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mardi 30 octobre 2007

Haïti a été le tremplin de l'épidémie de sida aux USA et dans le reste du monde (AFP)

Posté: 2007 Oct 30 - 06:54• WASHINGTON (AFP) — Le virus du sida, originaire d'Afrique, s'est propagé aux Etats-Unis via Haïti vers 1969, dix ans plus tôt qu'estimé jusque-là, selon une étude publiée lundi, qui élimine totalement la théorie populaire d'un steward canadien homosexuel comme source de l'épidémie.
"Haïti a été le tremplin pour le virus quand, depuis l'Afrique centrale, il a commencé à se propager à travers le monde", explique Michael Worobey, un professeur de biologie à l'Université d'Arizona (sud-ouest) et principal auteur de l'étude parue dans les Annales de l'académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 29 octobre.
Le virus mortel est probablement arrivé sur les côtes américaines autour de 1969, plus d'une décennie avant l'explosion de l'infection, et pourrait avoir été introduit par un immigré haïtien célibataire, selon ces chercheurs.
Il s'est répandu ensuite au Canada, à l'Europe, à l'Australie et au Japon.
Cette étude confirme ce que soupçonnaient plusieurs scientifiques et remet en cause la théorie populaire du patient zéro qui aurait été un steward homosexuel québécois, Gaétan Dugas.
Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, a une longue histoire d'immigration aux Etats-Unis.
Il semble plus crédible qu'un immigré (ou des immigrés) haïtien soit à l'origine de l'épidémie plutôt qu'un adepte du tourisme sexuel rentrant d'Haïti, car ce pays n'est devenu une destination prisée qu'à partir des années 70, a estimé le Dr Worobey.
Les autorités sanitaires américaines n'ont réalisé qu'au début des années 80 qu'elles faisaient face à une épidémie. Les premiers cas de sida ont été rapportés dans la communauté homosexuelle en 1981 à Los Angeles.
Cette nouvelle étude semble ainsi établir le chaînon manquant de la propagation entre les Etats-Unis et l'Afrique centrale, où le virus est apparu parmi les humains vers 1930 après avoir été transmis par des chimpanzés, selon les recherches du professeur Bette Korber, du Laboratoire National de Los Alamos (Nouveau Mexique, sud-ouest).
Le virus simiesque aurait été transmis à des chasseurs en consommant de la viande de chimpanzé avant d'évoluer. Les singes sont infectés avec une variation du VIH sans jamais développer le SIDA, le syndrome de l'immunodéficience acquise.
Pour remonter aux origines de l'infection aux Etats-Unis, le Dr Worobey et une équipe internationale de chercheurs ont conduit des analyses génétiques d'échantillons sanguins de malades du sida qui ont émigré d'Haïti.
Ils ont pu ainsi établir les caractéristiques génétiques qu'ils ont comparées aux séquences génétiques de malades du sida d'autres pays.
Ils en ont conclu alors qu'avec une probabilité de plus de 99%, le virus est venu d'Afrique aux Etats-Unis via Haïti.
D'autres éléments confortent cette conclusion. D'abord, de nombreux Haïtiens ont travaillé en République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre après son indépendance d'avec la Belgique en 1960, l'un des pays où la maladie était implantée depuis les années 30.
En outre, au début du déclenchement de l'épidémie américaine, le taux d'infection parmi les Haïtiens vivant aux Etats-Unis était 27 fois supérieur au reste de la population.

Près de 40 millions de personnes dans le monde sont infectées avec le VIH, surtout en Afrique et près de cinq millions de personnes meurent du sida chaque année.

http://www.caraibesfm.com/index.php?id=3006
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Je refute et je recuse:
C’est tellement facile de tirer sur un homme à terre ou sur une ambulance !
Dans les années 80 il avait suffit d’étiqueter le SIDA de 4 H pour causer un tort terrible à Haïti. Bien entendu à l’époque, le gouvernement avait d’autres soucis que de celui d’engager des poursuites pour exiger que les épaules du pays soient exonérées de ce lourd fardeau. Le pays ne s’en est pas défendu. Dans tous les centres médicaux du monde, dans les formulaires concernant les patients porteurs de cette maladie une case à cocher haïtien figurait aux cotés des cases pour homosexuel, héroïnomanes, hémophiles.
Aujourd’hui les campagnes de prévention insistent bien sur le fait que beaucoup plus d’hétérosexuels sont touchés par la maladie comparés à la population des hétérosexuels.
Ceci ne pouvait être autrement parce que une campagne solide pour détruire cette stigmatisation a été orchestrée avec en prime un respect du statut des affinités sexuelles de l’individu.
Beaucoup de gens avaient fini par comprendre que pour combattre lé fléau cependant il fallait impliquer tout le monde en faisant ressortir les formes de transmissions qui sont susceptibles de toucher tout le monde.
Et voilà que revient sur le tapis cette étude bidon se basant sur des préceptes et des réflexions farfelus antiscientifiques pour jeter l’opprobre sur les citoyens d’un pays qui ne peut plus subir une énième calamité. C’est facile de rendre presque les haïtiens responsables de la propagation du Sida dans le monde. Notre position de tête de turque et de bouc émissaire grâce aux multitudes tares dont ont fait preuve nos gouvernement font de nous un coupable tout désigné.
Ce que le lecteur n’arrivera pas a comprendre et surtout ce que ne cherche pas ce pseudo chercheur c’est que le fait que des haïtiens aient été infectés ne sera pas conçu comme un fait banal et que la propagation éventuelle d’une maladie non connue à l’époque relève de la non connaissance de cette maladie silencieuse et de ces mécanismes de transmission sinon cet article fait de la qualité d’haïtien un élément suffisant synonyme de porteur de Sida.
C’est ici une attitude peu académique et peu scientifique qui ne fait ressortir que le reflet d’un préjugé dans un but précis et avoué qui fera le bonheur de ceux qui doivent sûrement avoir des choses à dire sur la genèse de cette maladie.
C’est pas étonnant car il est très aisé de s’en prendre à un faible. Mais la science saura vous juger !

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