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mardi 31 janvier 2012

AINSI SE REVEILLA LE MONDE LE 31 JANVIER 2012

Vente du Rafale à l'Inde : à la Bourse, le titre Dassault s'envole

Il en aura mis du temps... Le Rafale, l'avion de chasse de l'avionneur français Dassault a enfin décroché son tout premier contrat de ventes à l'étranger. Il vient de remporter le colossal appel d'offres de près de 12 milliards de dollars pour fournir à l'Inde 126 de ses avions.
Un premier succès à l'exportation salué par l'Elysée, qui se félicite de cette nouvelle et qui promet d'apporter son soutien total «dans la poursuite des négociations du contrat», souligne la présidence de la République.
Dans un communiqué, Dassault Aviation a tenu à remercier l'Inde d'avoir sélectionné son avion, fier «de contribuer à la défense de l'Inde depuis plus d'un demi-siècle». En 1953, Dassault leur avait déjà vendu ses premiers avions de combat. Le Rafale remporte la mise face à son dernier concurrent, l'avion Eurofighter. Les deux finalistes avaient été tous deux pré-selectionnés en avril dernier, devant tous les autres poids lourds du secteur - les Américains Boeing et Lockeed Martin ou encore les firmes suédoise Saab Gripen et russe MiG - qui lorgnaient évidemment sur le juteux contrat. …
Lire la suite ici : http://www.leparisien.fr/economie/vente-du-rafale-a-l-inde-a-la-bourse-le-titre-dassault-s-envole-31-01-2012-1838673.php

Concordia : des actions judiciaires tous azimuts
De Miami à Chicago en passant par Paris, plusieurs collectifs de victimes portent plainte contre Costa.
L'information était connue depuis vendredi dernier, mais les victimes n'ont reçu la confirmation officielle que lundi soir. Costa Croisières Italie propose de rembourser les frais de croisière et de verser 11 000 euros à chaque passager survivant, incluant la perte des bagages et autres "effets personnels" (sous réserve de ceux contenus dans les coffres-forts). "Ce montant comprend l'ensemble des préjudices subis de quelque nature que ce soit, c'est-à-dire le choc émotionnel et psychologique, le préjudice d'angoisse et les dommages économiques et patrimoniaux", indique Bertrand Courtois, avocat du Collectif des naufragés français du Costa Concordia, qui représente 70 % des 462 Français se trouvant à bord du bateau.
"Des indemnités spéciales" fixées au cas par cas seront versées aux personnes blessées ou ayant perdu des proches, selon la compagnie. Pour le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs Stéphane Gicquel, "une telle indemnité forfaitaire ignore le principe de réparation intégrale du préjudice et celui de l'individualisation de l'indemnisation en fonction du préjudice réellement subi. Il aurait fallu réaliser des expertises préalables et réunir les gens. Ceux-ci ont le sentiment de ne pas être écoutés", déplore-t-il.
Lire la suite ici : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/concordia-des-actions-judiciaires-tous-azimuts-31-01-2012-1425856_56.php

Syrie : l'ONU demande à Assad de céder sa place au vice-président
Le projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunit ce mardi, se conforme au plan de sortie de crise de la ligue arabe en réclamant un transfert de pouvoir.
Un projet de résolution des Nations unies sur la Syrie «appelle le président Bachar al-Assad à transférer "toute son autorité à son vice-président», en vue d'opérer une transition démocratique.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir à partir de 15 heures locales mardi pour examiner le projet de résolution, qui reprend les grandes lignes d'un plan de sortie de crise annoncé il y a une semaine par la Ligue arabe.
Le texte souligne que «rien dans cette résolution n'impose aux Etats de recourir à la force ou à la menace de l'usage de la force», une tentative d'apaiser les oppositions russe et chinoise.
La résolution soutient le plan de la Ligue arabe prévoyant «le transfert par le président syrien de toute son autorité à son vice-président, en vue de coopérer entièrement avec le gouvernement d'union nationale» pendant la période de transition.
Elle prévoit à terme «des élections libres et transparentes» sous supervision «arabe et internationale»
..Lire la suite ici :. http://www.liberation.fr/monde/01012387070-assad-doit-ceder-la-place-au-vice-president-selon-le-projet-de-resolution

Etats-Unis: les républicains votent en Floride, Mitt Romney part favori
Les républicains ont commencé à voter mardi en Floride pour désigner le rival de Barack Obama à la présidentielle de novembre et, sauf énorme surprise, le modéré Mitt Romney devrait l'emporter facilement sur son principal adversaire Newt Gingrich.
Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 7H00 (12H00 GMT), les derniers fermeront à O1H00 GMT mercredi pour ce quatrième scrutin primaire organisé aux Etats-Unis en vue du scrutin du 6 novembre.
Les sondages donnent Mitt Romney largement gagnant en Floride depuis plusieurs jours, avec 11 à 15 points d'avance sur M. Gingrich, un ancien président de la Chambre des représentants aux positions ultraconservatrices.
Mardi, Newt Gingrich avait encore prévu quatre réunions électorales. A part une brève rencontre avec des bénévoles, l'agenda de Mitt Romney était en revanche vide jusqu'au soir, témoignant de sa confiance. Lundi soir, détendu, le multimillionnaire s'est laissé aller à chanter un couplet de la chanson patriotique "America the beautiful" devant des retraités…
Lire la suite ici : http://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-les-republicains-votent-en-floride-mitt-romney-part-favori-31-01-2012-1425848_24.php

Syrie : pourquoi la Russie bloque l'ONU
Moscou a déjà prévenu qu'il rejetterait toute résolution condamnant le régime syrien. Décryptage d'une position de plus en plus intenable. Vers un échec annoncé à New York ? À l'heure où les yeux du monde entier sont fixés sur le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a de nouveau suggéré qu'elle s'opposerait à une quelconque résolution condamnant la répression sans fin des autorités de Damas. "Le projet occidental de résolution du Conseil de sécurité ne va pas vers un compromis. L'imposer ouvrirait la voie à une guerre civile", a déclaré, mardi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
Ce texte, soutenu notamment par la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et plusieurs pays arabes, prévoit la fin des violences et le transfert des pouvoirs du président Bachar el-Assad à son vice-président. Celui-ci se chargerait par la suite de l'ouverture de négociations avec l'opposition, pour la formation d'un gouvernement d'union. Pourtant, à la différence de la résolution occidentale à laquelle Russie et Chine avaient opposé leur veto en octobre dernier, le nouveau texte bénéficie de l'appui non négligeable de la Ligue arabe….
Lire la suite ici : http://www.lepoint.fr/monde/syrie-pourquoi-la-russie-bloque-l-onu-31-01-2012-1425887_24.php

Sénégal : le rassemblement de l'opposition finalement autorisé
L'opposition et la société civile sénégalaises entendent manifester mardi à Dakar contre la candidature à la présidentielle d'Abdoulaye Wade, laissant craindre des violences.
L'appel à manifester mardi à Dakar lancé par l'opposition et la société civile sénégalaises contre la candidature du chef de l'Etat Abdoulaye Wade à la présidentielle de février, faisait craindre des dérapages après des violences qui ont déjà fait trois morts en trois jours.
Initialement interdit, un rassemblement de l'opposition et de la société civile, regroupés au sein du Mouvement du 23 juin (M23), a finalement été autorisé en dernière minute par les autorités, selon le M23. Prévu pour commencer à 15 heures, il a été retardé dans l'attente de l'obtention de l'autorisation nécessaire.
Quelques centaines de manifestants ont commencé à arriver sur la Place de l'Obélisque, grande esplanade de Dakar où est prévu le rassemblement. Plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes étaient également présents, à distance, pour l'encadrer.
En province, plusieurs dizaines de personnes ont marché sans incident à Ziguinchor (sud). Une dizaine de policiers anti-émeute déployés sur place ne sont pas intervenus.
Le M23 a prévu d'organiser plusieurs manifestations et rassemblements dans le cadre de sa campagne «de résistance active et pacifique» destinée à contraindre le président Wade à retirer sa candidature au scrutin dont le premier tour est prévu le 26 février.
Lire la suite ici : http://www.liberation.fr/monde/01012387079-senegal-le-rassemblement-de-l-opposition-finalement-autorise

Haïti-Relocalisation : Des familles sinistrées au Champ de Mars, insatisfaites

P-au-Prince, 30 janv. 2012 [AlterPresse] --- Plusieurs des familles sinistrées au Champ de Mars, principale place publique de la capitale de Port-au-Prince - transformée en vaste camp de personnes déplacées après le tremblement de terre de janvier 2010 -, se disent insatisfaites des vingt mille gourdes [US $ 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui], promises par les autorités pour leur relocalisation, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Polo Herman, père de trois enfants, pense qu’il ne s’agit pas seulement de relocaliser les gens, mais aussi de mettre des moyens économiques à disposition des familles pour qu’elles puissent vivre et continuer à payer le loyer.
Critiquant ses mauvaises conditions d’existence sous la tente, Herman espère laisser cet espace au plus vite et trouver du travail.
Gina Pierre explique, pour sa part, que ses recherches ont été vaines.
Pour pouvoir louer une maison, elle va devoir s’associer avec une amie pour trouver suffisamment d’argent, car le montant de son logement dépasse vingt mille gourdes.
Pierre demande au gouvernement haïtien de lui donner aussi des moyens financiers en vue de mener des activités commerciales qui lui permettront de subsister.
« Nous n’aurons pas d’argent après l’affermage de la maison », déplore t-elle.
De son côté, Carlos Jean Charles estime que le montant promis de 20 mille gourdes ne servira qu’à permettre à une famille de louer une maison, uniquement dans les zones à risque, notamment Gran Ravin, Cité Soleil, Village de Dieu, qu’il qualifie de zones de non droit.
Le climat non sécuritaire, régnant dans ces quartiers, forcera les familles à partir, avant la date d’échéance, augure t-il.
Jean Charles assimile cette éventuelle relocalisation à une violation des droits de la personne humaine, précisant que les vingt mille gourdes - qui vont être données à chaque famille = « constituent un crime ».
Il plaide pour que les autorités donnent un logement privé à chaque famille.
Bref historique du processus de relocalisation des familles du Champ de Mars
Le processus de relocalisation, des sinistrées du Champ de Mars, où 5,000 familles (soit vingt mille personnes) y vivent, entre dans le cadre du projet baptisé 16/6, initié en août 2011 par la présidence.
Le projet 16/6 vise à encourager le relogement des familles déplacées de 6 camps dans les quartiers (16 quartiers), où elles résidaient avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Le délai de relocalisation des familles sinistrées du camp du Champ de Mars, prévu pour mars 2012, a été annoncé le mercredi 11 janvier 2012 par le président Michel Joseph Martelly, en présence de la ministre canadienne de la coopération internationale, Beverly J. Oda.
Trois (3) options sont offertes à ces familles, indique Fitzgerald Emmeth, le coordinateur des projets de retour à l’organisation internationale pour les migrations (Oim).
D’abord, la réparation des maisons endommagées ; ensuite, la reconstruction des maisons détruites, et finalement l’octroi de vingt mille gourdes aux familles qui souhaitent ou ne peuvent que louer un logement.
Mille gourdes y seront ajoutées pour les frais de transports des effets, précise Emmeth.
Pour s’assurer de l’état de la maison, que la famille souhaite louer, des ingénieurs seront dépêchés sur place pour l’évaluer avant le décaissement de l’argent promis, selon les explications obtenues auprès des responsables de l’Oim.
Cependant, plusieurs familles sinistrées - établies au Champs de Mars et ayant déjà initié des démarches pour trouver un logement - avancent être dans l’impossibilité de trouver une maison décente avec la modique somme promise, en raison de la hausse des prix de location.
Elles évoquent déjà d’autres problèmes, notamment leur incapacité à renouveler le paiement de location à la date d’expiration du contrat d’affermage.
Entre août 2011 et janvier 2012, environ 3,500 familles, soit 7 mille personnes, qui se trouvaient dans d’autres camps de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, seraient déjà revenues dans leurs quartiers de résidence [d’avant le tremblement de terre de janvier 2010], dans le cadre du projet 16/6, presque, selon les mêmes modalités de relocalisation.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12298

Coopération : La présidente brésilienne Dilma Roussef en visite en Haïti le 1er février 2012

P-au-P, 30 janv. 2012 [AlterPresse] --- La présidente du Brésil, Dilma Roussef, est attendue en Haïti , ce mercredi 1er février 2012, pour une visite officielle de quelques heures, apprend l’agence en ligne AlterPresse. La réduction de l’effectif des soldats brésiliens au sein de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ainsi que l’immigration clandestine de ressortissants haïtiens au Brésil, seront mises en perspective par Roussef lors de cette visite, sa première dans le pays caribéen depuis sa prise de fonction en janvier 2011.
Avec son homologue haïtien, Michel Joseph Martelly, la présidente Dilma Roussef évoquera des actions dans le domaine des infrastructures et du développement,en plus des questions militaires.
Plusieurs réalisations, dans le cadre de la coopération entre les deux pays, sont visées par l’administration politique de Roussef, notamment la construction d’une centrale hydro-électrique (dans le Plateau Central), d’écoles et d’hôpitaux.
Après une réunion élargie entre la délégation brésilienne et les autorités haïtiennes, les deux chefs d’État donneront une conférence de presse conjointe.
Un déjeuner officiel sera également offert par la présidence haïtienne en l’honneur de Dilma Roussef.
La délégation officielle brésilienne, présidée par Dilma Roussef, conclura son passage en Haïti par une visite à l’école nationale République du Brésil et au contingent brésilien de la Minustah. http://www.alterpresse.org/spip.php?article12292

Haïti - Droits humains : L’expert indépendant des Nations Unies en visite de suivi sur ses recommandations de 2011

P-au-P, 30 janv. 2012 [AlterPresse] --- L’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits humains en Haïti, le français Michel Forst, est attendu en Haïti pour une visite de 9 jours, à compter du mardi 31 janvier 2012, selon les informations obtenues par AlterPresse
Ce nouveau séjour en Haïti, qui prendra fin le mercredi 8 février 2012, s’inscrit dans le cadre du suivi de son dernier rapport (août 2011).
Forst souhaite mettre à jour des informations et explorer d’autres perspectives pour avoir une bonne analyse de la situation en Haïti, de manière à ensuite informer le conseil des droits humains ainsi que l’assemblée générale de l’organisation des Nations Unies (Onu).
Michel Forst doit rencontrer les autorités des Nations Unies, notamment de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ainsi que les agences, les membres du gouvernement haïtien, les présidents des deux chambres du parlement, des membres d’organisations sociales et non gouvernementales.
Il aura à se rendre sur le terrain, notamment dans certains camps de personnes déplacées, au pénitencier national et à la prison de Croix des Bouquets (municipalité au nord-est de la capitale).
Forst se rendra aux Gonaïves et à Saint Marc (Artibonite / Nord) en vue de visiter des lieux de détention et discuter, avec les autorités sur place, des questions liées à l’impunité et à la justice. [emb kft rc apr 30/01/2012 18:50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12293

Haïti-Droit foncier : Pour une gestion politique pertinente à l’heure de la reconstruction

P-au-P, 30 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le problème foncier en Haïti nécessite plus que jamais des réponses politiques, selon ce qui ressort de la conférence « Haïti : le droit foncier dans le processus de la reconstruction », organisée le 27 janvier à l’initiative de la plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Le problème de la terre est caractérisé par un désordre généralisé. Les dégâts, causés par le séisme du 12 janvier 2010, ont aggravé la situation, parce qu’avant plus de 60% de la population possédait des maisons sans détenir de provision légale », fait ressortir l’ingénieur-agronome Ronel Thélusmond s’appuyant sur une étude réalisée par l’institut national de la reforme agraire (Inara).
Après, le violent tremblement de terre de janvier 2010, un million cinq cent mille personnes se sont retrouvées sans logement. Pour les reloger, même temporairement, dans de meilleures conditions que celles des camps spontanés, organisations humanitaires et autorités locales se sont heurtées aux problèmes de la terre, aux doutes qui planent souvent sur le statut des terrains et l’identité des propriétaires.
Le foncier « est un problème transversal, lié à un ensemble de problèmes économique, social, politique, et environnemental. Ce qui fait que la question de la terre n’est pas un orphelin politique », relève Thélusmond.
Plusieurs institutions d’État sont habilitées à délivrer des titres de propriété, dont l’Inara, la direction générale des impôts (Dgi), les collectivités territoriales.
Mais aucune coordination n’existe entre elles.
« Personne ne connaît la politique de l’État en matière de droit foncier. L’interaction des différentes structures politiques rend le problème de la terre beaucoup plus compliqué, sans compter la prolifération des constructions anarchiques, l’absence de zonage, la faiblesse de l’état civil ».
Au niveau de l’État central, il n’y a pas de vision. Dans l’administration publique, pas de formation.
A la direction générale des impôts (Dgi), des confusions s’installent dans les rôles. A l’Inara, la volonté politique est présente, mais, sans les moyens, les coûts des arpentages sont généralisés. Tout cela se traduit par un désordre généralisé, s’inquiète Thélusmond.
La non-application de la loi contribue à l’extension des villes.
Alors que des bidonvilles s’étendent au petit bonheur, la loi du 29 mai 1963 établit des règles spéciales en ce qui concerne l’habitat et l’aménagement des villes et campagnes, dans l’objectif de développer l’urbanisme.
Rente foncière urbaine et rente agricole
« La tenure foncière évolue avec une série de problèmes d’ordres économiques, ce qui traduit l’extension de la zone de la plaine du Cul de Sac [au nord de la capitale], mais également des villes comme le Cap-Haïtien (Nord), Gonaïves et Saint Marc (Artibonite/ Nord) », décrit, pour sa part, l’architecte-urbaniste Didier Dominique.
Dans la plaine du Cul de Sac, la plupart des maisons sont aménagées sur des terres qui devraient être utilisées dans l’agriculture.
Cela s’explique notamment par le fait que l’agriculture n’est pas mécanisée en Haïti. Du coup, la rente foncière urbaine séduit davantage que la rente agricole, avec toutes les conséquences sur la dépendance alimentaire, entre autres, rappelle Dominique.
L’architecte-urbaniste pointe du doigt « l’inefficacité de cadastre » qui induit des situations complexes, où plus de cinq personnes peuvent se réclamer propriétaire d’un seul domaine,.
Aussi, « à chaque changement d’administration politique, les amis de la présidence bénéficient-ils de terres ».
Corriger les dérives et établir un cadastre
Il revient aux responsables de l’État de corriger ces dérives, identifier et conserver les données existantes, les archives, identifier les sources de l’information, élaborer progressivement un pré-cadastre, réformer les cadres légaux de l’administration foncière, préconisent l’ingénieir-agronome Ronel Thélusmond et l’architecte-urbaniste Didier Dominique.
L’État doit se doter d’un système cohérent de gestion des terres, recommandent-ils.
Il faut qu’il y ait un code agraire, pour gérer la structure de fonctionnement dans la gestion de la terre, et un tribunal agraire, pour prendre des sanctions contre celles et ceux qui veulent s’accaparer des domaines privés.
« Ce n’est pas normal de payer beaucoup plus cher pour la légalisation des terres que pour leur achat », soulève Thélusmond.
La conférence « Haïti : le droit foncier dans le processus de la reconstruction », tenue le vendredi 27 janvier 2012, entre dans le cadre des rendez-vous mensuels de la Pohdh, baptisés « les rendez-vous de la plateforme », qui ont lieu tous les derniers vendredis de chaque mois. [jep kft rc apr 30/01/2012 11:53]http://www.alterpresse.org/spip.php?article12291

lundi 30 janvier 2012

Le chancelier haïtien met fin à sa tournée en France

Le Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes, Laurent LAMOTHE, a clôturé sa visite officielle en France, en compagnie des Ministres du Commerce Wilson LALEAU, de la Planification Hervey DAY et du Tourisme Stéphanie VILLEDROUIN. Le Ministre Laurent LAMOTHE s'est rendu ensuite à Davos en vue de rejoindre la délégation conduite par le Président Michel Joseph MARTELLY au Forum Economique Mondial sur les investissements. Le chef de l'Etat en a profité pour rencontrer une quarantaine de chefs d'Etat et de Gouvernements et des centaines de chefs d'entreprises et débattre de la situation économique haïtienne et des efforts de reconstruction.
La chancelière allemande, Mme Angela MERKEL, a prononcé hier le discours inaugural de cette 42ème session du Forum Economique Mondial de Davos et encouragé la notion de la diplomatie d'affaires, aux cotés du Ministre des Finances de l'Allemagne, M. Wolfgang SCHAUBLE et du Secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis, M. Timothy GEITHNER.
Le président de la République et le Ministre des Affaires Etrangers haïtien Laurent LAMOTHE ont été appelés à participer au Forum Economique Mondial de Davos sur la mise en place de nouvelles stratégies de redynamisation des capitaux et une nouvelle orientation du capitalisme dans le cadre de la diplomatie d'affaires et du développement. Le Ministre français de l'Economie, M. François BAROIN, a noté la détermination d'Haïti à avancer dans cette forme nouvelle de diplomatie et surtout les engagements pris en France par la délégation ministérielle haïtienne.
Avant de quitter Paris, le Ministre Laurent LAMOTHE avait de son coté rappelé aux hommes d'affaires en France les multiples opportunités d'investissements en Haïti, tout en signalant que notre pays recherche non pas une assistance permanente mais un partenariat. Les rencontres à VEOLIA Environnement, à la Banque Lazard et au MEDEF (Mouvement des Entreprises de France), se sont déroulées en présence d'une forte délégation d'hommes d'affaires haïtiens qui ont su faire valoir leurs idées sur les échanges économiques et financiers à établir et sur les urgences à gérer.
Dans la soirée, le Ministre LAMOTHE avait répondu à une invitation de la communauté haïtienne de Saint-Denis, accompagné de l'ex-Gouverneure du Canada, Mme Michaelle JEAN, où il a fait d'importantes annonces dont la décision du Gouvernement de confier désormais à partir de l'Ambassade d'Haïti à Paris, l'impression de livrets de passeports pour les communautés haïtiennes d'Europe et d'Afrique.
Le Ministre des Affaires Etrangères Laurent LAMOTHE et les autres membres de la délégation quittent l'Europe ce week-end pour revenir en Haïti, à l'exception de M. Ady JEAN GARDY, le chef de cabinet du Ministre des Affaires Etrangères qui se rendra à Addis Abeba en Afrique en vue de représenter la République d'Haïti à la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement africains. Cette mission vise à obtenir l'adhésion pleine et entière d'Haïti à l'Union Africaine.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=20314

Haïti: un juge demande le renvoi de Jean-Claude Duvalier en correctionnelle

Mis à jour le lundi 30 janvier 2012 à 20h40
Le juge d'instruction chargé du dossier de l'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier a recommandé son renvoi devant un tribunal correctionnel pour détournement de fonds, a-t-il annoncé lundi à l'AFP.
Les plaintes pour crimes contre l'humanité déposées par d'anciens opposants à Jean-Claude Duvalier, revenu en Haïti en janvier 2011 après 25 années d'exil en France, n'ont en revanche pas été retenues à se stade.
"Nous allons faire appel de cette décision car Jean-Claude Duvalier a été déjà jugé à trois reprises pour détournement de fonds en Haïti, en France et en Suisse", a réagi un des avocats de "Baby Doc", Me Frizto Canton, contacté par l'AFP.
L'avocat a souligné que les faits reprochés à son client (détournement de fonds), actuellement soumis à une assignation à résidence lui interdisant de quitter Port-au-Prince, ont été jugés à la demande de l'Etat haïtien et "qu'il ne peut pas être rejugé pour les mêmes faits qui sont prescrits".
L'ancien homme fort d'Haïti ne souhaite pas réagir "pour le moment", a indiqué à l'AFP un de ses proches, sous le couvert de l'anonymat, ajoutant que Jean-Claude Duvalier avait déclaré: "Je ne peux pas réagir tant que la décision du juge n'est pas officiellement signifiée".

Rétroactes
L'ancien dictateur (1971-1986) âgé de 60 ans, chassé du pouvoir par une révolte populaire, avait effectué un retour spectaculaire en Haïti le 16 janvier 2011 au moment où le pays traversait une grave crise politique née du premier tour de l'élection présidentielle.
Haïti estime que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous le couvert d’œuvres sociales avant la chute du dictateur, qui avait succédé en 1971 à son père François, élu président en 1957.
Le gouvernement suisse avait annoncé en mai avoir ouvert une action en confiscation des avoirs de l'ex-président bloqués en Suisse depuis 25 ans, afin de les restituer à Haïti. Le montant de ces avoirs confisqués avoisine les 6 millions de francs (4,5 millions d'euros, 6,7 millions de dollars).
Sur la question des droits de l'homme, l'organisation Amnesty international avait présenté en septembre dernier un rapport appelant les autorités haïtiennes à juger Jean-Claude Duvalier pour des violations commises sous son régime.
"Il existe suffisamment d'éléments permettant de poursuivre en justice Jean-Claude Duvalier pour les nombreux cas de détention arbitraire, de torture, de mort en détention, d'homicide et de disparition qui ont eu lieu sous son régime et dont certains s'apparentent à des crimes contre l'humanité", avait déclaré Javier Zunica, conseiller spécial d'Amnesty international.
AFP
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_un-juge-demande-le-renvoi-de-jean-claude-duvalier-en-correctionnelle?id=7484933&category=monde

Duvalier: le juge haïtien annonce avoir bouclé son instruction

Créé le 30-01-2012 à 19h40
PORT-AU-PRINCE (AP) — Le juge en charge de l'enquête sur l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, au pouvoir entre 1971 et 1986, a annoncé lundi avoir recommandé son renvoi devant un tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics.
Le magistrat, Carves Jean, a laissé entendre que les accusations de meurtres, tortures et atteintes aux droits de l'homme à l'encontre de "Bébé Doc" ne seraient pas retenues. Il n'a pas fourni de plus amples précisions, soulignant qu'il devait d'abord notifier l'ex-homme fort haïtien des conclusions de son instruction.
Aucune date n'a été fixée pour un procès. En exil en France depuis sa chute en 1986, Jean-Claude Duvalier a regagné par surprise Haïti en janvier 2011, 25 ans après son renversement par la population haïtienne. Libre de ses mouvements, il vit aujourd'hui dans la capitale Port-au-Prince.
"Bébé Doc" est accusé d'avoir ordonné la torture et l'assassinat de rivaux politiques, exactions perpétrées par les "Tonton Macoutes", la milice du régime des Duvalier père et fils. On lui reproche également d'avoir détourné pendant les 15 années de sa présidence plusieurs centaines de millions de dollars de fonds publics haïtiens. Ces faits sont passibles de cinq années de prison.
Un des avocats de Jean-Claude Duvalier, Reynolds Georges, a déclaré qu'il ferait appel, faisant valoir que les faits étaient prescrits. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120130.FAP0166/duvalier-le-juge-haitien-annonce-avoir-boucle-son-instruction.html

Haïti: un juge demande le renvoi de Duvalier en correctionnelle

Le juge d'instruction chargé du dossier de l'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier a recommandé son renvoi devant un tribunal correctionnel pour détournement de fonds, a-t-il annoncé lundi à l'AFP.

Les plaintes pour crimes contre l'humanité déposées par d'anciens opposants à M. Duvalier, revenu en Haïti en janvier 2011 après 25 années d'exil en France, n'ont en revanche pas été retenues à se stade.
"Nous allons faire appel de cette décision car M. Duvalier a été déjà jugé à trois reprises pour détournement de fonds en Haïti, en France et en Suisse", a réagi un des avocat de "Baby Doc", Me Frizto Canton, contacté par l'AFP.
L'avocat a souligné que les faits reprochés à son client (détournement de fonds) ont été jugés à la demande de l'Etat haïtien et "qu'il ne peut pas être rejugés pour les mêmes faits qui sont prescrits".
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/haiti-un-juge-demande-le-renvoi-de-duvalier-en-correctionnelle-30-01-2012-1837112.php

Haïti-Duvalier : L’ordonnance de clôture du dossier sera transmise au parquet le 30 janvier, selon le juge instructeur

samedi 28 janvier 2012 Un arrêt de travail, observé par les greffiers et huissiers, a retardé la transmission de l’ordonnance au parquet le vendredi 27 janvier 2012...
P-au-P, 28 janv. 2012 [AlterPresse] --- « L’ordonnance est prête aujourd’hui (27 janvier 2012). Cependant, à cause de la grève des greffiers, ce n’est que lundi (30 janvier 2012) qu’elle sera transmise au commissaire du gouvernement », confirme le juge Carvès Jean à l’agence en ligne AlterPresse.
Le juge d’instruction Carvès Jean avait promis de rendre publique la teneur de l’ordonnance de clôture ce 27 janvier 2012.
Les greffiers et huissiers, réunis au sein de l’association nationale des greffiers haïtiens (Anagh) et de l’association nationale des huissiers de justice de la république d’Haïti (Anhjrh), sont en grève pour réclamer un meilleur traitement salarial.
Par ailleurs, dans l’attente de la publication de l’ordonnance, organisations de défense des droits humains, victimes du régime des Duvalier, avocats et partisans de l’ancien tyran partagent leurs angoisses, doutes, révolte, optimisme et confiance.
Les organismes de défense des droits humains mettent également en garde contre toute velléité d’amnistier Jean Claude Duvalier sous couvert de « réconciliation nationale ».
Le président Michel Joseph Martelly est, de son côté prêt à pardonner « Baby doc » au nom de la réconciliation nationale, dans une interview accordée le 26 janvier 2012 à Associated Press.
Lors de sa visite à l’ex-dictateur, le 12 octobre 2011, Martelly avait demandé au peuple haïtien d’oublier le passé pour se réconcilier à elle-même.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12285

La justice haïtienne rappelle à Baby Doc son assignation à résidence

Agence France-Presse, Port-au-Prince, Haïti
L'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier a été convoqué vendredi par un juge qui lui a rappelé qu'il était soumis à une assignation à résidence lui interdisant de quitter Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Reynold Georges.
«Le juge d'instruction Jean Carvès a demandé au président Duvalier de rester paisible dans les limites de Pétion-ville», dans la banlieue est de la capitale, a déclaré Me Georges.
L'avocat a ajouté que le juge était «sous pression des organisations de défense des droits de l'homme qui confondent la justice avec la haine et la vengeance».
Une assignation à résidence avait été ordonnée en mars dernier contre l'ancien dictateur. Mais ces dernières semaines, l'ancien président à vie a multiplié les déplacements à travers le pays. Il a même été choisi par des étudiants en droit comme parrain de promotion, au grand dam d'anciennes victimes de son régime.
«À chaque fois que le président se déplace, il attire beaucoup de monde et de plus en plus de partisans, ça gêne certains secteurs politiques», a admis Me Georges.
Le juge Carvès, chargé d'enquêter sur les plaintes de crimes contre l'humanité déposées contre Jean-Claude Duvalier, devrait rendre sous peu son ordonnance finale, ouvrant sur d'éventuelles poursuites de l'ancien dictateur.
«Bientôt, M. Duvalier sera fixé sur son sort», a récemment déclaré dans la presse le juge Carvès.
«J'ai déjà dit que Jean-Claude Duvalier sera blanchi de toutes ces allégations fantaisistes», a affirmé Me Georges. «Les crimes qui lui sont reprochés sont prescrits sur une période de dix ans».
Après 25 années d'exil en France, Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti en janvier 2011.
La justice haïtienne poursuit déjà Baby Doc pour corruption et détournements de fonds, tandis que plusieurs plaintes pour crimes contre l'humanité ont été déposées par d'anciens opposants du régime renversé en 1986 par un soulèvement populaire.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201201/20/01-4487871-la-justice-haitienne-rappelle-a-baby-doc-son-assignation-a-residence.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4490218_article_POS2

Pas de pardon pour Duvalier, affirme le président haïtien

Trenton Daniel, Associated Press, Port-au-Prince
Le président haïtien Michel Martelly s'est éloigné vendredi de sa proposition, énoncée la veille lors d'une entrevue, qu'il serait ouvert à l'idée de pardonner l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier. Il a précisé avoir simplement dit vouloir mettre fin au conflit interne qui a longtemps frappé son pays.
M. Martelly, qui s'exprimait dans le cadre d'une entrevue accordée à une station de radio dublinoise, dit n'avoir «jamais proposé de pardonner» au dictateur connu sous le nom de «Bébé Doc», qui est sous le coup d'une enquête judiciaire pour les crimes commis pendant son règne brutal de 15 ans, au cours des années 1970 et 1980. Le juge doit décider prochainement si Duvalier sera poursuivi pour corruption et crimes reliés aux droits de la personne.
Un jour plus tôt, l'Associated Press avait reçu le président Martelly en entrevue en marge du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, et l'avait questionné à propos de l'ex-dictateur et la décision à venir. Le président avait suggéré qu'il tenait peu à un procès, disant que la réconciliation pour sa nation était plus importante que le fait de punir Duvalier.
M. Martelly avait également déclaré que toute décision concernant un possible pardon ne surviendrait qu'en vertu «d'un consensus parmi tous les leaders, tous les partis politiques».
Dans l'entrevue de vendredi avec la station irlandaise Newstalk FM, M. Martelly s'est fait demander pourquoi il pardonnerait Duvalier, et le président a dit avoir été mal compris par l'Associated Press. Il affirme maintenant que la réconciliation ne concernait pas Duvalier, ajoutant que seul le système judiciaire haïtien peut trancher.
Selon le président haïtien, des années de luttes souvent violentes entre les diverses factions de la société haïtienne ont laissé le pays en lambeaux et ce conflit doit prendre fin pour que des progrès aient lieu en Haïti.
Duvalier a posé un problème pour Haïti depuis son retour surprise en 2011 après 25 ans d'exil.
Le pays possède un système judiciaire faible, avec un historique peu glorieux en termes de traitement des crimes mêmes mineurs, et le gouvernement est préoccupé par la reconstruction à la suite du terrible séisme de janvier 2010. Une majorité d'Haïtiens sont désormais trop jeunes pour avoir vécu sous Duvalier, mais plusieurs se souviennent des prisons gouvernementales cauchemardesques et des milices spéciales violentes, connues sous le nom de Tonton Macoute, qui ont tué et torturé les opposants politiques avec impunité.
Les groupes de défense des droits de la personne ont reproché au gouvernement haïtien d'avoir semblé reporter une décision dans l'affaire Duvalier. Plusieurs Haïtiens et opposants de M. Martelly plus âgés se sont montrés alarmés par le fait que son gouvernement embauche des gens qui avaient travaillé au sein de l'administration de l'ancien dictateur.
Les avocats de Duvalier ont argué qu'il y a prescription en ce qui concerne les crimes allégués contre l'ancien politicien, et que leur client ne peut être accusé de crimes supposément commis alors qu'il était au pouvoir.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201201/27/01-4490218-pas-de-pardon-pour-duvalier-affirme-le-president-haitien.php

"Le Sénégal a honte, il est meurtri"

Youssou Ndour appelle la communauté internationale à contester la liste des candidats à la présidentielle.

"Le Sénégal a honte. Le Sénégal est meurtri. Le processus de coup d'Etat constitutionnel est consommé. 52 ans de construction démocratique viennent d'être balayés", a déclaré Youssou Ndour, lundi sur RFI. "Le Sénégal et son peuple ont mal. Nous avons été trahis par cette décision honteuse. J'ai dit bien honteuse", a-t-il poursuivi au sujet de la liste des candidats à la présidentielle sénégalaise validée, dans la nuit de dimanche à lundi, par le Conseil constitutionnel.

Un appel lancé à la communauté internationale
La star internationale de la chanson et homme d'affaires avisé, a même tiré la sonnette d'alarme : "J'appelle, donc, toutes les forces vives de ce pays, nos frères africains, la communauté internationale à exprimer son désaccord face à ce coup d'Etat institutionnel et constitutionnel. Le combat continue, parce que Dieu est avec les justes".
La plus grande voix d'Afrique a plusieurs raisons d'exprimer sa colère. Il conteste la validation de la candidature du chef de l'Etat sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, à briguer un troisième mandat, alors que la Constitution n'en permet que deux.
Un argument jugé non recevable pour l'entourage de Wade au motif que lorsqu'il a été élu en 2000 pour la première fois, la Constitution ne limitait pas le nombre de mandats. Il l'a modifiée en 2001 pour limiter à deux leur nombre. Le chef de l'Etat affirme aujourd'hui que ces modifications n'étaient pas rétroactives, et que son "premier" mandat doit être celui qui a suivi l'adoption de la loi, c'est-à-dire celui qui a débuté au moment de sa réélection en 2007. Une interprétation retenue par le Conseil constitutionnel.
Mais surtout, Youssou Ndour récuse l'invalidation de sa propre candidature au motif qu'il n'avait pas présenté les 10.000 signatures exigées pour valider sa participation à l'élection. Au total, le Conseil constitutionnel a validé la candidature de 14 prétendants, dont trois anciens premiers ministres de Wade, devenus des opposants.

Youssou Ndour menacé ?
A moins d'un mois des élections présidentielles, les tensions montent à Dakar. L'opposition menée par le M23, qui regroupe plusieurs partis, des organisations de la société civile et des personnalités indépendantes, lancé samedi un appel à la "résistance" contre Abdoulaye Wade. Conséquence, des violences ont éclaté ce week-end sur une place de la capitale.
Des manifestants anti-Wade ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène et de matraque. Les jeunes ont également mis le feu à des pneus et des courses-poursuites entre eux et les policiers se sont engagées dans les rues adjacentes à la Place de l'Obélisque.
Par ailleurs, le chanteur sénégalais Youssou Ndour a fait état samedi à Dakar de "menaces" contre sa personne physique, après que, selon un de ses porte-parole, il a été "malmené" par des policiers en tentant d'aller soutenir un responsable de la société civile arrêté.
L'élection du nouveau chef de l'Etat pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois, est prévue le 28 février prochain.
http://www.europe1.fr/International/Le-Senegal-a-honte-il-est-meurtri-926181/

dimanche 29 janvier 2012

Sénégal: l'opposition lance "la résistance" contre le président Wade

L'opposition a lancé samedi "la résistance" contre le président sénégalais Abdoulaye Wade, 85 ans, malgré la validation de sa candidature à la présidentielle de février par le Conseil constitutionnel qui a provoqué de graves violences dans plusieurs villes du Sénégal. AFP
Les tenants de cette "résistance", dont les modalités restent à préciser, s'opposent d'ores et déjà à une vague d'arrestations de responsables et partisans du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe partis d'opposition et organisations de la société civile à la pointe du combat contre la candidature de Wade.
"Nous nous organisons pour faire face par une résistance contre l'oppression, et nous avons lancé un mot d'ordre à l'ensemble des Sénégalais de se tenir prêts à (y) faire face", a déclaré à la presse Macky Sall, un des dirigeants du M23, candidat à la présidentielle, à l'issue d'une réunion avec d'autres leaders du mouvement.
Il faut "tout mettre en oeuvre pour que Wade retire sa candidature, parce qu'il n'est pas question qu'il prenne part" au scrutin présidentiel du 26 février, a-t-il ajouté. "C'est tout à la fois les marches, les sit-in, la résistance", mais "pas la violence".
Dans un communiqué, le mouvement "Y'en a Marre", formé de jeunes, a aussi annoncé s'organiser pour manifester. Il a appelé à "faire face à cette forfaiture jusqu'à ce que le droit soit rétabli, et que la candidature d'Abdoulaye Wade soit invalidée".
Selon le M23, des "dizaines" de ses militants et responsables ont été arrêtés samedi dans tout le pays, dont son coordonnateur, Alioune Tine, célèbre défenseur des droits de l'Homme en Afrique, qui se trouvait samedi soir dans des locaux de la police à Dakar. Il a été arrêté sans mandat d'amener et était interrogé "depuis 17H30 (locales et GMT)", a indiqué dans un communiqué la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho, ONG) qu'il préside.
Le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a été "malmené" par des policiers alors qu'il se rendait à la police pour soutenir Alioune Tine, selon un de ses porte-parole, Doudou Sarr.

"Menaces"
Devant la presse, Ndour a lui-même fait état samedi à Dakar de "menaces" contre sa personne physique, sans fournir de détails. Il a toutefois mis en garde: "Je n'ai jamais appelé à la violence, mais je vous dis, je ne contrôle plus mes militants".
L'annonce, vendredi soir, de la validation de la candidature contestée de Wade avait été suivie de protestations marquées par des violences dans plusieurs quartiers de Dakar mais aussi dans des villes de provinces. Un policier a été tué lors des troubles - "d'un jet de brique", selon le gouvernement, qui a annoncé avoir ouvert une enquête sur ce "crime odieux".
Samedi, le calme était revenu à Dakar, où des forces de l'ordre demeuraient cependant déployées sur des artères et axes stratégiques.
La décision du Conseil constitutionnel était attendue avec anxiété et les violences prévisibles de la part de Sénégalais, en particulier les jeunes, déçus par les douze ans de règne du président Wade: ils restent confrontés au chômage, à la vie chère, aux pénuries, aux coupures d'eau et d'électricité.
Outre celle de Wade, le Conseil a validé 13 autres candidatures (sur 17 présentées) dont celles de deux femmes. Parmi elles, la couturière Diouma Diakhaté, ayant comme clientes certaines Premières dames d'Afrique.
Les candidats avaient jusqu'à samedi soir pour déposer des recours auprès du Conseil. Huit opposants l'ont fait contre Wade qui a, lui, saisi le Conseil contre certains d'entre eux. Ndour a déposé une requête séparée contre le rejet de sa candidature.
La France a affirmé attendre "que le Conseil constitutionnel statue de manière claire et impartiale sur les réclamations" émises par les candidats exclus de la présidentielle.
Elu en 2000, réélu en 2007 pour cinq ans après une révision constitutionnelle de 2001 instituant un quinquennat renouvelable une fois, Abdoulaye Wade se représente pour sept ans après le rétablissement du septennat en 2008, à la suite d'une nouvelle révision constitutionnelle. Ses opposants jugent sa candidature anti-constitutionnelle.
http://news.fr.msn.com/m6-actualite/s%c3%a9n%c3%a9gal-lopposition-lance-la-r%c3%a9sistance-contre-le-pr%c3%a9sident-wade-11
Commentaires:
Qu'y a-t-il de commun entre Haïti et le Sénégal.? Entre haïtiens et sénégalais? Entre politiciens haïtiens et politiciens sénégalais?

jeudi 26 janvier 2012

Deux officiels du gouvernement seraient des ressortissants étrangers révèlent des sénateurs

Après deux semaines de travail les sénateurs enquêteurs n'ont pas bouclé le premier tiers de la tache consistant en la vérification de la nationalité des ministres et hauts cadres de l'administration Martelly. Le président de la commission, Joseph Lambert, explique que seulement 10 sur les 39 dossiers ont pu être analysés. A ce stade l'enquête a permis d'identifier deux personnalités comme étant des ressortissants étrangers. Le sénateur s'est gardé de révéler les noms de ces personnalités.
Cependant il a indiqué que les documents de voyages des ministres, sollicités par la commission n'ont pas été transmis. Le chef d'Etat, Michel Martelly, ainsi que le Premier Ministre, Gary Conille, n'ont pas non plus fourni des informations à la commission.
Les enquêteurs devront poursuivre les investigations en vue de vérifier les identités des officiels haïtiens. Pour l'instant les données ont été obtenues par la sous commission présidée par le sénateur Steven Benoît ayant enquêté au service d'immigration. Les autres sous commissions chargées des affaires étrangères et des archives doivent également collecter des données.
Le sénateur Lambert envisage des déplacements à l'étranger afin de collecter plus d'informations.
Entre temps, le sénateur Moise Jean Charles a maintenu les accusations à l'encontre du chef d'Etat et de plusieurs ministres. Afin de garantir l'impartialité de la commission, les leaders du Sénat ont décidé d'écarter le principal accusateur de la commission. Il ne peut pas être juge et parti à la fois, explique le sénateur Lambert.
Dans le même temps, le sénateur Desra Simon Dieuseul, a dû en sa qualité de président du grand corps, abandonner sa fonction de membre de cette commission ad hoc. Les sénateurs Jean Baptiste Bien Aimé et Wesner Polycarpe, tous deux membres du groupe majoritaire, ont intégré la commission spéciale sur la nationalité.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=20291

Haïti-Éducation post-séisme : Alerte sur la cohabitation entre écoles et camps d’hébergement, 2 ans après

P-au-P, 25 janv. 2012 [AlterPresse] --- Environ une vingtaine d’écoles publiques, dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, continuent de fonctionner encore dans la proximité de camps de personnes déplacées, deux années après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, apprend l’agence en ligne AlterPresse. Devenus centres d’hébergement de familles sinistrées du séisme de 2010, ces établissements publics se trouvent, deux ans après, dans une situation alarmante, alors que le président Michel Martelly se félicite de son « programme de scolarisation universelle gratuite », alerte une plateforme de syndicats d’enseignantes et d’enseignants en Haïti. [1]
« La situation des écoles publiques, qui ont des camps d’hébergement, est tragique. C’est un cauchemar pour le personnel éducatif. Les enseignants, les parents, qui fréquentent ces institutions, se plaignent des conditions lamentables dans lesquelles les enfants apprennent, alors que la présidence fait des propagandes sur la scolarisation gratuite », dénonce la coordonnatrice de la confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), Lourdes Édith Joseph Delouis.
Elle présentait à la presse, le mardi 24 janvier 2012, une vue des résultats partiels d’une enquête, conduite, en décembre 2011, par la plateforme des organisations syndicales d’enseignantes et d’enseignants.
Après le 12 janvier 2010, une quantité importante d’écoles publiques, transformées en écoles-camps, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, se voient conférer une fonction nouvelle d’assurer l’hébergement des familles sinistrées, en plus des fonctions pédagogiques, révèle l’enquête, dont les conclusions finales sont attendues à une date ultérieure, non encore précisée.
“Privées d’infrastructures adéquates pour une éducation de qualité et contraintes à subir les effets pervers d’une cohabitation qui a déjà trop duré, les écoles publiques – avec plus de 80 % de bâtiments endommagés ou détruits – sont doublement victimes par le séisme”. Plusieurs, parmi les écoles publiques considérées dans l’enquête de décembre 2011 de la plateforme des organisations syndicales d’enseignants, ont été identifiés comme des « repaires de bandits ».
De nombreux cas de viols et de tentatives de viols ont été recensés sur la personne des élèves, ainsi que des vols de matériels et sabotages des installations du bâtiment, alors que les autorités de l’État restent « inattentives » à cette situation.
Il y a une « dégradation de certaines écoles dans l’aire métropolitaine de la capitale, alors que le président Martelly utilise les fonds de l’État pour exposer sa propagande en matière d’éducation à travers des spots publicitaires et des affiches géantes », signale, pour sa part, Franck Wilbert Georges, coordonnateur d’affaires internationales à l’union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), également membre de la plateforme.
La plateforme des syndicats d’enseignantes et d’enseignants met en doute le chiffre de 903 mille élèves, avancé par la nouvelle administration politique (notamment par Martelly) au sujet du nombre d’enfants bénéficiaires du « programme de scolarisation gratuite universelle ».
A la base de son argumentation, elle cite le nombre de deux millions trente-trois mille deux-cent-deux (2,033,202) enfants , de la tranche d’âge 0 – 12 ans, scolarisés durant l’année académique 2010-2011, suivant la direction de planification et de coopération au ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).
Ce nombre de 2 millions d’enfants scolarisés aurait connu une certaine diminution, pour l’année académique 2011-2012 en cours, indique la plateforme des organisations syndicales d’enseignants.
Outre la Cneh et l’Unnoh, la plateforme des organisations syndicales d’enseignants regroupe le corps national des éducatrices et éducateurs haïtiens (Coneh), la fédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation et en culture (Fenatec) ainsi que le groupe d’initiative des enseignantes et enseignants de lycées (Giel).
La collecte des données a été effectuée dans des établissements scolaires publics, répartis à Port-au-Prince, Martissant et Carrefour (périphérie sud de Port-au-Prince), Delmas et Croix-des-Bouquets (nord-est) et Pétionville (à l’est). [jep kft rc apr 25/01/2012 1:11]

Liste (partielle) d’écoles publiques, dans la zone métropolitaine de la capitale, ayant des camps d’hébergement de familles sinistrées du 12 janvier 2010
_1. Lycée Toussaint Louverture Rue St Honoré (P-au-P)
_2. Centre d’apprentissage de Saint Martin (Delmas 18)
_3. Lycée Jacques 1er de la Croix des Bouquets (Croix des Bouquets)
_4. République du Pérou (Martissant)
5. Guillaume Manigat Rue Chareron (P-au-P)
6. Fortuna Guéry Rue Dehoux (P-au-P)
_7. Centre d’application de Martissant (Martissant)
_8. République Argentine Rue Péan (P-au-P)
_9. République du Guatémala Rue Rébecca (Pétionville)
10. Ecole Nationale Louverture Cote plage 18 (Carrefour)
11. République du Nicaragua Martissant (4 e avenue Bolosse)
12. Virginie Sampeur Rue Capois (P-au-P)
13. Daguesseau Lespinasse Rue Piquant (P-au-P)
14. Lycée Henry Christophe Diquini (Carrefour)
15. Louis Joseph Janvier (Carrefour)
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12270

Économie : Haïti attendue au 42 e forum mondial à Davos

Un pays en attente de révision de ses politiques fiscales   25 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le président Michel Joseph Martelly représentera la république d’Haïti au 42 e forum économique mondial pour parler de l’accélération de la croissance économique du pays, toujours en attente d’un ajustement de ses dispositions budgétaire et fiscale par rapport aux nouvelles réalités des marchés.
Martelly se déplace, ce mercredi 25 janvier 2012, pour prendre part à ce forum qui se déroulera du mercredi 25 au dimanche 29 janvier dans la ville de Davos en Suisse.
Le forum a lieu sous le thème « The great transformation : shaping news models (La grande transformation : dessiner de nouveaux modèles) ».
Lors de cette 42 e rencontre économique mondiale, le président haïtien participera à plusieurs séances de travail sur l’accélération de la croissance économique d’Haïti, informe un communiqué transmis à AlterPresse par le bureau de la présidence.
« … Il s’agira d’explorer la situation actuelle et d’examiner comment la communauté internationale peut aider le pays à faire progresser les stratégies nécessaires pour atteindre une croissance durable … », précise le même document.
2,500 personnalités d’horizons divers devront prendre part au forum économique de Davos.
Un pari difficile pour attirer les investissements étrangers
« … Le développement du pays passe obligatoirement par une ouverture sur l’extérieur … », soutient Martelly, qui entend faire la promotion d’Haïti auprès de potentiels investisseurs étrangers en vue d’une éventuelle relance de l’économie haïtienne.
Une démarche qui ne sied pas encore aux lois fiscales et budgétaires du pays, dans un contexte de politique économique néolibérale outrancière sans cesse mise en question par les mouvements sociaux internationaux, dont les courants altermondialistes !
En effet, ces dernières datent de 1826 et le dernier amendement de 1944, selon les propos tenus par le ministre du commerce Wilson Laleau, à l’occasion d’échanges avec des étudiants haïtiens en France le 23 janvier 2012.
Or, un ajustement de ces lois reste le premier pas pour favoriser la venue d’investisseurs dans la république caribéenne d’Haïti.
« Il faut réviser la politique fiscale et budgétaire haïtienne pour que les investissements puissent revenir et nous savons que nous avons beaucoup de travail à faire », reconnaît le ministre Laleau qui discutait à Paris avec avec les étudiants haïtiens le 23 janvier dernier.
Une réunion intersectorielle, sous forme d’états généraux, devrait avoir lieu bientôt pour « réviser toute la législation des affaires » du pays, annonce Laleau.
Le gouvernement du premier ministre Garry Conille serait également en train de travailler sur les règles d’implantation d’une entreprise en Haïti dans des délais plus courts, qui passeraient de 105 jours à 14 jours, rapporte encore le ministre Laleau.
Pour l’année 2011, Haïti était classée 174 e sur 183 pays en ce qui a trait à la compétitivité.
Autre initiative, citée par le ministre dans la rencontre avec les étudiants haïtiens en France, c’est la compilation, par le gouvernement, d’un ensemble de dispositions ou d’accords internationaux signés par Haïti sur le commerce, lesquels devront être acheminés au parlement haïtien pour les suites nécessaires.
Jusqu’ici, ce sont des perspectives, tandis que, dans le concret, la machine économique haïtienne semble faire du surplace, être confrontée a une absence de progression vers la modernité, voire à de l’immobilisme déconcertant et caractérisé.
Aucun changement significatif n’est fait dans l’agriculture, le principal secteur de production du pays.
La mise en place de zones économiques intégrées ou parcs industriels dans les grandes villes de province, à l’image de Caracol dans le Nord d’Haïti, est encore en phase d’initiation. [rh kft rc apr 25/01/2012 0:55]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12269

mercredi 25 janvier 2012

HAÏTI: La nationalité du président Martelly - scandale ou écran de fumée?

par Patrick Elie
De la Nationalité

La question de la nationalité fait de nouveau la une de nos journaux et autres médias. Le Sénateur Moïse Jean-Charles a en effet lâché une véritable bombe sur une scène politique déjà passablement agitée: notre Président serait un Italo-Américain et plusieurs des membres du gouvernement Conille détiendraient plus d'une nationalité. C'est le plus récent scandale sorti du chapeau de nos politiciens et directeurs d'opinion, pour semaine après semaine, nous hypnotiser et détourner notre attention des problèmes réels de ce pays, qui sont pourtant si profonds et nombreux.
C'est établi: l'Haïtien est nationaliste et orgueilleux. Qui pourrait le lui reprocher, compte-tenu du prix extrême payé par nos ancêtres, pour transformer le camp de concentration appelé Saint Domingue en une patrie.
Je me revendique Haïtien, mais j'abhorre le nationalisme dont se gargarisent ceux qui encombrent et polluent le discours médiatique. Nous venons tout juste d'en avoir un exemple à l'occasion de l'inauguration du campus de Limonade. Je précise “campus” et non “université”. En fait, le terme exact devrait être “complexe immobilier” de Limonade. Mais peu importe ! Cependant, parler de “l'Université de la Honte” ou de la giffle assénée à notre pays par la République Dominicaine, relève de la plus crasse bêtise. Un cadeau s'accepte avec élégance et gratitude, puis s'utilise avec efficacité. En aucun cas, il ne saurait servir de “casus belli” entre deux peuples dont tout l'intérêt est de vider progressivement leurs contentieux et de saisir l'occasion de développer leur solidarité. Il faut remarquer que ce nationalisme est aussi sélectif qu'exacerbé; il ne s'exerce que contre les “petits pays” les plus proches de nous. Nos ténors nationalistes sont requarblement silencieux devant les cadeaux de l'Espagne, de la France et des États-Unis, trois pays qui nous ont pourtant causé le plus de torts. “Dan pouri gen fòs sou banann mi”. Affaire de visas sans doute.
En outre, je me sens très mal à l'aise face à une nationalité basée sur le sang. Scientifiquement, cela ne tient pas la route. Il n'y a pas de races humaines, seulement une espèce de bipèdes assez étranges, tous également doués pour le langage et la connerie. On a beaucoup insisté sur leur propension à s'affronter sous des prétextes divers, à se traiter mutuellement d'animaux, voire de démons. La réalité est qu'ils n'ont cessé d'inter-copuler, avec toujours le même résultat: ni une nouvelle espèce, ni un mûlet, ni un mûlâtre, ni un mutant mais tout simplement un humain, avec la même impressionante capacité pour la communication et la connerie.
Je hurle en silence, chaque fois que j'entends insulter Toussaint Louverture, en l'affublant du titre de “Génie de la Race”, ou Dessalines de “Défenseur de la Race”. L'un comme l'autre étaient des génies et défenseurs de l'humanité, point boule. Réduire ces deux géants à une dimension qu'ils ont contesté au prix de leur vie, me paraît extraordinairement irrévérencieux.

La nationalité fondée sur le sang. Quelle bêtise !
De ce nationalisme là, on glisse imperceptiblement, vers le national-socialisme, le fascisme, le racisme et l'intolérance. J'attends avec angoisse la résurgence du terme: “Haïtien authentique”.
Un de mes amis soufre d'anémie aplasique. Il doit être transfusé au Canada, chaque 15 jours. Vous imaginez bien qu'il n'est pas très regardant sur la nationalité de ses donneurs. Mais qui est-il aujourd'hui ? Depuis le temps que dure son épreuve il n'a plus une goutte de ce sang précieux transmis par une mère ou un père, eux-mêmes Haïtiens d'origine et “n'ayant jamais renoncé à leur nationalité”. Est-il condamné à ne plus servir le pays où il est né et auquel il n'a pas cessé de vouer sa vie ? Un éternel touriste à la peau bronzée ?
Faut-il rappeler à nos nationalistes de service, que pas un des héros de l'Indépendance n'était “Haïtien d'origine”; ni Makandal, ni Pétion, Toussaint ou Dessalines. Quant aux sublimes va-nus-pieds, ils étaient en majorité des Africains pur jus, nés hors Saint-Domingue. Ces héros que nous ne cessons de célébrer ont forgé eux-mêmes une patrie, au prix “du sang de la sueur et des larmes”, plutôt que d'accepter la nationalité dont la France proposait de les affubler. Et si j'ai bien compris la Constitution de 1805, elle insistait sur le patriotisme plutôt que sur la nationalité. Très tôt après la proclamation de l'Indépendance, des Haïtiens sont partis se battre et verser leur sang pour libérer les pays de notre Amérique, qui leur en gardent encore reconnaissance.
D'ailleurs, l'histoire mondiale nous offre bien des exemples de ces hommes et femmes qui se sont battus, ont sacrifié volontairement leurs vies pour des pays où ils n'étaient pas nés.
Faut-il rappeler le glorieux épisode des Brigades Internationales, qui ont mobilisé des milliers de volontaires de nombreux pays, pour la défense de la République Espagnole contre les fascistes dirigés par Franco et appuyés par Hitler et Mussolini ?
Le groupe Manouchian, résistant à l'occupation nazie de la France a été immortalisé par le poème “L'Affiche Rouge” de Louis Aragon, plus tard mis en musique par Léo Ferré. Sur les 23 membres du groupe qui furent capturés et exécutés, par la Gestapo seuls 3 étaient de nationalité française. Ont-ils moins mérité de la France que les miliciens de Vichy, nés de père ou de mère français “n'ayant jamais renoncé...”
Plus près de nous, Che Guevara offre un exemple encore plus saisissant de la dissociation entre nationalité et patriotisme. Né Argentin, il a participé au Guatemala au mouvement de Jacobo Arbenz, est devenu l'un des 5 Commandantes de la Révolution cubaine, s'est battu au Congo contre la dictature de Mobutu, avant d'être assassiné en Bolivie.
Les nationalistes de chez nous qui vocifèrent le plus, sont en même temps les plus fervents admirateurs de nos tuteurs Nord-Américains. Certains sont même allés jusqu'à fonder un “Club Barak Obama” en Haïti, et tous tiennent à leur visa ou à leur “green card”, plus qu'à la prunelle de leurs yeux.
Ils oublient sans doute, que si les USA sont devenus et restent encore hégémoniques, tant des points de vue économique, scientifique et militaire, c'est en grande partie pour avoir été peu regardants sur l'origine ou la nationalité de qui pouvait contribuer au progrès du pays. Ainsi, Einstein, juif allemand, Enrico Fermi, Italien, qui ont tous les deux joué un rôle déterminant dans le développement de l'arsenal et de l'industrie nucléaires américains. On peut ajouter à cette liste, Modibo Diarra, le Malien. En politique on peut citer Henry Kissinger, né en Allemagne; Zbigniew Brzezinski le Polonais et Madeleine Albright native de la Tchécoslovaquie. Le premier a été sous Nixon, le Ministre des Affaires Étrangères le plus influent de la seconde moitié du 20ème siècle. Brzezinski a servi Jimmy Carter comme principal conseiller en sécurité nationale, il a été entre autre l'architecte de la normalisation des relations avec la Chine et des accords de Camp David. Quant à Madame Albright, elle a représenté le régime Clinton et les États-Unis à l'ONU.
La plupart d'entre nous sommes fiers de Michaëlle Jean, qui a été Gouverneur-Général du Canada, donc Chef d'État de ce pays où des milliers de nos compatriotes ont émigré pour des raisons diverses et se sont signalés par leur contribution au développement de leur société d'acceuil. Ils on été médecins, savants, enseignants à tous les niveaux et mêmes maires et députés, car jamais le Canada n'a refusé leur apport, au prétexte de leur lieu de naissance. Pour revenir à Madame Jean, dont l'attachement à sa patrie d'origine ne peut être mis en doute, rappelons qu'elle est Haïtienne de sang, Française par le mariage et Canadienne par naturalisation. Dans notre pays toujours singulier, mais de moins en moins beau, elle eût été crucifiée pour cette triple appartenance, si jamais elle avait prétendu postuler la mairie de Jacmel.
Nous nous obstinons, au nom d'un nationalisme viscéral, à priver notre patrie de la compétence et du patriotisme patiemment engrangés dans notre diaspora, mais également de la contribution d'étrangers d'origine, sincèrement attachés à la cause haïtienne. Haro, sur qui n'est pas Haïtien de sang ! Pourtant des diplomates et dirigeants d'ONG qui n'ont ni affection ni respect pour nous, dirigent notre vie quotidienne et balisent notre futur, depuis le contenu de nos assiettes, jusqu'au budget de l'État et au formatage de notre force publique.

Constitution et Nationalité
La Constitution de 1987 est un tissu d'incohérences et d'incongruités, élaboré par une dictature militaire, surtout préoccupée de garantir les privilèges de la soldatesque, quitte à jeter quelques os démocratiques à un peuple assoifé de changement. Les ambiguités de cette charte, les différences entre ses versions Créole et Française, sont devenues le fond de commerce des juristes, constitutionalistes et autres politologues qui prétendent nous faire la leçon.
Aujourd'hui, que nous avons, non pas une mais trois Constitutions (en Français non-amendée, en Français amendée et en Créole intouchée), nos experts se déchaînent. Cependant, la vérité est toute simple: la Constitution de 1987, si pointilleuse quant à la nationalité du Président de la République, celle du Premier Ministre, des Députés et Sénateurs, est muette sur celle des Délégués et Vice-Délégués, des membres de la Cour de Cassation, des Commandant-en Chef des FAd'H et de la PNH, du Protecteur du Citoyen, et est plutôt vaseuse sur les membres d'ASEC, les maires, le Conseil Électoral Permanent etc... Quoi d'étonnant que dans un tel marécage, les crocodiles se meuvent avec tant de souplesse.
A la Commission sénatoriale, récemment formée, je recommanderais de se concentrer sur la nationalité du Chef de l'État et celle du Premier Ministre, plutôt que de se lancer dans une chasse tout azimut, équivalant de fait à noyer le poisson. Si l'un ou l'autre de ces plus hauts fonctionnaires détenait de fait une autre nationalité, il devrait être condamné, non sur cette base, mais pour avoir délibérément trompé leurs concitoyens.
Le nationalisme est une revendication tonitruante et souvent creuse, le patriotisme un engagement, un don de soi. La nationalité est un héritage, alors qu'une patrie se mérite, c'est une conquête permanente. L'être humain n'est pas ce qu'il naît, mais ce qu'il fait.
Pour ma part, je n'aurais aucun problème à être dirigé par un Chef de l'État serbo-croate, pourvu qu'il aie démontré, hors de tout doute, son engagement pour la démocratie et le progrès en Haïti. Un patriote en somme.
Patrick Elie fut secrétaire d’État à la Sécurité publique (1994-1995) sous Jean-Bertrand Aristide.
Patrick Elie est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28843
Commentaires:
En honneur à la liberté d'expression , nous publions ce document tout en faisant remarquer que les arguments de l'auteurs restent assez superficiels et farfelus. Le problème avec la nationalité de Michel Martelly ce n'est va au-delà de sa propre nationalité sinon il s'agit du respect de la Constitution. C'est la Constitution qui nous dit qu'il faut être haïtien pour briguer la première magistrature de l'Etat. Elle peut être nulle ou imparfaite mais il faut commencer par la respecter car elle prévoit un cadre "constitutionnel" pour modifier les dispositions erronées ou inadaptées.

Haïti-France : Lamothe promet d’intégrer les futurs cerveaux haïtiens

Paris, 23 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le ministre haïtien des affaires étrangères, Laurent Lamothe, en visite d’exploration à Paris, promet aux étudiants haïtiens en France la solidarité du gouvernement, lors d’une rencontre le 22 janvier, apprend AlterPresse. Laurent Lamothe promet également la mise en place d’un programme pour faciliter leur intégration dans l’administration publique après leurs études.
Le ministre Lamothe assure aux jeunes haïtiens qui poursuivent leurs études supérieures en France que le gouvernement Martelly /Conille est là pour eux et avec eux au cours de la rencontre qui s’est déroulée à l’Académie diplomatique internationale (ACI) dont Haïti est membre depuis 1935.
« Vous avez la solidarité du gouvernement, le gouvernement est solidaire avec vous ! », déclare Laurent Lamothe en la circonstance.
Lamothe a été accompagné de la ministre au tourisme, Stéphanie Villedrouin, du ministre du commerce, Wilson Laleau, et de celui de la planification et de la coopération externe, Jude Hervé Day. Des parlementaires étaient aussi de la partie.
Présentant la jeunesse estudiantine haïtienne en France comme l’avenir du pays, Laurent Lamothe promet de créer un climat qui permettra à ces futurs cadres de se mettre au service d’Haïti, particulièrement après leur formation en niveau de maitrise et de doctorat.
La fuite des cerveaux haitiens est un phénomène qui tend à s’accroitre depuis ces dernières années. Loin d’être endiguée, cette fuite avait déjà soulevé des promesses en 2005, alors qu’on estimait que 125 mille cadres haitiens résidaient au Canada.
« Le nouveau gouvernement va tout faire pour vous accompagner et pour vous aider. Nous allons mettre en place un programme d’excellence (au niveau de certains ministères) … », affirme le titulaire du ministère des affaires étrangères.
Ce programme consistera à octroyer un stage à trois étudiants considérés comme meilleurs dans chaque domaine d’étude.
Le secteur privé des affaires sera également appelé à prendre part à cette démarche, toujours selon les propos du chancelier haïtien.
Par ailleurs, il annonce, lors de la rencontre, la construction d’infrastructures sociales, gouvernementales et scolaires pour l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne, à hauteur de 200 millions de dollars.
Cette somme provient de l’accord pétro-caribe, sorte de crédit accordé par le Vénézuela à Haïti sur l’achat de certains produits pétroliers. [do rh kft gp apr 23/1/ 2012 13 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12257

Haïti-Minustah : Enquête sur deux cas d’abus sexuels impliquant des casques bleus

P-au-P., 24 janv. 2012 [AlterPresse] --- La mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) a annoncé avoir pris connaissance de deux cas d’allégations graves d’exploitation et d’abus sexuels qui auraient été commis par des éléments de son personnel de police. « Conformément à la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies en la matière, une enquête a immédiatement été ouverte », indique la Minustah dans un communiqué transmis à AlterPresse.
Aussitôt informé de ces allégations, le Commissaire de police de la Minustah, a relevé les suspects de leurs fonctions à titre conservatoire, ajoute le communiqué.
Cette mesure a été prise afin de prévenir tout contact de ces derniers avec la population et d’empêcher toute tentative d’ingérence dans le déroulement de l’enquête, explique la Mission.
Le quartier général de l’organisation des Nations Unies (Onu), à New York, a dépêché une équipe d’enquête en Haïti, laquelle est arrivée le samedi 21 janvier 2012 dans le pays.
« En tant que Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, et en ma qualité de chef de la Minustah, je tiens à réitérer mon engagement à faire respecter la politique de tolérance zéro en matière d’ ;abus commis par le personnel de la Mission », assure le chef civil de la Minustah, Mariano Fernández Amunátegui.
Par ailleurs, le ministère haïtien des affaires étrangères et des Cultes vient de demander à la Minustah d’apporter des éclaircissements à propos de la situation de soldats uruguayens accusés de viol l’année dernière sur le jeune haïtien, Johnny Jean, à Port-Salut (Sud).
Ces derniers jours, les médias de la capitale ont rapporté que les 5 soldats uruguayens concernés dans cette affaire ont été libérés par la justice de leur pays.
Par la suite, la porte-parole de la Minustah, Sylvie Van den Wildenberg, a annoncé que cette libération n’est que conditionnelle.
Au début du mois de septembre 2011, l’affaire Johnny Jean a soulevé la consternation dans la société haïtienne. Plusieurs personnalités et institutions, dont le parlement, ont exprimé leur indignation par rapport à cet acte qu’elles ont qualifié d’odieux.
D’autre part, en automne 2007, 108 soldats du bataillon sri lankais de la Minustah ont été impliqués dans des abus sexuels sur des mineures en Haïti. Ces militaires ont été rapatriés suite à un rapport d’enquête des services de contrôle internes de l’Onu.
Des organisations de femmes ont exigé en vain la publication de ce rapport et le public n’a pas été informé de la suite donnée à cette affaire au Sri Lanka. [gp apr 24/01/2012 08:00]http://www.alterpresse.org/spip.php?article12263

Haïti- Rép. Dominicaine : Consensus autour de la réouverture immédiate de la frontière haïtiano-dominicaine

P-au-P, 23 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien et celui de la République dominicaine envisagent la réouverture immédiate de la frontière haitiano-dominicaine à Jimani / Malpasse suite à sa fermeture par des transporteurs dominicains en signe de protestation, annonce un communiqué émanant du bureau de presse du ministère haïtien des affaires étrangères. La frontière haitiano-dominicaine à Jimani / Mappasse a été fermée par les syndicalistes dominicains les 21 et 22 janvier 2012 après une altercation impliquant un chauffer dominicain et un agent de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Les pourparlers ont été engagés par une délégation haïtienne composée des secrétaires d’Etat des affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, de la sécurité publique, Réginald Delva, d’un membre de cabinet du ministère de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense nationale et des cadres des deux ministères.
Cette délégation, qui s’est rendue à Malpasse le dimanche 22 janvier 2012, a entamé des négociations avec l’ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, Ruben Silié Valdez, et d’autres représentants.
Une rencontre est prévue pour ce mardi 24 janvier à Port-au-Prince, réunissant les représentants des gouvernements haïtien et dominicain et les syndicalistes des deux pays, en vue de trouver une solution définitive à la problématique du transport transfrontalier, annonce-t-on. [emb kft gp apr 23/01/2012 15:05]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12261

PEROU – Trafic d’haïtiens rescapés du séisme en direction du Brésil : 254 arrestations à la frontière entre le Pérou et le Brésil

Agenzia Fides , le 25 janvier 2012 Madre de Dios (Agence Fides) – Il s’agit de victimes des trafiquants d’êtres humains qui spéculent sur le séisme qui a bouleversé Haïti voici deux ans. Ainsi que Fides l’apprend de l’Eglise locale, depuis 10 jours environ, 254 immigrés haïtiens rescapés du séisme de 2010 se trouvent bloqués à la frontière entre le Pérou et le Brésil, dans la ville péruvienne d’Iñapari, attendu que la police brésilienne interdit l’accès à son pays.
Les haïtiens sont arrivés à Iñapari (ville du sud-est de la forêt péruvienne) en suivant la route considérée comme « la plus économique », passant par le Panama et traversant le Pérou clandestinement. Ils se trouvent dans des conditions désespérées, sans papiers, et parmi eux se sont présents également des femmes et des enfants. L’Eglise locale s’est mobilisée pour assurer l’accueil : la majorité d’entre eux a été prise en charge par la Paroisse locale et c’est la communauté catholique du lieu qui pourvoit à leur nourriture et à leur entretien alors que d’autres se trouvent dans un camp de réfugiés mis en place par le gouvernement régional de Madre de Dios.
Iñapari se trouve dans la région de Madre de Dios, dans le triangle de frontière entre le Pérou, le Brésil et la Bolivie. Il s’agit de l’une des villes enregistrant l’un des taux de pauvreté les plus élevés de la nation. Le maire d’Iñapari, Celso Curi, a déclaré publiquement que cette situation a altéré la vie de sa petite cité, qui compte seulement 2.000 habitants et n’a pas les moyens d’assister de manière digne de si nombreux réfugiés.
Le Curé de la ville péruvienne, le Père René Salizar, a indiqué que, depuis 2010, environ 8.000 haïtiens ont passé la frontière à Iñapari pour se rendre au Brésil, payant chacun jusqu’à 3.200 dollars aux trafiquants qui organisent le transfert depuis Haïti. A partir du 12 janvier dernier, le gouvernement brésilien a fixé un plafonds de 100 visas de travail par mois pour les immigrés haïtiens et la police a intensifié les contrôles. Depuis lors, les haïtiens ne parviennent plus à passer la frontière.
Le Père Salizar demande aux gouvernements du Pérou et du Brésil de trouver une solution à ce problème, comme signe de respect des droits humains des haïtiens, frappés par le séisme et victimes des trafiquants. (CE) (Agence Fides 25/01/2012)
http://www.chretiente.info/201201253539/perou-trafic-dhaitiens-rescapes-du-seisme-en-direction-du-bresil-254-arrestations-a-la-frontiere-entre-le-perou-et-le-bresil/

Cergy-Pontoise : Une conférence sur la situation d’Haïti le 28 janvier à l’université


« Haïti, deux ans après » : c'est le thème de la prochaine conférence de l'université de Cergy-Pontoise, le jeudi 26 janvier à 18h. Dans le cadre du programme « Université Ouverte », plusieurs spécialistes reviendront sur la situation sanitaire d'Haïti. L'université de Cergy-Pontoise (UCP) accueillera le jeudi 26 janvier à 18h une conférence intitulée « Haïti, deux ans après », dans le cadre de son programme « Université Ouverte ».
Deux ans après le séisme qui a fait 230 000 morts et 1,2 millions de sans-abri, de nombreux spécialistes témoigneront. Ils dresseront un bilan de la situation sanitaire du pays et tenteront d'indiquer des solutions pour améliorer la condition des Haïtiens.
Philippe Joseph, spécialiste en stratégie des pathologies infectieuses et praticien hospitalier à l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne, Laurent Carius, chirurgien cervico-faciale et membre de médecins sans frontières, Yannique Mervius, conseillère au collectif « Aubervilliers pour Haïti » et Huguette Marcellin, vice secrétaire de ce même collectif seront les principaux invités.
L'ambassade d'Haïti sera également présente.
« Haïti, deux ans après », jeudi 26 janvier à 18h.
Site universitaire des Chênes, Salle des conférences, 33, boulevard du Port 95011 Cergy-Pontoise
Tarifs : 4 € la séance, 30 € l’abonnement annuel, gratuit pour les lycéens, les enseignants, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les personnels de l’université de Cergy-Pontoise sur présentation d’un justificatif.
Renseignements et réservations : 01 34 25 63 79 –universite.ouverte@ml.u-cergy.fr -http://universiteouverte.u-cergy.fr/
http://www.vonews.fr/article_16197

Pamela Anderson met sa Range Rover en vente pour Haïti

Pamela Anderson, la sirène de Malibu en maillot rouge, joue la carte de l'artiste engagée. La blonde soutient la noble cause de l'acteur Sean Penn et son association Haitian Relief Organisation en mettant en vente sa voiture sur eBay.
Les enchères sont ouvertes pour la vente de sa Range Rover achetée en 2007.

Pamela, qui reste toujours aussi sexy en bikini, utilise Twitter pour faire augmenter les enchères et ainsi récolter un maximum de fonds pour les Haïtiens démunis. Elle poste une photo de son bolide suivi d'un message : "Ce que j'ai fait, j'ai regardé dans mon allée et j'ai compris que je n'avais pas besoin de deux véhicules.
Je veux partager une partie de mon confort avec ceux qui n'en ont pas ! A part quelques égratignures sur la chaise du conducteur, à cause de Tommy Lee à qui je l'ai prêtée, tout est intact !" Si elle peut par la même occasion lancer des piques à son ex, pourquoi se priver ?
Il reste quatre jours avant la fin de la vente. Pour l'instant, les enchères ont atteint les 30 000 dollars. Et pour rendre la vente plus alléchante, l'actrice use de son charme en déclarant que si le prix atteignait les 50 000 dollars, elle remettrait les clefs en personne à l'acheteur !
http://www.letelegramme.com/people/pamela-anderson-met-sa-range-rover-en-vente-pour-haiti-23-01-2012-1575576.php

L’origine du choléra en Haïti : on a trouvé l’irresponsable !

•Par Claire Magone, membre du Crash
Deux études scientifiques parues l’été dernier ont confirmé l’origine de l’épidémie de choléra qui a frappé Haïti en octobre 2010 : celle-ci a bien été provoquée par la présence d’une quantité massive de la bactérie Vibrio cholerae dans le delta de la rivière de l’Artibonite, en provenance des égouts du campement des soldats de la Minustah. Avant d’être déployé en Haïti, ce contingent avait lui-même été exposé au Népal à une épidémie de choléra de souche similaire en septembre 2010.
Soutenu par des avocats exigeant des compensations, un groupe de victimes s’est constitué et impute aujourd’hui la responsabilité de l’épidémie de choléra « à la négligence flagrante et l'indifférence délibérée des Nations unies pour la santé et la vie des citoyens haïtiens ». Dans le même temps, une ONG qui travaille en Haïti a mis la main sur l’irresponsable parfait. Dans un article paru dans une revue scientifique (1), Partners in health affirme en effet que le premier cas de choléra (ou en tous cas un « des premiers cas importants ») est celui d’un homme de 28 ans habitant Mirabelais, ville abritant le campement des Nations unies d’où s’est propagée l’épidémie. D’après l’ONG, cet homme était atteint d’une « maladie psychiatrique sévère non pris en charge ». Bien « qu’ayant accès à l’eau potable dans sa maison, [il] vagabondait nu à travers la ville durant le jour et se baignait et buvait l’eau de la rivière ». L’homme serait mort 24 heures après l’apparition des premiers symptômes, contaminant les personnes s’étant occupées de sa dépouille.
Pour les auteurs de l’article, cette découverte est riche d’enseignements pour l’amélioration de la santé publique globale, dans la mesure où la déficience mentale de cette personne l’aurait amenée à boire l’eau de la rivière. Ainsi pour éviter qu’une épidémie de ce type ne se reproduise, l’enjeu serait donc de repérer et de prendre en charge les comportements déviants, comme celui de ce malheureux malade mental irresponsable qui, sans le savoir, aurait causé la mort de plus de 7000 personnes.
L’utilisation de l’eau de la rivière comme eau de boisson et de lavage n’est pourtant pas un phénomène marginal en Haïti, mais une pratique courante de l’ensemble de la population. L’importation de l’épidémie de choléra par la Minustah est sans doute riche d’enseignements pour la santé publique globale. Mais elle questionne avant tout les procédures de contrôle des infrastructures et du personnel des organismes d’aide étrangers, comme les possibilités de réparation des dommages que ces organismes peuvent provoquer. En insistant sur l’irresponsabilité d’un individu au comportement déviant, Partners in health, dont le co-fondateur, Paul Farmer, n’est autre que l’envoyé spécial adjoint des Nations unies pour Haïti depuis 2009, chercherait-il à faire diversion autour d’un fait divers ?
(1) publié ce mois-ci dans le American journal of tropical medicine and hygiene, revue à comité de lecture, non disponible en ligne.
Photo © Reuters
http://humanitaire.blogs.liberation.fr/msf/2012/01/par-claire-magone-membre-du-crash-deux-%C3%A9tudes-scientifiques-parues-l%C3%A9t%C3%A9-dernier-ont-confirm%C3%A9-lorigine-de-l.html

mardi 24 janvier 2012

Concacaf Main | CONCACAF Home | Tournaments | Women's Olympics | News | News | Haiti tops Caribbean rival Cuba 3-0

Concacaf Main CONCACAF Home Tournaments Women's Olympics News News Haiti tops Caribbean rival Cuba 3-0

CONCACAF Women's Olympic Qualification: Favourites Face a Challenge

By Benjamin Massey While the favourites ran their record to 10-0-0 in CONCACAF women's Olympic qualifying, Canada and Haiti did at least face challenges from Costa Rica and Cuba to close out Group A.

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Jan 24, 2012 - While the higher-ranked Canadian and Haitian teams both emerged victorious on the last day of Group A, predictions of a more competitive final set came true as both sides endured at least a token fight from Cuba and Costa Rica.
The biggest news came off the field, as Cuban players Yezenia Gallardo and Yisel Rodriguez apparently defected. Scuttlebutt began when both players were listed as absent on the Cuban roster and it was learned that neither had been seen with the Cuban team since Saturday. CONCACAF released a statement confirming that the players had defected, reportedly at the American border: no further comments were forthcoming. However, it was the story of the game as well as a sore loss for the Cuban team, who got little from Rodriguez but relied upon Gallardo as one of their best players.
Both Haiti and Cuba showed some will to attack. Cuba played a 4-3-3 that was fairly passive but willing to snatch at chances, while the Haitians tried an unconventional 4-4-2 that leaned upon winger Kimberly Boulos and left back Fiorda Charles in free roles to generate offense. As a result, the ball moved on both sides of the pitch in a way we've not been accustomed to with these two teams, but woeful passing accuracy and a tendency to waste possession with outside shots prevented scoring.
On only seven minutes the Cubans managed to split Haiti's defense, with Rachel Pelaez eluding most of the Haitian midfield on a weaving run towards the right-hand side of Haiti's area. Pelaez got overlap through the middle from Maria Isabel Perez who drove in on goal with space and a great opportunity but released a dribbling low shot to Haitian goalkeeper Geralda Saintilus.
The quality of play was not excellent as both teams played chippily and missed too many passes. However, the game kept up a decent pace and a good see-saw back and forth which at least promised entertainment. Haiti had their first good chance on twelve minutes when Manoucheka Pierre-Louis stripped the ball smartly from Dayanay Baro, took a couple quick steps, and unleashed a shot from distance which only just flew over the bar. On twenty-four minutes Sophia Batard, probably Haiti's most consistent danger-woman, caught a good pass from Pierre-Louis and turned around defender Sucel Maceo on the edge of the box to make space. Batard had a right-footed shot at a tight angle which Lucylena Martinez saved well.
Cuba had a good chance in stoppage time, as Rachel Pelaez started a break down the left and suddenly found herself with plenty of time. Jogging in on the Haitian goal as the defenders closed, Pelaez fired a left-footed shot that didn't go far wide. Not long after the half Cuba almost struck again, when an exceptional winding run by Pelaez kept the ball away before beating Carmela Aristilde and, with seemingly nothing but a goal in front of her, muffed a shot which somehow hit goalkeeper Saintilus on the toe of her left boot.
Not long after the hour, Cuba squandered what would prove to be their best opportunity. After a night of errant passing Cuban midfielder Yaremis Fuentes finally found her mark, springing Maria Isabel Perez on a full-blown breakaway. Perez had Haitian defender Roselord Borgella dead to rights but, rather than charge on goal, held up at the top of the box and stopped to change feet, allowing Borgella to catch up and block the ensuing shot.
At last, after two and two-thirds games of frustration, Haiti broke the goose egg. In the seventy-first minute Kimberly Boulos clashed hard with Cuban defender Anay Bombu going for a header in the area: Bombu had nothing in mind but knocking Boulos down and it could have been a penalty. Instead, Haiti got a corner: Manoucheka Pierre-Louis struck a corner low that Wisline Dolce awkwardly headed. The ball bounced straight to the aggrieved Boulos who hammered it into the top of the goal to give Haiti their first of the tournament.
The neutral crowd, getting behind a sentimental favourite, roared its approval and the Haitians kept coming. Five minutes later, Batard went for a run through the centre of the park, beating Cuban defenders Jessica Pupo and Rachel Pelaez before placing a pin-point pass onto the foot of Manoucheka who finished delicately but accurately. Then, in the eighty-third minute, with the crowd still cheering, Nadia Valentin corralled a magnificent through pass down the middle from Dolce and put a light shot just inside the right post, making a heart gesture to the cheering fans.
The match was for nothing more than pride but the convincing and well-earned win will allow Haiti to leave with their heads held high. Haiti was playing in donated equipment and their program was in such difficulty that Canadian fans held fundraisers for the team around Vancouver. They were beaten badly by Canada and then had the most unfair of times against Costa Rica, but in the stereotype of the plucky underdog they were always ready to fight again in the next match. Cuba, whose passivity and failure to finish cost them dearly, is not the most glamorous opponent but, for the Haitians, a win is a win - their first ever in the final round of Olympic qualifying.
Canada, meanwhile, didn't exactly have a hard time against Costa Rica but at least made the game interesting. The Costa Ricans, like every other favoured team in this tournament, had hereto not conceded a goal but that didn't last long. Canada came out thundering, with wide midfielders Sophie Schmidt and Kaylyn Kyle causing 45 minutes of chaos, Kelly Parker traumatizing the Costa Rican defenders, and of course striker Christine Sinclair living up to her billing.
It took only six minutes for Canada to get on the board: a blue-collar effort in the box caused the ball to fall to Sinclair who simply piled it in. Schmidt added her first of the tournament with an accurate close-range header within the game's opening fifteen minutes and the pattern of the first half was set.
Costa Rica, to their credit, did not entirely sit back. Shirley Cruz had one of her better games of the tournament although she was kept tightly in check by defensive midfielder Desiree Scott and central defenders Shannon Woeller and Candace Chapman were under at least sporadic pressure. This just opened up more avenues for Canada's own attack. In the twentieth minute, Sinclair drooped a pass over the Costa Rican defense to Kaylyn Kyle sitting virtually on Julieth Arias's doorstep: Kyle has been jinxed a bit through the first two games but made no mistake and Canada was running away. Sinclair's fourth put another one away just before the half-time whistle to make the game a laugher.
Sadly, the Costa Ricans would not be laughing at the fifth goal: central defender Marianne Ugalde drifted a harmless backpass under no pressure that goalkeeper Arias should have had. Be she traumatized, distracted, or just unlucky, the ball passed between her feet and into the back of the goal for one of the more embarrassing own goals you'd ever see.
With the game won and three substitutes used before the hour Canada sat on their laurels, conserved energy, and waited for the win. This led to what, remarkably, would be a historic moment: with Canada's central defenders dilly-dallying on the ball their time-wasting passes grew careless and Costa Rica intercepted. The ball fell to substitute Fernanda Barrantes who, running with a mission, hammered a splendid half-volley through Karina LeBlanc that silenced the home crowd. It was a meaningless final goal in a 5-1 loss, but it was also the first time the favoured team had conceded through ten games of this tournament.
The results left, as expected, Canada on top of Group A with a 3-0-0 record while Costa Rica finishes second with two wins and one loss. Canada will play the loser and Costa Rica the winner of Tuesday's United States - Mexico match on Friday to determine who advances to the 2012 London Olympics.
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http://www.sbnation.com/soccer/2012/1/24/2728938/concacaf-womens-olympic-qualification-favourites-face-a-challenge

lundi 23 janvier 2012

Florence Meney: meurtre derrière la caméra

(Québec) Journaliste à Radio-Canada, Florence Meney publie un premier roman chez Michel Brûlé : Répliques mortelles. Un suspens de 360 pages qui a le séisme en Haïti pour toile de fond.

Journaliste à Radio-Canada, Florence Meney publie un premier... - image 1.0
Le plus étonnant, c'est que Florence Meney n'a jamais mis les pieds à Haïti. Elle ne connaît de cette malheureuse île que ce qu'elle a vu à la télévision et sur son ordinateur. C'est bien la preuve, comme disait Aragon, que la littérature est le règne du mentir-vrai.
Ceci dit, ce premier roman révèle une romancière prometteuse.
Le personnage central de Répliques mortelles est une journaliste de la télévision, Elsa, 37 ans. Talentueuse, impulsive et imprévisible, elle vit dans une maison ancestrale du vieux Boucherville avec son chien Bof.
Comme tout le monde, elle se pose des questions sur sa vie, sa famille, sa carrière, son avenir. Elle a couvert le séisme en Haïti, en 2010. Où sa mère, éducatrice bénévole dans un orphelinat, a trouvé la mort.
Deux années ont passé et elle vient de mettre la touche finale à une rétrospective faite de documents d'archives. Elle rêve de retourner à Haïti pour parachever cette rétrospective, mais c'est la jolie Ludovica qui est choisie.
Lors d'un visionnement privé chez son rédacteur en chef, Elsa met fin à sa relation avec Stéphane, son caméraman, un homme marié et père de deux enfants. Une relation qui avait commencé deux ans plus tôt, à Haïti.
Quelques heures plus tard, Stéphane est retrouvé mort dans une salle de montage.
L'inspecteur-chef Dupin, un flic français débarqué vingt ans plus tôt de sa Bourgogne natale, mène l'enquête. Avec compétence, mais rugosité.
À partir de là, l'histoire va de rebondissement en rebondissement. En passant notamment par Sherbrooke, où un brillant chirurgien s'était porté volontaire en Haïti, et par Boston, où un couple d'Américains a de la misère avec un petit Haïtien, Nathan, qu'ils ont adopté deux ans plus tôt.
Adopté? Pas vraiment, ils l'ont acheté...
Q Ainsi, Florence Meney, c'est votre premier roman?
R Oui, je commence dans le métier. J'ai travaillé fort pour écrire ça. J'ai encore des choses à apprendre. Ce roman est très perfectible, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire. Je voulais mener une intrigue qui se tienne. Je suis imprégné du roman noir, du thriller. J'ai toujours voulu en écrire un... un qui soit de moi... Le prochain sera peaufiné.
Q Vous avez choisi Haïti pour toile de fond. Y êtes-vous déjà allée?
R Non, jamais. Mais des Haïtiens m'ont dit qu'ils s'y étaient retrouvés... les odeurs... les couleurs. C'est incroyable, non?
Q Pourquoi Haïti?
R Je voulais que le destin individuel tragique de mon héroïne ait pour toile de fond un grand événement collectif tragique. Au quotidien, dans mon travail, j'ai été touchée par le séisme en Haïti. Je suis chef de pupitre web à Radio-Canada et on a mis en ligne un gros dossier sur Haïti. Toute une partie du livre est directement transposée de la réalité. Mais attention, ce n'est pas un documentaire sur Haïti. Il y a aussi un regard sur le journalisme.
Q En effet, vos personnages posent un regard critique sur le journalisme tel qu'il est pratiqué à la télévision. Ils disent que l'information est devenue racoleuse et toujours plus axée sur le commercial et le résultat instantané. Vous-même, êtes-vous d'accord avec eux?
R C'est une tendance lourde à laquelle moi-même je ne suis pas trop assujettie parce que j'ai des rédacteurs en chef qui sont éclairés. Plus on vous donne des moyens techniques et plus vous avez le choix de faire de l'instantané ou de respirer... Chez nous, à Radio-Canada, on peut encore respirer.
Q Dans votre roman, j'ai trouvé que ça prenait un peu de temps pour entrer dans le vif du sujet.
R Oui, c'est possible... je ne sais pas... J'ai peut-être trop voulu définir mes personnages... Ce doit être une erreur de débutante.
Q Votre personnage principal, Elsa, vous ressemble-t-il?
R Je la vois dans ma tête, cette Elsa. C'est un mélange de plusieurs personnes que je connais, y compris moi. Peut-être que je visualise trop les choses, que je pense beaucoup trop par image.
Q J'ai été dérangé par votre obsession sur les marques : la Yaris bleu électrique, les luxueuses bottes Geox, la télé HD Sony 54 pouces, le manteau Kanuk, l'eau de Cologne Roger & Gallet, etc. Était-ce bien nécessaire de mentionner toutes ces marques?
R C'est drôle ce que vous dites parce que je ne suis pas une fille qui s'intéresse aux marques. J'ai l'impression que ça situait mieux mes personnages.
Q Votre livre est écrit avec une touche française. Vous employez des mots et des expressions qui n'ont pas cours ici. Comme appeler une enfant ma poulette ou ma cocotte. Ou dire : il y va fort sur la bibine, son année de fac, la robe de chambre en pilou...
R Écoutez, je suis française d'origine. Ce mélange, c'est moi. Mon père m'a relu et mon éditrice, aussi. Mais j'ai réussi à garder l'essentiel.
Q Votre père, c'est Lionel Meney, le réputé linguiste qui a rédigé le Dictionnaire Québécois français?
R Oui.
Q Jusqu'à présent, Répliques mortelles a été bien accueilli par la critique. Qu'est-ce que vous en espérez?
R Qu'il me donne confiance pour continuer à écrire. L'avoir terminé, déjà, ça m'a donné confiance. Ce que je veux faire, c'est écrire. Je veux me dépasser sur le plan de la langue, sur le plan du style.
Q Combien de temps cela vous a-t-il pris pour l'écrire?
R Sept mois. Mais ça a cogité beaucoup plus longtemps dans ma tête. Quand je me suis mis à l'écrire, je ne partais pas de zéro.
Q Avez-vous un deuxième roman en projet?
R J'ai deux projets de livres. Un roman qui sera un suspens, mais pas un truc à dénouement. Ce sera une histoire de haine et de manipulation. Ça se passera au Québec... Et un essai sur les animaux. J'adore les animaux, les chiens en particulier. Un essai sur la relation homme-chien. Je vais l'écrire en collaboration avec Jacques Galipeau, un dresseur à Varennes qui a une approche humaniste.
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