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vendredi 27 août 2010

Haïti-Rép. Dom-Économie : les Dominicains encouragent Haïti à s’ouvrir aux investissements étrangers

P-au-P, 27 août 2010 [AlterPresse] --- Le ministre dominicain de l’Économie, de la planification et du développement, Temístocles Montás, a souligné, ce jeudi 26 août, à Santo-Domingo, la nécessité pour l’économie de l’autre partie de l’île (Haïti), de s’ouvrir aux investissements privés, après la création d’une législation appropriée.
C’est ce qui ressort d’un article publié par l’agence en ligne dominicaine « Espacinsular », partenaire d’AlterPresse.
Montas a tenu ces propos lors d’une réunion de potentiels investisseurs dominicains en Haïti, qui a lieu dans la capitale dominicaine, en présence du premier ministre haïtien, Jean Max Bellerive, et de l’ambassadeur dominicain accrédité en Haïti, Ruben Silie.
Il a fait l’éloge de cette politique économique qui, déclare-t-il, a permis à son pays d’être le plus grand bénéficiaire d’investissements étrangers de la région dans les années 90.
La rencontre, qui s’est déroulée à la salle de conférence du ministère dominicain de l’Economie, avait pour objectif de faire connaître le Fonds pour les Opportunités et la Rénovation d’Haïti.
Elle a été convoquée, à la demande du gouvernement haïtien et de la société Portland Private Equity qui parraine le fonds, rapporte « Espacinsular ».
Des représentants du secteur privé et du gouvernement dominicains ont pris part à la rencontre à titre d’observateurs.
Le fonds, qui prévoit un investissement à long terme de plus d’un milliard de dollars américains, dispose, pour une première étape, de 400 millions de dollars pour financer des projets privés dans des secteurs productifs, a indiqué le Premier ministre Bellerive cité par « Espacinsular ».
La réunion a rassemblé des membres des secteurs dominicains de la construction et de la finance.
Portland Private Equity est présidé par Michael Lee-Ching, milliardaire canadien d’origine jamaïcaine, qui figure sur la liste des milliardaires publiée par Forbes. Il a consenti des investissements de plus de 260 millions de dollars dans la région par le biais de sa société AIC Global Holdings. [rl gp apr 27/08/10 14 :50]http://www.alterpresse.org/spip.php?article9909

Risque de réimplantation des gangs à Cité Soleil

Une organisation locale tire la sonnette d’alarme vendredi 27 août 2010, Radio Kiskeya
Le Collectif des Notables de Cité Soleil (CONOCS)-Centre de Respect des Droits Humains a relevé mardi une nette recrudescence des activités criminelles à Cité Soleil, lançant un véritable SOS aux autorités pour éviter la réimplantation des bandes armées dans ce vaste bidonville du Nord de la capitale.
Selon le directeur exécutif du CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains, le pasteur Jean Hénock Joseph, sept hommes ont violé une fillette d 12 ans le samedi 21 août à Soleil 19. Un récent raid contre le quartier de Soleil 19 mené par des hommes armés provenant vraisemblablement de Soleil 9 s’est soldé par la mort d’un handicapé et 8 blessés par balle.
Le pasteur Joseph fait par ailleurs état de nombreux cas d’agressions dans divers quartiers de la cité pour dépouiller des passants de toutes sortes d’objets, dont bijoux et téléphones cellulaires.
Face à cette situation, Jean Hénock Joseph réclame l’augmentation de l’effectif de la Police Nationale d’Haïti (PNH) à Cité Soleil, nettement insuffisant quant à présent, selon lui. Il appelle en ce sens le Haut commandement de la PNH à doter la cité d’un véritable Commissariat de police et à restituer au contingent local de l’institution des véhicules que lui avait octroyés l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Le responsable de CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains a enfin appelé à la révocation et à l’arrestation des juges de Cité Soleil qui ne font que rançonner la population, notamment en exigeant de fortes sommes en échange de la libération de personnes qu’ils jettent injustement en prison. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6985

Des candidats continuent de réclamer leur réintégration dans la course électorale

L’un d’entre eux s’interroge sur l’existence de « rats » au CEP vendredi 27 août 2010, Radio Kiskeya
Sept jours après la publication de la liste des candidats à la présidence, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a publié jeudi un communiqué dans lequel il annonce la mise en place d’une structure chargée de renseigner les candidats évincés sur les motifs de leur exclusion.
Au moins trois de ces derniers se trouvaient jeudi au siège de l’institution électorale. Mme Claire Clydie Parent, Maire de Pétion Ville, candidate à la présidence de la plateforme « Konbit pou Refè Ayiti », a déclaré s’y être rendue pour porter les conseillers électoraux à se ressaisir concernant son dossier. Elle affirme avoir soumis toutes les pièces requises, y compris le certificat de décharge favorable de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif qui serait manquant, selon le CEP.
« Mon exclusion constitue une mesure arbitraire marquée du sceau de la partialité », a protesté Mme Parent qui déclare être toutefois confiante quant à sa possible réintégration dans la course. Elle devrait être reçue lundi par le Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED).
Le candidat de « Reconstruire Haïti », Olicier Pierriche, lui aussi écarté, a tenté de rencontrer les membres du CEP pour obtenir de plus amples explications sur les motifs de son exclusion. Il affirme avoir bel et bien soumis le document délivré par le Ministère des Affaires Etrangères, précisant qu’en sa qualité d’ex-consul d’Haïti à Miami et de fonctionnaire de longue date de la Chancelerie haïtienne, c’est le document qu’il a pu obtenir avec la moindre difficulté.
« Même le mal ils le font mal », s’est exclamé le candidat, s’interrogeant sur l’existence de « rats » au CEP qui auraient « dévoré » le document qu’il affirme avoir soumis. Olicier Pierriche exige sa réintégration pure et simple dans la course.
Le candidat écarté Charles Henri Voigt (MRDH) était également remarqué jeudi au CEP.
Intervenant sur la question des recours annoncés par certains candidats, la constitutionnaliste et candidate à la présidence du RDNP, Mirlande Hyppolite Manigat, a considéré que la Cour de Cassation peut bien s’estimer compétente à recevoir certains de ces dossiers.
Elle a d’autre part exprimé son étonnement de la présence sur la liste des candidats retenus des noms de plusieurs ex-hauts fonctionnaires qui avaient pour obligation de soumettre le document de décharge de leur gestion de la chose publique.
Les décisions du CEP sont supposées être sans appel. Une véritable anomalie dans un système judiciaire, de l’avis de nombreux juristes. [jmd/Radio Kiskeya]

Des candidats écartés font montrer la pression sur le CEP

Les candidats qui ont été écartés de la présidentielle de 2010 continuent d'exiger leur intégration dans la course électorale. Trois de ces candidats ont été reçu ce jeudi au Conseil Electoral provisoire ; Il s'agit de Claire Lydie Parent d'Olicier Pieriche et de Charles Henry Voith.
Ces prétendants à la magistrature suprême ont fait remarquer qu'ils ont soumis toutes les pièces exigées par l'institution électorale, mais que leur candidature a quand même été écartée.
Dans le même temps, dans un communiqué datant du 26 aout, l'institution électorale s'étonne qu'une session du Bureau du Contentieux Electoral Départemental ait été organisée à l'initiative du Président du BED de l'Ouest I, sans justification légale.
Au cours de cette session, des candidats refusés auraient été entendus. Selon le CEP elle se serait tenue après la publication de la liste définitive des candidats agréés pour l'élection présidentielle du 28 novembre.
L'organisme électoral précise qu'il s'agit d'une violation de l'article 103 de la loi électorale.
Rappelons que sur 34 candidats inscrits seuls 19 ont été agréés par l'organisme électoral qui a évoqué de nombreuses raisons pour justifier la mise à l'écart des ces citoyens.
EJ/Radio Métropole Haïti.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18192
Commentaires:
Pas la peine d'être un devin ni un magicien pour sortir du chapeau le nerf de cette guerre. Comme l'amour et le sexe rendent aveugle. L'argent nous  décérèbre!

Haïti: le processus électoral "crédible"

AFP , 27/08/2010 Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) a estimé aujourd'hui que le processus électoral haïtien était "crédible" huit jours après la décision du Conseil électoral d'écarter 15 candidats de la course à la présidence dont le chanteur Wyclef Jean.
"Nous croyons que le processus est normal, il avance et il est crédible", a déclaré José Miguel Insulza au terme d'une visite de 24 heures en Haïti où il a été reçu en audience par le président René Préval. Le secrétaire général de l'OEA a eu également des entretiens avec des représentants de la société civile haïtienne, des partis politiques et de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti. "J'ai eu des discussions très constructives avec tous les secteurs, chacun a ses petits problèmes avec les élections, mais il n'y a aucune raison de ne pas faire confiance à l'institution électorale", a-t-il déclaré.
Le Conseil électoral haïtien a écarté 15 candidats sur 34 inscrits pour entrer dans la course pour succéder au président René Préval qui ne peut pas briguer un autre mandat. "Ce qui est important pour nous en Haïti c'est de s'assurer que les normes et les règles sont respectées dans la perspective de bonnes élections, ouvertes, libres et transparentes", a-t-il encore déclaré. Il a souhaité que de vrais débats politiques puissent être organisés en Haïti sur des thèmes concrets concernant la reconstruction.
"Le président Préval m'a dit qu'il recevrait tous les candidats à la présidence pour leur communiquer les projets actuellement en cours et ce qui se fait actuellement dans le pays", a conclu José Miguel Insulza. L'OEA et les pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) ont annoncé le déploiement d'une importante mission d'observation électorale en Haïti pour suivre tout le processus jusqu'à l'élection présidentielle prévue le 28 novembre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/27/97001-20100827FILWWW00507-haiti-le-processus-electoral-credible.php

Haïti: Wyclef Jean définitivement écarté

AFP...27/08/2010 Wyclef Jean, la star internationale du hip-hop qui rêvait de devenir président d'Haïti, son pays de naissance, a été "définitivement" écarté de la course à l'élection prévue le 28 novembre, a déclaré aujourd'hui l'institution électorale haïtienne.
"Au regard de la loi et pour le Conseil électoral provisoire (CEP) la liste des candidats admis dans la course est définitive", a déclaré M. Durand Jeanty un des avocats de l'institution électorale.
Les avocats de M. Jean ont de leur côté annoncé en début de semaine que le candidat débouté allait saisir la cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et des tribunaux haïtiens pour défendre ses droits.
"La décision du bureau du contentieux électoral n'est susceptible d'aucun recours, une décision de la CIDH ne pourra pas être imposée au CEP", a soutenu Me Samuel Pierre un des avocats du Conseil électoral.
Le CEP a publié la semaine dernière la liste des 19 candidats autorisés à entrer dans la prochaine campagne électorale pour succéder au président René Préval dont le mandat arrive à terme le 7 février 2011.
Les candidatures de 15 personnalités haïtiennes ont été rejetées et parmi elles celle du chanteur qui vit aux Etats-Unis depuis son enfance, mais qui revenait souvent au pays ces dernières années pour aider ses compatriotes frappés par une série de catastrophes naturelles.
"Wyclef n'a jamais vécu en Haïti pendant cinq années consécutives, c'est sur cette base que sa candidature a été contestée", a expliqué un autre avocat du Conseil électoral.
Dans une chanson diffusée sur les ondes de radios haïtiennes, Wyclef Jean dénonce son éviction de la course à la présidence y voyant la main du président Préval.
"Je conteste, je ne suis pas d'accord, je conteste, je vais au tribunal pour contester. Le président Préval m'a jeté en dehors de la course", chante notamment Wyclef en créole.
Les avocats du CEP se sont défendus d'avoir été soumis à des pressions politiques pour éliminer des candidats et en garder d'autres. "Nous avons agi en fonction de la loi", a répondu Me Durand Jeanty.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/27/97001-20100827FILWWW00569-haiti-wyclef-jean-definitivement-ecarte.php

Les autorités policières finalisent le plan sécuritaire pour la campagne électorale

Le chef de la police haïtienne Mario Andrésol est en train de peaufiner son plan sécuritaire pour la période électorale. Il se propose d'évaluer la conjoncture à l'approche des prochaines joutes avant de mettre en place son nouveau dispositif.
Monsieur Mario Andresol,
Directeur General de la PNH
Le profil des candidats sera un élément déterminant dans l'évolution de la situation sécuritaire, prévient M. Andrésol qui veut tenir compte des expériences lors des élections de 2006 et 2009. Il faudra identifier les zones rouges, explique le chef de la police.
Lors des dernières élections sénatoriales le plateau Central avait été placé dans la zone rouge en raison des violents incidents ayant opposé les partisans de plusieurs candidats.
Faisant remarquer que la tache sera ardue, le chef de la police s'engage à déployer des contingents de policiers à travers les 10 départements. Des dispositions spéciales seront adoptées pour les nouvelles zones rouges.
Dans le même temps des mesures internes sont adoptées par le haut commandement pour empêcher l'implication des policiers en uniforme dans les activités des partis politiques.
Par ailleurs, le chef de la police a indiqué que de nouveaux matériels ont été mis à la disposition des responsables de la PNH. Une trentaine des véhicules quatre roues motrices ont été remis au commandement de la PNH. Ces véhicules accordés par la présidence seront repartis dans les commissariats des villes de province, promet M. Andrésol.
Dans le même temps il révèle que 5 bateaux, don du gouvernement canadien, seront bientôt livrés aux autorités policières haïtiennes.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18188

Un policier condamné à 3 mois de prison

Le policier Wanso Jules a été condamné à trois mois d'emprisonnement avec suspension de ses droits civils et politiques, pour outrage à la magistrature. L'agent de la PNH est également révoqué de l'institution policière suite un incident opposant ce dernier au commissaire du gouvernement.
C'est ce qu'a déclaré le commissaire du gouvernement auprés du tribunal civil de Port-au-Prince, Auguste Ariscidas qui avait ordonné l'arrestation du Policier qui aurait interdit au garde du corps du chef du parquet de pénétrer dans l'enceinte du bureau de l'immigration avec son arme.
Rappelons qu'une vive tension régnait hier dans le secteur du Bureau de l'immigration suite à cette altercation.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18191

José Miguel Insulza renouvelle sa confiance au CEP

Le Secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains (OEA). José Miguel Insulza estime que l'actuel Conseil Electoral Provisoire est en mesure d'organiser des élections honnêtes, crédibles et démocratiques. « Je ne vois pas pourquoi on ne fait pas confiance en ce CEP », a déclaré le Secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains, Le diplomate a fait ces déclarations alors qu'il effectuait une visite d'évaluation de l'état d'avancement du processus électoral et de la reconstruction d'Haïti.
Au cours de cette visite d'une journée , monsieur Insulza s' est entretenu avec les autorités haïtiennes notamment, le président de la République, René Préval et le premier ministre, Jean Max Bellerive.
Notons que Miguel Insulza effectue actuellement une tournée latino-américaine. Il s'est déjà rendu en Colombie et au Costa-Rica.
Rappelons qu'une importante mission d'Observation Electorale Conjointe de l'Organisation des Etats Américains (OEA) et de la Communauté Caribéenne (CARICOM) est actuellement en Haïti dans le but de superviser le processus électoral.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18190
Le commenatire de Haïti Recto Verso:
Ceux qui ont des boutons en pensant aux élections devraient se raviser et changer leurs méthodes de lutte car le CEP a la confiance de la communbuaté Internationale dont Monsieur INSULZA comme président de l'OEA reste un interloculteur et une voix très écoutés.

La reconstruction de Port-au-Prince débutera en septembre selon Ronald Beaudin

Les grands chantiers de la reconstruction seront visibles au centre ville de Port-au-Prince au cours du mois de septembre promet le ministre des finances Ronald Beaudin. La capitale haïtienne qui offre l'image d'un champ de ruine devrait accueillir au cours des prochaines semaines les premiers engins chargés de préparer les sites. Le gouvernement haïtien publiera dans les prochains jours l'arrêté déclarant d'utilité publique le centre commercial de Port-au-Prince. Les propriétaires d'immeuble seront appelés à déposer les copies de leurs titres de propriétés dans le cadre de la procédure d'expropriation.
Dans un premier temps il s'agira de démolir et de nettoyer les sites fortement endommagés lors du violent séisme du 12 janvier. Les spécialistes de l'Institut de sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) seront impliqués dans l'évaluation des immeubles.
Les autorités haïtiennes envisagent de sauvegarder les édifices ayant une valeur patrimoniale. Le plan de la reconstruction de la capitale, élaboré par la Fondation Prince Charles d'Angleterre, sera exécuté au fur et a mesure de l'avancement des travaux, insiste le ministre des finances. Intervenant à la rubrique Le Point sur le 100.1 de radio Métropole, M. Beaudin révélé que le Centre National a interrompu les travaux de démolition afin d'attendre la formation des équipes chargées d'inventorier les immeubles.
Le ministre Beaudin donne l'assurance que les travaux de déblaiement seront lancés début septembre puisque des contrats ont déjà été signés avec des firmes spécialisées.
Les premiers buildings qui jailliront du nouveau Port-au-Prince seront le Convention Center de la Banque Centrale, le Palais de Justice et le Palais Législatif.
Les membres du secteur privé pourront lancer leur investissement après la réalisation du zonage par les autorités. Dans le même temps, les premiers éléments du dispositif sécuritaire seront mis en place dans les différents périmètres concernés.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18189

Les Emmys convoités par The Pacific, Glee et Mad Men

Publié le 27 août 2010 à 11h22

La série The Pacific met en scène, d'une façon très réaliste,
des combats entre marines américains et troupes japonaises
dans les îles du Pacique.
PHOTO: FOURNIE PAR HBO
Romain Raynaldy, Agence France-Presse
Los Angeles
La minisérie The Pacific et les séries Glee, Mad Men, Lost ou 30 Rock seront dimanche les grands favoris des Emmy Awards, les principales récompenses de la télévision américaine, qui distingueront également l'engagement humanitaire de George Clooney.
The Pacific, diffusée sur la chaîne américaine HBO au printemps, est citée à 24 reprises, contribuant à faire de la chaîne payante - une fois de plus - la plus citée du paysage audiovisuel américain, avec 101 nominations.
La minisérie, produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, raconte l'engagement dans l'armée de jeunes Américains pleins d'espoirs pour défendre leur pays face aux Japonais, après l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941.
Autre grande favorite, la série Glee, diffusée sur la chaîne Fox, dans laquelle un professeur d'espagnol prend la direction de la chorale d'un lycée, laissée à l'abandon par son prédécesseur.
La série, qui a récolté 19 nominations, a déjà remporté le Golden Globe de la meilleure comédie en début d'année, et pourrait menacer 30 Rock, invaincue depuis trois ans dans la catégorie «comédie» aux Emmys. Nurse Jackie et The Office ont également leurs chances.
Côté séries dramatiques, Mad Men (17 nominations), forte de son succès critique et public, concourt pour une troisième victoire consécutive. Mais ce brillant portrait au vitriol d'une agence de publicité dans les années 60 aura des adversaires de taille, notamment Lost, la série au succès mondial dont le dernier épisode a été diffusé aux États-Unis en mai dernier.
La série, nommée à 12 reprises cette année, a remporté 9 Emmys au long de ses six saisons, mais n'a pas remporté le titre de meilleure série depuis 2005. Elle devra croiser le fer avec notamment Dexter et True Blood.
Parmi les acteurs et les actrices, tous les vainqueurs de l'an dernier - Alec Baldwin (30 Rock), Toni Collette (United States of Tara), Glenn Close (Damages) et Bryan Cranston (Breaking Bad) - sont à nouveau nommés, tandis que Tina Fey (30 Rock), Michael C. Hall (Dexter), Jon Hamm (Mad Men), Hugh Laurie (Dr House), Julianna Margulies (The Good Wife), Steve Carell (The Office) et Edie Falco (Nurse Jackie) seront des prétendants sérieux.
Dans la catégorie «téléfilm», il faudra garder un oeil sur You Don't Know Jack de Bary Levinson (Rain Man), brillant portrait du défenseur du droit à l'euthanasie Jack Kevorkian, surnommé «Docteur la mort» et emprisonné pendant huit ans aux États-Unis pour avoir aidé un jeune homme à se suicider.
Al Pacino, qui incarne Jack Kevorkian, est nommé dans la catégorie meilleur acteur dans un téléfilm, aux côtés notamment de Jeff Bridges - oscarisé pour la première fois en début d'année - Ian McKellen et Dennis Quaid.
L'Académie des sciences et des arts de la télévision remettra par ailleurs à l'acteur américain George Clooney le prix Bob Hope pour son action humanitaire.
L'acteur, dont la carrière a été lancée par le rôle du Dr Ross dans la série à succès Urgences, «était un choix évident pour ce prix», avait déclaré John Schaffner, président de l'Académie, lors de l'annonce du prix.
L'Académie a notamment voulu rendre hommage aux actions de George Clooney au Darfour ou ses levées de fonds en faveur des victimes des attentats du 11-Septembre, de l'ouragan Katrina ou du séisme en Haïti.
Les soixante-deuxièmes Emmy Awards seront retransmis du théâtre Nokia de Los Angeles dimanche à partir de 17 h. Pour la première fois depuis plus de 30 ans, la cérémonie sera diffusée en simultané dans tous les États-Unis.
http://www.cyberpresse.ca/arts/television/201008/27/01-4310327-les-emmys-convoites-par-the-pacific-glee-et-mad-men.php

Haïti, le pays de l'exclusion

Le président René Préval a fait savoir qu'il ne veut pas
se retrouver en prison à la fin de son mandat et
qu'il ne veut pas partir en exil non plus.
Aurait-il des choses à se reprocher?
PHOTO: THOMAS COEX, ARCHIVES AFP
Publié le 27 août 2010 à 06h00


Jacquelin Telemaque
L'auteur est journaliste indépendant.
Haïti vient de rater l'occasion de poser les jalons vers une société ouverte en excluant les candidats de sa diaspora de la course électorale.
L'arrivée de Wyclef Jean sur la scène politique haïtienne a secoué l'ensemble de la classe politique. Les jeunes se sont identifiés rapidement à Wyclef Jean qui a séduit par son discours. Les barricades dressées à Delmas, sur la route de l'aéroport, et ailleurs au pays en protestation contre le rejet de cette candidature illustrent bien un phénomène beaucoup plus profond. Ce pays est mûr pour un changement. Et chaque fois que les exclus en ont l'occasion, ils font savoir qu'ils veulent aussi participer aux affaires du pays.
Des candidats issus de la diaspora, aucun n'est retenu. Il s'agit de Wyclef Jean, star du hip-hop, de Kesler Delmacy, un médecin connu de la diaspora haïtienne basée à New York, de Raymond Alcide Joseph, ambassadeur d'Haïti aux États-Unis et oncle de Wyclef Jean, et enfin de Jean Bertin, basé à Santo Domingo. Lavarice Gaudin et Eddy Rodriguez proviennent aussi de l'extérieur. Cela confirme aux yeux d'une partie de l'opposition la politique d'exclusion qui caractérise Haïti depuis des décennies.
Le ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, Edwin Paraison, estime que c'est un très mauvais signal que le pouvoir a envoyé aux Haïtiens de la diaspora, qui sont courtisés pour financer toutes sortes de projets en plus d'être sollicités à hauteur de 2 milliards de dollars l'an pour venir en aide directe à leurs familles.
Par contre, les candidats du pouvoir, toutes branches confondues, sont tous admis à la compétition. Les sept ministres ou anciens ministres sont admis en dépit de l'obligation de présenter un certificat de décharge de leur gestion. Seul le parlement est habilité à délivrer un tel certificat. Comme le parlement est caduc, le conseil électoral a décidé d'accepter un certificat délivré par la cour des comptes et du contentieux administratif. Ce qui ne relève pas de ses compétences, selon les partis de l'opposition.
Le président Préval avait à coeur la participation de deux candidats: Charles-Henry Baker, candidat du parti Respect, arrivé troisième aux élections de 2006, et Myrlande Manigat, constitutionnaliste reconnue et professeure émérite, en plus d'être secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP). La présence de ces deux candidats donnerait un semblant de légitimité au processus électoral, boudé par la grande majorité de la population qui se bat pour leur survie depuis le 12 janvier 2010. L'opposition regroupée au sein du collectif pour le renouveau haïtien (COREH) a subi un dur revers, car elle envisageait justement de demander à ces deux candidats de ne pas participer à ce qu'elle considère comme un jeu pipé d'avance. En se présentant seule sans l'aval de cette coalition, Mme Manigat prend cette opposition et d'autres alliés par surprise. La coalition se retrouve face à un dilemme, car elle ne peut arrêter la machine électorale, bien contrôlée par le pouvoir exécutif.
Plusieurs des candidats écartés envisagent un recours contre le conseil électoral provisoire, dont Wyclef Jean, qui mène une bataille sans grande conviction pour se faire accepter du conseil provisoire. Et tout semble indiquer que la décision du conseil, si tant est que le conseil électoral ait agi de façon indépendante, ne changera pas en ce qui concerne Wyclef Jean.
Le président Préval n'inspire pas confiance. Plusieurs secteurs de l'opposition le soupçonnent de préparer des élections frauduleuses avec des candidats choisis pour brouiller les cartes. À plusieurs reprises, le président Préval a fait savoir qu'il avait deux préoccupations?: il ne veut pas se retrouver en prison à la fin de son mandat et il ne veut pas partir en exil non plus. Mais pourquoi donc ces préoccupations? Aurait-il des choses à se reprocher?
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201008/26/01-4310064-haiti-le-pays-de-lexclusion.php
Commentaires:
J'aimerais pouvoir disposer du temps nécessaire pour commenter chaque paragraphe, chaque phrase et chaque mot de ce journaliste indépendant.
De son indépendance il n'a rien montré. Pas d'objectivité.Pas d'impartialité. C'est plutôt un journaliste rangé.
qui se met à la mode.
J'aimerais juste lui dire que dans ses plaidoiries en faveur des haïtiens de la Diaspora  qu'il se rappelle que le gouvernement actuel n'a pas écrit la Constitution de 1987. C'est cette Constitution justement qui exclut en quelque sorte les haïtiens de l'extérieur.
La meilleure façon de s'y prendre ce n'est pas en venant forcer la main et essayer de passer en force car on tombe dans l'illégalité.
Que les haïtiens de la Diaspora s'organisent comme il le faut pour mener la bonne guerre!

Une île, deux mondes

Le Jeudi 26 août 2010

Il y a tellement de débris dans les rues de Port-au-Prince
qu'il faut un véhicule tout-terrain pour circuler.
Même les portions libres de déchets ont été
si mal entretenues qu'elles sont défoncées en partie.
Yves Therrien, Le Soleil

Il n’y a que 300 km entre Port-au-Prince et Santo Domingo en République dominicaine. Pourtant, la distance pourrait s’évaluer en années-lumière tellement les contrastes sont grands et frappants.
Simplement du côté de l’accueil, il y a deux mondes. Non pas que les Haïtiens ne sont pas gentils et aimables, mais le service à la clientèle souffre de nombreuses lacunes.
Mardi, je demande une bouteille d’eau à la cafétéria de l’hôtel. Il n’y en a plus. La serveuse me lance avec une grande lenteur «D’accord», mais elle ne bouge pas. Elle ira en chercher plus tard, car c’est l’heure des téléromans, les telenovellas traduites en français. J’ai dû attendre une heure. Les Haïtiens ne sont pas tous comme cela, mais à Port-au-Prince, ça semble être la marque de commerce pour plusieurs. Aucun entrain… En campagne, c’est tout le contraire.
En débarquant à l’aéroport de Santo Domingo, même les douaniers sont souriants, mais il faut payer 10 $ pour la carte de touriste donnant le droit de mettre les pieds au pays. Quelques pas plus loin, on nous offre un verre de rhum. Bien que ce soit une opération commerciale pour vanter la marque locale, il n’en reste pas moins que c’est plus agréable que le hangar surchauffé qui sert d’entrer sur la terre de la Perle des Antilles.
Je vais quand même m’ennuyer de la chaleur de plusieurs Haïtiens comme Maxo, Alfred et ses enfants, David Nicolas, soeur Moline et plusieurs autres. Par contre, je ne souffre pas d’avoir quitté le chaos bordélique de Port-au-Prince.
La Perle des Antilles a besoin d’un sérieux polissage pour reprendre son titre.
1.Yazmin Cuevas représente
 Plan Nagua en République
dominicaine.

En République dominicaine, il y a la langue. Mes oreilles bourdonnent pendant les discussions en espagnol entre Yazmin Cuevas, la représentante de Plan Nagua en République dominicaine et Sébastien, le polyglotte qui a planifié tous les rendez-vous et les déplacements de main de maître. Il parle cinq langues et il se débrouille en créole!
Les entrevues avec traduction, c’est un peu plus long. Mes notions de latin reviennent à la surface et je réussis à comprendre les principaux mots pour me donner une idée du contexte.
Sébastien traduit le tout pour que je puisse combler les vides et mettre les nuances. Ça m’éclaire.
Parlant de lumière, hier, en marchand dans le secteur historique de la capitale, Yazmin nous raconte que l’accouchement se dit Dar a la luce ou donner à la lumière en traduction littérale. Ce que nous avons vu en après-midi avec le micro-crédit pour les groupes de femme ressemble étrangement à cela. Avec leur micro entreprise, elle donne la lumière à leur famille en développant des commerces qui accroissent les revenus au point de pouvoir payer des études universitaires aux enfants ou de changer de maison.
Si l’organisation du Centre dominicain de développement pour le micro-crédit travaille essentiellement avec des femmes, c’est que la femme a une influence directe sur la famille avec son travail générateur de revenus. Avec les hommes, ce n’est pas du tout le même comportement.
2.Voici Scarlet, la volubile!

Et il y a des femmes volubiles comme Maritsa et Scarlet du CDD. Sur le parcours qui nous menait vers les visites de projets, elles étaient vraiment hyper volubiles. Je ne pouvais pas placer un mot. À un certain moment, nous sommes amusés à taquiner Scarlet, jeune célibataire à la recherche d’un copain pour une relation stable. Nous lui avons pratiquement fait une petite annonce pour les sites de rencontres.
Je vous mets sa photo au cas où un jeune Canadien célibataire, sérieux, qui aime parler, adore les enfants et le magasinage, qui aime sortir et surtout qui sait faire la cuisine se présentait à elle. Il deviendrait son gros lot
Au fait, en République dominicaine, il y a des routes asphaltées partout, même en montagne. Les seules bosses sont des dos d’âne pour ralentir la circulation dans les secteurs névralgiques. Et il n’y a pas de concert de klaxon. Ça repose les oreilles
NOTE: Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine.
http://blogues.cyberpresse.ca/ong/2010/08/26/une-ile-deux-mondes/
Commentaires:
Le revoilà, le journaliste qui décrit avec un certain mépris la misère haïtienne. C'est assez marrant de lire au pied de chaque article uennote disant que : Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine. J'ai cherché un peu au-delà des descriptions des routes quelque chose plus substancielle qui pourrait justifier que la Coopération lui paie ses déplacements. J'ai été assez bien servi car j'ai lu ceci: Yves Therrien: Journaliste au Soleil depuis 1981, Yves Therrien raconte comment l’aide des organisations québécoises permet aux Haïtiens de reprendre leur vie en main.
J'ai trouvé ça encore plus marrant. Ce n'est pas en décrivant la situation de misère et de pauvreté  avec une pointe de dédain que Monsieur Thérien raconte comment les haïtiens se démerdent pour survivre. Dans ce cas, les sous que dépensent monsieur Thérien pour ses déplacements pourraient bien servir à faire des choses beaucoup plus sérieuses en Haïti.
A moisn que Monsieur THERIEN ne possède une autre tribune ou il parle de l'aide et de l'impact de l'aide sur le déroulement de la vie des haïtiens.
Là il s'est lancé à comparer deux pays. Donc cela veut dire que c'est sans doute son premier voyage touristique en République Dominicaine.
On comprend un peu comment les ONG gèrent leurs fonds et les dons des généreux!

Plusieurs centaines de sans-abri en colère contre le pouvoir

Signe des temps, la plus importante manifestation jamais réalisée par les victimes du séisme du 12 janvier tourne presqu’à une mobilisation anti-gouvernementale sur fond de menace de boycott des élections jeudi 26 août 2010, Radio Kiskeya
Plusieurs centaines de sans-abri ont manifesté jeudi à Port-au-Prince en vue d’exiger des autorités des mesures immédiates capables de mettre fin à leurs conditions de vie infra-humaines sous les tentes et ont menacé de ne pas prendre part aux prochaines élections en cas de non-satisfaction de leurs revendications.
"Il ne peut y avoir d’élections avec 1,5 million de personnes sous les tentes", ont martelé les chefs de file des sinistrés qui ont sillonné les rues de la capitale en scandant des slogans défavorables au pouvoir. Face à ce sombre tableau, le Conseil électoral provisoire est même invité à mettre en veilleuse le processus électoral.
Pour leur première grande mobilisation populaire, les rescapés du tremblement de terre du 12 janvier ont clairement averti le gouvernement Préval/Bellerive qu’ils n’entendaient plus continuer à dormir dans des campements de fortune et émis le vœu de pouvoir s’installer dans des abris transitionnels décents.
Le pouvoir est accusé de faire du "marchandage politique" au mépris de la situation précaire de plusieurs centaines de milliers de compatriotes près de huit mois après la catastrophe qui, outre les sans-abri jetés dans la rue, a fait 300.000 morts et 300.000 blessés.
Issus de plusieurs des quelque 120 sites d’hébergement recensés à Port-au-Prince, les manifestants ont aussi évoqué le détournement présumé de l’aide internationale.
Les rasssemblements de sinistrés n’avaient jusqu’ici compté que quelques dizaines d’hommes et femmes courageux, prêts à exprimer leur ras-le-bol dans un environnement sourd à leurs récriminations légitimes.
Les places publiques et quartiers résidentiels de la capitale sont transformés depuis le 12 janvier en centres d’hébergement sauvages où vivent des familles entières, dans une situation d’insécurité quasi-permanente, sous des tentes aux températures caniculaires, insalubres et dégageant souvent des odeurs pestilentielles. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6982

José Miguel Insulza fait son évaluation de la situation en Haïti

Après des entretiens avec les autorités sur le processus électoral en pleine turbulence et la gestion anarchique du post-séisme, le Secrétaire général de l’OEA doit laisser le pays vendredi Jeudi 26 août 2010,Radio Kiskeya
Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains, José Miguel Insulza, s’est entretenu jeudi avec le Président René Préval et sa ministre des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, dans le cadre d’une visite de 24 heures axée sur les élections du 28 novembre et le processus de reconstruction post-séisme.
Un tête-à-tête avec le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), Edmond Mulet, s’est déroulé en soirée.
Arrivé à Port-au-Prince à la mi-journée, le numéro un de l’OEA a également eu des discussions avec une série d’organisations de la société civile dont le Centre œcuménique des droits humains, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), l’Initiative de la société civile (ISC), l’Initiative citoyenne (IC) et l’Ocodé.
Avant son départ tôt vendredi matin, José Miguel Insulza doit faire le bilan de sa visite en Haïti, troisième et ultime étape d’une mini-tournée régionale qui l’aura conduit auparavant au Costa Rica et en Colombie.
Le passage du diplomate chilien à Port-au-Prince intervient au moment où le Conseil électoral provisoire fait face à des vagues de protestations de plusieurs des quinze candidats à la présidence évincés.
Présent sur tous les fronts, le rappeur international Wyclef Jean a, parallèlement à l’action de ses avocats, mis en circulation jeudi une chanson à forte tonalité politique dans laquelle il demande, sans ambages, l’arrestation des conseillers électoraux, brocarde le Président René Préval comme le "Lucifer" qui "tire toutes les ficelles et dirige en sous-main le CEP".
Avec la Communauté Caraïbe (CARICOM), l’OEA est à la tête d’une mission d’observation électorale conjointe de 193 membres chargée de suivre le déroulement d’un processus électoral contesté sinon controversé devant conduire aux présidentielles et législatives du 28 novembre. spp/Radio Kiskeya

« Jésus, Marie, quelle décadence ! Quelque chose est pourri dans mon royaume..."

SIM PA RELE.....La chronique de Lyonel TROUILLOT
Jeudi 26 août 2010, Radio Kiskeya
Il y a l’odeur de la pauvreté. Des immondices.
Il y a l’odeur des crimes de sang, et la culture de l’oubli. Une bibliothèque municipale portant le nom d’une tortionnaire, tristement célèbre, à l’époque où l’on tuait des jeunes gens. Son nom était le symbole de la répression, de la barbarie. Une bibliothèque à son nom, la honte. Qu’elle ait aidé sa ville natale, et qu’on y garde d’elle la mémoire d’une bonne marraine, on peut comprendre. Un buste, mais pas une bibliothèque, symbole du savoir et de la liberté.
Il y a l’odeur du mensonge. Des salaires mirobolants des hauts gradés de l’humanitaire et des institutions internationales. Fraîche, climatisée. Une odeur de Haïti chérie, pi bon peyi pase ou, nanpwen, une odeur d’épargne, d’argent de côté pour plus tard, quand on sera retourné chez soi, anonyme, presque rien. Et l’odeur des camps, mal vivre et exactions.
Il y a l’odeur de la corruption, des formes les plus viles du degaje pa peche. Un élu salarié d’une ONG qui opère dans sa ville.
Il y a l’odeur de l’indécence, du manque d’éthique. Pas besoin de démissionner de son poste de haut fonctionnaire ou d’une fonction politique ou administrative non élective, quand on est candidat à la présidence. Après tout, pourquoi se priver des biens de l’Etat et des réseaux qu’on a déjà à sa disposition aux frais du contribuable.
Il y a l’odeur du Conseil électoral, un concentré, qui choisit quels articles de la Constitution et de la loi électorale, lesquels il faut oublier, qui peut dire tout et n’importe quoi, faire silence quand cela lui sied.
Et puis, couronnant tout cela, il y a la sale odeur de la résignation, du laisser faire. L’impossibilité pour celles et ceux qui souffrent le plus de taper du poing, de se transformer en force sociale, politique, pour ramener le jeu à des enjeux plus dignes : un mieux vivre pour un peuple en souffrance.
Sans verser dans le jeunisme, il faut espérer que des jeunes porteurs d’une conscience sociale et d’un radicalisme à toute épreuve commencent à se lancer dans l’activisme social en écho et dans la construction des discours revendicatifs. Ce que nous payons aujourd’hui, c’est l’assaut du politique sans inscription réelle dans le social après la chute de Duvalier. Le Conseil électoral, l’Exécutif, le parlement, tout ce monde-là, toutes ces institutions inodores, incolores (mais comme dans la chanson de Brel : pas d’odeur nous monte au nez) ne représentent rien, ni intérêts collectifs, ni revendications sociales, ni projet de société pour un vrai vivre ensemble.
Nos institutions politiques, ces élections annoncées à la n’importe quoi, ces magouilles, ces mensonges, tout cela a une odeur rance. Il y a dans les rues, à la campagne, un peuple qui en fait les frais. On pourrait parodier la chanson de Ferrat : « Jésus, Marie, quelle décadence. Quelque chose est pourri dans mon royaume de France ».
Lyonel TROUILLOT
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6980