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vendredi 30 mai 2008

Début à la chambre basse du processus de ratification du Premier ministre désigné

Une commission de sept Députés doit se pencher sur le dossier de Robert Manuel
vendredi 30 mai 2008,
Radio Kiskeya

Le processus de ratification du Premier ministre désigné, Robert Manuel, a été officiellement lancé jeudi après-midi au Parlement avec la formation d’une commission de ratification de sept membres à la Chambre basse à l’issue de l’ouverture d’une session extraordinaire convoquée par le Président René Préval.
Un membre du bureau, Patrick Joseph et les représentants des quatre blocs parlementaires, Gasner Douze, Clédor Myril et Nelson Pierre-Louis (Concertation des parlementaires progressistes, CPP), Jean Etzer Valentin (UPDN), Joseph Wilbert Deshomme (FUSION) et Lutherking Marcadieu (OPL) composent cette commission. Ils auront la responsabilité de recevoir et d’analyser le dossier de M. Manuel afin de soumettre à l’assemblée un rapport dont les conclusions seront acceptées ou rejetées.
Le bureau de la Chambre des Députés devrait très rapidement inviter le successeur potentiel du Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, à faire le dépôt de ses pièces.
Le président de la commission, Gasner Douze, un dissident de la Fusion, n’a annoncé aucun délai pour la présentation du rapport. Il soutient que la commission doit disposer du temps nécessaire à la réalisation d’un travail satisfaisant.
En revanche, son collègue Lutherking Marcadieu a promis d’accomplir l’étude du dossier du Premier ministre désigné avec la plus grande célérité.
De son côté, le Député Joseph Wilbert Deshomme affirme que la commission entend se mettre à la tâche en vue de permettre à l’assemblée de se prononcer de façon souveraine sur le choix de Robert Manuel. Il en a profité pour souligner qu’au sein des différents groupes parlementaires, il n’existait à ce jour aucun consensus sur le rejet ni l’acceptation de la candidature à la Primature du principal conseiller du Président Préval.
Enfin, un membre du bureau de la Chambre basse, Ronald Etienne, a estimé que pour la première fois une commission spéciale de ratification s’est formée sans heurts. Il croit que ses collègues doivent presser le pas s’ils veulent contribuer à combler le vide laissé à la tête du pays par la destitution depuis près de deux mois de Jacques-Edouard Alexis.
Désigné il y a une semaine environ par le chef de l’Etat, Robert Manuel, 55 ans, s’apprête à engager des discussions avec la CPP, première force politique à la Chambre des Députés et responsable de l’échec, le 12 mai dernier, d’un autre Premier ministre désigné, Ericq Pierre. Spp/Radio kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5063

Crise alimentaire : La Banque Mondiale accorde un don de 10 millions de dollars à Haïti

Le pays figure sur la liste prioritaire de la BM, selon son président Robert Zoellick
Vendredi 30 mai 2008,
Radio Kiskeya

Le président de la Banque Mondiale (BM), Robert Zoellick, a annoncé jeudi le déblocage de 10 millions de dollars en faveur d’Haïti dans le cadre du lancement d’un programme de prêt et d’assistance financière d’un montant de 1,2 milliard de dollars destiné à permettre aux pays pauvres d’affronter la crise alimentaire.
Selon un communiqué rendu public à Washington, le conseil d’administration de l’institution financière internationale espère pouvoir, grâce à cette enveloppe, aider les autorités haïtiennes à contenir la flambée des prix, mais aussi à continuer à mettre en œuvre leur stratégie de réduction de la pauvreté.
« Cette aide constituera un soutien au programme du gouvernement dans le cadre du maintien d’un environnement macroéconomique stable », a déclaré Yvonne Tsikata, directrice de la Banque Mondiale pour la Caraïbe. Elle a ajouté que cet effort supplémentaire visait à donner à Haïti les moyens de résister au choc alimentaire à travers des programmes d’assistance sociale directe et indirecte aux couches les plus vulnérables de la population.
S’exprimant lors d’une conférence téléphonique, Robert Zoellick a, pour sa part, indiqué qu’Haïti, Djibouti et le Libéria seront les premiers pays bénéficiaires de ces fonds, dont 200 millions sous forme de dons, qui seront aussitôt disponibles grâce à des procédures de décaissement rapide.
Au lendemain des émeutes de la faim qui avaient secoué Haïti début avril, la Banque Mondiale avait déjà accordé 10 millions de dollars au pays.
L’annonce de la BM intervient à la veille de deux événements importants qui verront les dirigeants du monde s’attaquer à la grave crise alimentaire : la conférence de Rome prévue du 3 au 5 juin à l’initiative de la FAO et le prochain sommet du G8 qui réunira en juillet les huit pays les plus industrialisés. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5062

L’USAID accorde une aide alimentaire de 45 millions de dollars à Haïti

L’administrateur de l’Agence américaine pour le développement International ( USAID), Henrietta Fore, a annoncé vendredi dernier que son organisation a débloqué une aide supplémentaire de 25 millions de dollars en faveur d’Haïti.
Au total l’USAID entend apporter une aide alimentaire de 45 millions de dollars soit l’équivalent de 36 000 tonnes de nourriture tels riz, haricot, huile maïs etc. L’aide sera distribuée par le biais du Programme Alimentaire Mondial, de Catholic Relief Services et de World Vision.
L’USAID explique qu’une attention spéciale sera accordée aux populations vulnérables tells les handicapés, les orphelins, les vieillards et les enfants qui recevront une assistance pendant 12 mois.Mme Fore a indiqué que les Etats-Unis sont disposés à aider le peuple haïtien à faire face à l’urgence et à se préparer pour des progrès dans le long terme.
Le 16 mai dernier l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, avait annoncé l’arrivée de trois bateaux transportant environ 7.000 tonnes de nourriture en provenance des Etats-Unis.
La première tranche de 20 millions d'aide alimentaire d’urgence sera utilisée pour l'alimentation d’urgence à travers un système de sécurité défini en faveur des populations les plus vulnérables dans les zones urbaines et rurales ciblées et nourrir des écoliers dans les centres scolaires avec des rations à emporter dans les familles pauvres.
Selon la diplomate américaine le montant sera également utilisé dans le cadre du programme de " travail contre nourriture" (food for work) qui vise à réparer des systèmes d'irrigation/des infrastructures routières et réactiver les terres cultivables érodées en vue de renforcer la production agricole et de créer des emplois pour les chômeurs. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13785

Plusieurs personnalités affichent leur opposition à la peine de mort

Le sénateur Youri Latortue, le juriste Samuel Madistin et le secrétaire général du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, sont opposés au rétablissement de la peine capitale arguant que le renforcement de la police et l’épuration de l’appareil judiciaire sont de nature à améliorer l’efficacité de la lutte contre le kidnapping.
Youri Latortue, président de la commission sénatoriale de justice et de sécurité, préconise un redéploiement des forces de l’ordre et du système d’intelligence afin de contrecarrer la vague d’enlèvement. Il croit qu’il faut transformer le décret sur la lutte contre le kidnapping en loi.
Tout en faisant remarquer que le problème existe depuis 4 ans, il appelle à la mobilisation pour que l’insécurité devienne une exception. " Il doit y avoir à la fois la mobilisation des citoyens, du système répressif et de l’appareil judiciaire", dit-il soulignant que les efforts du gouvernement Alexis n’ont pas permis de résoudre le problème. Pierre Espérance est lui aussi contre la peine de mort rappelant que le pays doit respecter ses engagements internationaux. " Il n’y a pas un problème de législation mais d’application de la loi", lance M. Espérance faisant remarquer que jusqu'à présent aucun des chefs de gangs de Cité Soleil n’a été traduit en justice. Le directeur exécutif du RNDDH révèle que depuis 2005 moins de 50 kidnappeurs ont été condamnés " Des juges corrompus libèrent nombre de kidnappeurs arguant que les dossiers de la police sont mal montés", se plaint-il. De son coté, le juriste Samuel Madistin dit avoir noté une révolte de l’ensemble de la société contre les enlèvements. Il ne juge pas nécessaire l’instauration de la peine de mort pour lutter contre le kidnapping révélant que seulement 20 policiers ont reçu une formation dans la lutte contre les enlèvements. Maître Madistin rappelle que la peine de mort a été abolie en 1979 ce qui n’avait pas entraîné une hausse des actes de violence. Tout en soulignant que la prévention reste la meilleure arme il fait remarquer que l’effectif de la PNH est trop réduit.
http://www.moun.com/forum4/forum_posts.asp?TID=13991&PN=1

LE FEU DETRUIT "MACHE ANBA"

Le Marché en fer, le Marche Florvil Hyppolite, Mache en bas, consumé complètement par le feu.
Ce matin, depuis trois heures, alors que l’enceinte du marché était fermé avec les marchandises, un feu aurait déclaré et aurait consumé la totalité du marché et son contenu.
Les rumeurs d’implication de mains criminelles commencent à se faire entendre. Ni la ville de Port-au-Prince, ni Haïti dispose de moyens efficaces pour lutter contres des incendies de cette envergure.
Le service des pompiers plus qu’obsolètes auraient été carrément dépassés tandis que la mairie de Port-au-Prince aurait proposé l’achat de camions d’eau de façon à inviter les marchands à participer à la lutte contre les flammes.
Les émeutes de la faim qui ont poussé vers la sortie le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, les tergiversations des pouvoirs exécutif et législatif autour de la formation d’un nouveau gouvernement, la recrudescence des actes de kidnapping ponctué par le crime crapuleux culminant avec l’assassinat du jeune Kareem, les accusations de secteurs concernés faisant état des dysfonctionnement du pouvoir judiciaire qui remet en liberté des bandits notoires appréhendés, sont autant de facteurs témoignant de l’état non équivoque de faillite de l’état.
Force est de reconnaître que nous autres les haïtiens nous nous sommes affranchis de la légitimité de vouloir ou pouvoir résoudre les problèmes de la nation. Il faut que nous soyons capables de passer la main.
La réserve morale hypothétique semble s’être effritée et étiolée peu à peu sous l’effet de l’instinct de survie.
L’histoire d’Haïti regorge de scènes d’incendie et de pillage. Les historiens vous diront combien de fois la ville de Port-au-Prince a subi les affres de ces apatrides. Il est si dur de constater que nous nageons encore dans la déchéance comme avant, comme il y a deux cents ans.
Oui il y a surement eu des mains criminelles dans la destruction par le feu du marché en fer. Bientôt les rumeurs feront des partisans zélés d’Aristide les auteurs présumés de ce drame.
Il est clair cependant que les marchands auront tout perdu peu importe d’où vient cet ordre dédaigneux.
Preval et Co, ces parlementaires de pacotille ne sont pas à la hauteur de cette tâche qui consiste a reconstruire un état aujourd’hui en 2008.
Messieurs, ayez la décence de passer la main !