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vendredi 27 août 2010

Une île, deux mondes

Le Jeudi 26 août 2010

Il y a tellement de débris dans les rues de Port-au-Prince
qu'il faut un véhicule tout-terrain pour circuler.
Même les portions libres de déchets ont été
si mal entretenues qu'elles sont défoncées en partie.
Yves Therrien, Le Soleil

Il n’y a que 300 km entre Port-au-Prince et Santo Domingo en République dominicaine. Pourtant, la distance pourrait s’évaluer en années-lumière tellement les contrastes sont grands et frappants.
Simplement du côté de l’accueil, il y a deux mondes. Non pas que les Haïtiens ne sont pas gentils et aimables, mais le service à la clientèle souffre de nombreuses lacunes.
Mardi, je demande une bouteille d’eau à la cafétéria de l’hôtel. Il n’y en a plus. La serveuse me lance avec une grande lenteur «D’accord», mais elle ne bouge pas. Elle ira en chercher plus tard, car c’est l’heure des téléromans, les telenovellas traduites en français. J’ai dû attendre une heure. Les Haïtiens ne sont pas tous comme cela, mais à Port-au-Prince, ça semble être la marque de commerce pour plusieurs. Aucun entrain… En campagne, c’est tout le contraire.
En débarquant à l’aéroport de Santo Domingo, même les douaniers sont souriants, mais il faut payer 10 $ pour la carte de touriste donnant le droit de mettre les pieds au pays. Quelques pas plus loin, on nous offre un verre de rhum. Bien que ce soit une opération commerciale pour vanter la marque locale, il n’en reste pas moins que c’est plus agréable que le hangar surchauffé qui sert d’entrer sur la terre de la Perle des Antilles.
Je vais quand même m’ennuyer de la chaleur de plusieurs Haïtiens comme Maxo, Alfred et ses enfants, David Nicolas, soeur Moline et plusieurs autres. Par contre, je ne souffre pas d’avoir quitté le chaos bordélique de Port-au-Prince.
La Perle des Antilles a besoin d’un sérieux polissage pour reprendre son titre.
1.Yazmin Cuevas représente
 Plan Nagua en République
dominicaine.

En République dominicaine, il y a la langue. Mes oreilles bourdonnent pendant les discussions en espagnol entre Yazmin Cuevas, la représentante de Plan Nagua en République dominicaine et Sébastien, le polyglotte qui a planifié tous les rendez-vous et les déplacements de main de maître. Il parle cinq langues et il se débrouille en créole!
Les entrevues avec traduction, c’est un peu plus long. Mes notions de latin reviennent à la surface et je réussis à comprendre les principaux mots pour me donner une idée du contexte.
Sébastien traduit le tout pour que je puisse combler les vides et mettre les nuances. Ça m’éclaire.
Parlant de lumière, hier, en marchand dans le secteur historique de la capitale, Yazmin nous raconte que l’accouchement se dit Dar a la luce ou donner à la lumière en traduction littérale. Ce que nous avons vu en après-midi avec le micro-crédit pour les groupes de femme ressemble étrangement à cela. Avec leur micro entreprise, elle donne la lumière à leur famille en développant des commerces qui accroissent les revenus au point de pouvoir payer des études universitaires aux enfants ou de changer de maison.
Si l’organisation du Centre dominicain de développement pour le micro-crédit travaille essentiellement avec des femmes, c’est que la femme a une influence directe sur la famille avec son travail générateur de revenus. Avec les hommes, ce n’est pas du tout le même comportement.
2.Voici Scarlet, la volubile!

Et il y a des femmes volubiles comme Maritsa et Scarlet du CDD. Sur le parcours qui nous menait vers les visites de projets, elles étaient vraiment hyper volubiles. Je ne pouvais pas placer un mot. À un certain moment, nous sommes amusés à taquiner Scarlet, jeune célibataire à la recherche d’un copain pour une relation stable. Nous lui avons pratiquement fait une petite annonce pour les sites de rencontres.
Je vous mets sa photo au cas où un jeune Canadien célibataire, sérieux, qui aime parler, adore les enfants et le magasinage, qui aime sortir et surtout qui sait faire la cuisine se présentait à elle. Il deviendrait son gros lot
Au fait, en République dominicaine, il y a des routes asphaltées partout, même en montagne. Les seules bosses sont des dos d’âne pour ralentir la circulation dans les secteurs névralgiques. Et il n’y a pas de concert de klaxon. Ça repose les oreilles
NOTE: Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine.
http://blogues.cyberpresse.ca/ong/2010/08/26/une-ile-deux-mondes/
Commentaires:
Le revoilà, le journaliste qui décrit avec un certain mépris la misère haïtienne. C'est assez marrant de lire au pied de chaque article uennote disant que : Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine. J'ai cherché un peu au-delà des descriptions des routes quelque chose plus substancielle qui pourrait justifier que la Coopération lui paie ses déplacements. J'ai été assez bien servi car j'ai lu ceci: Yves Therrien: Journaliste au Soleil depuis 1981, Yves Therrien raconte comment l’aide des organisations québécoises permet aux Haïtiens de reprendre leur vie en main.
J'ai trouvé ça encore plus marrant. Ce n'est pas en décrivant la situation de misère et de pauvreté  avec une pointe de dédain que Monsieur Thérien raconte comment les haïtiens se démerdent pour survivre. Dans ce cas, les sous que dépensent monsieur Thérien pour ses déplacements pourraient bien servir à faire des choses beaucoup plus sérieuses en Haïti.
A moisn que Monsieur THERIEN ne possède une autre tribune ou il parle de l'aide et de l'impact de l'aide sur le déroulement de la vie des haïtiens.
Là il s'est lancé à comparer deux pays. Donc cela veut dire que c'est sans doute son premier voyage touristique en République Dominicaine.
On comprend un peu comment les ONG gèrent leurs fonds et les dons des généreux!

1 commentaire:

Unknown a dit…

Dans la présentation du premier texte sur le blogue, j'ai écrit noir sur blanc qu'une série d'articles sur le travail des ONG serait publié à mon retour à Québec, ce qui est effectivement le cas depuis ce matin, 4 septembre, dans l'édition papier et sur le Web.
Yves Therrien, journaliste
Le Soleil