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jeudi 31 janvier 2008

NON ASSISTANCE A NATION EN DANGER (8.000.000 ETRES HUMAINS EN VOIE DE DISPARITION!

Avec des sentiments mitigés et ambivalents je vous présente ce florilège d'images représentant une activité à la mode chez nous:Les fameuses et aberrantes galettes de boue.
L'hisotire ce cette adultération de l'alimentation remonte à quelques longs mois déjà.
A l'époque il s'agissait d'une attitude isolée, d'une conduite cachée pour faire face à la famine.
La recette est simple. De la terre, dans un premier temps l'argile était privilégié, un peu de sel, un peu d'eau probablement sale, du buerre.
Le mélange est disposé en petit tas et séché au soleil.

ne sont pas des tomettes, ce ne sont pas des pièces pour « adoquiner » des rues mais ce sont des galettes de boue que les haïtiens mangent plusieurs fois par jour.
Si les journaux en parlent, si des reportages de photos et des émissions de télévision s’y intéressent c’est que le phénomène a pris de l’ampleur et est devenue très habituel à Port-au-Prince






































Ce qui est le plus poignant dans l'histoire c'est que justement aujourd'hui je lisais une dépêche sur le site web d'un des station de radio les plus écoutées de la capîtale haïtienne qui mentionnait une intervention de l'ambassadeur de France qui racontait avec une certaine satisfaction que le Président Preval s'était entretenu avec les bailleurs de fonds pour discuter de la réalisation des prochaines joutes électorales sénatoriales et municipales sans oublier les électiosn indirectes.




















Est-ce vraiment sérieux que de vouloir dépenser des millons d'euros dans un pays ou les gens ne font plus la différence entre ce qui est comestible et ce qui ne l'est pas, acculés par une misère atroce et l'absence totale d'initiative officielle pour leur venir en aide?

La communauté internationale n'a-t-elle pas déjà cautionnée l'expérience d'élections passées avec comme résultat des humains qui mangent de la boue?












Pourquoi subventionner et financer des élections qui permettront à des énergumènes incapables incompétents qui se sont fait remarquer par leurs capacités de tuer, bruler et vociférer des slogans en faveur de pietres dirigeants?









Pourquoi financer des élections pour aligner des élus qui vous détourner les fonds alloués àla nation?



Dans des situations ou la conscience humanitaire demande une action énergique et forte, la communauté internationale se cache derrière des principes de non ingérence dans les affaires internes pour ne pas intervenir.
Cependant, entre les coulisses de la non ingérence et le statut de non assistance à nation en danger il y a une grande marge de manoeuvre que nous pointe le sens de notre responsabilité comme humain





























































Course contre la montre pour sauver Sleudny Nicolas

Une mauvaise extraction de dent se mue en cancer. Victime, une fillette de 12 ans dont les parents sont fauchés risque de mourir...
La vie de la petite Sleudny Nicolas s'est transformée en cauchemar le jour où elle a franchi le seuil de la clinique d'un dentiste charlatan à Vaudreuil, au Cap-Haïtien. Souffrant d'une rage de dent, les parents de la capoise de 12 ans ont cru que l'extraction serait la solution. Et pourtant. Peu après cette intervention, les douleurs se sont intensifiées et la mâchoire gauche de Sleudny s'est mise à enfler.


A l'Hôpital Justinien où le père de la fillette s'est rendu, désemparé, le diagnostic était accablant : l'extraction de la dent a provoqué le développement du lymphome de Burkitt, une maladie cancéreuse. «L'extraction de cette dent par un dentiste travaillant à la Clinique dentaire Béthesda de Vaudreuil, affilié à l'Eglise protestante de la Convention baptiste se trouvant dans le Nord est la cause de mon drame », explique Lesly Nicolas, père de l'enfant. Papiers en main, Lesly Nicolas, avec une mine de déterré raconte que la progression de cette maladie empêche à sa fille de bouger la mâchoire, de manger normalement.


Crachant moult récriminations à l'égard de ce dentiste charlatan, le père de l'enfant estime que ce dernier était uniquement appâté par le gain. « Malgré diverses démarches effectuées auprès des responsables de Bethesda, aucun résultat satisfaisant n'a jusqu'à présent été trouvé », se plaint-il. Entre-temps, je n'arrête pas de dépenser. Mais après de nombreuses chimiothérapies à l'Institut haïtien d'oncologie, dit-il, une lueur d'espoir point à l'horizon pour la petite Sleudny Nicolas.

Dans cet institut, des médecins chevronnés m'ont dit que par une opération, ma fille peut encore être sauvée». Mais cette intervention, ajoute-t-il en se grattant la tête, est coûteuse. Fauché avec sur les bras sa fille qui risque de mourir, Lesly Nicolas, ayant bu tout orgueil, appelle à la générosité de tous et de chacun.
En pareil cas, on se demande si le responsable de cette clinique dentaire a la compétence pour pratiquer le métier dans le pays. Le ministère de la Santé publique n'a-t-il pas son mot à dire?
Pour intervenir en faveur de cet enfant, composez le (509)754-1511 ou (509)678-2364
Micholson Chéry
Commentaires:
Un article de ce genre publié gracieusement dans les pages du Nouvelliste l’un des meilleurs journaux d’Haïti nous avait permis de sauver la vie de notre héroïne Nephtalie Ilisse. Depuis nous en avons vu passer beaucoup de dossiers certains plus touchant que d’autres.
Actuellement nous réfléchissons sur un dossier concernant une petite fille de 9 ans posant le problème d’un affreux rétinoblastome. Nous voudrions lui venir en aide mais il n’est point question de se relancer dans l’aventure de collecte de dons. Pour cela nous envisageons de monter une structure pour concrétiser des promesses de dons faite par des institutions et entreprises de renom.
Pour étoffer l’ensemble des motivations de notre existence au niveau du « Réseau de santé Haïti-France Aller Retour » ces dossiers restent nos puissants et vibrants allier.
Cependant cet article du Nouvelliste faisant état d’une fillette qui a développé un Lymphome de Burkitt après l’extraction d’une dent revêt pour nous une toute autre importance. LA lecture de cet article en dehors de permettre de tomber sur un appel à don renferme une accusation gratuite et mal fondée contre le chirurgien dentiste qui aurait pratiqué cette extraction dentaire.
Selon les écrits de Monsieur Chéry, le chirurgien dentiste à cause d’une gestion inadéquate du cas aurait provoqué le cancer. Nous pensons que cet article renferme une dose létale de légèreté qui n’est pas digne d’un journal qui jouit de cet aura si courageusement gagné et mérité. Avant une telle publication Le journaliste à défaut du journal lui-même aurait du solliciter l’avis d’un spécialiste autorisé qui aurait eu le plaisir d’éclairer les lanternes.
En fait le dentiste a pris en charge un enfant qui souffre d’une douleur attribuée à une rage de dent avec probablement présence d’une masse en regard. L’erreur du dentiste a été d’appréhender le cas comme un banal abcès dentaire. En réalité l’enfant souffrait et présentait déjà un lymphome de Burkitt de localisation mandibulaire qui est justement le site le plus aimé des lymphomes dans 75 % des cas.
Si l’on se place dans le contexte haïtien, ce dentiste ne mérite guère l’échafaud et ceux qui réclament l’intervention des autorités de santé publique pour une sanction éventuelle sont carrément hors du sujet.
LE diagnostic a été fait si on peut le dire, grâce à l’intervention de ce médecin. Aujourd’hui il faut profiter de l’occasion pour demander aux autorités compétentes ce que les familles qui se trouvent atteintes de sérieuses maladies comme le rétinoblastome, le gangligliome ou le lymphome de Burkitt, a quels saints ils doivent se vouer.
Nous attendons l’écho des hématologues chevronnés pour faire toute la lumière sur le sujet.
En attendant cette petite fille a un vrai problème !

L'Estère, désabusée, secrète et nostalgique

Surpeuplée par l'afflux de milliers de paysans venus de zones extra-rurales paupérisées, L'Estère parait symptomatique du mal-être caractérisant l'arrière-pays. Roue poussiéreuse, absence de repères et d'opportunités économiques. Il s'avère nécessaire de concocter des projets agricoles axés sur la relance de la production nationale dans cette région qui fut le grenier de l'Artibonite dans la production du riz... A l'époque de l'ODVA.
Privée de tout, même des services de base, L'Estère s'apprête à célébrer à sa manière le centenaire de sa fondation le 8 octobre 2008. Petit quartier en 1950, sous la présidence de Dumarsais Estimé, elle a été élevée au rang de commune en 1984 grâce aux efforts du Comité pour l'Unification de L'Estère. Population : 80.000 habitants selon les derniers recensements. Formée de deux (2) sections communales : la Croix Périsse et Petite Desdunes, la commune de l'Estère est située à 14 kilomètres de la ville des Gonaïves.«Nous travaillons sans relâche pour le développement de L'Estère, à quelques mois de la célébration de son centenaire», indique, sur un ton plutôt ferme et rassurant, le maire Alexis Fortunat (de l'Alliance Démocratique) qui appelle de tous ses voeux la mobilisation de tous les fils de l'Estère, qu'ils soient en Haïti ou à l'étranger, pour fêter grandiosement les cent ans d'existence de la commune.
Natif-natal de L'Estère, Elira, 20 ans, se rend compte, pour sa part, que l'Estère parait avoir bien changée en quelques années, s'il faut en croire à ce que lui racontent ses grands parents à ce sujet. «Nous importons actuellement le riz et les haricots, tandis que nous en étions les principaux producteurs au niveau du département de l'Artibonite. C'est lamentable.», se plaint-il, amer et désenchanté.
Lieu historique par excellence, L'Estère aurait cessé de vibrer au souvenir des ancêtres, estime le jeune homme visiblement pétri de l'histoire glorieuse qui entoure sa région. «La bataille du 23 février 1803 fut menée par Rochambeau et Dessalines à la Ravine-à-Couleuvre, non loin de Passe Tors où l'on célèbre chaque 1er novembre La Toussaint» s'enorgueillit Elira qui voit venir le 8 octobre 2008 avec fierté et déception. Fierté de se remémorer les prouesses des héros de l'Indépendance. Déception de voir sa commune endosser l'opprobre et la souillure.Remettre à l'heure la pendule du développement de la commune
A L'Estère, le ciel bleuit en plein midi. L'air s'échauffe même au crépuscule. Hommes, femmes et enfants vivent au quotidien une situation de misère extrême. Des deux côtés de la route on ne peut plus poussiéreuse, on constate qu'il y a une unité architecturale entre les maisonnettes. Un style commun à insérer dans un vaste tableau de l'habitat rural avec des caractéristiques propres : pans de toit asymétrique, escalier extérieur, murs à la peinture vive et impériale... Celui qui sait bien voir peut y trouver trace de tout, du moins un peu plus loin de la route principale : buissons d'hibiscus en fleurs, bétail squelettique, chevaux aux flancs rabotés et sanglants dont on a badigeonné les plaies de quelque matière servant de «panacée», beaux papillons semblables à de grands machaons et portant à l'envers des ailes une grosse macule nacrée. Joie de se retrouver en milieu rural laissé-pour-compte, et cumulant bien des maux de l'arrière-pays. Ecole professionnelle, électricité, eau potable, hôpital, lycée, téléphone. Rien de tout cela. Mais L'Estère manifeste à propos de grandes impatiences. Elle attend des infrastructures (routières), des repères socio-économiques, culturels et artistiques.
Rééquilibrer L'Estère
A dominante catholique, L'Estère se partage entre les principales religions. Boutiques, monts-de-piété, véhicules assurant le transport public s'identifient à un référent biblique : Jésus, Bethléem, La Grâce, Golgotha, Dieu, Trinité, etc. Pourtant rien ne détermine plus profondément L'Estère à la place qu'elle fait aux religions à mystères. Des rites consolateurs relient par exemple les vivants aux disparus. Certains vont jusqu'à nier leur statut de défunt. «A L'Estère, la mort resurgit en névrose, en folie : l'homme privé de finitude cesse carrément d'être le sujet actif de son histoire», analyse une étudiante à l'Université Publique de l'Artibonite aux Gonaïves ayant requis l'anonymat. Et qui plaide en faveur de la libération de la mort à intégrer au devenir social. Pour changer la vie. C'est peut-être tout dire.
«Tout étant agricole, notre région se trouve ravagée par la famine. Quel contraste !», s'écrie un riverain qui déambule au sein d'un groupe de houngans le 24 janvier en cours dans la localité de Basse-Lacul. «Aujourd'hui, c'est notre fête, nous faisons les sept (7) tours de notre quartier général en prélude aux grandes manifestations» s'enthousiasment deux femmes frisant la cinquantaine, vêtues de rose et blanc et rencontrées au hasard de notre tournée, Ronald Sainturné et moi, avec le Fonds de Parrainage National (FPN). L'un d'entre eux est rentré du Canada pour participer à la fête et revendiquer ainsi le droit à une identification libre. «Plus que jamais, je reconnais ma culture d'origine comme amie. J'ai épousé son univers comme une femme qui ne me trahira point», déclare-t-il avec ferveur, nourri qu'il est de son savoir initiatique qui lui assure sans doute des fondements de ses croyances. Et de l'accessibilité de la Terre Promise.
Axée sur la spéculation, freinée par une absence de politique de décentralisation, la croissance économique en milieu rural a un impérieux besoin d'oxygène Et la meilleure riposte à l'exclusion du «pays en dehors» déjà atrophié, réside davantage dans l'efficience d'un Etat visionnaire, non providentiel et responsable que dans une stratégie d'assistance internationale.

Robenson Bernard

Haïti serait-elle en panne d'experts ?

Avec des saisons sèches devenues plus longues et plus rudes, des lacs débordant de leur lit..., les effets du changement climatique global commenceraient à être perceptibles en Haïti. Mais personne ne s'entend sur les causes et les solutions. En panne d'experts, le pays ayant le plus faible taux de couverture forestière de la Caraïbe sollicite l'aide de Cuba - son grand voisin - pour étudier le phénomène.

Pierre après pierre, des chauffeurs et des techniciens engagés par le ministère des Travaux publics aménagent de petites digues pour contenir le lac Azueï qui déborde de son lit, depuis déjà un mois. « Un palliatif pour faciliter le transport entre Haïti et la République dominicaine, en attendant l'expertise nécessaire », dit un jeune ingénieur qui supervise les travaux. Accrochés au flanc de la montagne d'en face, la vingtaine de techniciens à l'oeuvre réhabilitent pour l'instant les tronçons les plus endommagés des trois kilomètres de la route inondée par les eaux du lac, calme par nature. Un bon coup qui fait sourire certains usagers de route internationale. Mais pas assez pour faire cesser les polémiques déclenchées sur les causes du débordement du lac, qui s'étend sur 11 300 hectares.
« Le débordement du lac Azueï est une conséquence due au changement climatique, prétend le ministre de l'Environnement, Jean-Marie Claude Germain. Les petits Etats insulaires de la Caraïbe commencent à sentir les effets des changements climatiques par une augmentation du niveau de la mer, ce qui favorise l'entrée de l'eau de mer à l'intérieur des terres. » La logique du premier responsable de l'Environnement du pays ayant le plus faible taux de couverture forestière de la Caraïbe - moins de 2% - ne fait pas l'unanimité, tant du côté des environnementalistes que des riverains qui font du lac leur principale source de revenu.

« Le niveau du lac augmente toujours en saison pluvieuse. Mais c'est la première fois qu'il déborde autant de son lit, affirme Ralph Lapointe, maire de Ganthier, une localité riveraine. Les flots ruisselants de la montagne d'en face dévalent dans la profondeur du lac. » Yonbite Anélis, un jeune pêcheur de 23 ans, est d'accord. « L'augmentation du niveau du lac Azueï a été constatée et signalée lors du passage de la tempête tropicale Noël, en octobre dernier. La situation a empiré au cours de la dernière semaine de novembre au point que la route devient aujourd'hui presque impraticable par endroits. »

L'équation à plusieurs inconnus

Il n'est pas raisonnable de tirer des conclusions hâtives avant d'avoir réalisé les études nécessaires, modère l'agronome Jean André Victor, faisant allusion aux arguments avancés par le ministre Germain, lequel faisait un lien entre le débordement du lac Azueï et les changements climatiques. « Si la montée des eaux du lac participe d'un phénomène global, pourquoi, alors, le lac Enriquillo qui est de même nature écologique que le lac Azueï n'a t-il pas le même comportement que ce dernier ? Pourquoi, d'un autre point de vue, l'étang Bois Neuf - Ndlr : situé à Montrouis - qui est une zone humide s'est-il asséché au lieu de devenir plus humide? », réplique l'agronome Victor, qui fut ministre de la Planification sous le gouvernement éphémère de Marc Bazin. A côté des phénomènes macro-écologiques, il existe d'autres réalités locales qui peuvent expliquer certains faits observés. »

Les causes et les solutions de la montée du lac Azueï ne sont pas la seule pomme de discorde entre les autorités et les environnementalistes haïtiens. L'appel à l'expertise de techniciens cubains ne fait pas aussi l'unanimité. « Si on fait d'emblée appel à l'expertise cubaine, est-ce une façon de faire comprendre que l'expertise haïtienne, dans ce domaine, n'existe pas », s'interroge l'agr. Victor ?

Si personne ne s'entend sur les causes et les solutions, les conséquences du débordement sautent aux yeux des camionneurs, usagers et pêcheurs qui gagnent leur vie à partir des richesses du lac Azueï. « Quand les eaux de pluie dévalent en abondance dans le lac, la pêche n'est pas bonne. Nous n'attrapons que très peu de poisson, parce que nous pratiquons la pêche de manière archaïque », se plaint un pêcheur. Enthousiaste à la vue des techniciens qui s'affairent à combler de remblais les abords du lac, il exhorte les autorités à draguer le plan d'eau. « Il faudrait aussi élever le niveau de la route à défaut d'une nouvelle topographie », ajoute l'ingénieur Roberto Joseph, responsable d'une petite firme de construction dans la zone.

Nébuleuse, l'affaire sera au centre d'une rencontre engageant Haïti, la République dominicaine et Cuba, trois des pays de la Caraïbe qui ont récemment défini un couloir biologique. « C'est dire que la question du changement climatique nécessite une réponse commune pressante, dans la mesure où il s'agit du défi humain le plus important de notre génération », ont mis en avant les autorités haïtiennes lors d'une récente conférence de l'Association des Etats de la Caraïbe (AEC) tenue en Haïti.

En attendant l'arrivée des experts cubains, l'étang de Miragoâne se fait aussi menaçant. « Depuis près d'une année, cet étang ne fait que grossir et s'élargir, se lamente Faustin Pauly, député de Miragoâne. Ce qui entraîne de sérieux problèmes tant pour les habitants que pour les agriculteurs se trouvant aux alentours. » Affolés, les agriculteurs fuient comme la peste le débordement de l'étang.

Chose certaine, les riverains du lac Azueï et de l'étang de Miragoâne ne risquent pas de vivre la même chose que ceux de l'étang Bois-Neuf de Montrouis qui, lui aussi, connaît de graves problèmes, mais de sécheresse cette fois. Changement climatique ou pas, les experts cubains ont du pain sur la planche en Haïti.

Claude Gilles
(Panos Caraïbes)
gonaibo73@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53728&PubDate=2008-01-31

L’ambassadeur de France se réjouit de l’intensification de la coopération franco-haïtienne

L’ambassadeur de France à Port-au-Prince, Christian Connan, se félicite des bonnes relations entre son pays et Haïti, et estime que les récentes visites de membres du gouvernement français prouvent une intensification de la coopération. " Une nouvelle situation se présente, les relations sont intenses et nous avons doublé notre assistance financière ", explique t-il.Interrogé sur les résultats des visites de Jean Marie Bockel et de Rama Yade, le diplomate français a soutenu que le document cadre de partenariat valable pour les 5 prochaines années pourra être modifié chaque fois que c’est nécessaire. " Il n’y a pas seulement la finance, mais aussi la coopération décentralisée, on partage le français et c’est plus facile d’entrer en contact avec des régions", dit-il précisant que trois régions de France apportent leur savoir faire à des communes haïtiennes. En ce qui a trait à l’éventuelle visite du président français, Nicolas Sarkozy, le diplomate a confirmé que le rendez vous est pris même si la date n’ pas encore été fixée. " 2008 sera difficile pour faire cette visite parce que la France sera président de l’Union Européenne et devra réaliser des réformes au sein de cette institution", ajoute t-il. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, le Christian Connan a mis l’accent sur le programme de co-développement dont peuvent bénéficier les haïtiens vivant en France. Les associations d’haïtiens et les ressortissants haïtiens pourront bénéficier du support financier du gouvernement français dans le cadre de ce programme co-géré par l’ambassade de France et les représentants des secteurs privé et public. " Un comité de sélection a été mis sur pied", dit-il mettant l’accent sur la nécessité de vérifier la viabilité des projets. L’ambassadeur de France révèle que les crédits sont disponibles depuis un mois précisant qu’une dizaine de projets avaient déjà été soumis. " Un des projets concerne l’électrification de Saint Louis du sud", soutient M. Connan rappelant que le ministère des haïtiens vivant à l’étranger est impliqué dans la gestion du programme.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13450

Le chef de l’état reprend les consultations autour du processus électoral

L’ambassadeur de France, Christian Connan, a révélé que le chef de l’état, René Préval, s’était entretenu hier avec des représentants des bailleurs de fonds autour du processus électoral. En raison de l’invitation tardive l’ambassadeur français n’a pu participer à cette rencontre au cours de laquelle le président Préval avait exprimé sa détermination à organiser les élections sénatoriales. Le diplomate français croit qu’il y a urgence d’organiser les élections sénatoriales qualifiant les derniers évènements de non favorable au processus électoral. " En raison des polémiques il y a eu changement de conseillers électoraux et à nouveau des polémiques", constate t-il rappelant que l’équilibre entre la direction générale et le conseil d’administration du CEP avait été réclamé par les bailleurs de fonds. " Les derniers évènements sont préoccupants et la réunion avec le chef de l’état a été encourageante", a admis le diplomate français. Lundi, le chef de l’état s’était entretenu avec les représentants du secteur privé en vue de les informer de la démission du directeur général du CEP, Jacques Bernard. A l’issue de la rencontre le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Jean Robert Argant, avait indiqué que les hommes d’affaires avaient n’entendaient pas designer un nouveau représentant au CEP. " C’est la prérogative du chef de l’état de designer les directeurs généraux ", dit-il espérant qu’un directeur général pourra être nommé dans le meilleur délai. Pour sa part, le président de la Fusion des Sociaux-démocrates, Victor Benoît, soutient que la démission de Jacques Bernard peut nuire au processus électoral. M. Benoît estime que les nouveaux règlements internes accordent trop de pouvoir au président du CEP. " C’est un germe d’instabilité et de conflit au sein du CEP parce qu’un conseiller peut contester ces pouvoirs", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13451

Le gouvernement dos au mur en raison de la cherté de la vie

Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a affirmé hier que son gouvernement étudie le rapport d’une commission d’experts sur le dossier de la vie chère tout en soulignant que la hausse des prix affecte tous les pays du monde. En marge d’une rencontre avec la commission justice du sénat, le chef du gouvernement a soutenu que la hausse des prix des produits pétroliers et de certains céréales et les changements climatiques sont parmi les principales causes de la cherté de la vie. Pressé par les journalistes de faire connaître le plan d’action du gouvernement, Jacques Edouard Alexis a indiqué qu’il ne peut pas mentir à la population. " Nous ne pouvons faire sortir du sang des rochers ", a lancé le premier ministre." Toutes les options sont ouvertes", déclare t-il en réponse à une question sur l’élimination des taxes sur les produits alimentaires. Cependant le premier ministre a soutenu qu’on peut uniquement envisager de déplacer des taxes. " Le gouvernement doit avoir les ressources pour les investissements", explique t-il. Dans le même temps, le sénateur du Nord Est, Melius Hypolithe a annoncé qu’une grande famine touche la commune de Bombardopolis où 5 personnes sont déjà mortes. " Cette région est frappée depuis novembre dernier par la sécheresse", soutient le sénateur Hypolithe qui révèle qu’en raison de la misère deux personnes ont été inhumées dans un même cercueil. De son coté, le député d’Aquin, Fritz Gerald Bourjolly, invite les parlementaires à censurer le premier ministre, inactif selon lui face à la cherté de la vie. Il dénonce le comportement de certains élus qui oeuvrent afin de protéger le portefeuille de leur parti au gouvernement tout en fermant les yeux sur la misère de la population. Pour l’économiste Kesner Pharel la cherté de la vie est le résultat des facteurs conjoncturel et structurel. " Il y a des problèmes dans la logistique, les ports et les aéroports, le gouvernement a une marge de manœuvre assez étroite", déclare M. Pharel pour qui l’allégement fiscal n’est pas une option viable en raison de la faible pression fiscal en Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13449

Le gouvernement dominicain réclame la fin des mesures d’interdiction d’importation

Une délégation officielle dominicaine effectuera à la fin de cette semaine une visite en Haïti au cours de laquelle elle aura des entretiens avec le chef de l’état René Préval sur le dossier de la grippe aviaire. La délégation, présidée par le secrétaire d’état à l’agriculture, Raphaël Jimenez, sollicitera auprès des autorités haïtiennes la levée des mesures d’interdiction d’importation des produits avicoles dominicains. Il s’agit de la seconde visite d’une délégation dominicaine pour essayer de convaincre les autorités haïtiennes à lever les mesures. Une délégation haïtienne, présidée par le secrétaire d’état a l’agriculture, Joanas Gué, avait effectué une visite dans des fermes où le virus H5N2 avait été découvert le 20 décembre 2007. Plusieurs associations de commerçants dans la région frontalière pressent le gouvernement dominicain à trouver une solution au problème. Joanas Gué avait récemment indiqué que des techniciens locaux en santé animale travailleront avec les experts étrangers avant que le gouvernement n’adopte une position sur ce dossier. De son coté, le secrétaire d’état dominicain à l’agriculture, Raphaël Jimenez a révélé qu’un comité de crise a été mis en place. Il informe que le gouvernement achètera un million d’œufs et un million de poulet afin de les commercialiser sur le marché dominicain. M. Jimenez a précisé que son pays a démontré que les normes de sécurité sont respectées soulignant que la FAO a déjà soumis un rapport positif au gouvernement haïtien dans ce sens. Lundi dernier le premier ministre Jacques Edouard Alexis avait indiqué que le gouvernement maintient les mesures d’interdiction des produits avicoles dominicains. Il avait souligné qu’il ne s’agit pas de mesures émotionnelles mais de dispositions pour protéger la population haïtienne.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13447

Plusieurs secteurs sont préoccupés par la recrudescence de l’insécurité

Le gouvernement et les élus sont préoccupés par la recrudescence des actes de violence dans plusieurs région du pays.
Le président de la Commission Nationale de Désarmement Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, note la volonté manifeste de certains bandits de reprendre les activités criminelles, mettant l’accent sur l’importance des forums de sécurité. " Des éléments armés à Cité Soleil veulent remettre en état les infrastructures des gangs", dit-il soulignant la préoccupation des autorités. Pour sa part, le président de la commission sécurité et justice du sénat, Youri Latortue, se déclare préoccupé par la recrudescence de l’insécurité. Tout en faisant état d’un manque de matériel pour les policiers, il dénonce l’absence d’un service d’intelligence nationale. " Devant ce constat d’échec les parlementaires doivent réagir", lance le président de la commission justice et sécurité du sénat qui annonce une convocation du premier ministre par la commission pour ce mercredi 30 janvier.
Le dossier du dédommagement des militaires démobilisés sera également débattu lors de cette rencontre indique le sénateur Latortue qui se plaint de la lenteur de l’exécutif pour mettre en place la nouvelle force publique. De son coté, le président de la commission chargée de mettre en place une nouvelle force publique, Patrick Elie, fait état de lenteur dans le lancement des consultations sur la nouvelle force publique.
Tout en faisant remarquer que la sécurité implique les aspects économiques, civil et psychologique, Patrick Elie soutient que la commission s’évertue à diagnostiquer la situation. Les responsables de l’exécutif, du législatif et du judiciaire n’ont pas encore donné leur avis sur la question. L’état n’assure pas la défense du pays particulièrement les frontières terrestres et maritime précise t-il.
Plusieurs individus dont le guitariste Claude Marcelin et le maire d’Ennery, Wisnic Thomas ont été la cible de bandits armés ces derniers jours. Claude Marcelin qui a été blessé lors de l’enlèvement a remercié Dieu et les policiers qui l’avait aider dans ces moments difficile. Le maire d’Ennery a été atteint d’un projectile au bras lorsqu’il a été attaqué par un groupe de bandits.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13446
Commentaire :
Le président de cette fameuse commission fait il preuve d’une grande naïveté ou fait-il exprès. Serait-il carrément con ou franchement candide.
Il n’y a que lui en Haïti à avoir cru qu’avec l’envergure et l’importance du délabrement social qui secoue le pays, l’état d’extrême pauvreté, la démission du gouvernement en place en matière de réalisation, autant d’élément ayant constitué le bouillon de culture ayant facilité la pousse abondante des délinquants, que son programme de désarmement et réinsertion allait aider à la solution du problème sécuritaire.
S’il était sérieux, il aurait reconnu ouvertement l’échec cuisant de son programme afin que les autorités puissent se mettre au travail - si elles en ont la capacité- pour pondre une meilleure solution.
Le gouvernement de Preval devrait commencer par chercher a asseoir un semblant d’autorité et démontrer une détermination à relever ce défi que des énergumènes de tout poil lancent a toute une nation.
Œil pour œil, dent pour dent !

mercredi 30 janvier 2008

Un nouvel hôpital gratuit en Plaine

Les habitants de la Plaine du Cul-de-sac, notamment ceux de Sarthe, de Blanchard, de Duvivier, de Croix-des-Missions et des zones avoisinantes, bénéficieront de soins médicaux et de médicaments gratuits au nouveau centre hospitalier baptisé « Central Texas Orphan Mission Alliance » (CTOMA), à Sarthe.
Une vue du centre hopsitalier « Central Texas Orphan Mission Alliance » CTOMA
(Photo: Ronald Saintuné)

«Je me sens bien maintenant de voir implanter un centre de santé dans la communauté, car je sais que je ne suis pas la seule personne qui va en bénéficier», dit Efranier Petit-Frère, un homme dans la trentaine, vivant à Sarthe.
Efranier Petit-Frère fait partie des gens de la zone qui bénéficient actuellement de soins médicaux et de médicaments gratuits de ce centre de santé, subventionné par le « Central Texas Orphan Mission Alliance » (CTOMA) et géré par l'organisation Vision pour Haïti et pour le monde (VIHAMO). Ces organisations ont pour but d'apporter leur soutien tant sur le plan sanitaire, social que religieux à la population haïtienne. L'inauguration officielle de cette structure de santé a eu lieu le mardi 29 janvier, en présence d'une nombreuse assistance composée de religieux, de cadres et techniciens en santé, et de représentants d'organisations nationales et internationales.
Une vue partielle de la pharmacie du centre hospitalier (Photo: Ronald Saintuné)
«La CTOMA, dont le siège social est au Texas, manifeste sa volonté d'établir d'importantes collaborations avec Haïti dans le domaine de la santé », a affirmé le directeur-exécutif Ederson Prophète lors de son intervention à la cérémonie inaugurale.
Le centre hospitalier CTOMA dispose d'une pharmacie et d'un laboratoire qui, selon les responsables, fourniront des services de qualité à la population, et entend répondre à sa mission avec un personnel médical qualifié. Ce centre de santé permettra aux enfants qui auront à subir des interventions chirurgicales à se rendre à l'étranger pour les soins nécessaires. Aux adultes, des spécialistes étrangers seront prêts à les opérer gratuitement en Haïti. Parallèlement, les responsables de ce centre hospitalier ont affirmé que tous les mois des médecins étrangers apporteront leur soutien à la population de la plaine du Cul-de-sac ainsi qu'aux communautés environnantes.
Ederson Prophète, directeur-exécutif du Central Texas Orphan Mission Alliance (CTOMA) en Haïti (Photo: Ronald Saintuné)
L'organisme américain cherche un site à Saint-Marc afin de mettre sur pied des centres santé, un complexe scolaire et une église. Haïti est le 4e point d'arrêt du Central Texas Orphan Mission Alliance qui effectue sa mission en vue de procurer des soins médicaux gratuits aux patients des pays où les services sanitaires sont limités.Des gens de bonne volontéLes principaux responsables de ladite institution affichent une réelle détermination de servir dans la dignité et dans des conditions d'hygiène tous ceux et toutes celles qui ont besoin de se faire soigner pour des infections et maladies diverses, telles que la tuberculose, la rougeole, la malaria, la pneumonie, etc.


A en croire Maxo Joseph, coordonnateur général et fondateur du VIHAMO, ce centre hospitalier fonctionnera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec la présence permanente du médecin cubain Jorge Luis. Il sera disponible pour tous ceux qui auront besoin de ses services.

« Cette organisation fonctionne actuellement en Inde, où elle rend de multiples services aux Indiens a fait savoir le directeur-exécutif du CTOMA, Ederson Prophète. Je souhaite que la présente mission fera oeuvre qui vaille en Haïti et sa présence marquera un tournant nouveau dans la mémoire des gens de ces communautés pour les prochaines années. »

Amos Cincir
Haïti est le pays du oui/mais. Le scepticisme inévitable reste quand même le moteur principal de toutes les démarches qui prévoient se rapprocher à la perfection doit être utilisé pour apprécier les « grandes » réalisations qui voient le jour en Haïti.après avoir applaudi des mains et des pieds l’implantation de ce « CENTRE DE SANTE » à quelques enclaves encablées de la capitale du pays, il est logique aussi de constater que nous avons tendance à faire un usage plus qu’abusif d’une conceptualisation à l’haïtienne de la réalité des choses et surtout des définitions.
Cette réalisation dans toute sa splendeur et son aura utile ne reflète aucun des critères universellement acceptés et établi pour en faire un hôpital dans le sens large du terme. Un hôpital ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur cette ne comptant que sur la présence d’un seul médecin (probablement généraliste) ! N’est en dehors d’Haïti qu’une aberration et une aldultération de la réalité.
Des autorités du passé ont utilisé à leur escient ce qui pro quo. Le fameux maire de Delmas Monsieur Erilus avait lui aussi construit son hôpital!
Dans les pays en voie de développement ceci reste un centre de santé tout simplement.
Ceci dit, les ONG pourraient un jour s’arranger pour implanter un vrai centre hospitalier avec « le nez au milieu du visage » comme on dit chez nous car les maladies pointues décrites dans les livres de médecine touchent inexorablement et outrageusement la population haïtienne.

Un yatch ambulance pour l'île-à-Vache

Sur l'île-à-Vache, une femme en difficulté d'accoucher s'impatiente pendant la remise officielle du yatch ambulance, don du peuple américain. Elle devra attendre les discours officiels, la signature du protocole d'accord, la bénédiction du prêtre et le chant de remerciement des écoliers venus en la circonstance.

Le yatch ambulance de l'Ile-à-Vache (Photo: Claude Bernard Sérant)
En cette matinée de mer calme, une femme en difficulté d'accoucher est agitée. Ce cas dépasse le centre de santé de Madame Bernard à l'île-à-Vache. Les proches de la parturiente retiennent leur souffle. Ils n'auraient pas souhaité que leur cas vienne allonger la liste des femmes victimes des suites d'accouchement.

En Haïti, près de 630 femmes sur 100 000 meurent des suites de grossesse. Grâce au peuple américain, par le truchement de l'USAID, qui a fait don à la commune de l'île-à-Vache d'une petite embarcation ambulance à moteur, cette Vachoise ne connaîtra pas ce sort. La petite embarcation ambulance caractérisée par la gratuité de son service de transport sera utilisé dans les cas dépassant le centre de santé de Mme Bernard.
Selon les précisions du comité sanitaire, il reliera seulement l'île et les Cayes.Une délégation d'officiels, de représentants de cette commune, de l'USAID, de la PNH et d'écoliers s'est rassemblée près du port pour la remise officielle de ce don du peuple américain.
La bénédiction du yatch ambulance par un prêtre de l'île-à-Vache (Photo: Claude Bernard Sérant)
Un salve d'applaudissements a accueilli la délégation. « Ce matin, il y a un cas qui nous attend et nous irons avec la patiente immédiatement », a déclaré le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud, le Dr Serge Louissaint.
De gauche à droite, après le représentant de la police : le maire de l'île-à-Vache, le directeur de l'USAID et le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud(Photo: Claude Bernard Sérant)
Il a remercié, au nom du ministre de la Santé, l'USAID et a signalé que désormais les malades de l'île-à-Vache arriveront en de bonnes conditions aux Cayes et n'auront plus à subir les péripéties du mauvais transport. « Dans le domaine de la santé maternelle, ce bateau réduira le taux de mortalité », a-t-il ajouté.
Doter la structure sanitaire de l'île-à-Vache d'une ambulance nautique a été pour le maire de cette commune insulaire, Amazan Jean Yves, un rêve. Devenue une réalité, l'édile croit que cette ambulance aura un impact positif sur la santé dans l'île.
Agir selon les besoins de la population
Le 24 avril 2007, a été inauguré le centre de santé de Mme Bernard. Au cours de cette cérémonie inaugurale, les élus locaux avaient profité de la présence du directeur de l'USAID pour parler de la nécessité de cette ambulance, a rappelé le maire.
Signature du protocole d'accord par le directeur de l'USAID, et soeur Flora, représentant la communauté insulaire (Photo: Claude Bernard Sérant)
« Le peuple américain à travers l'USAID a compris notre situation et a accepté d'équiper le centre de santé de notre commune de personnel et de matériel pouvant fournir un service adéquat à la population.« La dernière fois que je suis venu à l'île-à-Vache c'était pour inaugurer le centre de santé de Mme Bernard. Le sénateur, le maire et les membres de la population m'avaient fait part de leur souci et de leur besoin. Le gouvernement américain agit en Haïti selon les priorités des autorités locales et les besoins de la population. Je reviens aujourd'hui dans votre belle commune pour vous remettre officiellement ce bateau ambulance », a déclaré le directeur de l'USAID, Paul Tuebner. Il a qualifié le projet de véritable projet « Dyanm ».
Après les discours officiels, le directeur de l'USAID, le représentant de la communauté, soeur Flora et le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud ont signé un protocole d'accord de trois pages.
Un choeur d'enfants dans un chant de remerciement (Photo: Claude Bernard Sérant)
Dans ce protocole, a signalé un représentant de Management Science of Health (MSH), il est dit formellement que ce yatch ambulance - qui sera géré par un comité de santé -, fera le va-et-vient entre l'île-à-Vache et la ville des Cayes seulement pour les cas d'urgence qui dépassent le centre de santé de Mme Bernard.Un prêtre a béni l'ambulance nautique et l'a placé sous l'autorité de Dieu, qui sera le vrai capitaine de ce navire.
Après la bénédiction, un choeur d'enfants, radieux, a entonné un simple merci qui n'a pas de prix.La cérémonie terminée, l'ambulance a transporté, sur les eaux calmes de la mer du Sud, la femme enceinte en difficulté aux Cayes où elle a accouché en bien, a-t-on appris.
Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr

Ce qui est rageant dans tout ça c’est de constater l’omniprésence de cette générosité étrangère dans les solutions à bas prix apportées aux moindres problèmes de notre société. Même pour la construction de latrines en 2008 il nous faut cette générosité qui est existentielle en Haïti.
A quoi sert notre gouvernement ?











Fonkoze et AIC assurent les petits commerçants

L'entreprise de microcrédit Fonkoze, en partenariat avec la Alternative Insurance Company (AIC), a procédé ce mardi au lancement officiel de sa Microassurance. Ce nouveau produit, selon les responsables, devra aider les clients de Fonkoze et les petits commerçants à mieux gérer les risques socioéconomiques qui affectent leur vie de tous les jours.
Aider les petits commerçants à sortir de leur situation économique précaire par la création et la protection de richesse; renforcer leur capacité sociale et économique afin de réduire leur degré de vulnérabilité face aux risques qui les menacent quotidiennement; Voilà, en substance, les axes motivateurs de l'initiative de Fonkoze et de la AIC.
Les deux entreprises évoluant dans le secteur de microcrédit et de finance en Haïti, ont implanté un solide partenariat et ont mis sur pied un service de micro-assurance au profit des ménages à faibles revenus et qui n'ont pas accès aux assurances classiques dans leurs activités commerciales. « Nous avons toujours voulu mettre au service de nos clients un produit qui leur permettrait d'amortir les chocs socioéconomiques auxquels ils se heurtent quotidiennement », déclare Ann Hastings, directrice du service financier de Fonkoze.
Mme Hastings, satisfaite du nouvel exploit de son entreprise soutenue par la AIC dans le secteur de la microfinance, a renouvelé l'engagement de Fonkoze d'accompagner les petits commerçants et les ménages à faibles revenus dans leurs entreprises commerciales au moment opportun. « Notre philosophie, lance-t-elle haut et fort, c'est d'être toujours présent, toujours à côté de nos clients quand ils ont besoin de nous. » Un besoin qui se fait sentir surtout en cas de décès. « Quand les gens se heurtent à ces chocs financiers, ils ont tendance à sombrer davantage dans la pauvreté », explique Emile Pantaléon, membre de Fonkoze, qui présentait à l'assistance les lignes d'actions de la micro-assurance.Le directeur de la Alternative Insurance Company, Olivier Barrau, qui a fait un survol historique des institutions de microfinance en Haïti, a attiré l'attention de l'assistance sur l'importance de ce produit. C'est un outil idéal permettant de lutter contre la pauvreté. Il permet de protéger, au moindre coût possible, les populations des pays en voie de développement contre les risques spécifiques, notamment en cas de décès, de maladie, d'accident, etc.La micro-assurance de Fonkoze, selon Emile Pantaléon qui présentait les grands axes de ce produit, s'ouvre à tous les clients de cette entreprise. Elle devra aussi les aider à parfaire leurs moyens de production tout en les protégeant contre des chocs financiers irréparables
Jean Max St
Fleur
tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53735&PubDate=2008-01-29

Des recherches supplémentaires seraient necéssaires pour confirmer l’existence de pétrole en Haïti

Le directeur du bureau des mines, Dieusel Anglade, estime que d’autres recherches doivent être réalisées pour confirmer la présence de sites pétrolifères en Haiti.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, M. Anglade a révélé que les 11 forages réalisés par des compagnies étrangères ont permis de détecter des indices sur la présence de gisements d’hydrocarbures. Citant des documents du bureau des mines, Dieusel Anglade a précisé que les forages ont été réalisés par trois compagnies différentes dans les régions de Plaine du cul-de-Sac, l’artibonite, Plateau central et le golfe de la gonave.Les forages ont été réalisés entre 1968 et 1977 par des compagnies européennes.
A part ces 11 forages il n’y a pas eu d’autres puits insiste M. Anglade qui regrette que les forages n’ont pas dépassé 2 400 mètres. Il souligne qu’on peut vraiment évaluer un gisement à partir de 3 000 mètres de profondeur et souhaite que d’autres compagnies relancent les recherches dans ce domaine.
Selon le directeur du bureau des mines d’autres régions devraient également être l’objet de recherches approfondies. Il cite entre autres, la presqu’île du Nord ouest, la presqu’île du sud et Jérémie. " Nous avons un contexte géographique favorable", argue M. Anglade qui ne sait pas si le pétrole existe en quantité suffisante pour être exploité.
Cependant M. Anglade reconnaît que le prix de l’or noir a connu une croissance exponentielle ces dernières années et suppose que les compagnies qui avaient suspendu les investissements en 1968 ne l’aurait pas fait aujourd’hui.Le bureau des mines a déjà reçu des demandes de permis d’étude avoue M. Anglade expliquant qu’il accorde la priorité à ces dossiers.

Haïti/Sécurité publique : Au moins 600 policiers nationaux pour patrouiller la nuit à Port-au-Prince

Mardi 29 janvier 2008
P-au-P, 29 janv. 08 [AlterPresse] --- Les autorités policières haïtiennes envisagent de former plus de 600 policiers pour patrouiller exclusivement la nuit dans les rues de la capitale, dévoile Mario Andrésol, directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), dans une interview à l’agence en ligne AlterPresse.
"J’envisage d’avoir des équipes qui travaillent seulement la nuit", affirme le directeur général de la Pnh qui estime insuffisant le nombre de policiers affectés à la sécurité des vies et des biens durant la nuit à la capitale haïtienne.
Sans donner de précisions sur le délai de mise en œuvre de ce nouvel effectif policier, Andrésol, qui constate un manque de présence policière la nuit à Port-au-Prince, prévoit de former au moins 600 policiers pour combler ce vide.
Dans certains endroits de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, la police est presque absente au cours de la nuit paralysant ainsi la vie nocturne. Des bandits de tout acabit, dont cambrioleurs et kidnappeurs, en profitent pour exécuter leurs forfaits. De paisibles citoyens sont même enlevés durant la nuit sans avoir une assistance policière.
C’est le cas du guitariste Claude Marcelin (Ti Claude Marcelin) qui s’est échappé vendredi soir 25 janvier 2008 après avoir été victime d’un enlèvement sur la route de Canapé-Vert, à l’est de Port-au-Prince.
Ancien musicien des groupes Zèklè et Djakout Mizik, Claude Marcelin a été kidnappé au volant d’une voiture de location par des individus armés qui l’ont conduit à Cité Soleil (grande agglomération populaire à la sortie nord de Port-au-Prince), rapportent des stations de radio de la capitale.
Arrivé dans ce vaste bidonnvile, le guitariste, qui vit à Montréal depuis plusieurs années, a trompé la vigilance de ses ravisseurs qui lui ont logé une balle à la cuisse. La vie du musicien, qui reçoit depuis lors des soins dans un centre hospitalier à Port-au-Prince, n’est pas en danger. [do rc apr 29/01/2008 09:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6887

Haïti fait des exigences à la République dominicaine pour la levée de l’interdiction

Mardi 29 janvier 2008
Par Agropresse [
1]
Soumis à AlterPresse le 28 janvier 2008
Des informations circulant dans la presse dominicaine font croire que les autorités haïtiennes auraient promis de lever bientôt la mesure d’interdiction des importations de produits avicoles de la terre voisine.
Selon une source proche de la délégation haïtienne qui a visité récemment les fermes dominicaines, la diffusion de ce genre de rumeurs dans la presse dominicaine fait partie d’une stratégie visant à faire pression psychologiquement sur le gouvernement haïtien.
Selon cette même source, le gouvernement n’a nullement l’intention de lever, du moins dans le court terme, la mesure d’interdiction. La mission d’évaluation qui a séjourné en République dominicaine estime que les conditions ne sont pas encore remplies pour une levée de la mesure d’interdiction des importations.
Joanas Gué, secrétaire d’État à l’Agriculture, déclarait sur une station de radio de la capitale que les informations collectées par la mission auprès de certains habitants de la région d’Higuey - là où un foyer d’infection a été découvert - et les observations effectuées sur place par les membres de la mission haïtienne laissent entrevoir plusieurs niveaux de faiblesse dans la gestion du foyer d’infection. Ce qui représente un point à partir duquel peut se propager le virus vers les autres régions de la République dominicaine.
Sur la base des observations de la mission, celle-ci estime que le gouvernement dominicain n’est pas en mesure de déclarer formellement que le virus H5N2 ne continue pas de circuler en terre dominicaine. À cet effet, la délégation haïtienne estime que la partie dominicaine doit intensifier les efforts pour une meilleure gestion du foyer d’infection.
Parrallèlement, la mission haïtienne pense que les enquêtes de dépistage, menées dans les grandes fermes d’élevage dominicaines, ne sauraient permettre d’avoir, pour le moment, des conclusions définitives, car elles sont fragmentaires et ne concernent pas encore l’ensemble de la filière.
En attente d’une certification internationale
La mission haïtienne croit nécessaire de renforcer le programme de surveillance de la grippe aviaire. Car, le système de commercialisation des produits avicoles développé entre Haïti et la République dominicaine se fait essentiellement à travers des intermédiaires qui collectent les produits avicoles, en particulier les oeufs en tous points du territoire dominicain sur la base de leur seul prix de revient, les entreposent tous ensemble, ce qui augmente les risques sanitaires et écarte d’emblée toute possibilité de procéder à la traçabilité de ces produits.
De plus, aucune des entreprises dominicaines ne détient encore une certification internationale la reconnaissant comme étant libre de la grippe aviaire, laquelle l’aurait habilitée à continuer de faire le commerce international, même avec la présence d’un foyer dans le pays, à partir des concepts de zones ou de compartiments indemnes reconnus par l’Organisation mondiale de la santé animale (ci-devant Office international des épizooties / Oie).
En outre, après avoir obtenu une certification internationale pour d’éventuelles zones libres ou pour des entreprises en particulier, les autorités dominicaines devront se plier à d’autres exigences de la partie haïtienne, qui prône l’élimination, le plus possible, des intermédiaires des circuits de commercialisation jugeant que ces derniers empêchent l’application du principe de traçabilité des produits.
Enfin, les dernières exigences se réfèrent au contrôle des conditions d’emballage, de stockage, d’étiquetage et de transport des produits avicoles qui sont destinés au marché haïtien.
Vraisemblablement, la reprise des importations des produits avicoles de la République dominicaine n’est pas pour demain. Puisque, comme l’ont déjà affirmé plusieurs hauts responsables haïtiens, Haïti, tout comme la République dominicaine, est membre de l’Organisation mondiale de la santé animale et suivra dans ce dossier scrupuleusement toutes les dispositions et procédures prévues par les règlements internationaux en la matière.
[
1] Agropresse est un organe de communication spécialisé, véhiculant des informations sur l’Agriculture et l’Agro-transformation
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6888

mardi 29 janvier 2008

Vente-signature de «Dis-moi des chansons d’Haïti» de Mimi Barthélémy

Le samedi 2 février 2008, à partir de 19 heures p.m., l’association Afhsec et Oise Arts organiseront une soirée arts et saveurs d’Haïti au cours de laquelle Mimi Barthélémy présentera son dernier ouvrage « Dis-moi des chansons d’Haïti» paru aux éditions Kanjil. Cet album de chansons trilingue, illustré de peintures haïtiennes (64 pages) est accompagné d’un CD de 15 chansons enregistrées par Mimi Barthélémy avec Serge Tamas (guitare).
Dans ce recueil de chansons traditionnelles illustrées par des maîtres du merveilleux naïf haïtien, Mimi Barthélémy raconte « la grande histoire d’Haïti » qui se cache derrière les petites histoires des chansons de son enfance : de Christophe Colomb à la guerre d’indépendance, en passant par l’esclavage, les plantations de canne à sucre, la cueillette des ananas, le serment de Bois Caïman, JeanJacques Dessalines, Alexandre Pétion…
Sans oublier la vie des enfants, qui jouent, vont à l’école, chantent, dansent, pleurent quand ils ont faim ou peur... dans un pays plein de fleurs et de fruits tropicaux, d’animaux et d’oiseaux, mystérieux…Les chansons sont chantées en créole et en français. Les paroles des chansons sont imprimées en trois langues – créole, français et anglais – avec une partition musicale simple. Le texte de Mimi Barthélémy, écrit en français, est traduit en créole par Reynold Henrys et en anglais par Léon François Hoffmann. La soirée de la vente-signature de l’ouvrage (25,90 euros), dont une partie des bénéfices sera reversée à l’organisation Médecin du monde, sera marquée par un spectacle de contes, de sketches, de musique avec Serge Tamas et de danse avec Emmanuel Sauray-Sorin.
Mardi 29 janvier 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=10963

RÉALITÉS NATIONALES / « Shada » réclame des latrines publiques !

Par Marc-Kenson Joseph
jmarckenson@lematinhaiti.com
Pour les 12 000 habitants qui vivent à « Shada », bidonville du Cap-Haïtien, environ cinq latrines sont disponibles. À l’initiative du projet EAuCap, exécuté par le consortium Oxfam GB, Protos et Groupe d’intermédiaire technologie d’Haïti (GTIH), et les autorités étatiques, des latrines écologiques seront construites prochainement.
Dans quelques couloirs, des adolescents jouent à la marelle.

Dans d’autres, des cordonniers réparent des chaussures de troisième main pour les liquider au marché public de la capitale du Nord, à vil prix. Arpentant les couloirs effrayants de « Shada », on découvre une vie communautaire agitée. Des femmes, accroupies dans une intersection, commentent les disputes d’hier soir d’un couple voisin. Dès qu’un inconnu s’approche, on change de sujet.
À quelques mètres, dans un autre couloir, des enfants, nus comme Adam et Eve dans leur innocence, se forcent à sourire. Alors que d’autres adolescents suivent, en grimaçant, un des leurs, tout en blanc et en transes, chantent et lancent des slogans humoristiques, comme au carnaval.
Mais au bout de quelques minutes de marche, un autre spectacle, sordide, s’offre au reporter du Matin. À la queue leu leu, des jeunes s’accroupissent sans gêne aucune pour évacuer leurs intestins, dans des latrines (la mer) à ciel ouvert.
En mal de santé publiquePromiscuité, insalubrité et avec ses latrines publiques en plein air, « Shada » est en mal de santé publique. Bâti en labyrinthe, ce bidonville, situé à la sortie ouest du Cap-Haïtien à proximité du littoral, donne du fil à retordre aux autorités.

Comme à Fort Saint-Michel, la Cité Soleil du Cap, « Shada » peut être considéré comme un autre site de décharge. Les habitants y vivent repliés sur eux-mêmes, chacun pour soi. Construire des latrines publiques dans cet espace de misère dégradante est, dit-on, dans l’ordre des choses irréalisables.
Pourtant, dans le cadre de l’exécution du projet EAuCap, les autorités étatiques et le consortium d’Oxfam GB, Protos et Groupe d’intermédiaire technologie d’Haïti (GTIH), trois Orga -nisations non gouvernementales (ONG), font croire le contraire. Dans un premier temps, elles ont procédé au regroupement de l’ensemble des associations de « Shada ». S’en est suivie une campagne de promotion des règles d’hygiène. Après plusieurs séances de formation pour les associations, la construction de latrines pilotes a été retenue comme la priorité des priorités pour les habitants.
Du « marketing social »Financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 3 millions de dollars américains, EAuCap considère « Shada » comme un défi. Selon le coordonnateur dudit projet, «depuis trois mois, l’équipe est encore en phase de discussion ».

L'Ivorien Kone Amara précise, toutefois, que les ingénieurs ont procédé à l’analyse technique des modèles de latrines adaptées au contexte, discuté des coûts. Reste et demeure l’approbation des riverains de « Shada » car, insiste-t-il, on ne souhaite pas construire pour construire. L’idée est de réaliser des œuvres durables pouvant servir d’exemple à d’autres bailleurs dans d’autres zones.
« De plus, ajoute le coordonnateur adjoint du projet EAuCap, l’initiative de construire ces latrines relève du marketing social. Cela nécessite un faible coût et une gestion facile ». En effet, eu égard aux modèles présentés, les matières fécales seront soit séchées et utilisées à la fabrication de compost, soit curées après au moins une année.
« Shada », informe Samuel Mondestin, est le premier quartier que les autorités projettent de déplacer. Les besoins sont urgents. Dans ce bidonville, les policiers nationaux ne s’aventurent pas, quel que soit l’incident ou le délit signalés : crime, émeute, bagarre, viols ou vols. Pourtant, bravant tous les dangers, l’équipe d’ingénierie-sociale (animation) du projet EAuCap se rend sur les lieux quasiment chaque jour. Pour elle, il est temps qu’un autre cadre de vie soit offert à la population de « Shada ».
mardi 29 janvier 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=10949

Dizon pa-m:
"Construire des latrines publiques irrélisables": kwele kwe wke! nan lane 2008 pou blan pa mete lajan deyor pou konstwi latrri-n nan dezyèm vil peyi ya? Apa nou resi rivé kote nou ta prale -a!
ENVIRONNEMENT ET FESTIVITÉS CARNAVALESQUES / Un « carnaval vert » au détriment des arbres du Champ de Mars
Par Ladenson Fleurivalladenson@lematinhaiti.com
Le thème du carnaval 2008 « Yon Ayiti vèt se yon Ayiti banda », que prolonge celui de Port-au-Prince : « Rale mennen vini pou yon Ayiti vèt », fait déjà l’objet de vives controverses au sein de la société. À l’origine de ces controverses, la mesure de la mairie de Port-au-Prince d’abattre des arbres à la rue Saint-Honoré, à proximité du Champ de Mars, site officiel des festivités.
Quatre arbres coupés à même le sol, trois autres amputés de plusieurs branches. C’est le constat à la rue Saint-Honoré à l’approche de la plus grande manifestation culturelle et populaire du pays, le carnaval, placé sous le signe de la protection de l’environnement, à travers un double thème, national et municipal, respectivement, « Yon Ayiti vèt se yon Ayiti banda », « Rale mennen vini pou yon Ayiti vèt ». Cette action a soulevé la grogne de plus d’un. « Ils hypothèquent l’environnement contre trois jours d’ambiance. Et pourtant ils parlent de protection de l’environnement. Pour qui nous prennent-ils ? », s’interroge, furieux, un homme rencontré au Champ de Mars. Et un autre de ridiculiser : « Nèg yo te bezwen bwa yo pou yal vann ! ».Philippe Adrien, chargé d’abattre les arbres, ne veut pas trop parler du sujet. L’air un peu contrarié, il avoue que la responsabilité revient à la mairie. « Moi, je faisais un job pour lequel je n’ai même pas encore perçu un sou, 48 heures après ».
Selon les explications de Philippe Adrien, la décision initiale des autorités municipales était de couper les huit grands arbres, communément appelés « nîmes », plantés aux abords de la rue Saint-Honoré, mais la Police (bravo) a permis d’éviter ce « crime ».
Dans le souci de sensibiliser la population sur les dommages causés par le passage du cyclone Noël en novembre 2007 dans le pays, le thème «Yon Ayiti vèt se yon Ayiti banda [Une Haïti verte est une République florissante], a été retenu comme thème du carnaval 2008 « pour encourager la population à méditer sur les actions à entreprendre en vue de veiller à la protection et à la promotion de l’environnement », avait indiqué, le 15 janvier dernier, le ministre de la Culture et de la Communication (MCC), Eddy Lubin, lors d’une conférence de presse. Le ministre de l’Environnement, Jean-Marie Claude Germain, présent à la conférence avait alors affirmé : « Nous assistons à un phénomène de déplacés environnementaux, conséquence des problèmes de déboisement en différents points du territoire national. Nous devons agir en misant sur le capital vert du pays ». Selon le ministre Germain, le carnaval serait le plus grand médium à utiliser pour une large campagne de sensibilisation sur l’environnement haïtien.
Les responsables impliqués dans l’organisation de cette grande fête populaire ont indiqué vouloir développer une culture de protection de l’environnement, éduquer, encourager, inciter les festivaliers, tout le long des 3,8 kilomètres du parcours, à faire leur la question environnementale. Toujours est-il que des appréhensions naissent, après « la bévue » du Champ de Mars, sur la volonté réelle des autorités à mener à bon port le combat pour la protection de l’environnement. Appelé plusieurs fois au téléphone, le maire Jean Yves Jason est resté injoignable.
mardi 29 janvier 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=10948

Dizon pa-m:
Zafè-k gade moun ki ap pran pawol ayisyen poulajan kontan. Se you sèl mo dod ki rete nan peyi sa-a: si-w jwenn kote pou foure men-w pran, pran nèt al kole. Zafè slogan, kanpay elatriye se lakay moun nou tande pale de bagay sa yo. Men prezidan an konnen ke lè yap pale de mod de bagay sa yo se pawol tafya, sé jèjè moun ap jèjè.
Nèg sa yo se pa koupe yo ta koupe pye bwa yo selman menm rasi-n yo yo ta koupe si yo jwenn moun pou achte moso rasi-n yo nan men yo!

RÉGION MÉTROPOLITAINE/CARNAVAL 2008 / Le groupe Ram remporte le prix de 10 000 dollars et un char tout équipé offerts par la Digicel !

Par Sylvestre Fils Dorcilus
dsylvestrefils@yahoo.fr
Lancé officiellement le 13 janvier dernier sur tout le territoire national, plus particulièrement dans la région métropolitaine, le troisième week-end des festivités pré-carnavalesques s’est déroulé sans grands incidents. Les responsables n’ont d’ailleurs jusqu’ici fourni le moindre bilan.
En plus de l’animation musicale créée sur les stands déjà en construction, le troisième week-end marquant les festivités pré-carnavalesques à Port-au-Prince a drainé au Champs de Mars des milliers de festifs venus des différentes communes de la région métropolitaine.
Les bandes à pied, les groupes déguisés, les DJs ont, comme toujours, mis le Champs de Mars en émoi, pour le grand bonheur des fêtards, le dimanche 27. Les festivités se sont déroulées sans grand incident, sinon une cinquantaine de blessés tout le long du parcours et quelques arrestations effectuées par la Police pour calmer les esprits.
Cependant, les responsables n’ont jusqu’à présent dressé aucun bilan, pas même partiel, des activités réalisées pendant les trois weekends précédant les trois jours gras.Les festivités pré-carnavalesques ont été marquées également par la tenue de la finale, le samedi 26 janvier, du grand concours de « meringues carnavalesques 2008 », organisé par la compagnie Digicel et Radio One. Fixée pour 15 heures au Champ de Mars, la finale a démarré en réalité aux environ de 8 heures et demie, en présence d’un public nombreux.« King Posse, Ram et Vwa Dèzil », sont les 3 groupes finalistes retenus sur dix par la population au cours de la semaine écoulée.
Au Champ de Mars, c’était l’exaltation, car chacun souhaitait voir son groupe rem-p orter le premier prix qui lui donne droit à dix mille dollars américains en liquide et un char complètement équipé par la Digicel pour participer au défilé des 3 jours gras. « Chaque groupe a trente minutes seulement pour jouer sa meringue et l’on donne le résultat tout de suite après », avait annoncé Carel Pedre de Radio One, MC de la soirée.
« Un jury de dix animateurs d’émissions musicales et culturelles de différentes stations de radios de la capitale et de rédacteurs de magazines culturels avait été formé en vue de désigner à 40 % le grand gagnant du concours, tandis que le public contribuait à 60 % dans le choix », avait informé, lors d’une conférence de presse, le 21 janvier, Tatiana Policard, responsable des relations publiques de la Digicel.
Elle avait en plus précisé que le groupe champion recevrait les dix mille dollars le jour même de la finale, selon des critères liés au texte, au rythme et au potentiel d’animation live du groupe ». C’est hier lundi, que les responsables du concours ont publié le résultat de la finale. Le groupe Ram avec son titre Defile a remporté le prix. Le manager du groupe a dans une entrevue au Matin témoigné sa joie et saisi l’occasion pour convier les fans au parcours des trois jours gras avec Ram.
Préparations des trois jours gras, où en est-on ?À moins d’une semaine de la tenue des 3 jours gras (les dimanche 3, lundi 4 et mardi 5 février), les différentes personnalités impliquées dans l’organisation du carnaval de Port-au-Prince, n’ont encore donné aucune précision autour du déroulement des activités. En dépit des structures mises en place, les mesures se font encore attendre. Le comité chargé d’organiser le carnaval de Port-Prince n’a pas encore donné les consignes pour la bonne tenue et le bon déroulement des festivités.
Les noms des groupes musicaux et des bandes à pied retenus pour les parcours ne sont pas encore communiqués. Cependant, dans les parages du Champs de Mars, ébénistes, peintres, dessinateurs, sont tous à pied d’œuvre jour et nuit, afin de mettre les dernières touches dans la construction des stands. Même constat pour la construction des chars au stade Sylvio Cartor et dans plusieurs autres zones.
mardi 29 janvier 2008
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JACMEL A DIT SON MOT ..CARNAVAL


Par Claude Moise
claudemoise@lematinhaiti.com
Jacmel confirme. Le dimanche 27 janvier 2008, une explosion de créativité : des masques, des milliers de masques de toute taille, de toutes les couleurs, en tous genres ; une centaine de groupes théâtralisant, dramatisant.
De l’humour, du burlesque, de la provocation joyeuse. Surprise également : L’École de musique Dessex Baptiste a encore frappé ; un orchestre exclusivement féminin, chouchouté par Valesco, a animé le défilé, du lancement de l’Hôtel de ville jusqu’à la tribune officielle. Un carnaval coloré, vivant, imaginatif, gai et propre.Jacmel confirme.
Une participation populaire évidente, de la discipline, de la fierté de réussir depuis plusieurs années, chaque année de mieux en mieux, un événement majeur qui ne se contente pas d’être une liesse populaire de défoulement collectif, mais une fête pour les yeux, pour le corps, pour l’esprit. Mais aussi une volonté de rassembler des forces vives et des institutions de la région dans une œuvre commune qui se veut édifiante : Associations de jeunes, Chambres de commerce, organisations culturelles, Mouvement pour la protection de l’environnement et la promotion du tourisme ; le tout coordonné par un comité de personnalités. (Pascarin Raymond, Michelet Divers, Roland Zenny, Michaëlle Crann, Johanne Raton).
Jacmel confirme. Une organisation impeccable, un service d’ordre efficace, un accueil bon enfant, attentionné. Sans doute la lenteur du défilé aura eu raison de la ténacité de certains spectateurs et participants. Mais la fête s’est poursuivie tard dans la soirée et, le lendemain matin, la ville était presque complètement nettoyée. Jacmel confirme. Son carnaval attire des visiteurs de partout et même de l’étranger. Des ministres, des diplomates, deux équipes de télévision italiennes, une de la Belgique et d’autres que je n’ai pu identifier. Autour du maire Edwin Zenny, d’autres édiles venus des régions avoisinantes, de Carrefour, de Port-au-Prince et même du Cap. Ils sont donc venus voir pour apprendre, pour comprendre, pour vibrer. J’étais là en compagnie de Wilfrid Bertrand et Henri Robert Jolibois en qualité d’invités du maire de Jacmel et du ministre du Tourisme, à titre de membres de la Commission de la décennie du Bicentenaire.
Nous étions là pour marquer notre solidarité avec la communauté du Sud-Est, à travers cet événement populaire, travaillant à la promotion du patrimoine. Patrimwann nou se fòs nou, tel est le slogan du carnaval.
J’étais là. C’était mon premier carnaval de Jacmel depuis le temps qu’on en parle. J’ai vu, j’ai frissonné et esquissé quelques pas. J’en suis revenu émerveillé. Jacmel m’a dit son mot.
mardi 29 janvier 2008
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