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lundi 26 décembre 2011

Au moins 38 migrants haïtiens sont morts et 87 ont été secourus samedi par les garde-côtes cubains après le naufrage de leur embarcation au large de Cuba, a annoncé la Défense civile (DC) cubaine.

Au moins 38 migrants haïtiens sont morts et 87 ont été secourus samedi par les garde-côtes cubains après le naufrage de leur embarcation au large de Cuba, a annoncé la Défense civile (DC) cubaine. L'embarcation "à demi-immergée" a été repérée à une centaine de mètres de la côte de Punta de Maisi (extrême est de Cuba) par les garde-côtes qui ont repêché "38 cadavres --21 hommes et 17 femmes--", a indiqué la DC dans un communiqué lu dans le journal télévisé de la nuit.
87 personnes, parmi lesquelles quatre enfants et sept femmes, ont été secourues et "reçoivent des soins dans le camp international d'immigrants de Punta de Maisi", selon le communiqué.
La Défense civile, qui n'a pas précisé le type d'embarcation concerné, a indiqué que la Croix-Rouge et les garde-côtes poursuivaient les opérations de recherche d'autres éventuels survivants.
Les naufrages d'embarcations de fortune transportant des migrants haïtiens --mais aussi cubains-- vers les Etats-Unis où ils espèrent trouver de meilleures conditions de vie sont fréquents dans les Caraïbes.
En juillet 2009, quelque 70 migrants haïtiens avaient perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation au large des îles britanniques des Turks-et-Caicos.
Chaque année, des milliers de Haïtiens tentent de traverser les 1.000 km qui séparent leur pays --le plus pauvre d'Amérique-- des Etats-Unis dans des embarcations précaires.
http://www.lepoint.fr/monde/au-moins-38-migrants-haitiens-morts-dans-un-naufrage-au-large-de-cuba-25-12-2011-1412301_24.php

Haiti. Dénouement de la crise politique, oui mais et après ?

Par Claude Carré Port au Prince. Dimanche 25 Décembre 2011. CCN.
L’année se termine, sur les 8 premiers mois de la mandature de Michel Marthelly. C’est déjà le moment d’un bilan partiel. 

Claude Carré, musico-chroniqueur de CCN depuis la capitale haïtienne, nous propose un défrichage prospectif de la politique Martelliste.
« Ce qui se dessine actuellement à l'horizon est une nouvelle période de grande incertitude politique qui semble malheureusement aboutir à la chute prématurée du gouvernement et de la présidence de Michel Martelly. »
Telle est l’une des conclusions de ma dernière chronique sur la « fabrication des crises » le 31 octobre dernier suite à l’arrestation du député Arnèl Belizaire. Un mois et demi après, alors que des signes d’apaisement et de retournement de situation semblent s’installer, je me dis que ma première préoccupation est d’expliquer pourquoi la grande conflagration qui, selon moi, allait mener à la chute du président Martelly, n’a pas eu lieu. Mais il me faudra aussi essayer de voir un peu plus clair dans quelle direction nous nous dirigeons actuellement.
La souris de la montagne
Alors que le pays était tout entier branché sur l’arrestation spectaculairement illégal d’Arnèl Belizaire, que les députés menaçaient de « couper la tête », une fois leurs vacances terminées, à plusieurs ministres pour réparer l’affront commis par l’exécutif, que les sénateurs étaient monté au créneau pour, dans de vibrantes envolées, dénoncer la tyrannie et flétrir l’intolérable, que des organisations des droits humains, dont le RNDDH, et de la société civile, ont élevé leur voix pour condamner l’inacceptable atteintes aux droits de l’homme, que l’international, par la voie de la France, le Quai D’Orsay, faisait grise mine, dans une note de presse, que les américains, par la voix d’un apparatchik ayant requis l’anonymat, disaient plutôt favoriser le renforcement de la police nationale plutôt que la création d’une « armée » telle que le promettait la nouvelle équipe gouvernementale, le président Michel Joseph Martelly, de retour des Etats-Unis, suite à une intervention chirurgicale à l’épaule, répondait de manière stupéfiante, à une question d’un journaliste, n’être lié « ni de près, ni de loin » à ce qui est advenu au député.
Par la suite, les différents acteurs ; présidents, sénateurs, ministres, commissaires, chefs de police, juges… nous ont offert un ballet abstrait, sur fond d’une musique atonale digne d’Arnorld Schonberg en personne, dans lequel on a pu être les témoins médusés de longues séances oiseuses au Sénat de la République, de résolutions réécrites, résorbées, avortées, de revirements (« changement de casaques ») les uns plus spectaculaires que les autres, de tentatives d’explications honteuses et alambiquées de la part du ministre de la justice et du ministre de l’intérieur, de la mise sur pied de deux commissions d’enquête, l’une par le sénat, l’autre par l’exécutif, pour « tirer au clair » l’incident et « fixer les responsabilités », de basses négociations devant faire des « ennemis » d’hier des « amis » d’aujourd’hui étant donné le renouvellement du tiers du sénat qui arrive à grands pas et la grande bavure de l’exécutif dans l’affaire Belizaire. Finalement, personne au niveau de l’exécutif n’avait de rapport, « de près » et sans doute non plus « de loin », avec l’évènement qui avait mis en émoi toute la nation. Seul le pauvre commissaire du gouvernement semblait devoir porter le chapeau. En effet, le 8 novembre, le ministre de la justice Josué Pierre-Louis se défaisait du commissaire-bouc-émissaire Felix Léger.
Malheureusement, pour lui, c’est-à-dire le ministre bien sur, le chef de la police, Mario Andrésol, lors d’une séance au sénat, vendit le pot au rose en révélant aux parlementaires que l’ordre de l’arrestation du turbulent député venait de ce même ministre. Par suite de plusieurs tentatives infructueuses de convocation de José Pierre-Louis, qui, soit dit en passant, a été le seul à se présenter sur une chaine de la télévision, il est vrai pour mâchonner des incongruités, il a du, contre mauvaise fortune bon cœur, remettre sa démission. Entre temps, après une période de semi réclusion, bon sens oblige, et après avoir, le 18 novembre, reporté « sine die » son farfelu projet de reconstitution des forces armées au calendre grecque en créant une commission civile (par surcroit) devant examiné la situation et soumettre un rapport … dans six mois (alors que ce jour même était prévu un décret redonnant vie à la vielle carcasse), le président Michel Joseph Martelly, s’est défait de l’écharpe qu’il portait après l’intervention chirurgicale et a repris, à quelques nuances près, ses périples ostentatoires et apparitions tonitruantes.

Le néo-duvaliérisme, un avorton et l’idéologie de la non-idéologie…
Au fond, il était normal de prévoir la chute du président tant était chimérique et grossier le retour en arrière au duvaliérisme que le gouvernement fraichement constitué tentait d’imposer à la face de la nation et du monde. D’ailleurs dans cette même dernière chronique il était question de « l’impossible retour en arrière ». Néanmoins, on peut relever au moins trois raisons principales qui peuvent expliquer le revirement de situation :

1. Le poids de l’international
Dans la chronique précédente était pourtant mentionné le rôle de l’international comme facteur pouvant empêcher le retour en arrière. Ce qui s’est passé a montré que ce rôle a été quelque peu sous-estimé. Au vu de l’état de déliquescence de l’état, du « démissionnarisme » du régime politique actuellement en place, de la dépendance du président vis-à-vis des puissances qui l’ont hissé au pouvoir, des dossiers peu flatteurs et compromettant qu’elles n’ont pas manqués de monter sur le chanteur, il n’a pas probablement été trop difficile pour elles de hausser le ton et d’imposer un diktat. (On devrait sans doute attendre les révélations de « Wikileaks » à cet égard.)
C’est que cette affaire de néo-duvaliérisme anarchisant, prôné par des nostalgiques écervelés qui fermentent dans l’entourage du président, ne rentre pas du tout dans les plans de l’international. A cet égard il n’est pas inutile de se remémorer le comportement irréaliste des Cédras, Biambi, Michel-François et consort, eu égard au coup d’état de 1991, alors qu’ils croyaient, jusqu’au dernier moment, que le département d’état américain bluffait et n’irait jamais jusqu’à réinstaller au pouvoir le petit prêtre de Saint-Jean Bosco. Les hommes de Martelly, et sans doute lui aussi, croyaient également avoir le support des puissances occidentales pour écraser le parlement et gouverner par décret, quelle naïveté ! On s’explique aisément que dans ce contexte de pressions et d’injonctions des puissances occidentales sur le gouvernement nouveau-né et le président-chanteur, comment et pourquoi les sénateurs avaient eu l’idée de mettre sur pied une commission de neuf parlementaires chargés d’enquêter sur la nationalité des membres du gouvernement, y compris de celle du président de la république. Cette commission, étant donné les compromissions et tractations subséquentes, n’a vécu évidement que le temps des roses…
Il est clair que l’international ne démord pas de sa stratégie de rendre Haïti gouvernable, sécurisée, pacifiée, ce qui devrait contribuer à la sécurité économique et politique de la région, et à lui ouvrir un marché fort de près de 10 millions d’habitants. Dans cette optique, la destitution du parlement et le retour à une forme de dictature de type « caudilliste » est impensable, donc exclu. Malheureusement, la notion de stratégie est complètement étrangère aux politiciens et « leaders » haïtiens actuels.

2. L’inconsistance et la couardise des néo-duvaliéristes
Une fois leur forfait commis et dès que « le blanc » eut manifesté son opposition, nos néo-duvaliéristes ont non seulement fait marche-arrière et nié toutes responsabilités, mais ils ont commencé à abandonner (provisoirement?) certains de leur crédo : adieu « milice rose », adieu recréation des forces armées, adieu velléités de gouverner en « caudillo » sans alliance et compromis, adieu projet de destitution de la chambre et d’intimidation et d’inféodation de la presse … Seule la xénophilie et le culte de la personnalité sont restés et ont même pris des proportions alarmantes comme on le verra ci-dessous.
En fait, cet épisode montre, non seulement, que le néo-duvaliérisme est une impossibilité historique, mais encore, que les agents de cette tendance ne sont pas prêts à assumer leur politique ; comme quoi l’inconsistance était un trait inhérent à ce courant politique. Il faut, à cet égard, rappeler que Jean-Claude Duvalier lui-même n’a été qu’un petit jouisseur collectionneur de voitures de course, qu’en 1986, il n’a pas trouver d’autres choses à faire qu’à s’enfuir honteusement de nuit avec les valises pleines de l’argent des caisses de l’état, alors que la veille il avait appelé les hommes en bleu à prendre position dans les rues de la capitale soit disant pour protéger la « révolution » mais en fait pour les livrer en pâture à la foule , et qu’une semaine auparavant il déclarait être raide comme une « queue de macaque », ce qui prouve qu’il n’avait pas que cette queue en commun avec ce mammifère.
Naturellement un tel mouvement qui se dessaisit lui-même de ses actes est autodestructeur. En fait l’inconsistance et la couardise dont nous parlons sont constitutives du néo-duvaliérisme, d’où le terrible paradoxe… Mais ces traits ne sont pas imputables aux seuls néo-duvaliéristes comme nous allons le voir maintenant.

3. L’opposition et l’anti-idéologie
A entendre les discours indignés des parlementaires on croirait qu’une guerre exécutif-législatif était déclarée, guerre dont l’issue fatale ne saurait être autre que l’inexorable élimination d’un des protagonistes. Cependant, le courant politique de la « nouvelle gauche », qualifié, on ne sait trop pourquoi de « néo-féodal » par certains, est tout aussi inconsistant que les néo-duvaliéristes. « Inité » est une plateforme politico-électorale créée par Préval et ses proches amis pour essayer de garder la même camarilla au pouvoir. D’abord, comme toutes les plateformes électorales, elle n’était pas destinée à perdurer, mais de plus, ces différentes composantes parlementaristes ne se sont unies brièvement que pour préserver leur intérêts immédiats (lors de la mise en échec de la candidature des premiers ministres désignés) ; car lorsque la nouvelle équipe au pouvoir a compris, il est vrai sous les injonctions des puissances occidentales, qu’il était de son intérêt de rentrer en négociation avec les gars de l’ancien régime, puisqu’elle ne maitrisait aucun paramètre, cette opposition a vite fait de s’effriter et de se poser en sauveur de l’exécutif lui-même. Il faut dire aussi que les autres opposants, hier encore bras droit et bras gauche de la candidate Mirlande Manigat, ne se sont pas fait prier pour initier le grand virage. Seuls deux ou trois sénateurs semblent avoir une certaine consistance, quoiqu’ils manquent de cohérence parce que n’ayant pas de toute évidence de vision stratégique de la chose publique. [Hier – 22 décembre- le bureau de la chambre des députés toujours en vacances, a annoncé la création d’une troisième commission d’enquête sur l’affaire Belizaire en dépit de l’opposition de l’intéressé. Cette commission doit également évaluer les rapports déjà soumis par les commissions du sénat et de l’exécutif sur « les circonstances entourant l’arrestation de notre collègue ». Ah oui, cette affaire est vraiment bien entourée d’autant plus que les honorables députés ne veulent pas rater le train des tractations ; car n’est-ce pas finalement un des leurs qui a été immolé et en conséquence, ce sacrifice ne peut, en aucune façon, avoir été consentit en vain… ]
En vérité, il n’y a dans la classe politique qu’une et une seule idéologie, avec des petites nuances près dépendant du parcours de l’acteur en question : l’opportunisme, les voltes faces de principes, la trahison, les coups bas, la course à la richesse et aux avantages, les mensonges, fourberies et autres marronnages… Nos politiciens offrent, en effet, un triste spectacle où l’opportunisme devient la seule référence stable ; à un point tel qu’ils peuvent se tirer allègrement et mutuellement dans les jambes sans s’étonner outre-mesure et se tapoter le dos la seconde d’après, comme quoi il n’y avait pas lieu de s’énerver outre-mesure parce que ce qui compte c’est que, nous tous de cette élite, nous devons et allons, pendant qu’il nous reste à jouir de nos privilèges, pouvoir nous enrichir abondement sur le dos du bon vieux peuple… Ceci dit, il n’est pas exclu des regroupements correspondant à des affinités idéologiques, notamment dans les situations de transition et de lutte pour le pouvoir, puissent se constituer comme cela a été brièvement le cas lors des dernières élections générales.


Et après… ?
Depuis le volte-face de l’exécutif, une autre attitude, il faut le dire, semble modeler ses actes. Le gouvernement avec à sa tête Gary Conille semble se mettre en place. Le ministre des affaires étrangères Laurent Lamothe parait être le plus actif des ministres. Sans cesse en voyage, il multiplie les discours et interventions. Il semble avoir une idée de ce qu’il fait, maintenant tout le monde parle de cette diplomatie dite « des affaires » et tout le monde répète à qui veut l’entendre le maître mot du président : « Haïti is open for business » [« Haïti est ouverte aux affaires »]. Pendant ce temps le président se dit près à collaborer avec la classe politique, un pacte de gouvernabilité est vivement encouragé par le club de Madrid, il fait l’éloge de la presse, il rencontre Préval, il se rend à Cuba où on peut le voir assis en tête-à-tête avec Raoul Castro. Au Venezuela, Hugo Chavez lui prodigue un généreux « abraso » de bienvenu, il fait publiquement l’éloge de la coopération Haïtianno-Venezuélienne qu’il considère comme la plus bénéfique pour le pays. Cette ouverture sur la scène internationale arrive après que le président ait été sommé par les puissances occidentales de rectifier le tir, est-ce qu’il réalise qu’il ne doit pas leur être totalement inféodé ? Est-ce une politique qui lui a été soufflée par des gars de l’ancienne plateforme « Inité » ? Est-ce qu’il en a parlé avec Préval ? On sait, par Wikileaks, que ce dernier a eu maille à partir avec les américains pour avoir oser passer des accords de coopération avec le Venezuela de Hugo Chavez….
Mais il y a encore mieux, le président promet de publier les amendements constitutionnels dont personne ne peut attester l’authenticité, d’installer le Conseil Electoral Permanent, de renouveler le tiers du sénat et de faire les élections que requiert la constitution l’année prochaine. Il y a une volonté manifeste de ne pas se heurter de front avec les occupants de l’appareil d’état. Même Thierry Mayard-Paul, le ministre de l’intérieur, accusé d’avoir frappé des agents de sécurité à l’aéroport lors de l’arrestation de Belizaire, tente d’arborer un costume plus sympathique. On le surprend, s’adresser au personnel de son ministère bourré de « Prévalistes », placés là par l’ancien ministre Antoine Bienaimé, lui-même accusé de clientélisme pour avoir mis l’argent du ministère à la disposition des candidats du parti « Inité » ; et tenter de rassurer que pas une seule révocation n’aura lieu. Est-ce une tactique de diversion ou une véritable collusion entre anciens et nouveaux occupants de l’appareil d’état ?

Le 29 novembre, sous l’instigation de l’ancien président William Jefferson « Bill » Clinton, se tient le second forum des investissements en Haïti, avec la participation de 1070 investisseurs venant de 29 pays. Martelly évidement promet la création de 500.000 emplois en trois ans, le président de la BID, M. Louis Alberto, déclare « croire en l’avenir d’Haïti ». Le chef du gouvernement, M. Gary Conille, fait savoir qu’un ensemble de mesures devant favorisant l’investissement seront bientôt opérationnelles : simplification des démarches devant aboutir à la création d’entreprises, réforme du cadastre, du droit de propriété, de la douane et du système de taxation. Laurent Lamothe explique largement son concept de « diplomatie des affaires », tandis que l’ancien président américain Bill Clinton se dit fier que sa Fondation travaille en partenariat avec la Banque interaméricaine de développement (BID) et le gouvernement haïtien pour créer de nouvelles opportunités commerciales pour les Haïtiens et les investisseurs étrangers. Des contrats sont signés ; notamment la construction d’un hôtel de classe internationale par le groupe Digicel devant offrir 168 chambres, la construction d’un parc industriel à Caracol dans le Nord du pays, le développement d’infrastructures par une compagnie Coréenne…
Au vu de toutes ses transformations, même les plus farouches opposants au régime, comme le sénateur Moise, se disent près à observer une sorte de trêve, et les journalistes les plus négativement favorables au président Martelly sont bien obligés de modérer leur critique. Mais faut-t-il penser que le gouvernement, après avoir inauguré son mandat par la monumentale bévue que l’on a longuement analysée, puisse du jour au lendemain se redresser comme si de rien n’était ? Faut-t-il croire qu’Haïti, classée, il n’y a pas longtemps, au dernier rang des pays offrant un environnement favorable aux affaires, puisse soudainement se transformer en un havre pour les investisseurs locaux et étrangers ? Ne faut-t-il pas constater que le bilan de ce forum, en dépit des déclarations triomphalistes des organisateurs, soit somme toute maigre donc non-substantiel ? Quels sont les avantages réels que peuvent avoir les investisseurs en Haïti ? La stratégie de recours systématique à l’investissement étranger, sans plan de développement, est-t-elle une politique fiable et réaliste? Faut-t-il se laisser emporter par le fait que le président semble faire une politique bon enfant après avoir péremptoirement étalé « son cynisme » à la face de la nation [ne voit-t-on pas une résurgence du culte de la personnalité ?] Autour de quel programme et de quelle idée-force entend-t-il réaliser l’unité nationale pour laquelle il semble être parti en croisade ? Que va-t-il se passer à l’approche des élections ou même avant ? Et le néo-duvaliérisme va-t-il réapparaitre ou s’effacer [à observer le comportement de Jean-Claude Duvalier qui vient de se faire décorer par la promotion sortante de l’école de droit de Gonaïves, on ne dirait pas] Cet équilibre politique, combien de temps va-t-il durer ? Et les problèmes structurels ? L’effondrement de l’état ? Le « démissionnarisme » ? La population sous les tentes ? La reconstruction ? La déforestation ? L’inflation galopante ?....
Toutes ces questions, bien sur, seront débattues dans mes prochaines chroniques…
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Commentaires:
En voilà un qui a beaucoup parlé pour ne rien dire. Avoir pondu ça comme conclusion dans la conjoncture haïtienne:" « Ce qui se dessine actuellement à l'horizon est une nouvelle période de grande incertitude politique qui semble malheureusement aboutir à la chute prématurée du gouvernement et de la présidence de Michel Martelly. », c'est montrer que l'on observe et analyse la situation a travers une vision déformée de la réalité du pays. Après on n'a pas trop envie de rentrer dans cette logorrhée intellectuelle répétitive....