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vendredi 4 janvier 2013

«Nous ne sommes pas une oeuvre de charité», dit Julian Fantino

(Ottawa, Ontario) Le ministre de la Coopération internationale, Julian Fantino, se défend de vouloir lier l'aide internationale aux objectifs de libre-échange du Canada. Mais en même temps, dit-il, les Canadiens sont en droit de s'attendre à ce que leur gouvernement recherche des occasions où «tout le monde ressort gagnant».
Le ministre a donné quelques détails sur ses intentions quant au virage d'«efficacité» de l'aide internationale qu'il a confirmé il y a quelques semaines. La «responsabilité», l'«efficacité» et la «vision d'entreprise» évoquées par l'ancien chef de police passent entre autres par des partenariats avec des sociétés privées ou des organismes de charité comme la Fondation Bill&Melinda Gates, a-t-il précisé.
Elle passe aussi par la sélection attentive de pays qui bénéficieront de la générosité canadienne: «Nous allons travailler avec des pays qui, certainement, aspirent à la démocratie, respectent les droits de la personne, l'État de droit en place...»
Les exemples de partenariats possibles fournis dans un récent rapport de comité parlementaire (où les conservateurs sont majoritaires) incluent les secteurs de la microfinance, de l'aide à l'envoi de fonds par les diasporas ou de PPP avec des sociétés minières pour la formation de la main-d'oeuvre. Ce dernier type de partenariat fait déjà l'objet de trois projets-pilotes fort controversés à l'ACDI.
Le politicien s'indigne devant les critiques de ses détracteurs. «Nous ne finançons pas les compagnies minières. Ç'a été dit et c'est complètement faux», a-t-il précisé. Il a ensuite lancé: «Nous ne sommes pas une oeuvre de charité. Et s'il y en a qui croient qu'on l'est, on ne le sera plus à l'avenir.»
De lui-même, Julian Fantino évoque la possibilité de coupes éventuelles dans certains programmes - sans donner plus de détail. «Un programme a une date de début et une date de fin, dit-il. Et si on ne reçoit pas les bons résultats, ou les résultats anticipés, nous faisons des ajustements.»
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201301/04/01-4608262-nous-ne-sommes-pas-une-oeuvre-de-charite-dit-julian-fantino.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_meme_auteur_4608248_article_POS2

Haïti: Les fonds pour les nouveaux projets sont gelés

(Ottawa) L'Agence canadienne de développement international (ACDI) a mis les fonds destinés aux nouveaux projets en Haïti sur la glace, en attendant de déterminer une approche plus «efficace» qui permettrait aux Haïtiens «de se prendre en main».
C'est ce que le ministre de la Coopération internationale, Julian Fantino, a indiqué à La Presse au cours d'une entrevue téléphonique. M. Fantino cherchait ainsi à illustrer sa nouvelle approche à l'égard de l'aide internationale, dont l'annonce à la fin du mois de novembre a soulevé la controverse. Cette stratégie misera davantage sur les entreprises canadiennes.
«C'est sur la glace en ce moment», a-t-il dit au sujet de l'enveloppe de quelques centaines de millions de dollars destinée au pays. «Nous continuons à financer certains programmes [...]. Mais il n'y a pas de nouvelle initiative en ce moment. Et nous réfléchissons à ce que devrait être la prochaine étape.»
Le ministre a tenu un discours sévère à l'égard d'Haïti et de la nécessité pour le pays de prendre son propre destin en charge. «Depuis 2006, le Canada a versé environ 1 milliard de dollars à Haïti», a dit le ministre qui, il y a quelques semaines, a visité pour la première fois le pays ravagé par un tremblement de terre en 2010.
«Le fait est qu'Haïti est toujours en mauvais état. Et on va à côté, en République dominicaine, et les choses vont beaucoup mieux. Allons-nous continuer à faire la même chose de la même manière en Haïti? Je ne pense pas! Parce que nous n'obtenons pas le progrès auquel les Canadiens sont en droit de s'attendre.»
Les fonds destinés aux nouveaux projets pour Haïti ont donc été gelés en attendant de décider des prochaines étapes, a indiqué M. Fantino.

«Eux aussi doivent se prendre en main»
L'ancien chef de la police provinciale de l'Ontario, qui a succédé à Bev Oda à la tête de l'Agence canadienne de développement internationale, estime que les Haïtiens pourraient et devraient maintenant en faire plus pour bâtir leur propre avenir.
«Prenez la situation des déchets, par exemple. Le taux de chômage est très élevé en Haïti. Il y a des centaines de milliers d'hommes et de femmes très capables qui pourraient s'impliquer et nettoyer. Il y a des déchets partout!
«Même ici, au Canada, nous avons des activités de nettoyage des quartiers, nous avons le programme Adoptez une autoroute. Les gens se portent volontaires pour nettoyer les choses...
«Allons-nous nous occuper de leurs problèmes pour toujours? Eux aussi doivent se prendre en main.»

Discours sévère
François Audet, directeur de l'Observatoire canadien sur les crises et l'aide humanitaire, a vu dans ce discours un ton exceptionnellement sévère venant d'un ministre canadien de la Coopération à l'égard d'un pays en reconstruction.
«Je suis à la fois surpris et étonné, a dit M. Audet. Si cette rhétorique-là se transforme en action, ce serait un peu triste par rapport à tout ce qui a été fait.»
Des sources au sein du secteur des ONG ont indiqué à La Presse que si le ministre Fantino n'avait pas encore annoncé publiquement un tel gel du financement accordé aux nouveaux projets, ses propos confirment néanmoins la réalité sur le terrain, et pas seulement pour Haïti. «Il est là depuis le mois d'août et il ne se passe rien depuis», a confié l'une de ces sources.
Ainsi, plusieurs se demandent ce à quoi pourrait ressembler un tel virage pour Haïti, dans le contexte où le pays regorge de matières premières et où le Canada y est l'un des plus importants donateurs d'aide internationale. Plusieurs sociétés minières canadiennes sont déjà actives de l'autre côté de la frontière, en République dominicaine, dont Barrick Gold. En 2010-2011, l'ACDI a décaissé plus de 250 millions de dollars dans le pays, selon les données fournies par l'Agence.
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201301/03/01-4608248-haiti-les-fonds-pour-les-nouveaux-projets-sont-geles.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4608272_article_POS1

Le gouvernement haïtien furieux contre le Canada

Le gouvernement d'Haïti, en pleine démarche pour attirer les touristes, est furieux contre le Canada et les États-Unis, qui ont récemment mis en garde leurs citoyens contre les risques d'un voyage dans ce pays.
En décembre, peu après le gouvernement américain, le ministère canadien des Affaires étrangères a invité ses citoyens «à faire preuve de grande prudence» et à éviter «tout voyage non essentiel» dans les quartiers de Martissant, Carrefour, Bel Air et Cité-Soleil, à Port-au-Prince, en raison de conditions de sécurité qui y seraient particulièrement «instables et dangereuses».
Voilà qui tombe particulièrement mal, au moment où Air Transat s'apprête à lancer des forfaits vacances en Haïti à compter du 23 janvier.
Calvin Cadet, porte-parole du gouvernement haïtien, a fait valoir à l'Associated Press que les avertissements des gouvernements américain et canadien sont «incompatibles» avec les progrès réalisés en Haïti en matière de sécurité.
Debbie Cabana, porte-parole d'Air Transat, signale que, en créant ses forfaits vacances, Air Transat a bien en tête la sécurité de ses clients et propose des hôtels et des excursions en conséquence. «Les autorités haïtiennes nous ont donné l'assurance qu'elles avaient mis en place les mesures nécessaires en vue de relancer l'industrie touristique», explique-t-elle.
Samuel Pierre, professeur à l'École polytechnique et président du Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle, comprend la prudence d'Ottawa, mais il estime que l'avis, qui arrive à quelques jours du lancement du forfait d'Air Transat, «n'est pas très humain». «Haïti se démène pour sortir de la misère et tente de mettre sur pied une industrie touristique. Il se retrouve maintenant comme un malade à qui l'on donne le coup fatal.»

Risque au Mexique aussi
Certes, Ottawa exprime aussi certaines réserves à l'égard de la Jamaïque, par exemple, mais selon M. Pierre, cela n'a pas du tout le même impact pour ce pays où le tourisme est bien installé.
Emerson Douyon, lui aussi Haïtien d'origine et commissaire à la Commission des droits de la personne du Québec, abonde dans ce sens. Il trouve que le Canada fait preuve «d'une insistance un peu trop particulière» par rapport à Haïti alors que le Mexique représente un risque au moins aussi grand pour les touristes.
«Il existe des risques réels pour les Haïtiens de la diaspora qui vont faire un séjour en Haïti parce que ce sont eux qui sont visés par les enlèvements. Les gens là-bas montent carrément des dossiers sur des Haïtiens de la diaspora qui ont de l'argent et que l'on veut enlever s'ils se présentent au pays. Mais en général, ce sont des choses qui se passent entre Haïtiens, sans que les Blancs soient inquiétés.»
Le ministère canadien des Affaires étrangères a refusé toute entrevue sur le sujet. Ses seuls commentaires, envoyés par courriel, disent qu'il n'y a rien de neuf sous le soleil, que les appels à la prudence en Haïti datent d'août 2011 et que l'avis de décembre, aujourd'hui levé, concernait la ville de Jérémie et rien d'autre.
http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201301/04/01-4608272-le-gouvernement-haitien-furieux-contre-le-canada.php

Martelly assume la présidence de Caricom pour 6 mois


 
Haïti assume depuis le 1 janvier 2013 la présidence de la Communauté Caribéenne (Caricom). Dans son premier message aux 15 chefs de gouvernement de la région, Michel Martelly a lancé un appel à l'unité. 
Il considère comme indispensable l'unité de toutes les nations pour surmonter les défis économiques, écologiques, sociaux de la région. Le chef d'Etat haïtien promet de tout mettre en œuvre pour assurer le leadership du processus d'intégration pendant les 6 prochains mois avec le dessein de laisser comme héritage une communauté caribéenne renforcée et encore plus dynamique. " La présidence haïtienne encouragera toute politique de développement durable basée, entre autres, sur la promotion de l'économie verte par une coopération fonctionnelle", ajoute t-il. 

Selon M. Martelly les réalisations de la Communauté au cours des quarante dernières années, témoignent que l'intégration n'est pas seulement un rempart contre les défis, mais aussi un moyen pour atteindre un plus grand développement dans cet environnement mondial dynamique et redoutable. " C'est donc, dans l'unification de nos potentialités, que nous serons en mesure de mieux répondre aux adversités, qui menacent de nous submerger, a-t-il insisté. 

Dans le même temps M. Martelly se dit résolu à favoriser le processus d'intégration d'Haïti. Il rappelle que l'insertion d'Haïti au sein de la Caricom figure parmi les priorités de son administration. 
Haïti présidera en février prochain à Port-au-Prince la 24 eme réunion intersessionelle de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Caricom. 

C'est la première fois qu'Haïti assume la présidence de la Caricom. La Présidence tournante de l'organisation sous régionale est assumée chaque 6 mois par un Etat. 


LLM / radio Métropole Haïti

Un Haïtien, un arbre, prône le président Martelly

MAXImini.com | Politique - Publié le 03/01/2013 à 16:46:31 en Haiti
Le Président Michel Joseph Martelly a commémoré le  209ème anniversaire de l’indépendance nationale, sous le signe de la protection de l’environnement. 
Dans son discours prononcé ce 1er janvier sous la place d’armes des Gonaïves où fut proclamée l’indépendance d’Haïti – la première République des nègres indépendants dans le monde –, le chef de l’Etat prévient : l’année 2013 sera décrétée « Année de l’environnement » en Haïti.  

Objectif reboisement national
Il est urgent de travailler en vue de réduire la vulnérabilité de l’environnent, qui provoque le deuil dans les familles haïtiennes, a lancé le Président Martelly qui s’adressait à une assistance massée sur la place d’armes des Gonaïves. L’environnement du pays, dit-il, doit être réhabilité pour défendre la population et l’économie haïtienne contre les intempéries.
Le 56e président d’Haïti a ainsi  invité chaque Haïtien à planter, au cours de cette année, un arbre dans la perspective du reboisement du territoire national.
Il est impératif de relancer la production agricole pour sortir le pays de la dépendance alimentaire, a, par ailleurs, indiqué le Président Martelly. Le gouvernement, a fait savoir le premier mandataire de la nation, a mis en place un plan visant à remembrer l’agriculture haïtienne, pendant les trois prochaines années qui marqueront la fin de son quinquennat.
Le Président a, entre autres, plaidé en faveur de l’unité de tous les Haïtiens pour permettre au pays de reprendre "la marche conquérante  vers la paix,  la justice et le progrès social".
Agence Presse Média Caraibes
http://www.maximini.com/fr/news/haiti/politique/un-haitien-un-arbre-prone-le-president-martelly--20590.html

Haïti: Aristide convoqué par la justice sur plusieurs plaintes


AFPQC  |  Par Agence France-PressePublication: 04/01/2013 09:58 CET

L'ancien président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, visé par plusieurs plaintes, a obtenu un report de sa convocation devant la justice, fixée à mercredi prochain au lieu de ce jeudi, a-t-on appris de source judiciaire.
Les avocats de l'ex-président n'étaient pas en mesure jeudi de confirmer si M. Aristide répondrait à cette convocation.
Suite à une demande de report de ses avocats, M. Aristide a été convoqué mercredi alors qu'il était initialement attendu jeudi devant un tribunal haïtien pour être entendu sur des plaintes pour "crimes économiques, vols, abus de confiance et association de malfaiteurs", a indiqué le chef du Parquet.
M. Aristide est notamment accusé par d'anciens pensionnaires de sa Fondation La Fanmi se la vi (la famille c'est la vie), qui recueillait des enfants des rues dans les années 90, d'avoir abusé de leur situation pour gagner de l'argent.
Un autre groupe de victimes d'une arnaque de banques coopératives en 2003 accuse aussi l'ancien président d'avoir tiré des avantages personnels de cette activité, au détriment des sociétaires.
Dans une lettre au chef du Parquet --commissaire du gouvernement--, un avocat de l'ancien président, Me Mario Joseph, avait demandé de lui transmettre une copie des "prétendues plaintes" et indiquait que la convocation par la justice lui était parvenue tardivement, le 2 janvier.
L'avocat estimait notamment que le délai de 24H00 n'avait pas permis à l'ancien président d'"organiser la logistique nécessaire pour assurer sa sécurité".
Interrogé par l'AFP, un autre avocat de M. Aristide, Me Newton Saint-Juste, a jugé la convocation "abusive". "Elle n'a rien à voir avec le droit. C'est une démarche à motifs politiques. Le commissaire du gouvernement agit sous la dictée du pouvoir en place", a-t-il déclaré.
Des unités de la police haïtienne avaient été déployées devant le tribunal où était attendu l'ancien président, alors que deux groupes de partisans et adversaires de M. Aristide manifestaient sur place sans faire de victimes. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de partisans de l'ancien homme fort de Port-au-Prince.
"Vive Aristide !", scandaient les manifestants qui brandissaient des pancartes en faveur de l'ex-président. "Aristide doit être jugé et enfermé dans une prison", lançaient de leur côté des groupes de jeunes se présentant comme des victimes de l'ancien président.
M. Aristide a effectué trois mandats écourtés à la tête d'Haïti, en 1991, de 1994 à 1996 et de 2001 à 2004. Il a regagné le pays en mars 2011 après 7 ans d'exil en Afrique du Sud,

cre/are/jca

Haïti : l'opposition dénonce le gel de l'aide canadienne

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) estime que le gouvernement fédéral fait fausse route dans le dossier d'Haïti. 
Hélène Laverdière, députée néo-démocrate de Laurier-Sainte-Marie et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Affaires étrangères, dénonce le gel des fonds canadiens destinés aux nouveaux projets en Haïti, annoncé par le ministre de la Coopération internationale, Julian Fantino, dans une entrevue à La Presse. Elle illustre le manque de compréhension du dossier haïtien par le gouvernement conservateur en rapportant les propos de M. Fantino, qui a reproché aux Haïtiens de ne pas ramasser leurs ordures.
« Ce sont des gens qui se lèvent le matin en ne sachant pas s'ils vont manger », explique Mme Laverdière en entrevue au Réseau de l'information (RDI), expliquant que le ramassage des ordures ne constitue pas leur premier souci.
M. Fantino estime que le gouvernement doit revoir son approche de l'aide internationale afin de permettre aux Haïtiens « de se prendre en main ».

Un travail de longue haleine
La députée de Laurier-Sainte-Marie convient qu'il y a de nombreux problèmes et défis en Haïti. « Mais, c'est justement ce pour quoi il faut être là », poursuit-elle.
Elle mentionne que le Canada a une expertise en Haïti, grâce à plusieurs années de présence du gouvernement et des organismes de la société civile dans ce pays.
Le directeur scientifique de l'Observatoire canadien des crises et de l'aide humanitaire, François Audet, convient que la reconstruction d'Haïti prend plus de temps que prévu, mais il l'explique par les déficiences des infrastructures, de la logistique et de la gouvernance du pays. « Les capacités locales sont extrêmement limitées sur place, explique-t-il. Il faut reconstruire l'État haïtien à la base. »
La reconstruction d'Haïti ne se fera pas en trois ou cinq ans, poursuit-il. « Ça se fait en dedans d'une génération! Il faut partir de l'école et construire la société civile pour arriver dans 10 ou 20 ans. Et, d'arrêter en plein milieu, surtout par rapport au rôle que le Canada joue en Haïti, c'est à la fois surprenant et même un peu décevant. »
M. Audet souligne que le pays part de très loin. « Avant même le tremblement de terre, l'État haïtien avait déjà énormément de problèmes. Des problèmes d'infrastructures, de gouvernance, des problèmes de capacités locales. »
Mme Laverdière dénonce, de son côté, l'approche commerciale du gouvernement conservateur qui va, selon elle, à l'encontre du mandat de l'ACDI qui est de lutter contre la pauvreté. « En fait, ça ne devient presque plus de l'aide au développement, ça devient de la promotion des intérêts commerciaux du Canada. »
La responsabilité des donateurs
M. Audet admet qu'on puisse remettre en question l'efficacité de l'aide canadienne en Haïti, mais il précise qu'il ne faut pas l'interrompre pour autant. Un retrait de l'aide canadienne pourrait entraîner le désengagement des États-Unis, de la France et même de l'ONU, selon lui.

Il prône plutôt la patience envers Haïti et estime que les pays donateurs ont également une part de responsabilités dans les difficultés rencontrées par ce pays. « Ça fait près d'un demi-siècle que l'État haïtien est sous tutelle de gouvernements donateurs », soutient-il en mentionnant également la surabondance d'organismes non gouvernementaux sur le sol haïtien.

Il estime que les pays donateurs devraient s'interroger sur l'efficacité de leur intervention plutôt que de rejeter le blâme uniquement sur le dos des Haïtiens.

Quant à Mme Laverdière, elle croit que la principale conséquence du désengagement canadien en Haïti se fera sentir lors de la prochaine crise dans ce pays. Si Haïti ne parvient pas à se relever, il se retrouvera de nouveau à la merci de l'aide internationale, un cercle vicieux qui n'avantagerait pas le Canada, croit-elle.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/01/04/001-acdi-haiti-npd-observatoire.shtml