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jeudi 26 avril 2007

François Duvalier s’était enrichi grâce au trafic de la drogue, révèle Michel Soukar

L’historien Michel Soukar révèle les connexions entre le dictateur François Duvalier et les mafias internationales en ce qui à trait au trafic de la drogue et des armes. Il indique que dès son arrivée au pouvoir Duvalier a facilité les activités des mafias juives, italiennes et françaises en Haïti.

Selon l’historien avant même son investiture, François Duvalier avait établi de bonnes relations avec des gros bonnets de la mafia internationale, ce qui lui a permis d’effectuer en juin 1967 un retrait de 3 millions de dollars son compte à l’Union des Banques Suisses. " Dans une lette à Clémard Joseph Charles, chargé de recevoir la somme, Duvalier souligne qu’une partie du montant doit servir à l’acquisition d’une maison en Espagne et à payer les dettes pour sa fille" ajoute t-il.

M. Soukar cite des documents et rapports pour prouver que les exportations de café et de vêtements servaient de couverture au trafic de la drogue particulièrement de l’héroïne en direction des Etats-Unis." Selon les mémoires de Bill Bonano, parrain de l’un des plus grandes familles de mafia de New York durant le régime de Duvalier Haïti était un paradis pour le commerce des armes, de la drogue et le blanchiment d’argent de la drogue", insiste Michel Soukar qui soutient que Duvalier était devenu extrêmement riche en autorisant les familles de la mafia à fonctionner librement en Haïti.

De plus M. Soukar souligne que François Duvalier a facilité l’acquisition des entreprises haïtiennes, Minoterie et Hampco à des gros bonnets de la mafia internationale afin d’obtenir des dividendes financières. " Le prix du sac de farine a connu une hausse de 7 dollars ( passant de 13 a 20 dollars) en raison de la transaction de Duvalier", explique t-il.

Ces révélations publiées dans un CD à l’occasion du centième anniversaire de naissance de François Duvalier met en lumière la corruption et le trafic de la drogue sous les gouvernements de François et Jean Claude Duvalier.

Participant à la rubrique " Invité du jour", de radio Métropole, l’historien Michel Soukar a déclaré que " Duvalier avait des dividendes sur le commerce du café puisqu’en réalité le café provenait du Venezuela avant d’être acheminé sur le marché américain.Selon M. Soukar, les relations entre Duvalier et la mafia française ont été possible par l’intermédiaire de André Labbé, qui grâce à une entreprise en Haïti réalisait des trafics de drogue et des activités de renseignements.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12568

20 millions de dollars pour réhabiliter Cité Soleil

Dans le cadre du programme "Initiative de Stabilisation pour Haïti", le gouvernement américain a consacré 20 millions de dollars à l'amélioration des conditions de vie de quelque 200.000 résidents de Cité Soleil. Lors d'une cérémonie déroulée à la Primature ce mercredi 25 avril 2007, le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et l'Ambassadeur des Etats-Unis accrédité à Port-au-Prince, Janet A. Sanderson, ont procédé à la signature du protocole d'accord y relatif.

« C'est une cérémonie de très grande importance où l'Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Port-au-Prince et moi avons signé un protocole d'accord portant sur un don de 20 millions de dollars dans le cadre de l'Initiative de stabilisation pour Haïti .»Par ces propos, le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis accueille avec ferveur ce programme annoncé en décembre 2006 par les gouvernements américain et haïtien et visant à améliorer la qualité de vie des résidents de Cité Soleil.
Remerciant le gouvernement et le peuple américains pour cet effort en faveur des Haïtiens en général et de la commune de Cité Soleil en particulier, M. Alexis dit saluer les travaux de la Police nationale d'Haïti (PNH) et de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ayant rendu possible la tenue de cette cérémonie de signature du protocole permettant d'intervenir à Cité Soleil à travers une série de projets de développement. Au bénéfice de la population. « Sans les travaux de sécurisation de la MINUSTAH et de la PNH, la cérémonie d'aujourd'hui n'aurait pu avoir lieu », reconnaît le chef du gouvernement qui n'a pas caché sa satisfaction pour les efforts de ces deux instances ayant oeuvré avec succès à la stabilisation du pays.
Le Premier ministre Alexis assure la PNH et la MINUSTAH de son appui. Il dit compter sur elles pour la sécurité et la stabilisation indispensables au changement social et au développement socio-économique du pays. « A partir de cette cérémonie, nous avons une obligation de résultats », indique M. Alexis qui croit que cet accord de coopération permettra de développer un ensemble d'activités et de projets intéressants dans le plus grand bidonville de la capitale.
Jacques-Edouard Alexis assure qu'il existe d'autres programmes d'investissements pour Cité Soleil, à part « l'Initiative de stabilisation pour Haïti ».

Eviter la balkanisation de Cité Soleil
« D'autres acteurs ont des programmes intenses susceptibles de permettre à la population d'obtenir des résultats en ce qui a trait aux services de base », fait-il savoir en annonçant le démarrage, la semaine prochaine, d'une première série de travaux (à Cité Soleil) pour un montant de 1.1 milliard de gourdes. Travaux impliquant l'Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI), la MINUSTAH, les Etats-Unis d'Amérique (à travers cet accord de don) et l'Etat haïtien. « On va pouvoir permettre à la population de Cité Soleil de reprendre confiance en elle-même et de faire confiance à l'Etat haïtien plus que déterminé à assurer son bien-être et à investir dans les ressources humaines de la zone », fait remarquer M. Alexis qui manifeste une grande propension pour la construction de trois (3) commissariats à Cité Soleil, des travaux d'assainissement de haute intensité et de création d'infrastructures de base. « Il faut éviter la balkanisation de Cité Soleil », prévient le chef du gouvernement, déterminé à transformer cette zone réputée de non-droit en une zone vivable. « Cité Soleil ka chanje et Cité Soleil ap chanje », a martelé M. Alexis qui, comme pour appuyer un point de vue de l'ambassadeur Sanderson, promet de définir une nouvelle programmation visant l'amélioration des conditions de vie des résidents de la cité.


Un nouveau soleil brille à Cité Soleil
« Une nouvelle voie s'annonce pour la population de Cité Soleil en particulier et les Haïtiens en général .» Propos de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Port-au-Prince, Janet A. Sanderson, dont l'intérêt pour la sécurité et le développement de Cité Soleil, l'un des quartiers les plus dangereux de Port-au-Prince, source d'instabilité persistante contrôlée par des gangs (armés), n'est pas à démontrer.L'objectif du projet est d'améliorer la qualité de vie des résidents de Cité Soleil, en renforçant la capacité des autorités locales et des groupes communautaires en vue de les aider à reconstruire leur communauté affectée par la violence des gangs. Il s'agit pour le Gouvernement d'Haïti de jeter les bases d'un renouveau, de l'espoir et d'une perception positive de ce quartier fragile à bien des égards.


Une approche à trois composantes
Selon cet accord, le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, à travers l'Ambassade américaine et l'USAID, la MINUSTAH et le gouvernement haïtien conjugueront leurs efforts en vue d'atteindre trois objectifs sur la base d'une approche à trois composantes : rétablir une présence permanente de la PNH à Cité Soleil en mettant l'emphase sur la construction d'infrastructures policières, la formation et les équipements pour le personnel affecté aux nouveaux postes de police ; soutenir les projets de développement engageant les résidents de Cité Soleil appelés à construire leur vie sur une base qui exclut la violence et la pauvreté ; créer des activités sociales génératrices d'emplois à court terme et susceptibles d'améliorer la qualité de vie à Cité Soleil...

Janet A. Sanderson formule le voeu de voir souffler un vent sur la population de Cité Soleil qui a souffert brutalement de la violence et de l'insécurité : véritables obstacles au progrès et au développement économique et social. « On espère une grande participation des résidents au développement de leur commune », indique Mme Sanderson qui dit miser sur une atmosphère stable et sécuritaire favorable au redémarrage des activités socioéconomiques indispensables à la construction d'un meilleur avenir pour Cité Soleil.
Robenson Bernard
Robernard@yahoo.fr
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com

Accident en mer...Jérémie pleure ses morts et disparus

« 15 morts, une centaine de disparus, des dizaines de blessés », tel est le bilan provisoire enregistré lors d'un accident de navigation survenu à Jérémie à une centaine de mètres du Wharf. Avec l'aide de la MINUSTAH, les autorités poursuivent les recherches en vue de retrouver d'autres victimes de cette nouvelle catastrophe maritime.

Huit nouveaux cadavres ont été découverts mercredi à Jérémie. Ce qui porte à 15 le nombre de morts dénombrés suite à l'inclinaison, mardi soir, du bateau Lazarus à quelque cent mètres du wharf de la ville d'Etzer Vilaire. Entre temps, les blessés se font soigner à l'hôpital Saint-Antoine, le plus grand centre hospitalier public de Jérémie.

On ignore jusqu'ici le nombre exact de passagers se trouvant à bord du bateau utilisé habituellement pour transporter du ciment. Certains avancent le nombre de 200. Il n'existe aucun registre permettant de confirmer cette information. Selon le délégué de la Grand'Anse, Jean Christin Joassaint, le nombre de passagers pourrait se rapprocher de 1000.
Sans compter les blessés, au moins 225 personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi par les autorités locales.

Le drame s'est produit dans la nuit du mardi 24 avril 2007. Selon des témoins, le navire qui transportait des stocks de marchandises a brusquement penché d'un côté précipitant dans la mer un certain nombre de passagers tandis que d'autres, pris de panique, se sont jetés à l'eau. Il a fallu l'intervention d'un autre bateau dénommé Grand'Anse pour rééquilibrer le Lazarus et limiter les dégâts.Le black-out qui bat son plein à Jérémie depuis des mois n'a pas facilité les opérations de sauvetage et de repêchage entrepris immédiatement par le Service maritime et de navigation d'Haïti (SEMANAH), la Police Nationale et la Mission de stabilisation des Nations unies (MINUSTAH). Les blessés étaient conduits à l'hôpital Saint-Antoine pour y être soignés par des médecins haïtiens et cubains.

24 heures après le drame, la ville est plongée dans la consternation. Toutes les activités fonctionnent au ralenti. Le grand commerce et la majorité des écoles ont gardé leurs portes fermées. Tandis que les bateaux qui devaient se rendre à Port-au-Prince restent accostés au wharf. Une délégation de haut niveau composée des parlementaires de la Grand'Anse et des représentants de différentes entités étatiques est arrivée à Jérémie en milieu de journée afin de constater les dégâts. Les membres de ladite délégation promettent de faire de leur mieux pour que des fonds puissent être débloqués rapidement au profit des victimes.


Cette nouvelle catastrophe maritime pourrait déclencher une polémique entre les autorités de Jérémie et celles de Port-au-Prince. Sans détour, le directeur du SEMANAH de Jérémie, Arthur Desroche, accuse les responsables du bureau central d'être responsables de cette tragédie pour avoir autorisé le navire Lazarus à transporter des êtres humains en même temps que du ciment. Le directeur du bureau de l'Autorité portuaire nationale (APN) de la région a aussi pointé du doigt ses supérieurs hiérarchiques pour n'avoir pas procédé au réaménagement du port.

Construit vers les années 1980, le wharf de Jérémie devrait être dragué tous les 10 ans. Cependant, 25 ans après, il n'a été curé pas même une fois. Pire. Il est utilisé comme décharge. Les autorités locales réclament une intervention urgente de Port-au-Prince afin d'éviter d'autres catastrophes. Une demande qui trouve une réponse favorable auprès des membres de la délégation qui promettent de faire draguer le wharf dès cette semaine.

Les précisions du Service Maritime et de Navigation (SEMANAH)Le service Maritime et de Navigation d'Haïti (SEMANAH) informe le public en général et les usagers de la mer en particulier, que le mardi 24 avril 2007, le navire de charge « LAZARUS I » immatriculé au numéro Q-180 PAP affecté au transport de ciment entre la Cimenterie Nationale (CINA) et les villes situées sur la côte Sud, s'est trouvé immobilisé au wharf de Jérémie sous le poids d'un chargement qui ne lui était pas destiné.En effet, ne pouvant pas appareiller, ledit navire a été obligé de solliciter le remorquage du M/V GRAND'ANSE II. Au cours de cette opération, certains passagers, pris de panique, se sont jetés à l'eau.
Cet évènement de mer a coûté la vie à une dizaine de nos compatriotes. Les recherches se poursuivent en vue du repérage d'autres victimes. Les blessés reçoivent actuellement des soins que nécessite leur cas.Le SEMANAH compatit à la douleur des familles touchées par cette situation. Il invite une fois de plus les armateurs et notamment les capitaines à respecter les décisions de l'autorité Maritime en ce qui a trait aux normes et règlements en matière de sécurité maritime.
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
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Commentaire :
De façon presque cyclique, ce genre d’accident nous remet sous le nez une situation catastrophique que la société haïtienne côtoie tous les jours dans cette indifférence absolue caractéristique se basant sur le « bon Dieu Bon » et le « dégager pas pêcher ». Aucune loi n’est respectée même quand cette désobéissance porte gravement atteinte à la dignité voire à la vie d’autrui.
Le transport en commun en Haïti a toujours été un prélude à des catastrophes de tout genre. Quand on observe les conditions dans lesquelles humains et bêtes sont transportés on peut même remercier le ciel que la fréquence des accidents mortels ne soit pas plus élevée.
Aujourd’hui encore une fois le doigt est mis dans cette plaie béante : le transport maritime. Il aura fallu des dizaines de morts pour attirer l’attention des autorités sur cette situation qui exige et demande des solutions drastiques depuis quelques années déjà.
Aujourd’hui, le sursaut des autorités locales fraîchement élues pour embellir et changer la face des villes laisse augurer que quelque chose sera entrepris pour améliorer les conditions dans lesquelles les gens sont transportés vers les différentes villes du pays et qui sait pourra-t-on éviter des catastrophes déplorables de ce type.

Ouverture du 56e congrès annuel de l'Association médicale haïtienne

Durant trois jours, les mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 avril 2007, l'AMH réunit, à l'hôtel Montana, des professionnels de la santé, représentants du gouvernement et ONG en vue de faire le jour sur l'expérience haïtienne en matière de VIH/Sida.

Le 56e congrès de l'Association médicale haïtienne (AMH) est axé cette année sur l'expérience locale dans le domaine du VIH/Sida. Devant un parterre de professionnels de la santé, de représentants du gouvernement et d'ONG, réunis, hier, à l'hôtel Montana pour une durée de trois jours, le Dr Claude Suréna à déclaré à l'ouverture de ce congrès qu'au moment où l'AMH pensait organiser ce forum, elle s'est posée plusieurs questions : « Quelles sont les lacunes à combler ? Quels sont les programmes prioritaires de santé pour lesquels nous avons obtenu de bons résultats mais qui nécessitent une plus large diffusion de l'information, un approfondissement de la réflexion. La réponse a été spontanée : le SIDA. »L'AMH s'est rendu compte que le corps médical, dans sa grande majorité, avait très peu accès à l'ensemble des activités et actions entreprises dans ce domaine malgré son importance, malgré son impact sur la société en général. Ce constat, a poursuivi Dr Suréna, pour le moins malheureux, a tout de suite amené l'association à penser une fois de plus à l'organisation de ce forum qui a comme principal objectif l'information et la formation des médecins, résidents, infirmières, étudiants, spécialistes ou techniciens en investigations paracliniques et du personnel de santé en général sur la problématique qui se veut un fléau mondial.
Une rencontre de santé publique

Le Dr Molière Pamphile, pour sa part, a rappelé que le premier congrès sur le Sida réalisé par l'AMH remonte au mois de mai 1983. Les trois groupes de recherche sur cette maladie avaient présenté les résultats de leurs premiers travaux. 157 cas, a-t-il noté, ont été présentés avec leurs caractéristiques cliniques et épidémiologiques. Au cours de son 49e Congrès annuel tenu en avril 2000 autour du thème : Actualités en infectiologie, une place de choix a été réservé au VIH/Sida concernant les dernières avancées sur les plans scientifiques et technologiques.
Contrairement à ces deux précédents congrès qui étaient purement scientifiques, a encore souligné Dr Pamphile, ce troisième réalisé dans le cadre du 56e congrès annuel se veut être plutôt une véritable rencontre de santé publique en contemplant à côté du scientifique les aspects historique, légal, politique, socioéconomique, culturel liés à ce fléau. Pour mémoire, le président d'honneur de l'AMH, le Dr Marie Marcelle H. Deschamps, a mentionné que de 1980 à nos jours, près de 27 ans déjà, depuis que Haïti fait face à l'épidémie du VIH/Sida. Elle a laissé entendre que la communauté haïtienne, stigmatisée dès le début, a fort bien réagi et a participé à plusieurs niveaux à la lutte contre ce fléau. Elle dit constater avec satisfaction « une baisse du taux de séroprévalence du Vih dans notre pays qui avoisine actuellement les 3.0%, soit une diminution de près de 50% en 10 ans».« Ma participation à cette lutte durant vingt-sept ans m'aura permis de noter avec satisfaction une nette amélioration dans la prise en charge des patients, et l'extension du plateau de services offerts. Un partenariat public privé efficace a permis d'augmenter l'accès des services à l'échelle nationale incluant les antirétroviraux », a déclaré Dr Deschamps. A l'ouverture du congrès, elle a présenté le menu du programme des trois jours :

« 1) Le VIH/sida et les services conseils;
2) Les problèmes liés à la co-infection VIH/TB et les soins infirmiers;
3) Les dernières données de prise en charge, incluant celle pratiquée par les médecins haïtiens et étrangers;
4) La violence sexuelle et la contamination liée aux accidents aux outils souillés;
5) Les aspects légaux et éthiques;
6) L'accès aux médicaments;
7) Les perspectives et défis dans l'expansion des soins;
8) Les aspects financiers et politiques liés aux problèmes du VIH/Sida.
C'est avec honneur et enthousiasme que le Dr Marie Marcelle H. Deschamps a accepté de devenir président d'honneur du 56e congrès annuel de l'Association médicale haïtienne placée sur le thème : Sida Expérience haïtienne.
A ce congrès, les agences et les laboratoires haïtiens de produits pharmaceutiques, cantonnés près de la salle où se déroulaient les débats, ont présenté une gamme de médicaments qu'ils écoulent sur le marché local. Quelques échantillons ont même été distribués. Les délégués médicaux ont profité de cette occasion pour vanter la vertu des médicaments exposés sur leur stand.
Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com

Jean-Bertrand Aristide obtient un doctorat en langues africaines

L'ex-président Jean-Bertrand Aristide, en exil en Afrique du Sud, obtient, mercredi, à Pretoria, un doctorat en langues africaines, a constaté l'AFP. M. Aristide a reçu son diplôme au cours d'une cérémonie organisée à l'Université d'Afrique du Sud (UNISA) à laquelle assistait le chef de l'Etat Thabo Mbeki. L'ancien président haïtien, qui parle désormais couramment le zoulou, dispose d'un poste de chercheur honoraire à l'UNISA, où il a donné quelques conférences. Son épouse, Mildred, travaille dans la même université. Contraint de quitter son pays le 29 février 2004, confronté à une insurrection armée et des pressions internationales, Aristide vit en exil en Afrique du Sud, avec sa femme et ses deux filles, depuis le 31 mai 2004. Son arrivée avait provoqué l'ire de l'opposition qui avait jugé inacceptable qu'il soit hébergé "aux frais du contribuable". Mais la polémique est rapidement retombée et celui qui a dominé la vie politique haïtienne pendant près de 15 ans est devenu un hôte relativement anonyme. En février 2006, quelques semaines après l'élection de René Préval, son ancien Premier ministre, à la tête de l'Etat haïtien, il avait défendu son droit de rentrer dans son pays, affirmant qu'il le ferait "dès que possible". Peu après, l'Afrique du Sud avait cependant souligné qu'elle n'était "pas pressée" de renvoyer l'ex-président haïtien.
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Commentaire :
Bravo Monsieur Aristide ! Vous avez fait mieux que votre collègue ancien-dictateur Jean Claude Duvalier. Lui pendant plus de 20 ans il n’a rien appris. Il n’a jamais été intéressé par un métier ou une profession.
Un Doctorat en Langues Africaines vous offre une profession digne vous permettant de vous intégrer pleinement au sein du Continent Africain et surtout de gagner votre vie convenablement et surtout avec dignité. Ceci vous permettrait d’oublier vos rêves de prédestiné à diriger ce petit pays dont vous avez largement contribué à la destruction.
Un Doctorat en Langues Africaines n’aura aucune utilité en Haïti Monsieur Aristide qui n’a plus besoin de vous. Le pays essaie de survivre… Faites de même essayez de vivre avec votre diplôme.

Organiser la propriété intellectuelle et culturelle haïtienne


L'inauguration du Bureau haïtien du Droit d'Auteur annonce une nouvelle ère dans l'organisation de la propriété intellectuelle et culturelle haïtienne. Par ce geste, l'Etat haïtien outille le pays de l'instrument indispensable à l'application de la législation sur le Droit d'Auteur et les droits voisins
Le lundi 23 avril 2007 a marqué une étape importante dans la gestion de la propriété intellectuelle et culturelle haïtienne avec l'inauguration du Bureau haïtien du Droit d'Auteur (BHDA). Heureuse coïncidence ! Cette date, combien importante pour les auteurs haïtiens et étrangers évoluant en Haïti, rappelle la célébration de la Journée mondiale du Droit d'Auteur. Sobre cérémonie. Assistée par le conseiller spécial du ministre, Auguste D'Meza et d'autres personnalités connues.

Emmanuel Dérivois, directeur général de cette nouvelle institution par arrêté présidentiel depuis décembre 2006, a affirmé que cette inauguration est une occasion en or d'honorer nos créateurs pour la contribution diversifiée qu'ils apportent constamment à l'enrichissement de notre patrimoine culturel. Avocats, écrivains, musiciens, une bonne dizaine au total, dirigeront de main de maitre cette institution. Organisme Public et autonome, sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, créé par le décret du 12 octobre 2005, le BHDA est appelé à défendre les droits des auteurs et artistes haïtiens. C'est un important outil que l'Etat haïtien met au service et à la défense de la communauté des Créateurs et Producteurs de biens et services culturels sur toute l'étendue du territoire et au-delà de nos frontières.
L'action du BHDA, d'après le directeur, permettra aux auteurs de vivre de leurs oeuvres et au marché haïtien de s'ouvrir à l'industrie culturelle internationale en mettant en place un cadre légal plus approprié à la réalité moderne de production et de circulation des oeuvres.

Le BHDA présente un triple enjeu historique, économique et culturel, d'après M. Dérivois. Sur le plan historique, c'est pour la première fois de son histoire que le pays dispose d'une institution capable de restituer les droits aux auteurs et artistes. Avec la création et la mise en oeuvre du bureau, l'Etat haïtien vient non seulement de combler un vide, mais aussi d'outiller le pays de l'instrument indispensable à l'application de la législation sur le droit d'auteur et les droits voisins.
Économiquement, l'existence de cette institution permettra aux auteurs de vivre de l'exploitation de leurs oeuvres en recevant la rémunération proportionnelle à l'utilisation effective de leurs oeuvres. Ils pourront bénéficier des rentrées fiscales importantes provenant de taxes sur les frais d'adhésion, d'autorisation, les droits perçus, etc.
Sur le plan culturel, le BHDA peut être considéré comme l'élément fondateur de la mise en oeuvre de toute politique culturelle. C'est également un stimulant qui encourage nos auteurs à produire davantage. Il s'en suivra un enrichissement du patrimoine culturel haïtien.Emmanuel Dérivois a reconnu qu'une étape importante a été franchie avec l'aboutissement du processus de mise en place du bureau. Mais beaucoup reste à faire. Aussi compte-t-il sur l'appui inconditionnel du gouvernement, le support de la société civile, la collaboration et l'engagement des créateurs et producteurs de biens et services culturels pour surmonter les obstacles à venir.
Cette inauguration traîne derrière elle tout un ensemble d'activités. on annonce un séminaire de formation et d'information sur le Droit d'Auteur et la propriété intellectuelle pour les mardi 24 et mercredi 25 avril en cours. le jeudi 26 avril, à 9h30 a.m., s'ouvrira un débat à la Faculté de Droit et des Sciences économiques. Une émission sera diffusée sur la Radio Télévision Nationale d'Haïti le vendredi 27 avril.Le spectacle culturel qui a suivi la cérémonie officielle était d'une étonnante qualité. Le discours-fleuve du directeur général fait place à des notes stridentes de la guitare accoustique de Pierre Rigaud Chéry, le timbre clair comme de l'eau de roche de Chantal Drice.
Ambiance culturelle à couper le souffle ! Prestation haut de gamme de la troupe de danse du Théâtre National d'Haïti. Démonstration de talent de jeunes artistes en quête de visibilité. Bouffée musicale du groupe Christophiles donnant à voir le talent du bassiste Franck Charles, ancien ministre des Affaires Sociales et du saxophoniste Emmanuel Dérivois, directeur du BHDA. Somme toute, un délicieux plat culturel dira-t-on. En toute franchise.
Nélio Joseph

Le trafic de stupéfiants entre Haïti et la République Dominicaine a augmenté de 1.000%, selon l’ambassadeur américain à Santo Domingo

Hans Hertell indique que les principales menaces viennent des villes frontalières
mercredi 25 avril 2007,
Radio Kiskeya
L’ambassadeur américain à Santo Domingo, Hans Hertell, a estimé que le trafic de drogue entre Haïti et la République Dominicaine avait augmenté de 1.000% au cours de ces dernières années, rapporte la presse dominicaine.
Interrogé à l’émission Ventana de Jesùs (Fenêtre de Jésus) de la station CDN La Radio, le diplomate, qui est en fin de mission, a attribué la vague de violence qui s’abat actuellement sur la république voisine au "crime organisé que constitue le narcotrafic".
L’ambassadeur Hertell souligne que le trafic de cocaïne a atteint des proportions dramatiques particulièrement dans les localités situées à la frontière avec Haïti. En revanche, dit-il, la situation est globalement sous contrôle à Porto Rico grâce à l’installation de radars américains. Le représentant des Etats-Unis s’est prononcé pour une prise en charge de cette situation qu’il qualifie de "très complexe". Il ajoute que le fléau de la drogue doit être combattu de manière verticale, de la production à la consommation.
"Ce vice est une activité corrompue et perverse parce qu’il détruit ce qu’il y a de plus sacré dans un pays, la famille et la jeunesse et s’attaque d’abord aux enfants. Et les narcotrafiquants profitent des faiblesses des institutions gouvernementales et des pays pour promouvoir leur commerce illicite", a laissé entendre Hans Hertell.
Par ailleurs, il affirme que la situation serait pire en Haïti sans la présence de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH) dont la finalité est de promouvoir "plus de développement et de démocratie".
Des experts militaires américains visitent régulièrement la frontière haïtiano-dominicaine considérée comme l’aire d’opération privilégiée des trafiquants de drogue qui sont en liaison permanente avec les puissants cartels d’Amérique du Sud. Avec l’aide de Washington, une unité ultramoderne de l’armée dominicaine sera déployée dans la zone frontalière dès le mois de juin. spp/RK