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mercredi 9 avril 2008

Poursuite des violentes manifestations "contre la vie chère"

Un message du chef de l’Etat attentu
mercredi 9 avril 2008,
Radio Kiskeya

Les manifestations ont repris mercredi matin dans diverses zones de la capitale haïtienne, dans ses banlieues et à Pétion Ville.
Des hordes de maifestants ont entrepris d’attaquer des résidences privées et de des établissements publics partout à Pétion Ville. Une véritable panique règne dans la ville.
Le local d’une station privée de la capitale, Vision 2000, a essuyé des jets de pierres, au lendemain d’une attaque contre le siège, à Pétion Ville, du quotidien Le Matin, de la Télévion d’Etat à Delmas et la veille contre les locaux de la station privée Télé Haïti. Deux journalistes photographes ont été blessés lors de l’intervention musclée des casques bleus mardi pour sécuriser le Palais National.
Des patrouilles conjointes de casques bleus et de policiers nationaux ont essuyé des jets de pierres dans diverses zones de la capitale au moment où elles essayaient d’enlever les barricades installées la veille et tôt dans la matinée. Les militaires et policiers ont dû à plusieurs reprises tirer des coups de feu en l’air ou lancer des gaz lacrymogènes.
Le périmètre du Palais National (siège de la présidence haïtienne) est toujours sous haute sécurité militaire des Nations-Unies.
Des manifestations sont signalées à Mirebalais (Centre) et à St-Marc (Artibonite, Nord).
Toutes les activités sont paralysées dans les principales villes du pays, à Port-au-Prince notamment où les dégâts matériels sont très élevés. De nombreux super marchés et magasins ont été pillés dans une ville où les forces de l’ordre sont pratiquement absentes, sauf dans les zones stratégiques regroupant les principaux bâtiments publics. Sur diverses artères, les rares automobilistes qui circulaient mardi soir ont été rançonnés par des "vigiles" postés sur les barricades.
La Télévision d’Etat annonce en boucle, depuis très tôt dans la matinée, un message spécial du chef de l’Etat.
Les responsables des deux chambres du parlement haïtien n’avaient pas écarté mardi la possible démission du chef du gouvernement, Jacques Edouard Alexis. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4918

Avant les manifestations de nombreux élus réclamaient des actions urgentes contre la cherté de la vie

La semaine dernière, le nombre d’élus mécontents en raison de l’inaction du gouvernement face à la vie chère avait augmenté à la chambre basse. Le député Dorson Jean Beauvoir ( LAA) dénonce une mafia entre le gouvernement et une fraction des commerçants en vue d’empirer la situation.
Ce parlementaire qui avait appuyé l’interpellation du premier ministre en janvier dernier réclame une nouvelle fois la démission du premier ministre Jacques Edouard Alexis.Même si Jonas Coffi ( Lavalas ) avait voté en faveur du premier ministre lors de la séance d’interpellation, aujourd’hui il réclame le départ du chef du gouvernement. D’autres parlementaires tentent d’expliquer leur vote en faveur du gouvernement en janvier dernier.
Guy Gérard Georges soutient que le vote était conjoncturel et visait à éviter une instabilité. " Nous n’étions pas satisfait de l’action du gouvernement ", dit-il admettant que la situation a empiré un mois plus tard.Guy Gérard Georges et son collègue Steven Benoît qui avaient accordé leur vote au gouvernement sont sur la défensive et réclament à cor et à cri un remaniement ministériel.
Pour sa part, le sénateur Youri Latortue demande aux députés qui avaient accordé un vote de confiance au premier ministre de trouver une solution au problème de la vie chère. " Qu’ils prennent leur responsabilité et qu’ils trouvent une solution ", lance t-il rappelant qu’il se trouve dans l’opposition.
Le sénateur Latortue ne veut formuler aucune proposition mais croit qu’il faut une alternative à l’équipe au pouvoir qui fait montre d’incapacité.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13651

Commentaires:
Maintenant les députés doivent se démerder pour expliquer à la population le bien fondé de la politique du gouvernement Preval/Alexis puisqu'ils avaient voter une motion de confiance en leur faveur il y a moins d'un mois.
Il faut savoir être cohérent. Il faut même savoir persister dans l'erreur car la vérité est changeante.
Mais jouer le caméleon dénote une méconnaissance totale de la situation et on joue au "roulè-m dè bor"

Le président de la chambre des députés estime que les manifestations sont légitimes

Le président de la chambre des députés, Pierre Eric Jean Jacques, affirme que les manifestations contre la vie chère sont légitimes, et réclame du gouvernement l’adoption de mesures urgentes en vue de faire face à la situation. " Les manifestations sont légitimes parce que le peuple a faim ", dit-il appelant les manifestants à respecter la propriété privée.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio métropole, le député Jean Jacques a souligné que les manifestations violentes auront des conséquences négatives sur les entreprises privées en particulier et l’économie nationale en général. " Le gouvernement devrait dédommager les entrepreneurs victimes", déclare M. Jean Jacques estimant que l’irresponsabilité de l’état est la principale cause des pertes.
Selon le président de la chambre basse, le gouvernement doit adopter des mesures urgentes parce que la situation est grave. Tout en regrettant l’inaction du gouvernement, le député de Delmas fait remarquer que depuis deux ans le gouvernement n’avait pas réalisé des projets pour subvenir aux besoins quotidiens de la population.
Interrogé sur les mesures annoncées par le premier ministre, Pierre Eric Jean Jacques estime qu’elles sont insuffisantes. Il propose de subventionner les produits alimentaires sur une période limitée afin que le peuple puisse se nourrir.Très critique envers le gouvernement, Pierre Eric Jean Jacques pourtant élu sous la bannière du parti au pouvoir ( Lespwa), rappelle que le parlement a pour mission de contrôler l’action du gouvernement.
Tout en mettant l’accent sur l’échec du gouvernement, le député de Pierre Eric Jean Jacques admet que les élus ont une part de responsabilité dans la dégradation de la situation. " Je présente mes excuses à la population parce que nous n’avions pas su faire notre travail", martèle M. Jean Jacques qui dénonce un certains mépris des responsables de l’exécutif à l’égard des députés.
Il donne l’assurance que les députés commencent à faire leur travail, rappelant que ces élus sont régulièrement l’objet de pressions dans leurs circonscriptions.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13652

Des manifestations anti-gouvernementales sont enregistrées dans plusieurs villes de province

Outre Port-au-Prince, des manifestations violentes on été enregistrées dans plusieurs autres villes du sud d’Haïti telles Cayes-Jacmel, Cayes, Petit-Goave, Leogane, Gonaives, Jérémie etc. La contestation commencent à s’étendre dans le nord du pays, un vent de panique et des barricades de pneus enflammés ont été érigées dans la ville de Mirebalais. Au Gonaïves, la manifestation s’est déroulée dans le calme sous la protection de la police haïtienne.
Au Cayes, pour la quatrième journée de manifestation des milliers de personnes étaient dans les rues. Les forces de l’ordre ont intervenu pour disperser les manifestants a la mi-journée alors que des accrochages ont été enregistrés dans le quartier de la Savanne.
A Petit Goave, l’entrée du baraquement de la Minustah a été incendiée par des manifestants qui avaient dressé des barricades enflammées sur la route nationale numéro 1. Trois personnes ont été blessées lors de ces affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants dont certains étaient armés.
Comble de malheurs pour le gouvernement, à Miragoane la manifestation anti-gouvernementale a été organisée par la coordination de Lespwa dans la région.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13653
Le président de la chambre de commerce condamne les attaques contre les entreprises Le président de la chambre de commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Jean Robert Argant, condamne le pillage de plusieurs entreprises, et appelle les manifestants à exprimer leur opinion tout en respectant la propriété privée.
" La violence n’amènera nulle part", lance t-il rappelant que le pays est en train de régresser sur le plan économique.
Selon le président de la CCIH, les nouvelles violences sont de nature à empêcher l’arrivée de nouveaux investisseurs en Haïti.
M. Argant a indiqué que le gouvernement doit appliquer en urgence un programme pour faire face à la vie chère. Il estime que le gouvernement dans l’immédiat doit faire baisser les prix des produits alimentaires en cessant de prélever des taxes sur ces produits.
Il explique qu’une taxe de 8 dollars est prélevée sur le sac de riz.Tout en faisant remarquer que la situation tend à dégénérer d’avantage, le président de la ccih propose également que l’état importe des produits destinés à être distribués aux personnes les plus vulnérables.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13654

18 blessés lors des manifestations contre la pauvreté

Au moins 14 personnes ont été blessées par balles mardi lors de nouvelles manifestations en Haïti contre la cherté de la vie et la politique économique du gouvernement, et l'ONU a déployé des blindés pour protéger le Palais national du président René Préval. "Une dizaine de blessés ont été admis au service d'urgence de l'hôpital public de Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP docteur Claude Suréna, président de l'Association des médecins haïtiens."Ce bilan est partiel, il y a beaucoup d'informations contradictoires qui nous parviennent, mais je crois que les services d'urgence on reçu au moins dix blessés par balles", a-t-il ajouté.
Un médecin résident avait indiqué que les blessés sont obligés d’acheter le matériel pour les interventions parce que l’hôpital est dépourvu de tout.
Parmi les quatorze blessés par balles, deux journalistes (un photographe et un cameraman) ont été légèrement blessés par des balles en caoutchouc tirées par des Casques bleus brésiliens de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah). Jean Jacques Augustin du journal le Matin a été blessé lors de l’intervention des forces de l’ordre pour repousser les manifestants devant les grilles du palais national. Blan Delva reporter photographe a été blessé lors d’une intervention des casques bleus pour empêcher le pillage d’une succursale de la Banque Nationale de Crédit a la rue Capois.
Le directeur général de la Police, Mario Andrésol a révélé qu’un policier a été également blessé par balles.A Petit Goave, trois personnes ont été blessées lors de l’attaque contre un baraquement de l’ONU.
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a déploré les violences et réaffirmé son soutien au gouvernement d'Haïti et à la Minustah. Les membres du Conseil ont affirmé "l'importance du maintien d'un soutien international fort à ce pays face aux défis qu'il rencontre sur la route du développement", a déclaré l'ambassadeur d'Afrique du Sud Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité.
Les prix des produits alimentaires ont flambé en une semaine en Haïti où un sac de 120 livres de riz, la nourriture populaire, est passé de 35 à 70 dollars tandis que le prix de l'essence connaissait une troisième hausse en moins de deux mois. "Les gens peuvent continuer à manifester mais en respectant les biens des autres", a demandé mardi le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Luc Euchère. "Nous ne comprenons pas que des gens qui manifestent contre la cherté de la vie veuillent entrer au Palais national", a-t-il ajouté.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13655

TOUSSAINT LOUVERTURE...« Il faut mille ans pour avoir un homme de cette taille »

Célébrer l'anniversaire des héros semble de plus en plus une pratique qui perd sa valeur en Haïti. Ce 7 avril 2008 qui rappelle le 205e anniversaire de la mort d'un grand visionnaire, pionnier de la liberté universelle, Toussaint Louverture, risquait de passer inaperçu.
Au son de la trompette et du trombone de la fanfare du Lycée Toussaint Louverture, quelques dizaines d'élèves ont célébré le 205e anniversaire de la mort de Toussaint Louverture. Ils ont défilé à travers les rues de la capitale en se rendant à la place de ce martyr en face du Palais national. Ils ont déposé une gerbe de fleurs au pied de sa statue avant d'aller à l'église Ste Anne où ils ont assisté à une messe d'action de grâce.
Le prêtre qui présidait la cérémonie de circonstance se dit indigné de voir «un homme de cette taille naissant chaque mille an». «Nous avons une carence d'hommes dignes de pudeur dans le pays. Nous avons des hommes qui font de la politique pour la politique. Ils sont sans entrailles. Pas comme Toussaint Louverture », a déclaré le célébrant principal, lors de la messe chantée en mémoire de ce héros décédé le 7 avril 1803, après avoir été arrêté, puis déporté en France à Fort de Joux.
Selon le célébrant, Toussaint Louverture a combattu le racisme, l'ostracisme de tout un monde. Il a su dépasser ses intérêts personnels pour s'offrir en holocauste en faveur de la liberté de tous les noirs de St-Domingue et ceux du monde entier. « Louverture n'était pas un égoïste. Alors aujourd'hui, nous avons des intellectuels égoïstes. Le peuple meurt à petit feu et personne n'en a cure», a-t-il indiqué.
« Les hommes politiques haïtiens qui s'enrichissent aux dépens de la population vont jouir, quelque temps après leur mandat, de leur fortune en terre étrangère, en se faisant passer souvent pour des blancs à cause de leur argent», a-t-il avancé.Qualifié de bon berger l'initiateur de l'abolition de l'esclavage, le prêtre croit que Toussaint Louverture fut en quête de liberté en vue de sauver ses brebis qu'il a comparées à l'évangile du moment. L'officiant dit constater avec dégoût la tendance du rejet de tout ce qui est haïtien en fustigeant le comportement des dirigeants qui n'ont rien fait pour marquer cet anniversaire de la mort de ce grand homme dans l'histoire du pays. Pourtant, dit-il, en France maintenant, le représentant du président de la République Française et des ambassadeurs de plusieurs pays d'Afrique se réunissent à Fort de Joux pour honorer la mémoire de ce nègre.Reconnaissant la calamité que vit le pays depuis un certain temps sans une solution congruente, père Aupont invite « les élèves et tout le peuple haïtien à demander à Dieu de nous libérer des politiciens manipulateurs qu'il a qualifiés de faux prophètes. Entre temps, le pays se meurt », a-t-il précisé. « Je salue cette initiative des élèves du Lycée Toussaint Louverture de célébrer cette messe en souvenir de Toussaint Louverture. Cela redonne vie à son passé » s'est-il réjoui.
Adner Etelotadou_722@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=56288&PubDate=2008-04-07
Commentaires:
Ne pas célébrer la mort de Toussaint Louverture est un crime contre l’humanité. C’est la preuve d’un antihaitianisme primaire et vulgaire qui démontre bien les profondeurs de la bêtise des autorités haïtiennes.
C’est quoi l’élément fort du patrimoine haïtien si on n’inclut ni Toussaint ni Dessalines, Pétion ou Christophe ? Comment ne pas honorer à jamais ces hommes avec grand H !
S’il faut mille ans pour voir un homme de la taille d’un Toussaint Louverture, aucun haïtien n’aura l’occasion de le revoir un Toussaint car avant longtemps Haïti ne sera plus !