Par Hélène Favier avec agences Publié le 12 mars 2011 à 19h58
L'explosion dans une centrale nucléaire à 250 km de Tokyo samedi constitue un "événement majeur" selon les experts, sans être comparable à Tchernobyl. L'accident a été évalué au niveau 4 sur l'échelle des événements nucléaire qui compte 7 niveaux. Quelles sont les causes et les conséquences de cet accident? La réponse en cinq points.
A quoi est liée l'explosion ?
- Après le séisme, le réacteur de la centrale s'est arrêté par mesure de sécurité. Mais il a continué à chauffer, avec des températures de l'ordre de 1.000 degrés. Une réaction chimique s'est alors produite, fabriquant de l'hydrogène qui a dû se répandre dans l'enceinte de confinement. Vraisemblablement, le gaz produit a été évacué dans la partie supérieure du réacteur et a fait sauter un panneau soufflant qui le recouvre.
La situation peut encore s'aggraver
Y-a-t-il un risque de fusion au sein du réacteur japonais ?
- Le phénomène de fusion correspond à la surchauffe d'un combustible qui commence à fondre et à couler, comme une bougie. Il devient alors difficile à refroidir et les gaines qui retiennent les produits radioactifs n'existent plus. Les produits radioactifs risquent alors de passer dans l'eau qui circule théoriquement en circuit fermé. Au sein du réacteur japonais, il a probablement, selon les informations disponibles, une fusion au sein du réacteur. Si c'est le cas, elle se traduira par la présence d'un magma, qui résulte de la fusion des métaux présents et de l'uranium lui-même. Ce magma pourrait alors se retrouver en fond de cuve, la percer à son tour. Le béton peut encore jouer un rôle de refroidissement et l'explosion n'est pas automatique.
Cette situation est-celle comparable à Tchernobyl ?
- Non, car la centrale de Tchernobyl ne disposait pas d'enceinte de confinement mais d'une simple chape de béton. En outre, à Tchernobyl, il s'agissait d'un emballement de la réaction nucléaire, avec un réacteur en surchauffe, alors qu'au Japon les réacteurs ont été arrêtés 24 heures avant l'explosion. Ce qui se passe au Japon, "n'a rien à voir avec Tchernobyl", a martelé lors d'une conférence de presse le ministre Eric Besson. En revanche, la situation peut encore évoluée, comme l'a indiqué Jean-Mathieu Rambach, expert en génie civile à l'institut de radioprotection et de sûreté nationale (IRSN) au JDD.fr.
Y a-t-il eu relâchement d'éléments radioactifs ?
- Oui, avec un relâchement volontaire d'un peu de vapeur pour éviter que le bâtiment ne se fendille, et avec la vapeur d'eau contaminée qui est sortie de la centrale après l'explosion du bâtiment du réacteur.
Risques faibles pour la santé des populations
Quels sont les risques pour les populations ?
- Il faudra mesurer sur place la quantité de radioactivité sur le sol. En fonction de la contamination constatée, les gens évacués pourront revenir plus ou moins tôt : plus ils habitent près de la centrale, plus ils risquent de tarder à rentrer. Mais si l'on a bien évacué les endroits où l'on pense qu'il y a risque de retombées radioactives, il y a peu effet sur la santé de la population. Selon la police, plus de 215.000 personnes ont été évacuées vers des abris dans le Nord et l'Est. Les autorités ont également indiqué qu'elles se préparaient à distribuer des comprimés d'iode aux habitants des zones proches des deux centrales.
Y-a-t-il un risque pour la santé des habitants des autres régions ?
- "A l'heure actuelle, il semble que les risques pour la santé publique soient assez faibles. Nous constatons que le niveau de radiations émises par une centrale nucléaire est très bas", a assuré Gregory Hartl, porte-parole de l'OMS, l'Organisation mondiale pour la santé.
Que va-t-il se passer dans les semaine qui viennent ?
- Il faudra nettoyer les endroits contaminés : soit mettre une couche de terre par-dessus, soit racler la couche du sol contaminé. Mais une partie des éléments radioactifs va se détruire d'elle-même car le propre de la radioactivité est de disparaître toute seule avec le temps. Tout dépend des quantités.
http://www.europe1.fr/International/Quels-risques-apres-l-accident-nucleaire-451037/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 12 mars 2011
Quels risques après l'accident nucléaire?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire