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vendredi 30 avril 2010

Haiti-Séisme/ État d’urgence : Trois parlementaires auraient été monnayés 
jeudi 29 avril 2010
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) réclame une enquête sur d’éventuels cas de corruption qui concerneraient 3 sénateurs dans le cadre du récent vote de la loi prolongeant pour 18 mois l’État d’urgence décrété suite au séisme du 12 janvier dernier.
AlterPresse a pu prendre connaissance de la lettre adressée le 26 avril 2010 par le RNDDH à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) avec copie conforme à l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).
AlterPresse en reproduit ici quelques extraits :
Le RNDDH est profondément préoccupé par le scandale qui entoure le vote du projet de Loi portant modification de la Loi du 9 septembre 2008 sur l’état d’urgence.
(…) le 8 avril 2010, la Chambre des Députés a sanctionné le projet de Loi par quarante-trois (43) voix pour, cinq (5) voix contre et huit (8) abstentions.
(…)
Le projet de Loi présenté à la Chambre Haute le mardi 13 avril 2010, avait du mal à passer, faute de quorum. Dans l’intervalle, des tractations de toutes sortes ont eu lieu et, le vendredi 16 avril de l’année en cours, le Sénat a approuvé ce projet de Loi par treize (13) voix pour, une (1) voix contre et deux (2) abstentions.
Le scandale qui a entouré le vote de cette Loi est préoccupant car des rumeurs persistantes font état que trois (3) parlementaires auraient été monnayés pour leur participation à cette séance. Il s’agit des Sénateurs Cemephise GILLES, Judnel JEAN et Rudy HERIVAUX qui auraient reçu des montants respectifs de cinq millions (5.000.000) de gourdes, trois millions (3.000.000) de gourdes et quarante mille (40.000) dollars américains.
De tels faits méritent d’être approfondis par une enquête sérieuse car la population haïtienne a droit à la vérité. (…)
(…) le RNDDH sollicite de votre institution l’ouverture d’une enquête car il est inacceptable que la refondation de l’Etat, prônée par le chef d’Etat démarre sur fond de corruption, de pots de vins et de mauvaise gouvernance. (…)
Commentaires:
Ce genre d'information point à l'horizon chaque fois qu'une décision importante doit être prise au niveau du parlement. C'est comme une épidémie d'un mal endémique à notre société. Qui pis est, il n'y a jamais d'enquête sérieuse  réalisée car ce sont les parlementaires eux-mêmes qui créent des commissions.
Comme résultat ce parlement est peu fiable. Et aujourd'hui quand il exige son droit de surveillance sur les projets de reconstruction tout le monde est convaincu que les parlementaires veulent se positionner le plus près possible de là ou coulent le lait et le miel. Mais en ce qui concerne l'intérêt de la nation....On verra...

La Téléco passe officiellement sous le contrôle de Viettel

La « disparition » de la Téléco au profit de la NATCOM effective au terme d’une période de transition de 2 mois
La compagnie nationale de télécommunications (Téléco) est officiellement passée jeudi soir sous le contrôle de la firme de télécommunications vietnamienne Viettel au terme de plusieurs mois de négociations menées avec l’assistance de la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale.
Viettel détient 60% de la NATCOM, la société nouvellement constituée, dans laquelle l’Etat haïtien, via la Banque de la République d’Haïti (BRH), possède les 40% restants.
L’accord dit de « modernisation » de la Téléco a été paraphé, côté haïtien, par le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, le directeur du Conseil de Modernisation des entreprises publiques, Yves Bastien et le directeur général de la Téléco Michel Présumé.
Une période de transition de deux mois est ouverte au cours de laquelle les dirigeants de Viettel assureront la mise en place des nouvelles structures de direction de la compagnie. Une douzaine d’ingénieurs vietnamiens sont déjà à pied d’œuvre en vue d’assurer un service minimum à la clientèle avant de grands travaux de développement de l’entreprise. Il est précisé en ce sens que la compagnie réhabilitera le réseau filaire, la NATCOM ne devant pas être entièrement « wireless ».
Les responsables haïtiens ont expliqué qu’il n’y avait aucune autre issue pour la Téléco que d’être privatisée. Ils soutiennent que l’erreur majeure ayant entrainé la chute vertigineuse de celle-ci de 100% à 4% du marché a été le fait que la libéralisation du marché des télécoms a précédé des restructurations majeures de la Téléco. De nouvelles firmes de téléphonie sont venues avec des capitaux frais et de nouvelles normes de gestion et de marketing, alors que la Téléco demeurait une vache á lait pour les pouvoirs politiques, avec un personnel pléthorique non qualifié et des équipements faisant l’objet de toutes sortes d’actes de sabotage. Le gouverneur de la Banque centrale explique que cette institution soutenait douloureusement la Téléco à raison de 1 million de dollars par mois et que cette situation ne pouvait plus continuer. Ce fut également la Banque centrale qui finança à hauteur de 675 millions de gourdes le « dégraissage » de l’entreprise, en l’occurrence la réduction à sa plus simple expression du personnel jugé trop nombreux de celle-ci.
A ce sujet, Charles Castel, Michel Présumé et Yves Bastien ont de nouveau rejeté les allégations des employés licenciés sur les abus dont ils auraient été l’objet. Leur renvoi a été réalisé conformément aux prescrits du Code du travail et la plupart d’entre eux ont perçu 18 mois de salaires, ont-ils déclaré, l’air agacé, à des journalistes qui voulaient débattre de la question.
Forts, disent-ils, de leur expérience au Cambodge et au Laos, les dirigeants de Viettel ont promis de hisser la Téléco au sommet de la technologie. Les responsables haïtiens présents à la cérémonie de signature de l’accord ont à ce sujet donné la garantie que celui-ci ouvre la voie à la mise en place des infrastructures technologiques et informatiques nécessaires au développement. Grace à la mise en place d’un vaste réseau de fibres optiques à travers le pays d’ici 3 ans, Haïti se placera bientôt parmi les pays de la région les mieux pourvus en la matière.
Les 1.045 employés actuels de la compagnie ont la garantie d’être maintenus à leurs postes moyennant leur rendement et leur capacité d’adaptation aux nouvelles normes de travail et de fonctionnement.
Interrogés sur leur coopération avec les compagnies de téléphonie sur place, les dirigeants de Viettel ont assuré qu’elle sera normale. Elle ne mettra cependant pas en cause leur propre stratégie de développement, déclarent-ils. La firme Viettel qui prend officiellement les rênes de la Téléco appartient à l’armée vietnamienne. Elle projette bientôt de s’installer également à Cuba.[jmd/Radio Kiskeya]

La BID annonce un don de 90 millions de dollars à Haïti

Dans la perspective de la reconstruction post-séisme, ces fonds serviront notamment à appuyer le budget et à construire des logements sociaux
La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé jeudi avoir décidé de débloquer 90 millions de dollars en vue d’assurer le financement de projets de reconstruction en Haïti, plus de trois mois après le séisme dévastateur du 12 janvier.
Selon un communiqué rendu public à Washington, une tranche de 50 millions de dollars sera accordée à titre d’appui budgétaire alors que les recettes fiscales ont chuté de plus de 50% depuis la tragédie qui a fait près de 300.000 morts et anéanti des pans entiers de l’économie en causant des dégâts équivalant à 120% du PIB.
Ces fonds permettront la réorganisation de certains services de la Direction générale des impôts (DGI) dont le siège s’était effondré.
Une deuxième tranche de 30 millions de dollars sera consacrée à la construction de logements sociaux en vue d’accueillir 5.000 familles de sinistrés vivant actuellement dans des campements de réfugiés à Port-au-Prince.
Enfin, les dix millions restants sont réservés à un programme d’adduction d’eau potable et d’installations sanitaires en faveur de 60.000 habitants des zones rurales du département de l’Artibonite (nord).
La BID, qui arrive en tête parmi les partenaires multilatéraux d’Haïti, a récemment adopté des mesures d’allégement de la dette externe du pays et son implication directe dans le processus de reconstruction à travers la CIRH, une structure de gestion et de pilotage avec une composition paritaire de vingt représentants haïtiens et étrangers.
La CIRH, dont le mode de création et les pouvoirs illimités ont provoqué une grande controverse dans la classe politique et la société civile, sera co-présidée par l’ancien Président américain et envoyé spécial de l’ONU, Bill Clinton, et le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. spp/Radio Kiskeya

Aucune augmentation du flux de boat people depuis le 12 janvier

Déclaration de l’amiral Thad Allen, commandant des garde-côtes américains, pour qui la pénurie de ressources post-séisme a freiné l’ardeur des haïtiens candidats à l’émigration clandestine vers les Etats-Unis
Le commandant des garde-côtes américains, l’amiral Thad Allen, a indiqué jeudi n’avoir remarqué aucun changement significatif dans le flux migratoire clandestin d’Haïti vers la Floride depuis le violent tremblement de terre de janvier dernier.
Interrogé par l’Associated Press, le haut gradé a fait savoir que des boat people haïtiens ont été interceptés, mais leur nombre n’a jamais franchi la barre historique des vagues de réfugiés enregistrées par le passé.
Après la catastrophe, certains responsables américains étaient préoccupés à l’idée d’un éventuel déferlement de voyageurs clandestins en quête d’asile économique aux Etats-Unis.
Cependant, le commandant Allen affirme n’avoir été nullement surpris par la stabilité du flux migratoire. Car, dit-il, ceux qui veulent tenter d’atteindre les côtes américaines ont besoin d’un bateau ou d’argent et de la logistique nécessaire à la traversée.
Il se trouve justement que ces ressources sont devenues rares après le séisme.
Depuis le début de l’année, un peu plus de 444 boat people en provenance d’Haïti ont été interceptés contre 1.782 pour l’ensemble de l’année 2009.
En vertu de la législation actuelle sur l’immigration, les boat people haïtiens surpris en mer ou sur le territoire américain sont systématiquement traqués, arrêtés, détenus pour être finalement rapatriés sans aucun recours possible. spp/Radio Kiskeya

Les orphelins du séisme pris en charge par les gangs


Clément Sabourin
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Ils ont abandonné les bancs de l'école et appris à manier des pistolets. Hold-up, cambriolages, vente de drogue: les orphelins du séisme tentent comme ils peuvent de gagner de quoi manger. Et à défaut de parents, c'est auprès des gangs du bidonville Cité Soleil que ces petits Haïtiens cherchent protection.
Suivi d'une nuée de gamins et de membres de son groupe, «Toutou Soleil 19» slalome entre les ruines du 12 janvier, les cases de fortune et les cordes à linge qui jalonnent les allées crasseuses du plus grand bidonville d'Haïti.
Ce chef de gang, qui a officiellement déposé les fusils en 2006 mais avoue posséder encore «des armes blanches», traverse un égout et désigne une cabane de tôles sise sur des tas d'immondices, en bord de mer.
«Ici, huit à neuf orphelins dorment depuis le séisme», déclare-t-il à l'AFP, ravi de présenter la misère de son territoire que «personne n'est venu aider».
Devant la porte de l'abri, des enfants sont regroupés autour de la radio que tient Jef, 14 ans. Regard angélique et chemise à carreaux, l'adolescent reçoit de «Toutou» une conserve de lait concentré qu'il déguste avec ses amis.
«Il y en a beaucoup comme eux, ils sont éparpillés dans Cité Soleil», dit le caïd de 31 ans, un chapeau de laine sur le crâne.
En l'absence d'ONG ou d'autorités locales, les gangs constituent la seule autorité dans le quartier d'au moins 300.000 personnes. C'est donc vers eux que se sont tournés les orphelins après la catastrophe.
«Ils viennent nous voir parce qu'ils n'ont personne. On essaie de les aider, mais on n'a rien», raconte Toutou.
Les parents de Jef sont décédés durant le séisme qui a tué entre 250.000 et 300.000 personnes. Sans famille, il commet des «hold-up» et «des cambriolages» de maisons la nuit. «On fait ça avec les autres enfants», raconte le garçon. Depuis le drame, il ne va plus à l'école. «Je voudrais y aller mais je n'ai pas d'économies», dit-il en baissant le regard.
«De toutes façons, toutes les écoles se sont effondrées», note Jimis, 25 ans, rappeur et également membre d'un gang.
Sur les murs de la cabane des orphelins, des affiches d'une marque de rhum et des photos porno côtoient des publicités de fusils automatiques. Sur le sol en gravats, quelques morceaux de carton font offices de lits.
Tout au long du tour de quartier de Toutou, de nombreux d'enfants, impliqués depuis la mort de leurs parents dans différents délits, viennent saluer le jeune «parrain».
«Certains vendent de la drogue. Beaucoup ont des pistolets que les gangs leurs donnent», affirme un travailleur social engagé depuis plusieurs années dans le bidonville.
Les Nations unies enquêtent depuis peu sur le cas de ces orphelins. «À ce niveau, on n'a pas d'information», avoue sous couvert de l'anonymat un employé de l'ONU chargé du dossier.
«Il faut aider les enfants à ne pas devenir comme nous, à ne pas devenir des dangers pour la société», plaide «Ea», qui s'est évadé de la prison de Port-au-Prince lors du séisme, comme quelque 4.500 prisonniers.
Bastion de gangs violents, Cité Soleil était quasiment en état de guerre entre 2004 et 2007. L'intervention des troupes de l'ONU et la mise en place d'un programme de désarmement a calmé le quartier. Mais le feu couve toujours.
À l'hôpital de MSF, une augmentation des blessés par balle a été constatée dernièrement. «Mais pas de quoi parler d'une tendance», souligne Karel Janssens, responsable de l'établissement.
Et les chefs de gangs menacent: «Si l'aide n'arrive pas, on va préparer une révolte», déclare Patrick, chef d'un autre groupe. «On va lutter jusqu'au bout si on ne reçoit pas d'argent, s'il n'y a pas de justice», dit Toutou. «On est en prison ici».

Le capital de la Téléco s'ouvre à Viettel

La Compagnie Vietnamienne Viettel vient de procéder à l'acquisition de 60 % des actions de la Téléco. L'accord de partenariat a été paraphé hier jeudi par les responsables de Viettel et la Banque de la République d'Haïti, (BRH), le principal actionnaire de cette entreprise.
La cérémonie s'est déroulée en présence du directeur du Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CMEP), Yves Bastien qui a estimé que la privatisation de la Téléco était un passage obligé.

Lors de son intervention, le gouverneur de la Banque Centrale, Charles Castel a affirmé que la Téléco était déficitaire, l'état haïtien était obligé de lui attribuer une subvention mensuelle substantielle afin qu'elle puisse fonctionner.

« La Téléco a subi des assauts permanent, son réseau a été saboté à plusieurs reprises, la situation n'était pas tenable », a déclaré Charles de la BRH.

Par ailleurs, monsieur Castel a révélé que l'état haïtien avait déjà débloqué plus de 675 millions de gourdes afin de faciliter le dégraissage de cette compagnie.

De son coté le directeur de la Teleco, Michel Presumé a indiqué que la meilleure façon de sauver cette entreprise c'était de la moderniser.

« La Teleco avait plus de 5 mille employés qui ne faisaient rien, beaucoup d' entre eux passaient plus de temps dans les stations de radio que sur leur lieu de travail. », a-t-il poursuivi.

Pour sa part l'un de des représentants de la compagnie de téléphonie Vietnamienne, M-Nnguyen Khac Chung a annoncé son intention de faire de la Téléco le premier operateur de la région.

Il promet de garder les employés restants, s'ils sont capables de s'adapter aux exigences nouvelles qui s'imposent, actuellement, dans le secteur de la Télécommunication, à travers le monde.

Monsieur Khac Chung a fait remarquer que la compagnie qu'il dirige avait déjà fait ses preuves dans plusieurs autres pays, notamment au Cambodge et au Laos.

La Téléco fonctionnera désormais sous le nom de Natcom, une nouvelle société dans laquelle l'état haïtien détient 40% des actions.

EJ/Radio Métropole Haïti

Un projet de loi sur la paternité suscite des controverses

La proposition de loi soumise au parlement par l'ancienne ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marie Laurence, Jocelyn Lassègue ne fait pas l'unanimité au sein de la société haïtienne. Invité à l'espace le point sur Radio Métropole, le responsable de la commission épiscopale pour la famille au sein de l'église catholique, Jean Marie Caidor a affiché clairement son opposition à ce projet de loi qu'il qualifie d'amoral.
Les solutions proposées dans cette loi ne vont pas résoudre le problème mais bien au contraire l'aggraver en déstructurant la famille, cellule de base de la société, poursuit, monsieur Caidor.
Alors que, dans ce même espace, l'actuelle ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Marjorie Michel estime que ce projet de loi sur la paternité responsable vise a corriger certaines dérives en Haïti.
La loi sur la paternité responsable, permettra aux enfants de jouir, tous leurs droits qu'ils soient légitimes ou naturels.
La présidente de la commission des affaires sociales à la chambre basse, Gérandalle Thélusma a abondé dans le même sens que la ministre à la Condition féminine, elle estime que les enfants nés en dehors du mariage ne doivent pas être victimes d'une situation dont ils ne sont pas responsables.
Elle se dit confiante quant à l'adoption de cette loi par ses collègues de la chambre des députés.
Par ailleurs Madame Thelusma a révelé que 65% des enfants haïtiens naissent en dehors du mariage et bon nombre d'entre eux sont issus d'une relation d'adultère.
Rappelons que ce projet de loi, qui est actuellement en attente d'approbation à la chambre des députés a plusieurs objectifs, dont celui de contraindre la mère ou le père insouciant à assumer ses responsabilités et remplir ses devoirs envers son enfant.

EJ/Radio Métropole Haïti

Haïti-Reconstruction : L'expert indépendant Michel Forst est inquiet et confiant

L'expert indépendant des droits humains de l'ONU, Michel Forst, a bouclé hier jeudi sa 5 eme mission en Haïti. Au cours de son séjour, M. Forst a eu des entretiens avec le chef de l'Etat haïtien, des membres du gouvernement, des responsables de la Minustah et des représentants des secteurs de la société. Michel Forst invite les autorités haïtiennes à privilégier l'approche par les droits dans le processus de reconstruction. " On peut faire l'assainissement et l'adduction d'eau autrement en prenant en compte l'accès aux droits", soutient M. Forst pour qui cette approche n'est pas encore intégrée au programme. Il faut qu'on s'interroge sur la finalité de la reconstruction qui doit satisfaire les besoins de la population explique t-il.
L'expert de l'ONU a attiré l'attention sur les droits des déplacés. M. Forst qui a visité plusieurs centres d'hébergement note que les standards ne sont pas respectés dans certaines villes de province dont Jacmel, Léogane et Gressier.
Il a également formulé des recommandations pour qu'une protection spéciale soit accordée aux personnes vulnérables dont les femmes, les enfants et les handicapés.
Au cours d'un point de presse avant son départ, Michel Forst a appelé les bailleurs de fonds à accorder des dons et non des prêts pour le programme de reconstruction. Les dettes contractées par l'Etat doivent être annulées insiste t-il.
M. Forst estime que la reconstruction tout en s'exerçant sous le leadership des haïtiens doit prendre en compte les besoins de la population et non être entreprise suivant un modèle venant de l'étranger. L'expert indépendant se dit inquiet mais confiant dans la capacité des haïtiens à construire le pays de leur rêve.

LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17660

Des leaders politiques désapprouvent toute tentative de formation d'une assemblée constituante

A deux semaines du départ des membres de la 48 eme législature, des acteurs politiques mettent en garde contre toute tentative de formation d'une assemblée constituante. Le président de la chambre basse Levaillant Louis Jeune (Inite) s'était dit favorable à cette option arguant qu'elle permettrait d'apporter des correctifs indispensables à la constitution de 1987.
De son coté, le Premier Ministre Jean Max Bellerive n'avait pas écarté cette option. Toutefois il avait estimé nécessaire que cette décision soit le résultat d'un consensus.
Les chefs de file des regroupements politiques, Alternative, Liberasyon, Rasanblé et Ucadde dénoncent ce "projet anti démocratique "du président Préval. Les leaders de l'opposition veulent faire échec au " plan macabre" du chef de l'Etat qui selon eux veut imiter la stratégie de François Duvalier.
L'un des dirigeants de l'Alternative, Victor Benoît, rappelle que François Duvalier avait utilisé cette formule pour se forger une constitution en 1964 et se maintenir au pouvoir.
Serge Jean Louis, président de Liberasyon assure que la lutte vise à empêcher le rejet de la procédure tracée par la constitution. Il estime que René Préval fait peu de cas de la loi mère et veut diriger le pays à sa guise.
Victor Benoît, Serge Jean Louis et les autres leaders exigent le respect de la procédure d'amendement enclenchée en Mars 2009. La 49 eme législature aura à statuer sur le projet d'amendement expliquent –ils.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17659

Nouvelle manifestation à Saint Marc et Miragoane contre la loi d'urgence

Pour la troisième semaine consécutive les opposants au gouvernement ont organisé une manifestation à Miragoane contre la loi d'urgence. Plus de 500 personnes avaient pris part à cette manifestation réalisée par plusieurs organisations populaires dont Kore Nip et Kadnip. Outre le retrait de la loi d'urgence les manifestants ont exprimé leur opposition à toute tentative visant la formation d'une assemblée constituante. La marche s'est déroulée dans le calme avec la présence des forces de l'ordre. Un des organisateurs de la marche a soutenu que la décentralisation doit être le principal outil pour la reconstruction du pays.
Cet argument a été repris à quelques centaines de kilomètres plus loin, à Saint Marc par d'autres protestataires. Les opposants au gouvernement avaient organisé hier un sit-in devant le local de la Vice délégation de Saint Marc.
Les manifestants ont réclamé le départ des conseillers électoraux comme préalable au lancement du processus électoral.
Le chef de l'Etat et les parlementaires de la majorité sont dans le collimateur des protestataires. Ils dénoncent la loi d'urgence comme un complot visant à favoriser un enrichissement illicite des proches du pouvoir.
Ces dernières semaines des manifestations ont eu lieu à Miragoane, Léogane, Hinche, Cayes, Saint Marc, Gonaïves et Cap Haïtien. Des dizaines de militants des partis de l'opposition ne cessent de réclamer le départ du président Préval et le retrait de la loi d'urgence jugée inconstitutionnelle.
Evans Paul, l'un des chefs de file de l'Alternative, est le principal promoteur du mouvement de protestation réclamant le départ du chef de l'Etat. D'autres leaders de l'opposition ont ces dernières semaines pris leur distance vis-à-vis de cette démarche, exprimant leur volonté de participer aux prochaines joutes.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17658

La conférence internationale du GRAHN se tient les 20 et 21 mai prochain à Montréal

Suite au colloque « Reconstruire Haïti-Horizon 2030 » qui a accueilli plus de 600 personnes à l'École de Polytechnique de Montréal les 4 et 5 mars derniers, le Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle (GRAHN) a convenu de la tenue d'une conférence internationale les 20 et 21 mai prochains à l'École Polytechnique de Montréal. À l'occasion de cet événement, les différents comités thématiques du GRAHN présenteront aux participants les résultats de leur réflexion, notamment :
• leur vision stratégique sectorielle de la reconstruction d'Haïti sur un horizon temporel de 20 ans;
• les objectifs à court, moyen et long terme par secteur;
• leurs propositions concrètes en lien avec ces objectifs;
• les projets structurants qui seront promus et/ou réalisés en concertation avec les instances concernées.


La conférence comprendra :
• 1 séance d'ouverture;
• 1 panel sur les aspects techniques de la reconstruction;
• 9 synthèses thématiques assorties de propositions pour la reconstruction;
• 1 exposé de projets structurants pour la reconstruction;
• 1 présentation de l'organisation GRAHN-Monde;
• 1 présentation portant sur l'intégration de la diaspora à la vie nationale;
• 1 séance de clôture.
Les inscriptions sont désormais ouvertes sur le site www.haiti-grahn.org.
N.B : les places sont limitées à 300 personnes. Pour toutes informations supplémentaires :
http://www.haiti-grahn.org/ Contacts : Rodrigue Baugé, Responsable du Comité de promotion, rodrigue.baug@sympatico.ca Nancy Roc, Responsable de la promotion auprès des médias hors-Québec, rocprodz@yahoo.fr Renseignements : Andrée Peltier 514.846.0003 apeltier@ca.inter.net
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17657