Google

lundi 31 janvier 2011

Présidentielle...Haïti fixé mercredi sur le face-à-face du deuxième tour

Agence France-Presse Clarens RENOIS
31/01/2011 11h23
PORT-AU-PRINCE - Haïti se prépare à l'annonce mercredi des résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle plus de deux mois après le scrutin, avec le risque de nouvelles violences de la part des mécontents de l'un ou l'autre des camps en présence.
Les résultats préliminaires communiqués par le Conseil électoral provisoire (CEP) donnaient début décembre l'ex-Première dame Mirlande Manigat en première position avec 31% des voix, devant Jude Célestin (22%), le candidat du président sortant René Préval.
A la grande fureur de ses partisans, le chanteur Michel Martelly, avec quelque 7.000 voix de moins que M. Célestin, se retrouvait exclu du second tour. À l'annonce des résultats, ses partisans avaient violemment manifesté leur rage dans les rues du pays. Plusieurs personnes étaient mortes.
Pour tenter de ramener le calme dans un pays qui se débat aussi avec une épidémie de choléra, le président Préval avait demandé à l'Organisation des États américains (OEA) d'évaluer le processus électoral.
Mais les conclusions des experts de l'organisation ne sont pas vraiment allées dans le sens des partisans de M. Célestin, puisqu'ils ont préconisé le retrait de celui que d'aucuns considèrent comme le «poulain» de M. Préval, et que ses adversaires ont accusé de fraudes.
Inité («Unité» en créole), le parti du pouvoir, en a tiré les conclusions, annonçant la semaine dernière que Jude Célestin quittait la course. Mais le principal intéressé n'a toujours pas fait savoir quelles étaient ses intentions. Et, samedi, son avocat, Osner Févry, a jugé que «le rapport de l'OEA n'a aucune valeur juridique et n'est pas opposable à l'institution électorale».
Quoi qu'il en soit, le calendrier électoral haïtien a été chamboulé par les événements engendrés par le premier tour. Le CEP a annoncé le report du second tour, qui devait se tenir le dimanche 16 janvier, au 20 mars. Les résultats finaux devraient être connus le 16 avril.
Si le nom des deux candidats qui s'affronteront le 20 mars n'est pas encore connu, la communauté internationale, États unis en tête, accentue la pression pour que les autorités haïtiennes observent les recommandations de l'OEA.
A l'image d'Hillary Clinton, qui, en pleine crise égyptienne, s'est rendue dimanche à Port-au-Prince. La secrétaire d'État s'est aussi bien entretenue avec M. Préval qu'avec les trois principaux candidats.
Tout en rappelant que les États-Unis soutenaient les recommandations de l'OEA, Mme Clinton a fait mine d'être ouverte à d'autres options, jugeant que des «inquiétudes légitimes avaient été soulevées par différentes personnalités haïtiennes, et pas uniquement par le président Préval, quant à savoir quel compromis serait le meilleur» pour le pays.
Elle a également écouté les propositions émises par certains de procéder à une sorte de «répétition générale» du deuxième tour, une semaine avant l'élection, pour permettre aux électeurs de vérifier que leur nom se trouve bien sur les listes électorales.
Sur la crise électorale haïtienne, est venu se greffer le retour de Jean-Claude Duvalier le 16 janvier, après 25 ans d'exil en France. L'ancien dictateur, dont l'un des avocats assure qu'il entend rester «pour toujours» en Haïti, a été inculpé de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence (1971-86).
Quatre plaintes pour crimes contre l'humanité ont en outre été déposées.
M. Duvalier est tenu responsable par des organisations internationales de défense des droits de l'homme de la mort de milliers d'opposants.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/01/20110131-112355.html

Haïti: Aristide peut rentrer s'il le souhaite

Le gouvernement haïtien s'est dit prêt lundi à accorder un passeport à l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, pour lui permettre de rentrer au pays dont il a été chassé par un coup d'Etat en 2004. "Le gouvernement de la République donne l'assurance qu'aussitôt produite, une telle demande sera honorée avec célérité", dit le texte, démentant au passage qu'une demande de passeport ait été refusée à M. Aristide. Selon un de ses avocats à Miami, Ira Kurzban, M. Aristide a écrit lundi à la ministre haïtienne des Affaires étrangères, Marie-Michele Rey, pour lui demander de lui remettre immédiatement un passeport diplomatique. Dans un communiqué diffusé mi-janvier, l'ancien président avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi "pour contribuer à servir mes frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation".
http://lci.tf1.fr/filnews/monde/haiti-aristide-peut-rentrer-s-il-le-souhaite-6250521.html