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dimanche 19 décembre 2010

DEFERENCE ET INDIFFERENCE

Déférence et Indifférence

Ames squelettiques, Cœurs émaciés
Esprits nains et chétifs
Dans la spirale des rêves zombifiant
Dans l’enfer des êtres soulagés de cœur
Auberge des irraisonnés perdus

Inconscience égarée anarchique et éberluée
Dans l’enchevêtrement monstre et amorphe
D’un coup d’œil exhibant la soudaineté
D’une incertitude certaine
Par la métamorphose d’une inquiétude réelle

La vision d’une aurore parsemée de doute
Projetant une aube saupoudrée de rayons
Frêles et fragiles fresques
Pour un espoir souvent fastueux

Côtoyant chimères et illusions
Obsession, passion et déception
Contre les pleurs en marée haute
Des sanglots mugissants
Fendillant en éclats résignés
Les traces de l’essence parée de saine dignité

La mérilance en minutes trop longues
Tristes prémices d’une nuit sans fin

 
Le calice regorgeant d’absinthe à droite
A gauche la coupe débordant le gluant
Du miel suranné et ranci
Pour le régale d’innombrables papilles
Adeptes et convertis à l’agueusie aux spiritueux

Même la saison des décors d’ailleurs
Pour le saint autrui d’ici,
Comme pour le cuidam diabolisé de là
A l’abri des tergiversations mornes
La fréquence des aventures molles
D’une existence subie
Asservie aux rires à tue-tête
Et aux moues fantasques des bien-nés.

17/12/2010



SABINE RENCONTRE MAITRE MINUIT...CHAPITRE VI

- Alors…
Lui dit-il en s’approchant pudiquement d’elle. Elle commença juste à se sentir mal à l’aise.
- … Vous répondez à ma question
Poursuit-il en essayant vainement de rechercher le regard de la jeune fille maintenant gênée qui fuyait.
En réalité, Sabine n’avait pas prêté beaucoup d’attention au discours plutôt inhabituel de ce personnage pas trop commun dans son comportement par rapport à une pute et ses habitudes à elle.
Le dialogue est souvent rare, voire très rare entre la prostituée et son client. Et quand dialogue il y en a eu, ce fut souvent à elle de poser des questions. Des questions brèves et directes qui visaient simplement à présenter la marchandise et à vanter ses atouts.
Mais là, assise sur le siège arrière de la voiture d’un inconnu qui semblait venir d’un autre monde, il fallait qu’elle réponde. Qu’elle réponde sas doute à une question sans intérêt pour elle. Une question qu’elle n’avait pas jugé utile ni de capter le contenu ni d’en retenir le sens.
Mais le client, celui qui allait lui payer son temps et monnayer ses charmes attendait une réponse.
- Monsieur, devrais-je vous avouer que je n’ai pas compris votre question.
- Vous ne l’avez pas comprise ou vous ne l’avez pas écoutée ? Continuez à avouer…
Loin de s’exciter ou de s’énerver l’inconnu commençait à se montrer patient. Attentif. Un peu trop au goût de sabine qui craignait le pire. Elle assimilait l’attitude de l’inconnu au calme olympien précédant une tempête d’une rare furie.
Elle est qui avait, à la force des choses appris à faire face à toutes ces situations jugées désagréables et embarrassantes.
La colère de l’impuissant voulant se venger contre tout éventuel responsable elle connaissait. La furie du stressé tenant à démontrer par la colère une virilité invisible, elle connaissait aussi.
Le pire dans son métier c’est tout et n’importe quoi. Si le mieux pour elle était représenté dans ses émoluments, souvent l’odeur des billets lui insufflait une certaine envie de vomir. Et là encore il fallait accepter le pire pour atteindre le meilleur. Deux face donc d’une même pièce de monnaie. Ou d’un gros billet de banque. Encore mieux.
Tout compte fait, répondre à une question pouvait ne pas être une histoire compliquée.
- Si vous tenez autant à une réponse, vous devriez reformuler votre question.
Répliqua Sabine qui bomba le torse, écarta discrètement les jambes. Elle voulut ainsi prendre le contrôle. Le contrôle d’une affaire qui avait assez duré tout en tournant autour du moment central pourtant recherché attendu et espéré. Il se décida de passer à l’attaque pour provoquer le dénouement.
- Je vous reformule la question si vous promettez de me répondre sans mentir ; en me disant exactement ce qui vous passe par la tête. En toute sincérité.
- Pourquoi vous mentirais-je Monsieur, je ne vous connais pas et après ce soir on se croisera plus jamais dans la vie.
Reprit Sabine d’un air carrément exaspéré.
L’inconnu réduisit considérablement l’espace entre les deux corps assis sur la banquette arrière de la voiture.
- Voyez-vous mademoiselle à cette question là, moi, je ne sais pas répondre.
Sabine comprit enfin que ce bel homme ne l’avait pas abordée pour prier quand elle sentit son corps parcourir de bas en haut par une étrange sensation mélangeant confort et frissons. Elle reconnut l’effleurement subtil de quelques doigts empreints d’une chaleur à peine perceptible manipulés avec douceur et tendresse. La peau de sa cuisse gauche impudiquement dénudée voulut et réclama silencieusement que ce contact perdurât dans le temps. Les doigts se promenèrent sur cette surface lisse et suave et finirent par s’y éterniser.
- Que voudriez-vous que je vous fasse mademoiselle ?
En guise de réponse, il la regarda s’écarquiller les yeux. Elle se sentit envahie par des sensations qui semblaient inconnues jusque là. La surprise lui coupa la parole. L’étonnement lui ralentit dangereusement la respiration. Elle ne put s’empêcher de s’intéresser à savoir un peu plus de cet homme. Elle se mit à chercher son regard. Il fallait pénétrer dans sa tête ; essayer à n’importe quel prix de pénétrer la pensée et de partager l’esprit de cet homme qui venait de la plonger dans la situation la plus embarrassante de sa carrière. Elle qui n’avait jamais eu à réfléchir ni à donner son avis. Son boulot se résumait à supporter. Exécuter. Feindre.
Sa poitrine trémoussait malgré elle au rythme de son cœur qui s’accélérait comme possédé par mil petits êtres indomptables. Ses doigts frétillaient subrepticement comme emparés d’un esprit incontrôlable.
L’étranger lui prit la main qui finit par commencer à trembler et, pour la rassurer lui fit comprendre qu’il était prêt à tout faire. Juste pour son plaisir à elle. Et que si telle indiquait sa volonté, il n’éprouverait ni de regret ni de remord à lui payer son du et la raccompagner chez elle.
Sabine observa son corps frissonné de nouveau. L’intrigue entourant cet homme prenait forme et vie. Elle initia donc un processus de questionnement sérieux sur les capacités, les attitudes et surtout l’explication de la présence de cet homme pas pressé du tout avec une pute à l’arrière d’une voiture. Sabine était d’autant plus intriguée que l’inconnu venait juste de deviner en une lecture exacte la réponse qu’elle n’avait pas osée partager avec lui. Elle était convaincue qu’il pouvait lire le contenu de son esprit.
En effet la première esquisse de réponse qui lui parcourut l’esprit de manière spontanée, candide et puérile fut : foutez-moi la paix payez moi le temps passé en votre compagnie et permettez-moi de regagner ma maison en toute sécurité.
Mais quand elle croisa la douceur et l’insoutenable tendresse que l’homme lui sembla promettre, à travers son regard perçant et bourré d’attention, sabine se vit emparée d’un étrange et confortable sentiment de quiétude et de sécurité. Une sérénité jamais connue envahit son être qui se pétrifia puis se moula en une masse inerte en quête d’une expression neuve, d’instants inédits, d’une vie nouvelle.
En guise de réponse, il fit une rotation de son torse. Tourna le dos à l’inconnu. Puis se laissa choir dans ses bras. Elle ferma les yeux. Suspendit sa respiration à ce strict filet d’air vital pour créer un silence total et parfait. D’une voix à peine audible, elle lui murmura : Aimez-moi…Faites moi l’amour…
Elle accepta de se soumettre à la volonté de cet homme qui selon elle se présentait de façon si différente des autres. Elle expérimenta, blottie dans ses bras vigoureux mais capables de tendresse, un plaisir jeune et vierge. Elle se laissa injectée et imprégnée cette sérénité folle, son corps contre ce corps parfait qui avait reçu l’autorisation de l’aimer en toute liberté. La permission de la baiser sans limite ni tabou.
Ils gardèrent le silence. Leurs espaces respectifs se fondirent en un seul et même lieu. Leurs mondes se firent un seul et même laps temporel, spatial. L’univers de leurs sensorialités se mélangea en un rien indéchiffrable et indescriptible, dans le creuset de leurs histoires réunies en une aura de pure sensualité… (A SUIVRE)
Docteur Jonas JOLIVERT 19/12/2010

Deux avions français pour rapatrier 318 enfants haïtiens adoptés

Reuters - Publié le 18/12/2010

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises vont affréter deux avions pour rapatrier la semaine prochaine 318 enfants haïtiens adoptés en France, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères.

Les démarches juridiques ont été compliquées par le séisme du 12 janvier, qui a fait 250.000 morts et des centaines de milliers de sans-abris et de déplacés dans ce pays, déjà l'un des plus pauvres au monde.
Elle sont désormais terminées pour 318 enfants, se félicite la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, dans un communiqué.
"L'ambassade de France poursuit son travail pour finaliser les démarches concernant les autres enfants en voie d'adoption, dans les meilleurs délais", poursuit le texte.
Pour permettre aux familles françaises d'aller chercher en Haïti les enfants en cours d'adoption, et "compte tenu de l'incertitude pesant sur les vols commerciaux, deux avions ont été spécialement affrétés", poursuit le communiqué.
Les deux appareils quitteront Paris pour Port-au-Prince les 21 et 23 décembre.
La France est l'un des premiers pays d'accueil d'enfants haïtiens en vue d'une adoption.
Laure Bretton, édité par Jean-Loup Fiévet
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/deux-avions-francais-pour-rapatrier-318-enfants-haitiens-adoptes-18-12-2010-1277035_240.php

Haïti - Élections : Mirlande Manigat refuse tout et ne propose rien...

Mirlande Manigat, candidate à la présidence, arrivée en tête (31,37 %) dans les résultats préliminaires du premier tour, a déclarée hier vendredi, en conférence de presse, qu’elle était prête à prendre part au second tour et qu’elle rejetait les solutions «préfabriquées» proposées pour résoudre la crise politique.
Ainsi, elle rejette l’idée de la formation par le CEP d’une commission en vue du recomptage et des vérifications des procès-verbaux « Cette commission n’est pas basée sur la loi… la loi ne donne pas la permission de former une pareille commission ». Bien qu’antérieurement elle avait été publiquement en faveur d’un recomptage, estimant que son score devrait être plus élevé, avant de changer d’idée et rejeter cette option.
Elle refuse d’être présente (ou représenté) sur cette commission « Moi, je n’ai pas envoyé un délégué prendre siège a cette commission car, en plus du caractère inconstitutionnel d’une telle commission, l’invitation m’a été faite d’une manière inélégante, par internet. C’est un manque d’égard qu’on choisisse de s’adresser ainsi à une prétendante a la Magistrature suprême du pays...»
Elle refuse un second tour à 3 affirmant « La constitution ne prévoit pas un deuxième tour avec trois candidats mais avec deux ». Une position surprenante car la loi électorale (1) prévoit la possibilité d’un second tour avec plus de 2 candidats. L’article stipule « s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour ». Cette notion d’égalité semble être interprétable comme «des résultats très proches entre deux ou plusieurs candidats» puisque, contrairement à l’article 42, il n’est pas fait mention «d’égalité parfaite», donc le CEP peut probablement utiliser légalement cette option de compromis. À moins que la loi électorale soit anticonstitutionnelle à ses yeux?
Elle refuse un deuxième tour à 17 affirmant « De toute façon, je suis définitivement en tête », après, il faut le rappeler, sa position publique sur l’annulation des élections suivit d’une volte face quelques jours plus tard...

Elle refuse toutes les propositions et interventions de la communauté internationale, allant jusqu’à nié l’existence des deux commissions sollicitées auprès de l’OEA, par le Président Préval cette semaine [ La première mission technique devrait avoir pour tache d’appuyer la vérification de la Tabulation alors que la seconde donnerait une assistance technique légale d’accompagnement de la phase contentieuse du processus, dans un souci de rassurer tous les acteurs du processus.
Pour Mirlande Manigat, constitutionnaliste « il faut rester le plus proche possible de la constitution [...] une solution politique ne doit pas forcément signifier fouler au pied la constitution de 1987 »
Après tout ces refus, elle se dit néanmoins « disposée et disponible » pour toute concertation en vue de trouver une solution à la crise (!) et reconnaît « Je n’ai aucune solution personnelle à la crise électorale qui affecte le pays depuis la publication des résultats préliminaires le 7 décembre » ajoutant « Il ne reste plus au Président René Préval que 52 jours à passer au pouvoir avant de partir le 7 février. Et à compter de cette date, avec mon arrivée à la Présidence, les choses vont changer ».
Madame Mirlande Manigat à bien le droit d’exprimer ses opinions, mais, nous ne voyons pas très bien ce que son ouverture à la « concertation » va bien pouvoir apporter à moins que concertation, ne signifie pour elle, que les autres doivent se rallier à sa candidature... Nous ne reviendrons pas sur les volte-face de la candidate où elle s’en était expliqué récemment « Je ne suis pas quelqu'un qui change facilement d'avis. J'ai des principes forts, mais une spécialiste en sciences politiques, sait que parfois… une nouvelle situation, peut vous amener à changer d'avis »...
Ce qui dérange dans toutes ses déclarations, c’est qu’une candidate a la Magistrature suprême du pays, puisse déclarer à la presse (devant le peuple) n’avoir aucune solution à la crise politique qui règne dans le pays.
Que se passera-t-il, si elle accède à la Présidence, et qu’elle héritera d’un pays en crise : choléra, reconstruction, économie, social, santé, éducation etc... Aura-t-elle des solutions à ces crises? Ou la population devra-t-elle se contenter de la franchise de Madame Manigat qui leur déclarera « je n’ai aucune solution pour régler.. telle ou telle crise ? »
Indépendamment des grandes qualités de Madame Manigat, un Président se doit être un leader, faire des propositions, des compromis dans l’intérêt supérieur du peuple, et ne pas se contenter seulement de critiquer ou de rejeter les solutions des autres. Un Président doit soumettre ses propres solutions après concertations et conseils, il doit arbitrer les conflits et les résoudre, il doit prendre des risques et en assumer les conséquences. Jusqu’à présent nous restons dans l’attente Madame Manigat de vos solutions, autres que de savoir que vous êtes prête pour le second tour... et qu’il ne reste que 52 jour au mandat du Président Préval.
(1) L’article 40.1 de la loi électorale prévoit en effet la possibilité d’un second tour avec plus de 2 candidats. L’article stipule « s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour ». Cette notion d’égalité semble être interprétable comme «des résultats très proches entre deux ou plusieurs candidats» puisque, contrairement à l’article 42, il n’est pas fait mention «d’égalité parfaite», donc le CEP peut probablement utiliser cette option de compromis.
Article 40.1
Si cette majorité n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour dans les délais fixés par le Conseil Electoral Permanent. Les deux (2) candidats qui recueillent au premier tour le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au second tour. Néanmoins, s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour.
Article 42
Au second tour, en cas d’égalité parfaite entre les candidats, l’élu est celui qui avait le plus grand nombre de suffrages au premier tour.
http://www.haitilibre.com/article-1942-haiti-elections-mirlande-manigat-refuse-tout-et-ne-propose-rien.html