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mardi 28 février 2012

Le scandale du « Cabinet rose »? Haiti : singulier comme toujours

Haïti: Qui l'eût dit ? Qui l'eût cru ? Mais ce n'est pas de la fiction : cela s'est bien passé, et en Haïti. Encore et toujours « un singulier petit pays ». Mais quoi ? Qu'y a-t-il eu de si extraordinaire, apte à provoquer l'étonnement et, encore plus, le désarroi ?
Il s'agit du fait par les ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement Conille de s'être rebellés tous contre lui, d'avoir boudé une convocation du Parlement sur la base de certaines arguties juridiques et d'avoir opéré, moins de vingt-quatre heures après l'incartade, un spectaculaire revirement les ayant portés finalement à donner suite à la demande de dépôt de pièces de la commission sénatoriale d'enquête sur la nationalité. Ceux qui se sont présentés au Parlement portaient des bracelets roses, en signe d'allégeance indéfectible au chef de l'Etat.
Quelle interprétation et quelles conséquences d'un tel état de fait, au regard des avancées réalisées dans le domaine de la démocratie en Haïti ?
Il s'agit d'une action anticonstitutionnelle à plus d'un titre : l'exécutif est bicéphale, avec le chef de l'Etat et celui du gouvernement. Ce dernier tient sa légitimité du Parlement, codépositaire de la souveraineté nationale. Il est ratifié sur la base d'une déclaration de politique générale dont il assure l'exécution et à propos de laquelle il doit rendre compte au Parlement. Il répond donc des ministres, en relation avec ladite politique. En aucune manière, ces derniers ne peuvent se substituer à lui, le supplanter ou l'ignorer dans tout ce qui se rapporte à l'action gouvernementale.
Outre le fait que le Parlement légitime le chef du gouvernement, il autorise le fonctionnement des membres de celui-ci. Ils ont de ce fait des comptes à lui rendre sur leur action. Comment comprendre qu'ayant reçu le laissez-passer du Parlement, ils se rebellent quand celui-ci entreprend de vérifier leur nationalité, au regard de la Constitution.
Comment, des hommes et des femmes formés, n'ont-ils pas eu le courage d'aider le chef de l'Etat à comprendre que, à titre de ministres et de secrétaires d'Etat, ils ne pouvaient et ne devraient, en aucune façon, comploter et agir contre leur supérieur hiérarchique immédiat ? Pourquoi l'ont-ils laissé ou même encouragé à s'engager dans une telle voie, se sabordant du même coup, eux aussi ? Quels dividendes espèrent-ils tirer d'un tel acte ?
Par la bicéphalie de l'exécutif, telle que définie dans la Constitution de 1987, celle-ci se positionne de manière catégorique contre le présidentialisme fort. Soutenir délibérément une telle option est donc ouvertement anticonstitutionnel. Dans un autre contexte, un tel acte eût pu être qualifié de crime de haute trahison et ses auteurs passibles de la Haute Cour de justice. Continuer >
Leur attitude s'inscrit manifestement dans la dynamique de moins en moins camouflée du rétablissement de l'ordre ancien. Des signes annonciateurs de cette démarche sont assez significatifs : décisions unilatérales dans plusieurs domaines ; opacité dans plusieurs aspects de la gouvernance ; retour aux affaires de gens connus pour leur hostilité aux normes démocratiques ; tolérance envers des groupes dont les membres se font passer pour des militaires ; hostilité envers la presse démocratique ; retour apparent des « attachés ». Concernant ces derniers, un étudiant a récemment dénoncé son arrestation par des individus armés qui ne seraient pas des policiers.
Les bracelets roses portés par des membres du gouvernement lors de leur convocation au Parlement ne laissent planer aucun doute sur l'option de retour aux pratiques honnies. On est alors en droit d'établir un parallélisme entre le symbolisme de ce geste et l'instruction passée par feu Roger Lafontant: Que tous portent l'uniforme bleu des VSN!
Sur le plan strictement éthique, on a le droit de s'interroger sur le message envoyé à la nation, surtout aux jeunes, par nos ministres et secrétaires d'Etat en ce qui concerne les notions de solidarité et de loyauté en politique. On avait pourtant coutume d'entendre parler de « solidarité ministérielle ». Qu'en est-il aujourd'hui, après l'acte historique du « Cabinet rose » ? Un ministre ne critiquait pas un collègue, encore moins un chef de gouvernement, en public. Or, voilà que c'est arrivé avec le ministre chargé des relations avec le Parlement.
On recule. Depuis la Constitution de 1987, le président de la République n'était plus perçu comme un personnage placé au-dessus des institutions. On le prenait tout simplement pour un haut fonctionnaire investi d'une mission cardinale : celle de s'assurer du respect et de l'application de la Constitution et des lois et du bon fonctionnement des institutions. La situation créée par les ministres et secrétaires d'Etat nous renvoie au statu quo ante.
Que l'on ne s'étonne pas alors de l'aggravation subséquente de la déliquescence de l'Etat et de l'impossibilité pour les Haïtiens d'assumer leur destinée! Dans ces conditions, le départ de la mission étrangère n'est pas pour demain.
L'aide massive et les investissements directs étrangers ne sont pas également pour bientôt, en dépit des bonnes intentions exprimées il y a peu de temps. Surtout si Garry Conille était bien l'envoyé spécial des « Grands ». Une nouvelle période de « wait and see », donc d'expectative, s'annonce au cours de laquelle la présidence peut avoir beaucoup de mal à « délivrer ».
Souhaitons, pour le pays, que notre analyse ne soit pas exacte. Car si elle l'est et que les difficultés se présentent effectivement, il n'y aura pas que l'équipe au pouvoir à en pâtir. Il ne faudra alors pas écarter l'éventualité d'un recours à la force de celle-ci contre divers secteurs de la société qu'elle rendra responsables de ses déboires.
Le Parlement, appelé à ratifier le prochain chef de gouvernement, agira-t-il de sorte que nous n'arrivions pas à une telle situation ? Profitera-t-il de la désignation d'un nouveau Premier ministre pour assumer le leadership qui fait aujourd'hui défaut au pays ? Voudra-t-il garder en place l'équipe gouvernementale actuelle ? Se confinera-t-il plutôt dans le rôle de comparse de l'exécutif, qui est traditionnellement celui de beaucoup de ses membres ?
Le Parlement lâchera-t-il les dossiers de la nationalité et de l'audit des contrats de la période de l'état d'urgence qui, sans conteste, ont emporté le Premier ministre Conille et motivé l'action des membres de son gouvernement ?
Nous n'allons certainement pas tarder, en suivant l'actualité, à obtenir les réponses à ces lancinantes questions.
Marvel DANDIN

Haïti-Séisme : Campagne de sensibilisation dans les écoles et églises pour parer à toute éventualité au Cap-Haïtien

mardi 28 février 2012 Correspondance Wedlyne Jacques
Cap-Haïtien, 28 févr. 2012 [AlterPresse] --- La coordination de la direction de la protection civile du Nord d’Haiti (Dpc/Nord), entame une vaste campagne de sensibilisation dans le cadre de la gestion des risques et désastres, notamment sur les dangers associés au tremblement de terre et au tsunami, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Il s’agit d’une campagne-pilote de sensibilisation, lancée en janvier 2012 autour des comportements à adopter en cas de catastrophe naturelle, particulièrement au Cap-Haïtien (deuxième ville du pays à 248 km au nord de la capitale) où la vulnérabilité sismique est sans cesse rappelée à l’attention des habitantes et habitants.
La campagne vise à atteindre plus d’une quinzaine d’écoles et d’églises, y compris les péristyles vodous (les temples vodous) départementaux.
Ces institutions sont ciblées pour leur capacité à réunir un grand nombre de personnes en même temps, indique la Dpc.Nord.
Les églises sont aussi retenues en raison de l’explication mystico-religieuse qu’elles véhiculent en rapport aux tremblements de terre, selon laquelle les mouvements sismiques et autres phénomènes naturels seraient des châtiments divins.
Jusqu’ici, la campagne a déjà touché plus de 3 mille adeptes chrétiens de différentes églises et confessions dont les églises baptistes, adventistes et pentecôtistes.
L’accent est mis sur la préparation des kits d’urgence et les exercices de simulation d’évacuation.
Les dirigeants de ces églises sont invités à créer des sorties de secours pour faciliter l’évacuation en cas de séisme et de tsunami, risques auxquels la ville du Cap-Haïtien est la plus exposée, explique le responsable de communication à la direction départementale Nord de la protection civile, Bernardin Francisque.
Évoquant sa satisfaction pour l’accueil et l’intérêt des membres des différentes églises, touchées dans la campagne de sensibilisation, la direction départementale Nord de la protection civile forme le vœu d’un meilleur soutien financier, approprié à la poursuite de la campagne de sensibilisation sur les risques sismiques auprès des écoles et des églises.
Des établissements scolaires au Cap-Haïtien ont commencé à prendre des dispositions pour installer des issues de secours en guise de prévention, constate AlterPresse.
L‘un des objectifs de la campagne de sensibilisation de la direction departementale de la protection civile, auprès des écoles et églises, consiste à susciter de meilleurs comportements chez la population, dont une grande partie semble éprouver du malaise et gagner par la panique à l’annonce renouvelée de l’éventualité, à des dates non déterminées, de tremblement de terre et de tsunami dans le Nord d’Haïti. [wj kft rc apr 28/02/2012 0:27]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12434

Haïti: Michel Martelly identifie trois successeurs potentiels pour Garry Conille

Publié par Associated Press le lundi 27 février 2012 à 15h04. PORT-AU-PRINCE, Haïti - Le président haïtien Michel Martelly a identifié trois candidats potentiels pour le poste de premier ministre.
Le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, a indiqué à l'Associated Press que le Parlement a reçu les noms du ministre de l'Intérieur Thierry Mayard-Paul, du ministre des Affaires étrangères Laurent Lamothe et d'Ann-Valérie Milfort, l'ancienne directrice d'un comité de reconstruction qui a cessé ses activités.
Le Parlement peut choisir n'importe lequel de ces candidats pour occuper le deuxième poste en importance au pays, ou encore les rejeter tous les trois. M. Desras n'a pas été en mesure de dire quand une décision sera prise.
Le premier ministre sortant Garry Conille a subitement démissionné vendredi après seulement quatre mois en poste, dans la foulée de rumeurs persistantes de désaccords avec M. Martelly. La mission de l'ONU en Haïti et les diplomates occidentaux ont demandé au président de rapidement combler le poste pour permettre à Haïti de mettre la main sur les milliards de dollars en aide étrangère promis pour aider le pays à se relever du séisme de janvier 2010.
M. Conille et son cabinet demeureront en poste jusqu'à ce que son successeur ait été choisi, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines. M. Conille a agi comme conseiller de Bill Clinton, quand l'ancien président américain était envoyé spécial des Nations unies en Haïti.
http://www.985fm.ca/international/nouvelles/haiti-michel-martelly-identifie-trois-successeurs-127633.html

Haïti-Politique : Poursuite du cycle de tâtonnements avec la démission de Garry Conille

Par Ronald Colbert P-au-P, 28 févr. 2012 [AlterPresse] --- Le cycle de tâtonnements, qui caractérise la gestion publique en Haïti depuis la chute de la dictature des Duvalier le 7 février 1986, semble vouloir se prolonger, voire empirer avec la démission du premier ministre Garry Conille en cette fin de février 2012, relève l’agence en ligne AlterPresse.
De 1986 à 2012, Haïti a vécu très peu de temps d’accalmie politique.
Les tensions politiques se sont davantage exacerbées avec l’accession au pouvoir de Michel Joseph Martelly, le 14 mai 2011, après une présidentielle controversée (novembre 2010 et mars 2011) et notamment marquée par des turbulences et l’ingérence de la communauté internationale par l’organisation “interposée” des États américains (Oea) dans les résultats proclamés.
C’est finalement au bout de 5 mois, soit le 15 octobre 2011, que Martelly a pu disposer de son premier gouvernement. L’ancien chanteur de rythme “compas” n’avait pas cru bon de négocier préalablement avec les forces politiques représentées au parlement, dans la perspective de dégager une majorité parlementaire non seulement pour obtenir la ratification de son gouvernement, mais aussi pour faire passer ses choix politiques.
Du 14 mai 2011 au 24 février 2012, l’orientation politique de Martelly a cheminé de scandales, en passant par diverses agressions, jusqu’à des crises évitables, mises sous le compte de l’inexpérience politique et de l’improvisation.
Après le rejet de deux candidats (Gérard Raoul Rouzier par 42 sur 64 députés présents le 21 juin 2011 ; puis Bernard Honorat Gousse par 16 sénateurs sur 30 le 2 août 2011), des pommes de discorde ont eu lieu successivement entre la présidence et le parlement, ensuite avec la presse : fin septembre 2011 avec le sénat sur le choix des juges de la Cour de cassation ; début octobre 2011 sur la nomination des délégués (représentants de la présidence dans les 10 départements géographiques) sans l’aval du conseil des ministres sortants ; fin octobre 2011, arrestation, sur la piste de l’aéroport international, du député en fonction Arnel Bélizaire ; sans oublier une série de différentes incartades, poussées autoritaristes et agressions contre la presse nationale… jusqu’à la question de nationalité…
Aujourd’hui, le président du sénat Simon Dieuseul Desras et celui de la chambre des députés Levaillant Louis Jeune appelle à la vigilance citoyenne pour sauvegarder les acquis démocratiques, comme la liberté d’expression et son corollaire la liberté de la presse, et prévenir le pire.
Il faut “ exiger que les dirigeants se mettent effectivement à l’œuvre sous l’empire de la Constitution, en tenant compte de leurs prérogatives et de leurs limites. Puisque la loi-mère prévoit les mécanismes qui indiquent aux hommes et aux femmes comment ils doivent servir la cause publique”, souhaite le parlement.
“Notre société aujourd’hui est grosse d’événements majeurs, et personne, absolument personne, ne peut se replier dans un silence sans être complice… pour que le respect des lois redevienne norme dans notre société qui se cherche”.
Évoquant la stabilité politique comme condition essentielle pour attirer les investissements nationaux et étrangers, les États-Unis d’Amérique appellent l’exécutif, le parlement et les autres branches gouvernementales à garantir la continuité de “ l’engagement aux valeurs démocratiques, en confirmant au plus vite un nouveau Premier ministre, en organisant la tenue d’élections parlementaires et locales ce printemps, en poursuivant la lutte contre la corruption, et en s’assurant que les droits de tous les Haïtiens soient respectés dans le cadre de l’État de droit”.
« La démission du Dr. Garry Conille démontre, malheureusement, que les déchirements ont pris le dessus sur la conciliation au détriment du pays, alors que la population haïtienne aspire à amorcer véritablement le tournant qui la conduira sur la voie de la reconstruction, de la croissance économique et du renforcement des institutions de l’État de droit », relève la mission des nations unies de stabilisation en Haïti (Minustah).
La force onusienne suggère aux autorités haïtiennes de privilégier et de maintenir un climat harmonieux et propice à la stabilisation démocratique d’Haïti et à la relance économique.
Prévisible depuis le 16 février 2012, avant la trêve du carnaval 2012, la démission du chef de gouvernement Dr Garry Conille est officiellement intervenue dans la matinée du 24 février.
Le boycott, par l’ensemble des 18 ministres (sauf 5 secrétaires d’État qui s’y seraient présentés), d’une réunion gouvernementale convoquée, la veille 23 février, par le premier ministre désormais démissionnaire, serait la goutte d’eau qui a propulsé au départ de l’ancien fonctionnaire international.
Malgré des démentis renouvelés de différend fonctionnel et institutionnel, perceptible dans les milieux politiques, Conille aurait éprouvé du malaise face à l’omniprésence de Martelly dans les questions relevant plutôt de la gestion gouvernementale.
Contrairement à l’avis du premier ministre, l’ensemble du cabinet ministériel – qui n’a pas tenu compte des remarques de Conille – a fait sienne, le 16 février 2012, une position présidentielle de ne pas répondre à une invitation du sénat enquêtant sur la nationalité des principaux dirigeants (y compris Martelly lui-même) de l’actuelle administration politique.
Le nœud du désaccord serait la décision du premier ministre de faire auditer tous les accords passés, sans appel d’offres sous l’ancienne administration de Joseph Jean Max Bellerive (actuel conseiller au cabinet de Martelly) dans le cadre de la loi d’urgence (mai 2010 – octobre 2011).
Ces contrats sont estimés à plusieurs millions de dollars américains (US $ 1.00 = 42.00 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui).
Conille n’a pas été remarqué lors des festivités carnavalesques (du 19 au 21 février 2012), délocalisées aux Cayes (troisième ville d’Haïti, à environ 200 km au sud de la capitale) sur décision unilatérale, le 18 décembre 2011, du président Michel Joseph Martelly.
Qualifié de mandataire des décideurs mondiaux d’Haïti, lorsqu’il est venu briguer le poste de premier ministre fin août 2011, Conille aura passé seulement 4 mois à la tête du premier gouvernement depuis son investiture le 18 octobre 2011.
Martelly, qui demande la sérénité chez les acteurs politiques et les bailleurs de fonds internationaux, s’est-il constitué une majorité confortable côté législatif pour espérer avoir rapidement un nouveau premier ministre ?
Combien de temps le vide gouvernemental va-t-il durer, dans le processus de liquidation des affaires courantes par Garry Conille jusqu’à l’arrivée de son successeur ratifié par les deux branches du parlement ? [rc apr 28/02/2012 0:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12438

Haïti: enquête sur l'ex-président Aristide

AFP Mis à jour le 28/02/2012
La justice haïtienne a demandé l'ouverture d'une enquête sur l'ex-président Jean Bertrand Aristide et d'anciens dignitaires de son régime pour trafic de drogue et d'autres infractions graves, a indiqué hier un avocat proche de l'intéressé.
"Le dossier inculpant l'ancien président Aristide a été déposé par le commissaire du gouvernement au cabinet d'un juge d'instruction afin d'ouvrir une enquête", a déclaré Me Newton Saint-Juste. Outre l'accusation de trafic de drogue, Aristide est poursuivi pour soustraction de deniers publics, forfaiture et concussion. La Fondation Aristide pour la démocratie et d'anciens fonctionnaires de son gouvernement, dont un ancien directeur général de la police nationale, sont également poursuivis, selon l'avocat.
Le ministre de la Justice, Michel Brunache, a refusé de commenter cette affaire, mais a indiqué que son ministère n'était "pas au courant de cette démarche".
Exilé en Afrique du Sud après avoir été renversé en 2004, Aristide est revenu en Haïti en mars 2011 et n'a pas fait de déclaration publique depuis. Il a été vu une seule fois en public avec l'actuel président Michel Martelly qui rendait visite à d'anciens chefs d'Etat vivant en Haïti dans le cadre d'une démarche de réconciliation nationale.
Aristide a effectué trois mandats écourtés à la tête d'Haïti, en 1991, de 1994 à 1996 et de 2001 à 2004. Il a regagné le pays quelques semaines après Jean-Claude Duvalier, l'ancien dictateur qui fait l'objet de poursuites judiciaires pour détournements de fonds. La justice haïtienne a en revanche écarté en janvier les plaintes portées contre Duvalier pour crimes contre l'humanité déposées par des victimes de son régime (1971-86).
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/28/97001-20120228FILWWW00254-haiti-aristide-poursuivi-pour-trafic-de-drogue.php