Le Marché en fer, le Marche Florvil Hyppolite, Mache en bas, consumé complètement par le feu.
Ce matin, depuis trois heures, alors que l’enceinte du marché était fermé avec les marchandises, un feu aurait déclaré et aurait consumé la totalité du marché et son contenu.
Les rumeurs d’implication de mains criminelles commencent à se faire entendre. Ni la ville de Port-au-Prince, ni Haïti dispose de moyens efficaces pour lutter contres des incendies de cette envergure.
Le service des pompiers plus qu’obsolètes auraient été carrément dépassés tandis que la mairie de Port-au-Prince aurait proposé l’achat de camions d’eau de façon à inviter les marchands à participer à la lutte contre les flammes.
Les émeutes de la faim qui ont poussé vers la sortie le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, les tergiversations des pouvoirs exécutif et législatif autour de la formation d’un nouveau gouvernement, la recrudescence des actes de kidnapping ponctué par le crime crapuleux culminant avec l’assassinat du jeune Kareem, les accusations de secteurs concernés faisant état des dysfonctionnement du pouvoir judiciaire qui remet en liberté des bandits notoires appréhendés, sont autant de facteurs témoignant de l’état non équivoque de faillite de l’état.
Force est de reconnaître que nous autres les haïtiens nous nous sommes affranchis de la légitimité de vouloir ou pouvoir résoudre les problèmes de la nation. Il faut que nous soyons capables de passer la main.
La réserve morale hypothétique semble s’être effritée et étiolée peu à peu sous l’effet de l’instinct de survie.
L’histoire d’Haïti regorge de scènes d’incendie et de pillage. Les historiens vous diront combien de fois la ville de Port-au-Prince a subi les affres de ces apatrides. Il est si dur de constater que nous nageons encore dans la déchéance comme avant, comme il y a deux cents ans.
Oui il y a surement eu des mains criminelles dans la destruction par le feu du marché en fer. Bientôt les rumeurs feront des partisans zélés d’Aristide les auteurs présumés de ce drame.
Il est clair cependant que les marchands auront tout perdu peu importe d’où vient cet ordre dédaigneux.
Preval et Co, ces parlementaires de pacotille ne sont pas à la hauteur de cette tâche qui consiste a reconstruire un état aujourd’hui en 2008.
Messieurs, ayez la décence de passer la main !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 30 mai 2008
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