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vendredi 23 janvier 2009

Le ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, objet de sévères critiques de la part des associations de journalistes et de médias

Ses propos contre le journaliste Valéry Numa condamnés
vendredi 23 janvier 2009,
Radio Kiskeya
De nombreuses associations de journalistes et du secteur des médias en Haïti ont vigoureusement réagi suite à l’agression verbale dont a été victime lundi le journaliste Valéry Numa de Radio Vision 200 (station privée de la capitale) de la part du ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Jean Joseph Exumé.
Alors qu’il était interrogé en direct dans une émission à forte écoute de la station sur le fait que seules des comparses étaient jusqu’ici écrouées dans le cadre d’un dossier de drogue, le ministre a fait savoir à l’intervieweur Valéry Numa qu’il pourrait lui aussi être interpellé, son nom étant cité comme l’une des personnes ayant reçu de l’argent dans le cadre du dossier. Il a en même temps déclaré qu’il ne croyait pas à l’implication du journaliste, mais qu’il a fait référence à des rumeurs le concernant juste pour lui expliquer qu’on ne pouvait pas procéder à des arrestations sur la base de simples rumeurs.
En référence à l’incident, l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), l’un des principaux regroupements de propriétaires de médias du pays, a dénoncé « l’attitude indigne d’un responsable d’Etat qui lance une vendetta contre un membre de la presse ou contre toute la presse tenue pour responsable de ses erreurs ou du traitement inadéquat d’un dossier ».
Dans un communiqué signé de son président, M. Jacques Sampeur, l’ANMH considère qu’aucun ministre, aucun fonctionnaire public, quel que soit son titre ne saurait mettre en question des acquis tels que la liberté de la presse et la liberté d’expression garanties par la Constitution et les Lois de la République.
« Les menaces du ministre de la justice contre le journaliste Valéry Numa vont- au-delà du confrère et pèsent sur la liberté d’expression, sur le droit et le devoir d’informer », estime l’ANMH.
Qualifiant de grotesque la sortie du ministre Jean Joseph Exumé, l’association de propriétaires de médias considère qu’elle envoie « un mauvais signal à l’opinion publique inquiète d’un état d’esprit de complot au sommet contre le reste de la société ».
« L’ensemble de la corporation doit interpréter cette nouvelle menace contre la presse comme un message clair indiquant à chacun de nous que la liberté de la presse est une quête permanente, sa défense, un combat de tous les jours », conclut le communiqué de l’ANMH.
Les responsables de S.O.S Journalistes et de l’Association des Journalistes Haïtiens, MM. Guyler C. Delva et Jacques Desrosiers, ont eux aussi condamné les propos du ministre, appelant à des excuses publiques à l’endroit de Valéry Numa.
Intervenant mercredi matin en marge de la cérémonie d’ouverture à Port-au-Prince d’un colloque sur l’Etat civil et l’identification, le ministre Jean Joseph Exumé a expliqué qu’il n’avait pas voulu porter atteinte à l’image du journaliste. Il voulait tout simplement lui faire comprendre que les autorités ne peuvent pas mettre la main au collet de quelqu’un du simple fait que des rumeurs font référence à sa personne.
Le journaliste Valéry Numa a pour sa part annoncé avoir saisi un cabinet d’avocats pour obtenir réparation des préjudices moraux dont il a été l’objet. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5619

Le Ministère de l’Intérieur décide d’enquêter sur la gestion réputée frauduleuse de certains Conseils municipaux

Promesse de redressement assortie de mise en garde contre le « dechoukaj » des Maires concernés
vendredi 23 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivité Territoriales annonce avoir finalement pris en compte les différentes plaintes portées à l’encontre de la gestion de certaines municipalités du pays.
Dans un communiqué signé de son directeur général Paul Harry Voltaire remis à la presse jeudi, le Ministère de l’Intérieur s’engage à mener des enquêtes administratives sur les allégations relatives à l’implication présumée de certains maires dans des dossiers de malversation, de concussion et de détournement de fonds.
Rappelant l’article 72 de la Constitution qui stipule que « le Conseil municipal ne peut être dissout qu’en cas d’incurie, de malversation ou d’administration frauduleuse légalement prononcée par le tribunal compétent », le Ministère met en garde contre « tout acte visant à destituer, par la violence, un Conseil municipal légitimement élu ».
Un appel au calme est lancé aux populations concernées auxquelles le Ministère garantit des mesures de redressement à l’encontre de tout Conseil municipal dont la gestion se serait révélée douteuse.
Depuis quelques jours toutes les activités sont paralysées à Grande Rivière du Nord où des membres de la population accusent le Maire de la commune, Kesnel Jean, de malversation.
Des accusations du même type ont déjà été proférées contre des Conseils municipaux de différentes autres communes du pays.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 3 décembre 2008 à Anse-à-Foleur (Nord-Ouest) contre la gestion du Maire de la commune, Joseph Laurius, accusé d’avoir détourné des fonds mis à sa disposition pour des interventions en faveur des sinistrés des ouragans et tempêtes tropicales de l’été dernier dans sa juridiction.
Le Maire de la commune de Grande Saline (Artibonite), Hérold Roméus, accusé de corruption, avait été arrêté le 23 octobre 2008 lors d’un grave incident au cours duquel son arme personnelle a fait deux blessés par balle. Il avait par la suite bénéficié d’une libération provisoire ordonnée par le doyen du tribunal civil de St-Marc, Me Ramon Guillaume. Cinq autres individus appréhendés en même temps que lui avaient été élargis. L’incident s’était produit au fort d’un mouvement de protestation contre la gestion de la Mairie. Des mandants avaient alors remis en cause la légitimité du Maire.
Le Maire de Léogâne (35 km au sud de Port-au-Prince), Santos Alexis alias « Tèt frèt » (Personne calme), avait été arrêté pour corruption présumée le dimanche 19 octobre 2008 dans la localité de Malpasse (Ouest), à la frontière haïtiano-dominicaine, alors qu’il tentait vraisemblablement de fuir le pays.
M. Alexis faisait l’objet d’un avis de recherche pour son implication présumée dans des détournements de fonds (environ 11 millions d gourdes) et de graves irrégularités dont serait entachée sa gestion. Il a été par la suite libéré, au grand dam de nombreux léoganais qui ont alors vainement protesté.
Parallèlement au dossier de Léogane, le Maire des Irois (Grand’Anse, sud-ouest), était également détenu sous l’accusation de corruption et d’implication dans des violences politiques partisanes. Des mois auparavant, un autre Maire, celui de Bainet (Sud-Est), accusé de corruption, avait été intercepté alors qu’il tentait de se réfugier en République Dominicaine. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5618

Dossier de Port-de-Paix : le ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, dans le collimateur de la Commission justice de la Chambre basse

La commission dénonce la décision du chef de la police de bouder une convocation du Parquet avec le soutien apparent du ministre
vendredi 23 janvier 2009,
Radio Kiskeya
La Commission Justice de la Chambre des députés a fustigé jeudi l’attitude du ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, dans le dossier de Port-de-Paix (Nord-Ouest) relatif à l’implication d’autorités policières et judiciaires dans le pillage des fonds découverts dans cette ville lors d’une perquisition en novembre dernier chez l’oncle d’un trafiquant de drogue.
Le député de Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), Steven Benoît, membre de ladite commission, s’est insurgé contre le fait que, convoqué autour du dossier au Parquet du Tribunal civil de la capitale, le chef d la Police Nationale d’Haïti (PNH), M. Mario Andrésol, ne s’est pas présenté et n’a pas daigné s’excuser. Qui pis est, le ministre Exumé aurait appelé le chef du Parquet, Me Joseph Manès Louis, pour s’enquérir des motifs de la convocation du directeur de général de la PNH, a révélé avec indignation le parlementaire.
Le Parquet de Port-au-Prince voulait particulièrement interroger le chef de la police sur la mort d’un des suspects dans l’affaire, le numéro deux de la PNH dans le Nord-Ouest, le commissaire Philippe Jean Raymond, a précisé le député Benoît, soulignant qu’il se gardait encore de parler d’assassinat pur et simple du haut cadre de la police.
Le parlementaire a estimé être conscient des dangers que courent tous ceux qui réclament l’avancement du dossier. Etablissant implicitement un lien entre la perte de son « laptop » et son intérêt dans le dossier, il a donné l’assurance que lui et les autres membres de la commission se battraient jusqu’au bout afin que les autorités assument leurs responsabilités, conformément aux recommandations d’une enquête menée sur l’affaire par une commission bicamérale.
Le président de la commission, le député Arsène Dieujuste (Gonaïves, Artibonite, Nord) et un des membres de celle-ci, le député de Savannette (Centre) Joël Louis, ont pour leur part exigé du Ministre Exumé la poursuite de l’enquête sur le dossier de Port-de-Paix, lui reprochant notamment une certaine inclination à « étouffer » l’affaire en empêchant à certaines personnes d’en parler.
Le député Joël Louis a souligné en ce cens le fait par le ministre d’avoir sanctionné, en le démettant de ses fonctions, le doyen du Tribunal civil de Port-de-Paix, Me Ronel Gelin, qui voulait fournir des informations sur le dossier. Il a également relaté l’agression verbale dont un journaliste de Radio Vision 2000 (station privée de la capitale), Valéry Numa, a été victime de la part du ministre lundi dernier quand il a sollicité de lui des explications sur le fait que les présumés auteurs du pillage des fonds étaient en liberté alors que seules des comparses ont été écrouées. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5617

Elections : Fanmi Lavalas fait son entrée dans l’arène

Nahoun Marcellus, Amanus Mayette, Gérald Gilles et autres, Jacques Mathelier, en quête d’un siège au Sénat avec la bénédiction de ...Jean-Bertrand Aristide
jeudi 22 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Fanmi Lavalas a dévoilé jeudi la liste de ses candidats aux prochaines Sénatoriales partielles sur laquelle on retrouve certaines figures controversées dont la désignation bénéficie de l’approbation du leader en exil du parti, l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide.
Le Dr Armstrong Charlot, membre de la commission communication de Fanmi Lavalas, confirme parmi les candidats autorisés à briguer les 12 sièges vacants à la Chambre haute, la présence de Nahoun Marcellus (Nord), ex-Député de la circonscription de Grande Rivière du Nord, Amanus Mayette (Artibonite, nord), ancien Député de St-Marc, et de Jacques Mathelier (Sud), ex-délégué départemental.
Accusé d’implication dans le massacre de La Scirie, commis en février 2004 à St-Marc (Artibonite, nord), peu avant la chute d’Aristide, Amanus Mayette avait été libéré par l’administration Préval sans avoir été jugé, tout comme Jacques Mathelier, écroué pour sa responsabilité présumée dans des violences politiques partisanes.
Outre ces candidats, deux ex-Sénateurs qui étaient issus des élections contestées du 21 mai 2000, Louis Gérald Gilles et Dera Dieuseul Simon sont en lice respectivement dans la Grand’Anse (sud-ouest) et le Plateau Central (Centre). A la 47e législature, M. Gilles, défenseur zélé du régime d’Aristide, représentait le département de l’Ouest.
Le Dr Armstrong Charlot, qui précise que toutes les candidatures ont été retenues en consultation avec l’ex-Président, exilé en Afrique du Sud, annonce que les personnes désignées se feront inscrire dans les différents bureaux électoraux départementaux (BED) vendredi, dernier jour prévu pour la clôture de la période de dépôt des candidatures. Le dirigeant Lavalas a aussi affiché l’ambition de son parti de rafler tous les 12 sièges qui seront mis en jeu.
Dans plusieurs autres formations politiques, l’atmosphère devenait ces dernières heures fébrile tant les déclarations de candidature affluaient. Le premier tour des élections organisées en vue de renouveler le tiers du Sénat est fixé au 19 avril prochain. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5616
HRV Opine: Tout ça pour ça messieurs les membres de la communauté internationale!

Le Sénat suspend l’analyse du budget jugé incohérent

Revenue sur le tapis, la taxe sur les télécommunications constitue la nouvelle pomme de discorde entre le Parlement et l’Exécutif
jeudi 22 janvier 2009,
Radio Kiskeya
La commission des finances du Sénat a annoncé jeudi le gel du processus d’analyse du projet de budget de l’exercice 2008/2009 en raison de graves incohérences relevées dans le texte, a indiqué la Sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, membre de la commission.
Cette décision a été prise lors d’une séance de travail au cours de laquelle les Sénateurs interrogeaient les ministres de l’économie, Daniel Dorsainvil et de la planification, Jean-Max Bellerive sur les grandes orientations de la loi de finances. Au terme des discussions, la Sénatrice Beauzile et plusieurs de ses collègues ont invité l’Exécutif à rappeler le projet de budget afin de le refaçonner sur des bases beaucoup plus réalistes. Constatant que le gouvernement souffle le chaud et le froid sur son projet de renforcer la taxation en vigueur sur les télécommunications, l’élue de la Fusion a exigé le retrait officiel de cette mesure. Elle a, dans la foulée, estimé que l’annulation des nouvelles taxes entraînera automatiquement un trou noir dans les recettes fiscales, car elle aura des conséquences automatiques sur les prévisions de TCA en rythme annuel.
De son côté, Daniel Dorsainvil a effectivement affirmé devant la commission sénatoriale que, contrairement aux informations circulant dans la presse, le gouvernement n’a pas renoncé au renforcement de la taxation du secteur des télécommunications. Il a toutefois donné l’assurance que les options envisagées visent à épargner les consommateurs. Le ministre des finances a, par ailleurs, souhaité la poursuite de l’examen du projet de budget 2008/2009 au Sénat. Dans cette perspective, il a fait état de la disponibilité totale du gouvernement en vue de faciliter le travail des parlementaires.
La semaine dernière, l’annonce des nouvelles mesures de taxation avait suscité de vives protestations chez les trois opérateurs de téléphonie mobile Digicel, Comcel et Haïtel, mais aussi chez les usagers du cellulaire qui sont autour de trois millions. Considéré comme l’un des plus dynamiques de l’économie nationale, le secteur des télécommunications a, ces dernières années, engrangé des marges de profit importantes et représente aujourd’hui près de 30% de l’assiette fiscale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5615

Participation annoncée du Président Préval à un séminaire économique en R. Dominicaine

Plusieurs dirigeants de la région attendus à ce forum consacré à la crise économique mondiale
jeudi 22 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Le Président René Préval doit prendre part à un séminaire économique de deux jours organisé ce week-end à Santo Domingo à l’initiative de son homologue dominicain, Leonel Fernàndez, rapporte jeudi une dépêche de l’Associated Press.
Outre le chef de l’Etat haïtien, les dirigeants costaricain Oscar Arias, hondurien Manuel Zelaya et nicaraguéen Daniel Ortega ont confirmé leur présence à l’événement. Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains, José Miguel Insulza et d’autres personnalités latinoaméricaines sont également attendus à ce séminaire qui permettra de passer au crible la nouvelle conjoncture économique mondiale marquée par une succession de crises en Occident et de sérieuses menaces de récession pour les pays en développement.
A Port-au-Prince, la Présidence n’avait pas encore confirmé jeudi le voyage du Président Préval en République Dominicaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5614