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mardi 12 juillet 2011

Rugby : arnaque, fric et ovalie

Un agent d’affaires lyonnais, un diacre haïtien, un pasteur libérien, deux Camerounais… Le Stade français, emblématique club parisien, est au cœur d’un imbroglio judiciaire international.

L’affaire a de quoi déconcerter : que vient faire une fondation canadienne dédiée à l’enfance dans la reprise d’un club parisien de rugby en difficulté ? Le profil des acteurs est tout aussi disparate : un ancien secrétaire d’État français aux Sports, un agent d’affaires lyonnais, un diacre haïtien, un pasteur libérien, deux ressortissants camerounais… Drôle d’attelage, qui s’est désarticulé à la suite d’une cascade de plaintes déposées devant des tribunaux français, britanniques et canadiens.
Tout est parti d’un projet de Bernard Laporte, ancien sélectionneur du XV de France et ex-secrétaire d’État aux Sports, qui se propose de sauver le Stade français, dont il fut l’entraîneur, de la relégation (synonyme de faillite). La Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue nationale de rugby (LNR) exige en effet 12,6 millions d’euros pour maintenir le club parisien au sein du Top 14.
Apprentis sauveurs
L’ancien membre du gouvernement Fillon a un plan et cherche des investisseurs. Le 10 mai, sur les conseils de l’agent d’affaires lyonnais Stéphane Benhamou, Laporte prend contact avec la Fondation pour l’amélioration des conditions de l’enfance dans le monde (Facem), basée à Montréal.
Créée en 2002 par Job Ariste, homme d’affaires d’origine haïtienne et diacre de l’Église baptiste, la Facem mêle finance et humanitaire. Elle met des investisseurs en relation avec des porteurs de projets et se rémunère à hauteur de 5 % des bénéfices engrangés. Les sommes récoltées sont ensuite reversées à des œuvres en faveur de l’enfance. En France, cette structure qui entretient la discrétion multiplie les projets. Elle est impliquée dans la construction d’un golf dans le Sud, aurait été approchée pour une éventuelle prise de participation au capital du Racing Club de Lens et travaille au montage d’une télévision panafricaine.
Pour « sauver » le Stade français, les deux partenaires – l’ex-secrétaire d’État et la fondation – créent, le 24 mai, la société Rugby développements, détenue à 49 % par Laporte, à 51 % par la Facem, représentée pour l’occasion par le Camerounais Armand Hugolin Kongo. Elle est censée apporter 12 millions d’euros d’investissement. Le problème, explique le promoteur haïtien, c’est que « Laporte était dans une urgence extrême » et pressait ses partenaires de débloquer l’argent avant la fin de l’ultimatum fixé par la DNACG au 20 juin. Pour la fondation, ce délai est impossible à tenir car elle n’avait pas d’argent disponible avant le 24 juin.
Vite fait mal fait
Job Ariste appelle alors à la rescousse Radd International LLC, une société basée aux États-Unis, à Covington (près d’Atlanta), au domicile de Dennis Doboyouh, un ancien pasteur libérien. C’est elle qui fournit une lettre de capacité bancaire, censée apporter la preuve que l’argent est disponible. Mais le document est un faux. Et est immédiatement dénoncé par la banque londonienne HSBC, qui porte plainte. Laporte, qui avait déjà payé 175 000 euros à la Facem au titre de frais de virement, tombe de haut et porte plainte à son tour… contre inconnu. Une plainte visant l’ancien pasteur libérien est également déposée au Canada, le 25 juin, par l’avocat de la fondation québécoise.
Happy end pour l'équipe
Le conseil supérieur de la DNACG a accepté le 27 juin le plan de reprise du Stade français présenté par un groupe d’investisseurs et porté par la famille Savare (46e fortune de France, à la tête du groupe Oberthur Technologies), qui assure que l’intégralité des fonds réclamés (12,6 millions d’euros) sera versée. Max Guazzini, historique président du club parisien, a cédé son poste à Thomas Savare, fils du fondateur d’Oberthur. C. M.
Pour sa défense, Doboyouh explique n’avoir jamais été intéressé par l’achat d’un club de rugby et explique que la lettre incriminée avait été délivrée à la Facem lors d’une précédente transaction portant sur un achat de marchandises en Europe. « Mensonge ! s’insurge Sylvain Maier, l’avocat français de la fondation, joint par Jeune Afrique. La Facem lui a avancé une part de l’argent versé par Laporte, soit 80 000 dollars canadiens [57 000 euros, NDLR]. Nous allons d’ailleurs restituer le reste [à Laporte, NDLR]. »
En attendant, le Lyonnais Stéphane Benhamou et les Camerounais Armand Hugolin Kongo et Christophe Nyanga (vice-président et secrétaire général de la Facem) sont mis en examen, depuis le 24 juin, pour « escroquerie en bande organisée » et « faux et usage de faux » par un juge français.
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Haïti-Duvalier : L’ancien tyran doit être jugé dans son pays, selon le Rnddh et la Fidh

P-au-P, 12 juil. 2011[AlterPresse] --- Le Réseau National de Défense des Droits Humains (Rnddh) et la Fédération Internationale des ligues de Droits de l’Homme (Fidh) plaident pour un jugement de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier sur le sol haïtien.
Un rapport acheminé par ces organisations à AlterPresse, précise que « le juge haïtien peut appliquer directement le droit international pour poursuivre les crimes contre l’humanité, en s’appuyant sur le statut du Tribunal de Nuremberg, sur les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies confirmant les principes de Nuremberg et sur le soutien constant apporté par Haïti à l’incrimination du crime contre l’humanité ».
Selon le Rnddh et la Fidh, « le crime conte l’humanité était (déjà) incriminé par le droit international en vigueur entre 1971 et 1986. » Une période qui correspond exactement à l’administration de l’ancien président à vie.
Ils préconisent aussi, l’adoption d’une loi renvoyant au droit international pour la définition de l’infraction, au cas où la justice haïtienne se serait déclarée incapable de trancher sur cette affaire.
Quant à la notion de prescription que brandissent les avocats de Jean Claude Duvalier, les défenseurs réaffirment que les crimes contre l’humanité sont « imprescriptibles ».
La prescription est une conception juridique disant que, passé un temps, une démarche en justice pénale ou civile est jugée refusable.
Récemment, le Haut-commissariat de l’ONU a également formulé le souhait que le processus de justice en faveur des victimes de Duvalier soit mené par des institutions haïtiennes.
« C’est à travers les institutions nationales que des solutions à ces problèmes peuvent survenir », a déclaré la Haut-commissaire adjoint, Kyung-Wha Kang, au cours d’une visite effectuée la semaine écoulée dans le pays. [rh gp apr 12/07/2011 11:20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11266

L’appui du Brésil à Haïti au centre de la visite d’un jour du chef de la diplomatie brésilienne à Port-au-Prince

12 juillet 2011 Publié dans la catégorie : À La Une, Quoi de neuf ?
Lors de sa nouvelle visite en Haïti le 11 juillet, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota a rencontré le président Michel Joseph Martelly, pour des entretiens relatifs à la coopération bilatérale. Avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Mariano Fernández Amunátegui, et le Commandant de la Force de la MINUSTAH, il a été question de l’appui du Brésil à la Mission.
M. Patriota, porteur d’un message « d’engagement » du chef de l’Etat brésilien Dilma Rousseff à son homologue haïtien, a exprimé sa satisfaction d’être de retour en Haïti, « un pays qui a des liens fraternels avec le Brésil ». Il a profité de cette visite à Port-au-Prince pour passer en revue, avec le chef de l’Etat haïtien, l’aide brésilienne dans le cadre du processus de reconstruction du pays, la coopération technique et l’assistance humanitaire.
La coopération entre le Brésil et Haïti s’est particulièrement renforcée à partir de 2004 dans plusieurs domaines. Dans le secteur de la santé, cela s’est traduit par la construction d’hôpitaux. Pour ce qui est des infrastructures, le Brésil finance l’étape initiale du projet du barrage de l’Artibonite, « un sujet qui a été abordé avec M. Martelly », a souligné le ministre des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse tenue avant son départ. Le Brésil est également présent en Haïti dans le domaine de l’agriculture, à travers l’EMBRAPA, une société brésilienne de recherche qui pilote des projets agricoles à Kenscof et à Fond-des-Nègres.
Autre champ d’intervention, le sport. Depuis avril, onze joueurs de 11 à 14 ans s’entraînent, dans le cadre d’un programme de 6 mois, à l’Olé Football Club, l’un des grands clubs de football au Brésil.
Avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et le Commandant de la Force, le général Luiz Ramos, le chef de la diplomatie brésilienne a évoqué les conditions de sécurité prévalant dans le pays et les performances de la composante brésilienne de la MINUSTAH. Le Brésil est en effet le plus grand contributeur de troupes de la MINUSTAH avec un effectif de 2.192 hommes formant deux bataillons d’infanterie, BRABAT 1 et BRABAT 2 et une compagnie de génie (BRAENGCOY). Par ailleurs, le Commandant de la Force militaire de la Mission est brésilien.
Les deux bataillons d’infanterie appuient notamment la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Police des Nations Unies (UNPol) dans le domaine sécuritaire, dans le cadre d’opérations conjointes, plus particulièrement dans les zones à forte densité de population comme Cité Soleil, Bel Air ou Martissant. Ils participent également à des activités de coordination civilo-militaires (CIMIC) de proximité avec les résidents vivant dans le voisinage de leurs bases.
Les bataillons d’infanterie ont également été particulièrement actifs dans le domaine de la sécurisation des centres de vote lors des dernières élections législatives et présidentielles.
Quant à la compagnie de génie (BRAENGCOY), elle intervient surtout dans le domaine de l’amélioration des infrastructures, dont le projet le plus récent a consisté à réhabiliter une zone de l’Aéroport international Toussaint Louverture matérialisée par le déblayage du terrain et le bitumage du parking et de la route d’accès au salon diplomatique.
Le mandat la Mission onusienne doit être renouvelé en octobre 2011. Le ministre brésilien a souligné à ce propos qu’une « réduction des effectifs pourrait être envisagée avec le maintien des bataillons d’ingénieurs ». Il a cependant tenu à assurer qu’aucune décision ne sera prise avant la conclusion du rapport du Groupe Consultatif Spécial sur Haïti du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) sur la question.
M. Patriota était déjà venu en Haïti en février pour apporter le soutien de son pays au processus électoral avec l’octroi de 300.000 dollars destinés à l’organisation du deuxième tour de l’élection présidentielle du 20 mars.
Rédaction: Habibatou Gologo
Edition: Faustin Caille
http://minustah.org/?p=31098