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vendredi 23 janvier 2009

Le Ministère de l’Intérieur décide d’enquêter sur la gestion réputée frauduleuse de certains Conseils municipaux

Promesse de redressement assortie de mise en garde contre le « dechoukaj » des Maires concernés
vendredi 23 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivité Territoriales annonce avoir finalement pris en compte les différentes plaintes portées à l’encontre de la gestion de certaines municipalités du pays.
Dans un communiqué signé de son directeur général Paul Harry Voltaire remis à la presse jeudi, le Ministère de l’Intérieur s’engage à mener des enquêtes administratives sur les allégations relatives à l’implication présumée de certains maires dans des dossiers de malversation, de concussion et de détournement de fonds.
Rappelant l’article 72 de la Constitution qui stipule que « le Conseil municipal ne peut être dissout qu’en cas d’incurie, de malversation ou d’administration frauduleuse légalement prononcée par le tribunal compétent », le Ministère met en garde contre « tout acte visant à destituer, par la violence, un Conseil municipal légitimement élu ».
Un appel au calme est lancé aux populations concernées auxquelles le Ministère garantit des mesures de redressement à l’encontre de tout Conseil municipal dont la gestion se serait révélée douteuse.
Depuis quelques jours toutes les activités sont paralysées à Grande Rivière du Nord où des membres de la population accusent le Maire de la commune, Kesnel Jean, de malversation.
Des accusations du même type ont déjà été proférées contre des Conseils municipaux de différentes autres communes du pays.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 3 décembre 2008 à Anse-à-Foleur (Nord-Ouest) contre la gestion du Maire de la commune, Joseph Laurius, accusé d’avoir détourné des fonds mis à sa disposition pour des interventions en faveur des sinistrés des ouragans et tempêtes tropicales de l’été dernier dans sa juridiction.
Le Maire de la commune de Grande Saline (Artibonite), Hérold Roméus, accusé de corruption, avait été arrêté le 23 octobre 2008 lors d’un grave incident au cours duquel son arme personnelle a fait deux blessés par balle. Il avait par la suite bénéficié d’une libération provisoire ordonnée par le doyen du tribunal civil de St-Marc, Me Ramon Guillaume. Cinq autres individus appréhendés en même temps que lui avaient été élargis. L’incident s’était produit au fort d’un mouvement de protestation contre la gestion de la Mairie. Des mandants avaient alors remis en cause la légitimité du Maire.
Le Maire de Léogâne (35 km au sud de Port-au-Prince), Santos Alexis alias « Tèt frèt » (Personne calme), avait été arrêté pour corruption présumée le dimanche 19 octobre 2008 dans la localité de Malpasse (Ouest), à la frontière haïtiano-dominicaine, alors qu’il tentait vraisemblablement de fuir le pays.
M. Alexis faisait l’objet d’un avis de recherche pour son implication présumée dans des détournements de fonds (environ 11 millions d gourdes) et de graves irrégularités dont serait entachée sa gestion. Il a été par la suite libéré, au grand dam de nombreux léoganais qui ont alors vainement protesté.
Parallèlement au dossier de Léogane, le Maire des Irois (Grand’Anse, sud-ouest), était également détenu sous l’accusation de corruption et d’implication dans des violences politiques partisanes. Des mois auparavant, un autre Maire, celui de Bainet (Sud-Est), accusé de corruption, avait été intercepté alors qu’il tentait de se réfugier en République Dominicaine. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5618

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