Google

samedi 12 mars 2011

Abidjan: le camp Ouattara dénonce des "tueries aveugles" des pro-Gbagbo à Abobo

le camp du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a dénoncé des "tueries aveugles" commises samedi par les militaires fidèles au chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo dans le quartier d`Abobo, à Abidjan, où ils combattent des insurgés.

Le camp Gbagbo est "dans sa logique de tueries aveugles" car "ils sont acculés, le dos au mur. Il ne leur reste que le spectre de la guerre civile, de susciter la terreur", a affirmé à l`AFP Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Ouattara.
"A un kilomètre de distance (d`Abobo), ils tirent des obus, à l`aveugle, qui tombent sur des maisons de civils. La majorité des tués sont des civils innocents, ce ne sont pas des affrontements militaires contre militaires", a-t-il ajouté.
Les militaires pro-Gbago ont lancé samedi une grande offensive dans le quartier d`Abobo, fief de M. Ouattara et commune la plus peuplée d`Abidjan avec 1,5 million d`habitants. L`opération se poursuivait en fin d`après-midi, selon des habitants.
Selon M. Achi, "c`est l`offensive du désespoir, c`est insensé. On a l`impression qu`ils veulent faire payer la population. S`ils veulent lancer une offensive, qu`ils aillent à Bouaké (centre du pays) attaquer les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion)", alliées de M. Ouattara.
Deuxième ville du pays, Bouaké est le fief des FN, qui contrôlent le nord du pays depuis 2002.
A Abobo, des insurgés baptisés "commando invisible" ont pris ces dernières semaines le contle de larges zones de ce quartier aux allures de ville, devenu l`épicentre de la crise post-électorale, qui a fait près de 400 morts dans le pays selon l`ONU.
http://news.abidjan.net/h/394082.html

un séisme qui n'a pas fini de secouer le pays

Pour le principal quotidien économique du pays, le tremblement de terre du 11 mars doit amener les autorités et l'ensemble de la population à mieux se préparer encore à affronter ce genre de catastrophe. En effet, la plupart des spécialistes évoquent la possibilité d'une secousse géante de magnitude 9 dans la région de Tokyo. 12.03.2011 
 Nihon Keizai Shimbun





MES DOSSIERS

NIHON KEIZAI SHIMBUN
JAPON
Nihon Keizai Shimbun
Dans l'attente du grand séisme
Depuis 1976, les autorités se préparent à un séisme de magnitude 8 sur l'échelle de Richter dans la préfecture de Shizuoka, à environ 160 kilomètres au sud-est de Tokyo. Elle se trouve dans la région de Tokai, une zone dans laquelle se sont régulièrement produits de très violents séismes. Un manuel en japonais et en anglais sur le "grand séisme de Tokai" a même été réalisé pour préparer les habitants à cette catastrophe. Mais c'est dans une zone complètement différente que s'est produit le 11 mars un séisme de magnitude 8,9.
Le grand tremblement de terre que tout le monde redoutait a frappé l'archipel à un niveau qui dépasse l'entendement. L'énorme séisme qui s'est produit le 11 mars dans le nord-est du pays laisse derrière lui des centaines de morts et de disparus. Avec une magnitude 8,8 sur l'échelle ouverte de Richter, c'est le tremblement de terre le plus fort jamais enregistré dans ce pays pourtant habitué aux séismes. De nombreux bâtiments se sont écroulés dans les préfectures de Fukushima, d'Iwae et de Miyagi situées à proximité de l'épicentre et la côte Pacifique a été touchée par un tsunami de grande ampleur. Une partie des installations nucléaires ont été mises en état d'alerte et les transports autour de Tokyo ont été paralysés.
Avant tout il faut mettre tout en œuvre pour venir en aide aux zones sinistrées, en apportant le soutien indispensable aux populations évacuées, en soignant les blessés et en recherchant les disparus. Il est difficile d'évaluer le nombre de personnes qui ont été emportées par le tsunami ou qui sont prisonnières sous les décombres des bâtiments effondrés. Il faut aussi prévenir d'autres catastrophes. Les risques liés aux répliques sont grands et les resteront au cours des prochaines semaines. Il convient donc de rappeler l'interdiction d'approcher les bâtiments à moitié effondrés et les objets dangereux afin de ne pas alourdir le décompte des victimes.
Après l'arrêt de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le gouvernement a d'abord proclamé une situation d'urgence et demandé l'évacuation des habitants vivant à proximité de l'installation. Les risques de fuites radioactives inquiètent désormais la population locale. Il faut donc l'informer de façon claire et la protéger. Le gouvernement a mis sur pied une cellule de crise présidée par le Premier ministre Naoto Kan. Ce dernier s'est engagé à "mettre en œuvre tous les moyens pour assurer la sécurité des personnes et minimiser les dommages". De son côté, l'opposition a annoncé une "trêve politique" et son intention de participer aux efforts liés à la situation d'urgence.
Le séisme a aussi provoqué la confusion sur le plan économique avec notamment l'arrêt temporaire des distributeurs d'argent, la baisse significative du yen sur les marchés des changes et celle de la Bourse. Pour éviter toute inquiétude qui n'a pas lieu d'être à ce niveau, le gouvernement et les la Banque du Japon doivent agir en conséquence.
Dans cette partie du Japon où a lieu en moyenne tous les 37 ans un séisme de forte intensité, les spécialistes avaient prévenu qu'"un tremblement de terre de magnitude 7 ne serait pas surprenant". Le séisme du 11 mars a donc eu lieu dans cette région exposée à ce genre de catastrophe et son intensité de 8,8 a été à la hauteur des prévisions des spécialistes. Pourtant, au regard des dégâts, on peut dire que nous n'étions pas préparés à affronter une catastrophe de cette ampleur. Il faut penser à mettre en place des moyens pour secourir et un système d'information qui permette d'entrer rapidement en relation avec les victimes. Nous avons en effet constaté que le tsunami a coupé la plupart des voies de communication, facilitant l'isolement.
Par ailleurs, le séisme a provoqué un incendie dans un centre industriel à Chiba, pourtant situé à une longue distance de l'épicentre, et l'arrêt des ascenseurs à Tokyo. Le séisme s'est ainsi lentement propagé, favorisant de grosses secousses notamment dans les bâtiments de grande taille. Il ne faut donc pas tarder à mettre en œuvre une politique de prévention vis-à-vis de ces secousses à retardement. Il faut également examiner avec soin les fissures et autres dégâts invisibles à l'œil nu.
On dit qu'il ne sera pas surprenant qu'un séisme de grande ampleur ait lieu dans baie de Suruga. On prévoit aussi qu'il y en ait un au large des côtes de Shikoku et de la péninsule de Kii dans les années 2030-2040. On craint que ce soit alors un séisme géant de magnitude 9.
Outre les destructions matérielles, un tsunami géant aurait des conséquences fatales pour des millions de personnes. Il convient de réviser au plus vite notre politique de prévention pour faire face à ce type de tremblement de terre. Environ 10 millions de maisons individuelles et quelque 80 000 écoles ou hôpitaux ne répondent pas aux nouvelles normes antisismiques définies en 1981. Il faut donc les mettre à niveau. Il faut réévaluer notre préparation à l'égard des tsunamis.
Le séisme sans précédent qui vient d'avoir lieu a donc frappé des zones urbaines nées avec la modernisation du pays. Il exige que nous mettions en œuvre une politique digne de ce nom en matière de prévention sismique et que nous concentrions tous nos efforts pour venir en aide aux victimes.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/03/12/un-seisme-qui-n-a-pas-fini-de-secouer-le-pays

Quels risques après l'accident nucléaire?

Par Hélène Favier avec agences Publié le 12 mars 2011 à 19h58
L'explosion dans une centrale nucléaire à 250 km de Tokyo samedi constitue un "événement majeur" selon les experts, sans être comparable à Tchernobyl. L'accident a été évalué au niveau 4 sur l'échelle des événements nucléaire qui compte 7 niveaux. Quelles sont les causes et les conséquences de cet accident? La réponse en cinq points.
A quoi est liée l'explosion ?
 - Après le séisme, le réacteur de la centrale s'est arrêté par mesure de sécurité. Mais il a continué à chauffer, avec des températures de l'ordre de 1.000 degrés. Une réaction chimique s'est alors produite, fabriquant de l'hydrogène qui a dû se répandre dans l'enceinte de confinement. Vraisemblablement, le gaz produit a été évacué dans la partie supérieure du réacteur et a fait sauter un panneau soufflant qui le recouvre.

La situation peut encore s'aggraver
Y-a-t-il un risque de fusion au sein du réacteur japonais ?
- Le phénomène de fusion correspond à la surchauffe d'un combustible qui commence à fondre et à couler, comme une bougie. Il devient alors difficile à refroidir et les gaines qui retiennent les produits radioactifs n'existent plus. Les produits radioactifs risquent alors de passer dans l'eau qui circule théoriquement en circuit fermé. Au sein du réacteur japonais, il a probablement, selon les informations disponibles, une fusion au sein du réacteur. Si c'est le cas, elle se traduira par la présence d'un magma, qui résulte de la fusion des métaux présents et de l'uranium lui-même. Ce magma pourrait alors se retrouver en fond de cuve, la percer à son tour. Le béton peut encore jouer un rôle de refroidissement et l'explosion n'est pas automatique.

Cette situation est-celle comparable à Tchernobyl ?
- Non, car la centrale de Tchernobyl ne disposait pas d'enceinte de confinement mais d'une simple chape de béton. En outre, à Tchernobyl, il s'agissait d'un emballement de la réaction nucléaire, avec un réacteur en surchauffe, alors qu'au Japon les réacteurs ont été arrêtés 24 heures avant l'explosion. Ce qui se passe au Japon, "n'a rien à voir avec Tchernobyl", a martelé lors d'une conférence de presse le ministre Eric Besson. En revanche, la situation peut encore évoluée, comme l'a indiqué Jean-Mathieu Rambach, expert en génie civile à l'institut de radioprotection et de sûreté nationale (IRSN) au JDD.fr.
Y a-t-il eu relâchement d'éléments radioactifs ?
- Oui, avec un relâchement volontaire d'un peu de vapeur pour éviter que le bâtiment ne se fendille, et avec la vapeur d'eau contaminée qui est sortie de la centrale après l'explosion du bâtiment du réacteur.

Risques faibles pour la santé des populations
Quels sont les risques pour les populations ?
- Il faudra mesurer sur place la quantité de radioactivité sur le sol. En fonction de la contamination constatée, les gens évacués pourront revenir plus ou moins tôt : plus ils habitent près de la centrale, plus ils risquent de tarder à rentrer. Mais si l'on a bien évacué les endroits où l'on pense qu'il y a risque de retombées radioactives, il y a peu effet sur la santé de la population. Selon la police, plus de 215.000 personnes ont été évacuées vers des abris dans le Nord et l'Est. Les autorités ont également indiqué qu'elles se préparaient à distribuer des comprimés d'iode aux habitants des zones proches des deux centrales.
Y-a-t-il un risque pour la santé des habitants des autres régions ?
 - "A l'heure actuelle, il semble que les risques pour la santé publique soient assez faibles. Nous constatons que le niveau de radiations émises par une centrale nucléaire est très bas", a assuré Gregory Hartl, porte-parole de l'OMS, l'Organisation mondiale pour la santé.
Que va-t-il se passer dans les semaine qui viennent ?
- Il faudra nettoyer les endroits contaminés : soit mettre une couche de terre par-dessus, soit racler la couche du sol contaminé. Mais une partie des éléments radioactifs va se détruire d'elle-même car le propre de la radioactivité est de disparaître toute seule avec le temps. Tout dépend des quantités.
http://www.europe1.fr/International/Quels-risques-apres-l-accident-nucleaire-451037/

Libye : la Ligue arabe pour une zone d'exclusion aérienne

Le clan Kadhafi croit à sa victoire militaire sur les insurgés. Seif al-Islam Kadhafi, l'un des fils du dirigeant libyen, affirme samedi, dans des interviews à deux quotidiens italiens, que les troupes gouvernementales ont repris «90% du pays» et que «bientôt tout sera fini».

Au Caire, samedi, la Ligue arabe s'est prononcée en faveur d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, visant à empêcher le régime d'utiliser son aviation dans la répression.
La Ligue arabe est «pour des contacts avec le Conseil national de transition» représentant l'opposition libyenne, selon des diplomates arabes ayant participé à cette réunion. Dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le secrétaire général de l'organisation, Amr Moussa, a auparavant plaidé pour une telle mesure, en souhaitant que la Ligue «joue un rôle» dans sa mise en place.
Sceptique, le secrétaire américain à la Défense. Robert Gates, a déclaré samedi qu'il n'était «pas sûr qu'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye soit une décision «sage», même si les Etats-Unis et leurs alliés pouvaient le faire.
«La question n'est pas de savoir si nous ou nos alliés pouvons le faire. Nous le pouvons», a déclaré t-il déclaré à son retrour de Bahreïn. Le ministre de la Défense américain, qui fait figure de sceptique au sein du gouvernement de Barack Obama face à une éventuelle opération militaire en Libye, avait déclaré la semaine dernière «qu'une zone d'exclusion aérienne nécessiterait une opération d'envergure et risquait de provoquer une réaction anti-occidentale dans la région».
Dans des entretiens au Corriere della Sera et à La Repubblica, Seif al-Islam dénonce des «terroristes» qui «ont tué nos policiers de sang froid». Le fils de Kadhafi reconnaît néanmoins des erreurs du régime : «Oui, nous avons pris un peu de retard pour construire une armée moderne, une police moderne, une nouvelle économie, une société plus libre». Interrogé sur le soutien de la France aux insurgés de Benghazi, il qualifie Nicolas Sarkozy de «bizarre». «Il parle de gens qui se sont autoproclamés "Conseil pour la Libye", mais qui sont-ils ? Vous avez vu des élections se dérouler ? ou un référendum ?», interroge-t-il.
Sur le terrain, une raffinerie près du port pétrolier de Ras Lanouf était toujours en feu samedi après une frappe aérienne la veille. Les journalistes présents à l'est de la ville ont vu une épaisse fumée s'élever du site pétrolier. La ville de Ras Lanouf, prise le 4 mars par les insurgés, a été reconquise jeudi soir à l'issue d'une offensive d'envergure par les forces loyales à Kadhafi. Samedi, celles-ci ont lancé un nouveau raid aérien sur un point de contrôle tenu par les insurgés à Al-Uqaila, à l'est de Ras Lanouf. Des dizaines de véhicules transportant des rebelles ont alors fui vers Brega, plus à l'est.
En Allemagne, plus de 10 milliards d'euros d'avoirs libyens ont été gelés mercredi. Quatorze banques allemandes et un total de 193 comptes sont concernés, dont un compte à la banque centrale allemande (Bundesbank) crédité de 1,96 milliard d'euros, précise le magazine allemand Der Spiegel daté de lundi.
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/libye-la-ligue-arabe-pour-une-zone-d-exclusion-aerienne-12-03-2011-1355209.php