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vendredi 13 juillet 2007

L'Ambassade du Canada à Port-au-Prince annonce le lancement du concours de chansons « Ann chante pour kore andikape yo»

Port-au-Prince, Juillet 2007 (AHP)- Le Secrétaire d'État à l'intégration des personnes handicapées, Michel Péan et l'ambassadeur canadien en Haïti, Claude Boucher, ont annoncé mercredi le lancement d'un concours de chansons pour les jeunes sur la problématique de l'intégration des personnes handicapées.
Le projet vise à sensibiliser les jeunes et l'opinion publique en général à cette problématique, ont-ils indiqué, lors d'une conférence de presse à l'Ambassade du Canada.
Les candidats devront soumettre une chanson sur le thème choisi avant le 7 septembre 2007. Ils devront soumettre leur chanson sur CD ou sur cassette, suite à la réception des candidatures et la sélection des finalistes.
L'ambassade du Canada compte réaliser un concert, qui sera également l'occasion de choisir les gagnants du concours parmi les finalistes. Ce concert aura lieu lors de la clôture du Forum National sur la problématique du handicap organisé par la Secrétairerie d'État, les 4 et 5 octobre 2007.
Le forum a pour objectif de contribuer à la sensibilisation de l'opinion publique nationale et internationale sur la problématique du handicap en Haïti.
«Le gouvernement haïtien, en créant la Secrétairerie d'État à l'intégration des personnes handicapées, a décidé d'inscrire cette problématique sur la liste de ses priorités, et il est important pour le Canada d'appuyer cet effort,» a déclaré M. Boucher, ajoutant que le Canada accorde une grande importance à la jeunesse haïtienne, porteuse d'avenir et constituant près de 60% de la population haïtienne.
Il est important, par des moyens divers, de sensibiliser cette tranche d'âge à la problématique du handicap en vue de construire une société plus inclusive.
La fiche de candidature obligatoire pour la participation au concours, ainsi que les règlements du concours sont disponibles notammentau Ministère des Affaires Sociales à la rue de l'Enterrement à Radio Nationale, Rue du Magasin de l'État, au Centre Culturel Pye poudre, à Christ-Roi, à FOKAL, à l'Avenue Christophe Dans les bureaux régionaux du Ministère des Affaires Sociales ou sur le site de l'Ambassade : www.port-au-prince.gc.ca
Sources http://www.ahphaiti.org/ndujour.html


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(L'assainissement de Port-au-Prince)...Le difficile pari de la Mairie (Sans la participation du gouvernement central)




En dépit du « revers » essuyé dans l'affaire du « Marché de la Cathédrale », la Mairie entend revenir à la charge et relever le difficile pari de l'assainissement de la capitale.

A la rue Dr Aubry, les marchands retardataires s'affairent à la construction de nouveaux tréteaux tandis que d'autres se sont déjà réinstallés. Dégoulinant de sueur, un marteau à la main, l'un d'eux indique : « le président René Préval a entendu les cris des marchands». « Samedi, lors d'une réunion, le Président a dit que l'on pouvait rester là en attendant qu'on nous trouve un autre endroit », poursuit-t-il d'un ton ironique à l'égard du maire de la capitale pointé du doigt dans l'incendie du marché de la Cathédrale dans la nuit du 1er au 2 juillet 2007.

Un maire qui, moins de quarante huit heures après les événements, avait décliné toute responsabilité dans ce sinistre. Un acte, selon lui, indigne d'un maire et de nature à créer l'insécurité.

Muscadin Jean-Yves Jason, qui avait annoncé l'ouverture d'une enquête afin de fixer les responsabilités dans cette affaire, avait également fait part de sa détermination à poursuivre les opérations d'assainissement de la capitale qui compte 100.000 marchands de rue et 35 quartiers.
Depuis quelques jours, on constate en revanche le retour sur la voie publique de marchands déplacés. « C'est le cas au Champ de Mars, à la rue Pavée notamment », explique un habitant de Port-au-Prince qui déplore l'intervention innoportune du président René Préval dans la gestion du dossier du « Marché de la Cathédrale ».

« Le président Préval a affaibli le maire dans son action », enchaîne-t-il en évoquant les frictions ayant déjà existé par le passé entre le premier citoyen de la République et celui de la capitale.

Loin de se laisser abattre dans sa difficile et délicate mission, le maire entend poursuivre avec les opérations, confie un fonctionnaire de la Mairie de Port-au-Prince lors d'un entretien accordé à une radio de la capitale.
« Les petits commerçants peuvent revenir dans les rues, mais ils seront toujours pourchassés par les agents de la mairie », prévient-il tout en réclamant la collaboration de l'Exécutif. En attendant, Port-au-Prince, vieille de 258 ans, se cherche sous les amas de détritus, conséquence de la mauvaise gouvernance, du laisser-aller..., ayant marqué ces 20 dernières années...
Et le pari semble être de plus en plus difficile.

Roberson Alphonse

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Santo Domingo expulse 300 haïtiens après le meurtre d’un fermier dominicain

Les autorités affirment vouloir éviter des représailles contre des compatriotes à la suite de ce meurtre dont des haïtiens seraient responsables ; les haïtiens de Dajabòn menacés d’expulsion à cause de l’assassinat d’un enfant
jeudi 12 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Les autorités dominicaines ont procédé mercredi au rapatriement forcé de quelque 300 ressortissants haïtiens suite à l’assassinat dans la zone frontalière d’un fermier dominicain attribué à des compatriotes, a indiqué la police à Santo Domingo.
Une dépêche d’EFE rapporte que le corps d’Héctor Bienvenido Cabrera, 51 ans, a été retrouvé sur une plantation de sa propriété située à la Pinta, une localité de la province de Montecristi (nord-ouest).
La famille de la victime accuse l’haïtien Charlie Michel d’avoir tué Cabrera en compagnie d’autres migrants. Ils auraient tous regagné Haïti précipitamment après avoir commis le crime, selon la version établie par la police.
Aucune arrestation n’a été annoncée.
Pour sa part, le commandant du dixième bataillon de l’Armée Nationale dominicaine cantonné dans la province frontalière de Dajabòn, le colonel Ramòn Belén, souligne qu’après ce grave incident des centaines d’haïtiens ont été rapatriés. Il soutient que ces mesures ont été prises en vue de prévenir des actes de vengeance que des citoyens dominicains pourraient tenter de commettre.
Vendredi dernier, des habitants de Dajabòn s’étaient réunis avec les autorités locales et leur avaient donné un ultimatum de 15 jours pour expulser tous les haïtiens vivant dans la région. Ils ont menacé de se charger eux-mêmes de l’opération si aucune suite favorable n’était donnée à leurs revendications.
Ces nouvelles menaces ont été proférées après qu’un haïtien ait été accusé d’avoir assassiné à coups de machette un jeune dominicain de 11 ans. Le présumé meurtrier aurait sacrifié l’enfant pour lui voler une somme de 600 pesos dominicains (18 dollars américains).
Les tensions entre haïtiens et dominicains se sont accentuées ces dernières semaines en territoire voisin et divers incidents dont certains sanglants ont été signalés. A Port-au-Prince, le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR) a dénoncé le viol de plusieurs étudiantes haïtiennes par des bandits dominicains dans la ville de Santiago (nord) tandis qu’une dizaine de personnes ont été blessées la semaine dernière à la suite de violents affrontements qu’avait provoqués un vol de moto entre les communautés frontalières haïtienne d’Anse-à-Pitre et dominicaine de Pedernales.
Ces situations conflictuelles coïncident avec une nouvelle visite à Santo Domingo du Président René Préval destinée à célébrer, à l’invitation de son homologue dominicain Leonel Fernàndez, le centenaire du célèbre écrivain et homme politique haïtien Jacques Roumain (1907-1944).
Des centaines de milliers d’haïtiens et de descendants d’haïtiens vivent depuis des décennies en République Dominicaine dans des conditions d’infériorité sociale. spp/RK
Source
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3850

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Le Président René Préval à Santo Domingo

Une visite privée dans le cadre du centenaire de Jacques Roumain
jeudi 12 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Président haïtien René Préval s’est entretenu jeudi à la mi-journée avec son homologue dominicain Leonel Fernàndez peu après son arrivée à Santo Domingo où il devait assister à des festivités organisées pour marquer le centenaire du célèbre écrivain et homme politique haïtien Jacques Roumain (1907-1944).
A l’aéroport international Las Américas, le chef de l’Etat a été accueilli par un bataillon militaire avant d’être transporté au cœur de la capitale à bord d’un hélicoptère des forces aériennes dominicaines.
Selon la presse locale, Préval s’était rendu en début d’après-midi au Palais National (siège de la Présidence) où un déjeûner a été offert en son honneur.
Accompagné notamment du chef de la diplomatie dominicaine, Carlos Morales Troncoso et des ambassadeurs haïtien à Santo Domingo, Fritz Cinéas et dominicain à Port-au-Prince, José Serulle Ramia, le Président a fait le tour des relations bilatérales avec Leonel Fernàndez. Cependant, la teneur des discussions n’a pas été immédiatement révélée.
Par la suite, les deux chefs d’Etat ont reçu le document officiel de la Déclaration de Santo Domingo dans laquelle Haïti, la République Dominicaine et Cuba se sont engagées cette semaine à créer le premier "Corridor biologique de la Caraïbe". Le texte a été remis par les ministres de l’environnement haïtien Jean-Marie Claude Germain, dominicain Max Puig et cubain Fernando Gonzàlez au cours d’une brève cérémonie.
René Préval est arrivé à la tête d’une délégation composée du ministre de la culture, Daniel Elie et de membres de son cabinet particulier.
Le chef de l’Etat devait regagner Port-au-Prince en début de soirée après avoir participé aux cérémonies commémoratives organisées dans le cadre de l’année du centenaire de Jacques Roumain. M. Préval avait quitté la capitale haïtienne tôt jeudi matin. Contacté par Radio Kiskeya, le secrétariat général de la Présidence n’avait prévu de faire aucune déclaration officielle à l’aller comme au retour.
Décédé en 1944 à Mexico à l’âge de 37 ans, le brillant romancier, ethnologue et penseur politique avait ouvertement pris position contre la politique du dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo vis-à-vis d’Haïti qui avait conduit au masscre en 1937 d’au moins 20.000 haïtiens. spp/RK


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Washington demande à l’Uruguay de maintenir ses soldats en Haïti

Avis partagés au Parlement de Montevideo sur l’opportunité de la poursuite de la mission des casques bleus
jeudi 12 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, Nicholas Burns, a sollicité jeudi de l’Uruguay le maintien de ses troupes déployées en Haïti au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), lors d’une rencontre à Montevideo avec le Président Tabaré Vàzquez, rapporte le quotidien uruguayen Ultimas Noticias.
Au cours des discussions auxquelles le sous-secrétaire d’Etat aux affaires hémisphériques, Thomas Shannon, a également participé, l’administration Bush a, par ailleurs, souhaité la présence de l’Etat sud-américain dans la future force internationale qui sera mise en place au Darfour (Soudan).
"Le gouvernement des Etats-Unis a manifesté sa volonté de coopérer avec Haïti et ses représentants ont clairement affirmé qu’il serait important que l’Uruguay continue à participer à la mission. Une forte expression de confiance s’est manifestée vis-à-vis de l’action des Forces Armées uruguayennes", a déclaré sous le couvert de l’anonymat un haut responsable de la chancellerie dans la capitale uruguayenne.
Il assure que l’intention du gouvernement est de "garder ses troupes en Haïti", même s’il n’a pris aucun engagement formel en ce sens. L’officiel indique que l’Exécutif reste confiant malgré la décision du Parlement de maintenir les casques bleus en Haïti seulement pour une période de 150 jours renouvelable qui doit être approuvée la semaine prochaine. "Il s’agit d’un temps d’analyse et de discussion pour la force politique qui servira de base afin de résoudre le problème à l’avenir".
Toutefois, le vote risque de ne pas être une simple formalité dans une assemblée où l’expédition militaire en Haïti est loin de faire l’unanimité. Si dans son rapport consécutif à sa récente visite à Port-au-Prince, le vice-président uruguayen Rodolfo Nin Novoa a jugé "la présence des soldats nécessaire", par contre, le Sénateur Eduardo Lorier du Parti communiste a réaffirmé son "opposition de principe à l’’envoi de troupes en Haïti".
Pour sa part, le Député socialiste Jorge Menéndez, président de la commission de défense de la Chambre basse, prévient que "la question doit impérativement faire l’objet de discussions plus profondes qu’à l’ordinaire".
Parallèlement, le commandant en chef de l’armée uruguayenne, le général Jorge Rosales et la ministre argentine de la défense, Nilda Garré ont tenu une séance de travail consacrée à l’analyse de la situation des forces militaires des deux pays engagées en Haïti. Ils se sont félicités du "bon fonctionnement" des deux missions militaires et de l’amélioration de la situation du pays "à partir de la réalisation des élections et de la formation d’un gouvernement légitime civil".
Des centaines de soldats uruguayens et argentins sont déployés respectivement dans les départements du Nord-Est et de l’Artibonite (nord). Ils font partie de la légion sud-américaine, principale force de frappe de la MINUSTAH qui compte dans ses rangs plus de 8.000 militaires et policiers internationaux. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3855

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Deux haïtiens tués dans deux incidents séparés en République Dominicaine

Investigations en cours en vue de retrouver les assassins dont l’un serait haïtien
jeudi 12 juillet 2007,
Radio Kiskeya

Un ressortissant haïtien, Joël Tio Jean, 20 ans, a été tué par un autre compatriote qui lui a infligé de multiples blessures au cou lors d’une dispute à Barahona, une ville dominicaine proche de la frontière avec Haïti, rapporte le quotidien local El Nuevo Diario.

La victime aurait été assassinée parce qu’elle refusait d’effectuer un travail pour lequel elle avait reçu 400 pesos dominicains (environ 15 dollars). Son cadavre a été retrouvé dans un batey (établissement agricole où travaillent des haïtiens).

La police accuse Yaganelo Nabril Jean, un autre haïtien âgé de 25 ans, d’être l’auteur du meurtre. Selon toute vraisemblance, il n’aurait pas encore été repéré.

D’autre part, dans la même ville de Barahona, le corps d’un travailleur agricole haïtien de 50 ans a été découvert dans un canal. Isma Daï a été asphyxié avant d’être noyé, a révélé le rapport d’autopsie d’un médecin légiste dominicain.

Une enquête a été ouverte sur ce meurtre.

De multiples actes de violence ont été recensés ces derniers mois dans la très nombreuse communauté haïtienne vivant en territoire voisin. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3854

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Momance, la rivière de toutes les craintes

Les habitants de Nan Mapou et des zones environnantes sont aux abois. La rivière Momance, qui traverse, de l'est à l'ouest, cette localité de la 3e section communale de Léogâne, est source d'appréhension pour ces habitants. Elle a déjà provoqué des pertes dans leur rang.

Après avoir longtemps servi à l'irrigation de la plaine de Léogâne, la rivière Momance n'est plus rien qu'une source de peur et de désarroi pour certains habitants de cette plaine. De Fayette à Darbonne, en passant par Nan Mapou et Nan Basen, la peur s'installe dans les foyers en raison de l'abandon de la rivière aux seuls caprices du temps et des marchands de pierres par les responsables de l'environnement.
Des travaux de curage au gabionnage des berges en passant par la prise en charge des bassins versants, rien n'est fait pour assurer à ces habitants du département de l'Ouest une bribe de sécurité. En dépit de l'approche de la saison cyclonique et la campagne publicitaire l'accompagnant, la vie de ces habitants reste suspendue au fil d'un éventuel déclenchement des hostilités climatiques.
« Dès que le mauvais temps s'annonce, nous sommes obligés de laisser nos maisons pour nous abriter dans les mornes en raison des dangers accompagnant la crue de cette rivière qui nous a plusieurs fois fait pleurer », font remarquer certains de ces habitants.


Au moins, une solution provisoire
Le président du CASEC de la Grande-Rivière (3e section communale de Léogâne), Jacques David Joseph, explique qu'à chaque cyclone, Nan Mapou compte toujours des morts. « Rien n'est fait jusqu'ici pour nous protéger des crues de cette rivière qui n'épargne presque rien sur son passage », martèle-t-il.
M. Joseph estime qu'une solution provisoire pourrait être envisagée par les autorités étatiques responsables de l'environnement et de l'agriculture afin de permettre aux riverains de cette localité de respirer. Cependant, elles attendent, on ne sait quoi, pour intervenir.
A regarder le lit de cette rivière, l'on croirait être sur un terrain vague. Etendue sur plusieurs dizaines de mètres de large, la rivière ne fait qu'emporter terres et arbres faisant ainsi beaucoup de tort à l'agriculture de la zone, jadis très florissante, selon certains Léogânais.

« Aujourd'hui, on est sur le qui-vive. Les autorités gouvernementales attendent qu'une catastrophe de la trempe de celle qui a frappé Fonds-Verrettes pour intervenir et faire leur beurre », déclare le président du CASEC.
Où sont passées les 30 millions de gourdes ?
Ils sont unanimes à reconnaître que le gabionnage des berges, le curage de la Momance et des travaux de plantation d'arbres sont urgents pour faire reculer la catastrophe.
Un projet de 23 millions de gourdes, destiné à effectuer ces travaux sur 6 kilomètres de la rivière, déposé par le bureau du député de Léogâne au ministère de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), moisit dans les tiroirs.
« On apprend que le titulaire du MARNDR a déjà lancé un petit projet de curage du bassin d'irrigation à Laporte coûtant 3 millions de gourdes. Il est évident que l'arrosage des terres est tout aussi important pour les habitants vivant en majorité de l'agriculture, mais l'urgence doit être décrétée pour sauver des vies humaines avant de penser à l'agriculture », indique Jacques David Joseph.

Le député de la circonscription, Anthony Dumont, quant à lui, n'en démord pas. « C'est une injustice criante dont est victime la population de Léogâne. Moi, personnellement, j'ai voté un budget de 30 millions de gourdes pour la protection des bassins versants de Léogâne et de Gressier. Je veux savoir ce que le ministre François Séverin en a fait », déclare-t-il.
D'autre part, le parlementaire fait état d'une enveloppe de 28 millions de dollars d'un fonds de la banque interaméricaine de développement mise à la disposition du MARNDR pour sa circonscription, sa voisine Gressier et deux autres communes. Anthony Dumont dit refuser de croire que ce fonds ait été réattribué par le ministre Séverin à une autre commune du département du Nord comme on le laisse entendre.
Les habitants de Nan Mapou et des zones environnantes se disent prêts à contribuer financièrement pour une sécurisation de leur village. En attendant la décision des autorités gouvernementales pour cette année, ils décrètent l'urgence de leur côté tout en projetant de bloquer la Nationale numéro deux au niveau du pont de Brache jeté sur la Momance donnant accès aux départements géographiques de la région sud d'Haïti.

Lima Soiréluslsoirelus@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46094&PubDate=2007-07-13

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Le commerce de la mort !..Vente de médicaments dans les rues...

Des médicaments contrefaits et expirés en vente libre, des hôpitaux illégaux sous contrat dans un programme d'auto assurance étatique...sont autant de menaces à la santé de chaque Haïtien. Ministres, parlementaires et agents municipaux veulent faire échec à ce commerce de la mort !

La production des médicaments contrefaits ne dépend pas seulement d'escrocs étrangers, mais aussi d'une mafia bien installée en Haïti. « Beaucoup de ces médicaments sont produits dans le pays », a affirmé le sénateur Kelly Bastien, membre de la commission santé du Sénat de la République. Des entreprises légalement reconnues sont impliquées dans la vente des médicaments contrefaits », dénonce le médecin parlementaire préoccupé par les opérations de cette industrie juteuse pour la mafia, mais nocive pour la santé des Haïtiens.

Le commerce de la mort dénoncé par le parlementaire, ironie du sort, se pratique même dans des hôpitaux, a constaté le ministre de la Santé publique, Robert Auguste. « Des médicaments antituberculeux volés au Cap-Haïtien et d'autres produits pharmaceutiques, soit expirés soit contrefaits, dit-il, ont récemment été confisqués à l'Hôpital de La Vie. » Ces médicaments, depuis le début de l'année, ont causé la mort d'au moins quatre personnes dans la région de l'Artibonite et dans la zone métropolitaine. La dernière victime s'appelle Ansy Georges, une jeune mariée qui se faisait soigner pour un fibrome. Elle a succombé sept minutes après que le médecin soignant lui eut administré une piqûre. Le « IV » meurtrier, déplore le ministre, est une contrefaçon achetée dans le même centre hospitalier illégal. Sa directrice -pour échapper à toute poursuite- aurait pris la poudre d'escampette.
« La mort de la jeune dame à l'Hôpital la Vie a servi de leitmotiv, mais ce n'est pas la seule motivation qui nous pousse à agir », a répliqué le ministre Robert Auguste aux critiques acerbes des parlementaires face à la décision tardive d'interdire la vente de médicaments sur le marché informel. Depuis la sortie d'un communiqué conjoint du ministère de la Santé publique et de la Mairie de Port-au-Prince, une quantité importante de médicaments a été confisquée par des agents municipaux. Mais pas assez pour débarrasser la zone métropolitaine des lots qui y circulent. Des opérations similaires, depuis plusieurs mois, ont été menées dans certaines villes de province dont Gonaïves où un SAT (sérum anti-tétanique) avait provoqué plusieurs décès.
Une affaire d'Etat
« La lutte contre les médicaments contrefaits et les produits avariés est une affaire d'Etat », a affirmé le sénateur Kelly Bastien qui s'exprimait à l'issue de plusieurs heures de débats avec le ministre de la Santé publique, Robert Auguste, inquiété par la vente libre de certains produits et les hôpitaux illégaux qui poussent comme des champignons. La justice, la douane et la police, a estimé le parlementaire, doivent s'associer à la croisade du ministère de la Santé publique qui veut sortir les médicaments du circuit informel. Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et le ministre de la Justice René Magloire, a annoncé le sénateur Bastien, pourront être convoqués à une séance de travail de la commission santé du grand corps pour s'attaquer à la puissante industrie des « médicaments qui tuent ».

Les « hôpitaux bidons » implantés à la faveur de la déliquescence de l'État préoccupent davantage les membres de la commission santé du Sénat. Certains de ses hôpitaux seraient des sous-contractants dans un programme d'auto-assurance de l'Etat. Ce programme remis en question, pour l'une des rares fois, par les parlementaires, coûte mensuellement 19 millions de gourdes au trésor public. A cette somme considérée comme « faramineuse » par un sénateur, s'ajoutent 2,4 millions de gourdes fournies tous les mois au Groupe santé plus, gestionnaire du programme. « L'Etat haïtien verse aussi 1 million de gourdes mensuellement à une firme privée pour la supervision des installations sanitaires dans le cadre du programme d'auto-assurance des agents de la fonction publique », a ironisé un député.

Claude Gilles

gonaibo73@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46117&PubDate=2007-07-13

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