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mercredi 14 avril 2010

Décalages haïtiens

Publié le 13 avril 2010 à 06h40 (Port-au-Prince) Nous sommes assis dans la cour du ministère de la Condition féminine, à l'ombre du mausolée érigé à la mémoire des personnes mortes dans l'effondrement de l'immeuble, dont la directrice générale du Ministère.
Avec passion, Yolette Mengual, chef de cabinet de la ministre de la Condition féminine, Marjorie Michel, m'explique la teneur d'un projet de loi sur la «responsabilité paternelle». Ce projet a été rejeté l'an dernier par les parlementaires, mais il revient maintenant par un autre canal.
En gros, il vise un problème extrêmement répandu ici: les enfants nés hors mariage et rejetés par le père.
Responsabiliser les pères délinquants en Haïti. Avec une loi? Méchant défi! La perception automatique des pensions alimentaires, un coup parti?

Je ne me moque pas, au contraire. Les hommes qui sèment à tout vent et qui prennent la poudre d'escampette, c'est véritablement une catastrophe dans un pays comme Haïti, parce que cela condamne trop souvent les enfants à la pauvreté, à l'exclusion, bref, à la rue.

Tant mieux si les politiciens, le gouvernement et les ONG s'en préoccupent et s'attèlent à une longue tâche de sensibilisation. Impossible de ne pas noter, toutefois, le décalage entre les principes d'un projet de loi comme celui-ci et la «vraie vie» de la population.
Double décalage, en fait. D'abord, entre l'État haïtien, qui s'est donné toutes les structures modernes d'un pays riche, mais qui est incapable de pourvoir aux besoins essentiels de sa population, à commencer par la sécurité.
Et puis, un décalage entre les idéaux de l'élite politique et intellectuelle et la réalité d'une majorité indigente dont le seul idéal est bien souvent de trouver de quoi bouffer pour le prochain repas.
Un autre exemple parmi tant d'autres. Il y a deux semaines, en marge de la conférence de l'ONU pour la reconstruction d'Haïti, Coca-Cola a annoncé qu'elle utiliserait les mangues haïtiennes (ah, les mangues haïtiennes...) pour fabriquer un de ses jus.
Excellente nouvelle, porteuse pour l'agriculture haïtienne.
Dans la foulée de cette annonce, un chroniqueur du journal Le Nouvelliste, de Port-au-Prince (pas de Trois-Rivières!), s'est mis à fantasmer sur les retombées de cette culture pour son pays, allant jusqu'à parler de la création d'une «chaire universitaire de la culture de la mangue»!
Je ne sais trop quelle université, d'ailleurs, parce qu'elles sont pratiquement toutes détruites. Vous ne pourriez pas juste planter des manguiers, pour commencer? Et trouver ensuite de nouveaux marchés pour ce produit de qualité (et pour d'autres) avant de rêver à une chaire?
L'énorme décalage entre l'élite et le peuple vient de rattraper Yolette Mengual, aussi présidente du Réseau des femmes candidates pour gagner (RFCG), un organisme voué à l'implication des femmes en politique.
Encore là, je ne me moque surtout pas. J'ai décrié trop souvent le sexisme en politique (chez nous comme ailleurs), pour ne pas être d'accord avec l'objectif visé par le groupe de Mme Mengual.
Mais dans l'immédiat, la situation pitoyable des femmes en Haïti, en particulier dans les camps, constitue une priorité beaucoup plus urgente.
D'ailleurs, une partie des budgets promis au RCFG, notamment 500 000$ de la Norvège, a été réaffectée à ces priorités.
Dans les camps, le Réseau fait maintenant de la sensibilisation et a créé des brigades psychosociales pour les femmes. Leur rôle est de distribuer des sifflets (pour que les femmes puissent alerter le camp si on les attaque), des lampes de poche pour se rendre aux latrines, des serviettes hygiéniques ainsi que de la nourriture.
Les brigades tentent aussi de diriger les femmes victimes d'agressions vers la police, une tâche très difficile.
Les viols dans les camps, c'est un sujet tabou ici. Mme Mengual affirme qu'il n'y a pas de violence systématique envers les femmes, mais elle admet l'existence d'un certain trafic.
Dans les rues, les ONG ont mis sur pied un programme pour les jeunes appelé «Travail contre comptant». Dans certains camps, c'est plutôt «sexe contre bouffe».
Les hommes, plus costauds, volent les coupons de rationnement remis exclusivement aux femmes et les redistribuent en échange de faveurs sexuelles. «Des hommes disent aux femmes: couche avec moi et je te donne de la bouffe ou un coupon, confirme Mme Mengual. On le sait, les femmes nous l'ont dit.»
En général, dans la société haïtienne, le sort des femmes est absolument navrant. En Haïti, 47 % des familles sont monoparentales, l'écrasante majorité de ces familles étant dirigées, évidemment, par des femmes. Ces femmes ont en moyenne six enfants, le plus souvent de deux ou trois pères différents.
«Les femmes sont en état de dépendance économique permanent ici, explique Yolette Mengual. Elles ont besoin d'un homme pour avoir de l'argent. Elles couchent avec cet homme, elles ont un ou deux enfants, puis il s'en va et elles doivent trouver un autre homme...»
C'est encore pire depuis le tremblement de terre puisque bien des femmes ont perdu leur petit commerce de revente ou leur petit boulot.
Sur le fond, Yolette Mengual a raison : Haïti a besoin de plus de femmes élues ou au pouvoir.
Il y en avait une, d'ailleurs, au poste de premier ministre jusqu'en octobre dernier, Michèle Pierre Louis, femme brillante et respectée sur la scène internationale, mise à la porte par le Sénat sous prétexte de mauvaise gestion.
En grattant juste un peu, on découvre aussi que l'homosexualité présumée de l'ex-première ministre indisposait pas mal de monde en Haïti.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201004/13/01-4269817-decalages-haitiens.php


Commentaires :
Merci à la Presse Canadienne qui manifeste encore de l’intérêt pour la problématique haïtienne. Cette presse en particulier entretient une colonne et laisse une place à la une à la situation d’Haïti. Et là, on n’y parle pas que la situation de certaines familles adoptantes qui n’ont pas reçu l’aval de leurs gouvernements pour accélérer l’arrachage des enfants de leurs parents pour les envoyer vers les terres promises là ou transitent les pâtes et les yaourts.
Ce dernier article est intéressant à plusieurs points de vue. Le journaliste le titre « Décalages haïtiens ». Nous on considère ces situations comme de vraies contradictions fruits d’une méconnaissance de la réalité. Quand on se réfère au grand nombre de bons écrivains et auteurs haïtiens dans un contexte d’un pays d’illettrés, on comprend l’importance de l’imaginaire haïtien qui façonne notre identité. Cet imaginaire nous fait voir notre réalité sous des angles très différents, très éloignés certes du réel.
N’est ce pas un décalage quand la classe politique haïtienne fait valoir aujourd’hui le caractère souverain de la nation haïtienne quand les haïtiens sont encore vivants aujourd’hui grâce et exclusivement grâce à la charité internationale ?
N’est ce pas un décalage aujourd’hui, quand des voix s’élèvent pour réclamer une participation haïtienne « endogène » dans le projet de reconstruction quand personne n’est capable d’identifier une force ou un secteur qui se targuerait d’être représentatif de la nation haïtienne?
N’est-ce pas un décalage que des haïtiens s’opposent à la formation d’une entité capable de gérer de façon transparente les dons de la communauté internationale qui demande de vraies garanties quand depuis des années Haïti fait partie des nations les plus corrompues du monde ?
N’est-ce-pas un décalage que, dans la conjoncture actuelle, la diaspora haïtienne mélange l’urgence de l’heure et leurs délires de grandeur en proposant un plan de 53 résolutions pour faire d’Haïti, partant de la base actuelle, le pays idéalement parfait ?
Comme d’habitude, la réalité crue et nue nous rattrape toujours et nous ramène dans l’univers impitoyable de nos misères et nos chimères.

Etat d’urgence/CIRH : séance avortée au Sénat

Furieux après ce faux-pas, les Sénateurs de Inite, qui n’ont pas pu réunir le quorum, s’en prennent à leurs collègues de l’opposition ; ces derniers, soutenus par quelques dizaines de manifestants, entendent bloquer le vote de la loi sur l’état d’urgence et la CIRH en raison de l’inconstitutionnalité du texte

mardi 13 avril 2010, Radio Kiskeya

La séance de ratification de la prolongation de 18 mois de la loi sur l’état d’urgence, cruciale pour la mise en place de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), n’a pu se tenir, faute de quorum, mardi au Sénat où une dizaine d’élus opposés au texte qualifié d’inconstitutionnel ont boycotté les débats.
Constatant l’échec de la convocation, le président du Sénat, Kély Bastien, a dû reporter la séance sans pouvoir fixer une nouvelle date.
Les Sénateurs contestataires ont illustré leur refus catégorique de mettre les pieds dans la salle de séance en rejoignant plusieurs dizaines de manifestants à l’entrée de l’académie de police nationale, siège provisoire du Parlement.
Rudy Hérivaux, élu dans l’Ouest sous la bannière de Fanmi Lavalas, a exigé l’ouverture de négociations avec l’Exécutif afin que le projet de loi soit voté dans des termes qui garantissent le maintien des attributions du Parlement comme instance de contrôle.
Cette question a d’ailleurs fait l’objet d’une rencontre entre des Sénateurs haïtiens et leur homologue américain Robert Kerry (Nebraska) qui a promis, une fois rentré à Washington, d’engager des efforts dans le but d’obtenir une éventuelle révision du statut de la CIRH.
Par ailleurs, le Sénateur Hérivaux a exhorté les autorités à prêter la plus grande attention aux manifestations de rue antigouvernementales annoncées qui pourraient faire dégénérer la situation déjà extrêmement difficile que vit le pays.
Encore plus offensif, son collègue Evallière Beauplan (PONT/Nord-Ouest) prévient qu’il n’approuvera en aucun cas le projet de loi sur l’extension de l’état d’urgence et la création de la CIRH, un document contraire à l’esprit et à la lettre de la constitution.
Huit autres Sénateurs sont restés campés sur leur position : Youri Latortue (AAA/Artibonite, nord), Willy Jean-Baptiste (AAA/Artibonite), Andris Riché (OPL/Grand’Anse, sud-ouest), Joseph Pierre-Louis (OPL/Nippes, sud-ouest), Mélius Hyppolite (OPL/Nord-Ouest), Eddy Bastien (Alyans/Nord-Ouest), Jean William Jeanty (Konba/Nippes) et Judnel Jean (Fusion/Nord-Est).
Deux autres Sénateurs proches du bloc dit des "13", Edmonde Supplice Beauzile (Fusion/Centre) et Maxime Roumer (Eskanp/Korega/Grand’Anse, sud-ouest) étaient portés manquants.
Pour leur part, retranchés dans l’enceinte du Parlement, les quinze Sénateurs de la nouvelle coalition présidentielle Inite pestaient contre le camp rival après avoir attendu en vain pendant des heures l’arrivée providentielle du 16e membre du Grand Corps nécessaire au quorum.
Intervenant lors d’une conférence de presse improvisée, Joseph Lambert (Sud-Est/Inite), ancien président du Sénat, a déploré l’absence des "opposants" et fustigé leur attitude qui, estime-t-il, menace de faire perdre à Haïti l’occasion de se relever de la catastrophe du 12 janvier.
Pour sa part, le Sénateur Jean Rodolphe Joazile, élu de la Fusion des sociaux-démocrates, mais, très proche du parti officiel, encourage ses pairs à participer aux débats. Selon lui, personne dans l’assemblée n’aurait pour l’instant une position arrêtée sur l’état d’urgence et la Commission pour la reconstruction.
Le Sénateur Jean Hector Anacacis (Inite/Ouest) a eu une brève altercation avec les manifestants venus s’opposer à toute éventuelle adoption de la loi à l’appel d’organisations politiques et sociales de l’opposition. Les Députés Jean David Génésté (Alyans/Cayes-Ile-à-Vaches, Sud), Steven Benoît (Alternative/Pétion-Ville, Ouest), Arcluche Louis-Jeune (OPL/Alternative/Dame-Marie, Grand’Anse, sud-ouest) se trouvaient dans les rangs des protestataires tout comme les chefs de parti Charles-Henry Baker (Respect), Me Reynold Georges (ALAH) et Me Osner Févry (PDCH).
Ils voient tous dans le projet de loi du Président René Préval une tentative de "mise sous tutelle" du pays et invitent leurs concitoyens à se rallier en conséquence au mouvement d’opposition naissant.
Lundi, plusieurs dizaines de personnes avaient manifesté aux Cayes (Sud) et réclamé pour la première fois la démission et l’arrestation du chef de l’Etat accusé de conduire le pays à la faillite.
Fort d’un vote massif de la Chambre basse la semaine dernière, René Préval avait estimé lundi qu’un rejet de la Commission intérimaire pour la reconstruction représenterait un coup fatal pour Haïti.
Co-présidée par l’ancien Président américain et actuel émissaire spécial de l’ONU, Bill Clinton, et le Premier ministre Jean-Max Bellerive, la très controversée CIRH doit piloter, pendant 18 mois, le processus de reconstruction post-séisme avec une enveloppe de 5,3 milliards de dollars promise par la communauté internationale.
Le tremblement de terre du 12 janvier a officiellement fait plus de 230.000 morts, 300.000 blessés et 1,2 million de sinistrés, selon les autorités. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6701

EN HAITI LES SANS ABRIS SOUS LA MENACE DES CYCLONES

Trois mois après le tremblement de terre qui a fait plus de 220 000 morts en Haïti, le relogement de plusieurs centaines de milliers de sans-abri reste le principal défi du gouvernement et des organisations humanitaires internationales. Brèves mais intenses, des averses tropicales ont transformé les campements improvisés en bourbiers la semaine dernière. Des tentes ont été emportées sur le terrain de golf du Pétionville Club, où s'entassent 50 000 sinistrés, dans la banlieue de Port-au-Prince.


COUTEUSE RECONSTRUCTION
1,3 million de personnes ont perdu leur habitation dans le tremblement de terre du 12 janvier qui a fait 220 000 morts.
11,5 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros) : les besoins pour la reconstruction au cours des dix prochaines années, selon le gouvernement haïtien. Le séisme a fait des dégâts évalués à 120 % du produit intérieur brut haïtien de 2009.
9,9 milliards de dollars d'aide à la reconstruction ont été promis lors de la conférence des donateurs, le 31 mars, dont 5,3 milliards au cours des deux prochaines années.


Les pluies vont s'intensifier au cours des semaines à venir. Les météorologues de l'université d'Etat du Colorado (Etats-Unis) ont annoncé une saison cyclonique active à partir de juin. Reprises par les radios haïtiennes, ces prévisions annoncent quinze tempêtes tropicales et quatre ouragans majeurs dans la région caraïbe. L'Organisation météorologique mondiale s'efforce de reconstruire un système de veille et d'alerte météo. "L'arrivée de la saison des pluies constitue l'inquiétude principale car elles vont détériorer les conditions sanitaires", met en garde l'ONG Action contre la faim.
En voie d'installation à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale, le nouveau camp de Corail Cesselesse a reçu ses premiers habitants au cours du week-end des 10 et 11 avril. Volontaires, ils ont été évacués par bus depuis le Pétionville Club où ils s'étaient installés dans des zones menacées par les inondations et les glissements de terrain. Au total, plus de 7 000 personnes vivent "dans des zones à hauts risques", selon l'ONG Catholic Relief Services qui gère le camp installé sur le golf de Pétion ville.
Les autorités haïtiennes et les Nations unies prévoient de les reloger dans le camp de Corail au cours des dix prochains jours. Des tentes, des points d'eau et des latrines ont été installés dans le nouveau campement. L'ONG Vision mondiale y construira des "abris transitionnels". Dotés d'une charpente en aluminium, recouverts d'une toile ou d'une bâche, ces abris comptent deux petites chambres et un coin salon. Une école est en construction sur le site qui s'étend sur 7 450 hectares. Les familles pourront obtenir un lopin de terre pour cultiver un potager.
Beaucoup de temps a été perdu à la recherche de terrains pouvant accueillir les rescapés menacés par la saison des pluies, regrettent les ONG. Le décret présidentiel expropriant les terrains pour installer le camp de Corail n'a été publié que le 22 mars, laissant peu de temps aux agences internationales pour rendre habitable cette vaste étendue aride, parsemée d'épineux.
Le transfert au camp de Corail est la dernière des options proposées aux sinistrés. Plusieurs pourraient retourner dans leurs maisons épargnées par le séisme. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), environ 40 % des milliers de maisons inspectées par des ingénieurs sont habitables.


Incidents
Traumatisés et craignant de nouvelles répliques, la plupart des habitants refusent d'y retourner. D'autres préfèrent rester dans les camps pour bénéficier des distributions d'aliments et des soins qui y sont dispensés. Pour décongestionner les camps de la capitale, les autorités incitent aussi les sans-abri à chercher refuge chez des parents ou des amis.
Des incidents se sont produits au cours du week-end lorsque la police a entrepris d'évacuer le stade Sylvio-Cator, le plus grand de la capitale, qui abritait plusieurs milliers de sinistrés. A la demande de la Fédération haïtienne de football, le directeur du stade, Rolny Saint-Louis, entend le remettre en état avant le premier match de la Coupe d'Haïti annoncé pour le 21 avril.
L'évacuation de plus de 10 000 sans-abri qui ont improvisé un camp dans le parc du collège Saint-Louis-de-Gonzague se heurte aussi à une forte résistance. Les responsables de cet établissement déplorent de n'avoir pu assurer la rentrée scolaire, prévue le 5 avril. L'ONG Médecins sans frontières y a installé un hôpital de campagne.
Mises en veilleuse par le tremblement de terre, les querelles politiques ont resurgi à la faveur du débat parlementaire sur la prolongation pour dix-huit mois de l'état d'urgence décrété le 12 janvier. La Chambre des députés l'a approuvée le 8 avril. Mais le débat s'annonce plus houleux au Sénat, qui devait examiner le projet de loi, mardi 13 avril.
Plusieurs partis ont condamné ce texte, qu'ils jugent "immoral et illégal". Ils critiquent la présence d'étrangers au sein de la commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti. La création de cette commission, coprésidée par le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, et l'ancien président américain Bill Clinton, a été décidée à la conférence des bailleurs de fonds, le 31 mars à New York.
Jean-Michel Caroit
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/04/13/en-haiti-les-sans-abri-sous-la-menace-des-cyclones_1332858_3244.html