son arrestation par le juge légalement constitué à cet effet.« 2) L'accusé est présumé innocent, tant qu'un jugement de condamnation ne l'a pas déclaré coupable...« 3) Au cours de sa détention, il a droit à toutes les facilités compatibles avec la nécessité d'une prompte et complète justice...« 4) L'ingérence des autorités administratives...pour aggraver la situation du prévenu ou pour faire obstacle à l'impartialité des juges, est une atteinte à la dignité et à l'indépendance de la Magistrature...« 5) Toute perquisition au domicile d'un détenu, si elle s'opère hors de sa présence ou en l'absence de représentants autorisés, rend plausibles les plus sévères suspicions de fraude et ne peut servir de fondement à une accusation sérieuse.« La violation d'une seule de ces règles constitue un abus d'autorité...Or il n'en est une qui n'ait été délibérément violée dans les poursuites intentées contre les citoyens Ls. ED. Pouget, D. Heurtelou, Clément Juste, Pierre-Paul et Simon Lambert, présentement détenus dans la Prison de Port-au-Prince, sous une prévention de complot contre la sûreté de l'Etat et contre la vie du Chef de l'Etat ».On sait que l'atteinte à la sûreté de l'Etat et/ou à la vie du chef de l'Etat constitue la faute la plus grave qui puisse être imputée à un citoyen. Il s'agit, pour le président Borno, de brider, par des moyens spectaculaires, l'opposition au Gouvernement. Les grands moyens sont ici utilisés, l'accusation la plus courante durant les deux mandats du président Borno étant celle d'outrage à la personne du chef de l'Etat. Pouget, Heurtelou, Juste, Pierre-Paul et Lambert seront élargis.Les nationalistes ne désarmeront pas. Le gouvernement non plus, dont l'argument politique principal est l'emprisonnement des opposants. Les arrestations se multiplient. De l' « APPEL A LA PRESSE » signé Georges J. Petit et Jacques Roumain le 2 février 1929, nous extrayons les passages suivants : « ...c'est plus de cinquante fois que M. Borno aura jeté ces patriotes [de la Presse] en prison...Contre tous ses assauts nous avons résisté, nous relayant infatigables dans les cachots de la prison...Confrères de la Presse, du fond de notre cachot, nous vous crions : Soyez fermes ! » Cet appel de journalistes emprisonnés à la solidarité de confrères en liberté peut paraître un jeu d'enfants. Il y avait au contraire tout un tissu de solidarité réciproque entre journalistes incarcérés et journalistes en fonction. Telle cette note de sympathie à Joseph Jolibois : « A notre vaillant confrère Jolibois, martyr d'une noble cause, nous envoyons l'expression de nos plus vives sympathies ». Ou encore, ce simple rappel, qui semble relever tant du politique que de l'affectif : « Me Charmant est enfermé à la prison de Jacmel. L'A-T-ON OUBLIÉ ?A suivre!
Ce texte constitue une version abrégée d'un chapitre d'un livre en préparation sur Jacques Roumain.
Michel Acacia prendra part au Colloque International sur Jacques Roumain qui se tiendra du 27 au 30 novembre 2007 à Port-au-Prince. Le thème de ce colloque est « Penser avec Jacques Roumain aujourd'hui ».
Michel Acacia
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49952