Google

dimanche 20 avril 2008

Une lyrique de la femme

Le peintre allemand, Michael Heckert, expose environ une quinzaine de tableaux dans « Les Jardins de Gérard » à Pétion-Ville du 16 au 23 avril 2008. Des couleurs flamboyantes se marient et s'harmonisent dans une quête perpétuelle de la représentation de l'univers féminin.
La présente exposition, qui est ouverte de 11h a.m. à 11h du soir, réunit les toiles de Michael Heckert dans deux salles de « Les Jardins de Gérard». Le thème retenu est «Le cosmos féminin».
Michael Heckert ne fait que traduire l'événement « femme » en événement de couleurs. Il arrive à créer par l'harmonie des couleurs et la représentation des cercles, ce que Roland Barthes appelle une lyrique de la femme. Son procédé est un expressionnisme non figuratif qui ne nie pas son admiration pour Willem de Kooning et Per Kirkeby, mais qui perpétue une certaine tradition allemande d'art expressif.
A ses débuts, ce créateur des formes et des couleurs s'adonnait à une représentation figurative de la femme.

Sa formation universitaire axée sur les nus lui a donné l'occasion, à partir des années 80, de représenter la créature féminine en un drame de couleurs et de parier sur ses valeurs. Ce qu'il associe en matière de séduction et de défense devient suggestif, à l'aide des couleurs. Chaque toile porte en elle une certaine énergie, une certaine vibration, une harmonie pleine et entière. Ce qui saute aux yeux, c'est la dominance du cercle.
La représentation des cercles est inhérente à son oeuvre, mais elle n'est pas régulière et soignée. «Les cercles de Michael Heckert ne sont pas construits, mais tout en mouvance vivante, pulsionnels, explosifs : ce sont des remous, des disques en rotation, des cyclones, des phénomènes solaires ou des planètes tournantes, et, entre ceux-ci, une supernova qui fait une apparition ébouissante», note le Dr HD Rauh. Ses oeuvres arrivent à produire un effet immédiat sur l'observateur. Elles n'ont rien à avoir avec un art intellectuel. Cependant, les formes arrondies suggèrent un certain idéalisme.
Ce chantre de la femme est pathétique, mais beaucoup de ses toiles montrent la gaieté. Sans faux-fuyant. La couleur, forte et intense, ludique, superposée en touches épaisses est pleine de vitalité et souvent exaltée, elle forme des « corps sonores ». Le rouge, le bleu et le jaune sont les plus représentés.
Au vernissage des oeuvres de Michael Heckert, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne à Port-au-Prince, Hubertus Thoma, était présent. Le diplomate considère ce peintre, dont les oeuvres se trouvent aujourd'hui dans beaucoup de collections privées et des musées d'art contemporain de marque en Allemagne, comme un « véritable maître de son art ».
Herbetus Thoma se dit fier de collaborer avec madame Michèle Alfred, une galeriste haïtienne, celle qui a fait preuve de grand civisme et de responsabilité patriotique avec la création de la «Fondation d'art haïtien contemporain ».
Il a profité de l'occasion pour « féliciter le président René Préval d'avoir donné avec succès l'ordre de cesser les violences » survenues récemment dans le pays suite à des émeutes de la faim. Le diplomate allemand termine son discours avec une très belle épigraphe : « On doit aimer pour pouvoir peindre. Dès lors, l'univers commence à bouger».

Dame-Marie va présenter sa deuxième Fête du cacao

La deuxième édition de la Fête du Cacao se déroulera les 25, 26 et 27 avril 2008 à Dame-Marie dans le département de la Grand'Anse, à l'initiative de la Fondation Elvecina St-Martin (FESMAR), en collaboration avec l'Association d'Entre Aide des Dame-mariens (AEADMA) et la Coopérative Agricole Union Développement (CAUD.
En plus des deux cents (200) représentants d'organisations cacaoyères des différentes communes avoisinantes, plus de cinq mille (5000) personnes sont attendues à cet important évènement appuyé entre autres par le Ministère du Tourisme, le Ministère de l'Agriculture, l'Institut Interaméricain pour la Coopération avec l'Agriculture (IICA) et la Plate-forme des Associations Haïtiennes pour un Développement Alternatif (PAPDA).
Pour aller au-delà des objectifs de l'édition d'avril 2007, les organisateurs entendent cette année mettre en place un programme d'actions de renforcement de la production du cacao, de création de fermes de démonstration dédiées à la culture du cacao, d'assistance technique aux petits ateliers de transformation du cacao, de sensibilisation et d'information permanente de la population sur le marché du cacao, tout cela dans le but de travailler à l'amélioration des conditions de vie de ceux qui s'adonnent à la culture de cette denrée d'exportation dans le pays. Il faut préciser en passant que, selon les chiffres publiés par le service des procédures à l'exportation du Ministère du Commerce et de l'Industrie, Haiti a exporté environ 3.5 Millions de kilogrammes de cacao au cours de l'année 2007 pour un montant de 5 417095 dollars US.
D'un autre côté, la deuxième édition de la Fête du Cacao à Dame-Marie vise également la mise en valeur de la région en développant un tourisme basé sur le cacao et les sites naturels de la région. Les organisateurs de cet événement croient dur comme fer qu'en associant la culture du cacao à la promotion du tourisme à travers la mise en place du « circuit du cacao », les acteurs impliqués dans la chaine de production de cette denrée verront certainement leurs sources de revenus augmenter. De plus, ils entendent établir la relation entre la culture du cacao et la protection de l'environnement et ceci dans une perspective de lutte contre le déboisement et la dégradation des conditions de vie.En vue de mieux cerner les problèmes auxquels font face les planteurs et travailleurs du cacao, une journée de réflexion a été organisée à Dame- Marie le 7 mars 2008. Des représentants de coopératives et d'autres organisations communautaires, des spéculateurs, des artisans et des planteurs ont participé à cette activité. Les décisions arrêtées à partir des différents points débattus seront présentées sous forme de cahier de charge à la Fête du Cacao les 25, 26 et 27 avril 2008.
La commune de Dame-Marie en tant que pôle principal de production du cacao dans la Grand'Anse est entourée de zones de production, partant de la commune de Jérémie jusqu'à celle des Irois. La Grand'Anse et le Nord sont les deux grandes régions productrices de cacao d'Haiti.

Petite tasse d'espoir pour le café d'Haïti

COOPCAB obtient US$4.00 pour la livre de café produit par la coopérative appelée CMIA située à Mare Blanche, commune de Thiotte. C'est une première qui permet d'espérer...
Pour la première fois dans l'histoire de la commercialisation du café haïtien dans le monde, la livre de café atteint la barre de 4 dollars américains. Il s'agit là d'une grande première qui vient confirmer la qualité supérieure du café de Mare Blanche, commune de Thiotte, réputée pour son café gourmet. Il est tout aussi important de mettre en exergue la capacité de négociation avec les acheteurs internationaux pour obtenir un prix plus équitable qui tient compte de la qualité de café offert. En effet, ce niveau de prix est généralement pratiqué dans les ventes aux enchères des concours nationaux et internationaux dénommés « Tasse d'Excellence » pour des cafés gourmets de la région latino-américaine et caribéenne. Cet exploit hors du circuit des concours internationaux, vient rappeler à juste titre la nécessité de considérer le café haïtien comme une ressource naturelle prometteuse de richesses, pour autant que l'on y consacre les ressources et les énergies nécessaires à sa valorisation.
En effet, il est impérieux que :- L'Etat haïtien apporte tout le support nécessaire aux producteurs de café, en termes de régulation, de promotion, d'assistance technique et de financement ;- Les bailleurs de fonds internationaux aident au financement du secteur;- La contrebande de café à la frontière haitiano-dominicaine cesse;- Les exportateurs recherchent pour le café haut de gamme, un prix équitable et qui profite aux producteurs de café eux-mêmes ;- Les petits planteurs de café soient informés des cours du café sur le marché mondial, et puissent mieux négocier le prix de vente de leur café ; - Le café haïtien puisse occuper sur le marché international la place qui lui revient.
Suite à la disparition des exportateurs traditionnels en 1997, des associations et des coopératives de planteurs ont heureusement pris la relève et commencé à exporter les produits de leurs membres vers l'extérieur. Elles sont : FACN , RECOCARNO , COOPCAB , APCAB , UCOOPCAB , etc. Ce sont toutes des organisations relativement jeunes et qui ont grands besoins d'assistance technique, administrative et financière. Il est crucial pour la survie et l'essor de cette filière que l'Etat haïtien et les bailleurs de fonds soutiennent ces institutions associatives pour qu'elles arrivent à surmonter les problèmes inhérents aux petites et moyennes entreprises émergeantes.
Il est important de souligner qu'il y a eu une baisse de plus de 58% de la production totale en café en Haïti qui serait passée de 600,000 sacs (36,000 TM) en 1950 à moins de 400,000 sacs (24,000 TM) dans les années 2000 (CIRAD 1999), pour atteindre aujourd'hui 250,000 sacs (estimation). Pourquoi cette diminution sensible ? Comment expliquer cette chute vertigineuse ?
I).- Au fil des années, l'histoire de la commercialisation du café en Haïti s'est caractérisée par un système reposant sur la spéculation commerciale outrancière. Toute une série d'intermédiaires, du spéculateur au voltigeur, de l'exportateur traditionnel au sous-marin, en passant par les taxes que prélevait l'Etat haïtien, accaparaient la plus grande part du prix de vente du produit. Les planteurs eux-mêmes ne recevaient qu'une misérable et insignifiante part de la vente. « Le café est une mine d'or pour tous, sauf pour son producteur » pour citer un ministre haïtien de l'agriculture. Jusqu'en 1996, la structure de la filière pouvait se schématiser ainsi avec les nombres estimés d'acteurs suivants : Schéma 1 : Structure de distribution du café en Haïti en 1996Source : APROMA 1996Paradoxalement ceux qui ont fait fortune dans le café n'ont jamais réinvesti un sou dans la filière. Sur ce constat, beaucoup de planteurs ont fait le choix de remplacer les caféiers par d'autres cultures plus rentables.
II.- En 2000 toutes les régions caféières du pays ont été envahies par des scolytes qui ont ravagé les plantations. L'inaction de l'Etat et des exportateurs de café ajoutée à l'impuissance des planteurs sont autant de facteurs qui expliquent la baisse considérable de la production caféière.III).- L'embargo de 1992 a livré les planteurs haïtiens mains liées aux acheteurs dominicains. Ces derniers importaient et importent encore « illégalement » le café haïtien pour leur consommation propre et sa réexportation sous le label « produit dominicain ». « Sòt ki bay, enbesil ki pa pran ».

Aujourd'hui plus de la moitié de la production haïtienne de café traverse la frontière hors du circuit légal de commerce, donc sans connaissement, sans facture commerciale, sans aucune trace de vente. Des dominicains se sont établis dans toutes les régions de production de café d'Haïti, remplaçant les spéculateurs d'antan avec des pratiques encore plus préjudiciables pour les planteurs et le Pays. Toute une série de Madame Sarah, d'acheteurs, de voltigeurs, de sous-marins travaillent dans les régions les plus reculées du pays, à la solde de ces spéculateurs dominicains. Voici comment le schéma se présentait en 2004:Schéma 2 :Structure de distribution du café en Haïti en 2004
Source : AGRICORP 2004

Source : AGRICORP 2005
Le président de la plus grande compagnie dominicaine finançant l'opération, eut à déclarer avec arrogance et fierté : « Je décide du prix de vente du café en Haïti ! ».
*****************
La COOPCAB, Coopérative des Planteurs de l'Arrondissement de Belle Anse, qui regroupe 2,663 planteurs dont 788 femmes, s'occupe de la commercialisation du café de ses membres vers le Japon, l'Italie, la France, les Etats-Unis et le Canada. Le prix de US$ 4.00 a été obtenu dans le cadre de négociation régulière entre la COOPCAB et un acheteur avisé de café gourmet du monde.

Tous les membres de la COOPCAB se réjouissent de cette nouvelle extraordinaire et profitent pour remercier tous ceux qui y ont contribué, plus particulièrement :
- la Banque de Crédit Agricole (BCA) qui a octroyé un prêt à la COOPCAB pour la campagne 2007-2008 ;
- les ONG internationales : la Fédération Luthérienne Mondiale et ActionAid et l'ONG nationale CROSE qui ont financé la campagne de marketing de l'année ;
- L'Ambassade du Japon en Haïti qui a financé le matériel et équipement du centre de traitement final de la COOPCAB - Monsieur Marcel Duret, Ex Ambassadeur d'Haïti à Tokyo, pour sa contribution personnelle et désintéressée.
1- Fédération des Associations Caféières Natives

2 - Réseau des Coopératives Caféières de la Région Nord
3 - Coopérative des Planteurs de l'Arrondissement de Belle-Anse
4 - Association des Planteurs de Café de Belle Anse
5 - Union des Coopératives Caféières de Baptiste

En piste pour une deuxième semaine de consultations politiques

On s’achemine vers une deuxième semaine de discussions et de consultations politiques en vue de la formation d’un nouveau gouvernement. Une nouvelle rencontre entre le chef de l’état et les dirigeants des partis politiques représentés au parlement est prévue pour le lundi 21 avril au palais national.
Pendant ce temps, le sénateur Rudy Herivaux est indigné de l’exclusion du parti Fanmi Lavalas des négociations lancées mardi dernier. M. Herivaux qui se dit consterné rappelle au chef de l’état qu’il avait pu revenir au pouvoir grâce à la détermination des militants du parti Lavalas. " J’attends une invitation du chef de l’état", martèle t-il.
Le premier ministre démissionnaire, Jacques Edouard Alexis, dans ses premières déclarations, 7 jours après le renvoi de son gouvernement a voulu calmer la tension des acteurs et de l’opinion publique en évitant de critiquer les sénateurs ayant censuré son gouvernement. " C’est le jeu constitutionnel et démocratique", lance t-il tout en appelant à la formation du nouveau gouvernement." C’est dommage que je quitte le poste ainsi mais le pays ne perd rien parce que je continuerai à être à son service ", a soutenu M. Alexis en marge de la cérémonie funèbre du policier nigérian de la Minustah assassiné samedi dernier. Jacques Edouard Alexis estime qu’au delà des personnes tout doit être fait pour sortir le pays du marasme. " Il faut tout mettre en place pour que le pays retrouve la voie de la paix et de la stabilité", ajoute t-il.
Au sénat, les sénateurs de Lespwa affichent leur désaccord avec les 16 sénateurs interpellateurs. Le sénateur Joseph Lambert ( Lespwa) avait indiqué que le chef de l’état peut nommer le premier ministre sur une période s’étalant jusqu’au 31 avril.
Les sénateurs interpellateurs eux souhaite la désignation dans le meilleur délai d’un nouveau chef de gouvernement.Evaliere Beauplan (Pont) dit comprendre les déclarations du sénateur Lambert qui n’est pas motivé par les nombreuses manifestations contre la cherté de la vie. " Il y a des gens qui font des faux calculs et qui sont content quand le pays est en crise", lance le sénateur Beauplan. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13682

La crise alimentaire en Haïti, sujet de préoccupation pour la COPPPAL

Thème central d’une réunion plénière qui s’est achevée samedi au Panama, cette problématique fera prochainement l’objet d’un sommet spécial des partis sociaux-démocrates latinoaméricains
samedi 19 avril 2008,
Radio Kiskeya

La crise alimentaire mondiale ayant touché notamment Haïti, ces derniers jours, a marqué samedi la clôture au Panama de la XXVIIe réunion plénière de la Conférence permanente des partis politiques d’Amérique latine (COPPPAL), rapporte l’agence espagnole EFE.
Cette rencontre a servi de travail préparatoire à un sommet prévu en main ou juin prochain sur la problématique de l’accès aux denrées alimentaires et auquel prendront part toutes les formations politiques membres de ce regroupement régional.
Intervenant à l’issue de la rencontre, le président de la COPPPAL, l’argentin Antonio Cafiero, a qualifié les discussions de "productives". Soulignant que, selon la déclaration finale intitulée Déclaration de Panama, "la crise alimentaire ne représente pas un élément mineur", il a précisé que pour cette raison une réunion spéciale sera organisée sur les ressources alimentaires naturelles dont dispose l’Amérique latine.
Une centaine de délégués venus de 13 pays ont pris part à ces discussions qu’abritait Ciudad de Panama, la capitale panaméenne.
Haïti et le Salvador sont les deux pays de la région où la flambée des prix des produits de première nécessité ont donné lieu à d’importants mouvements de protestation ces dernières semaines.
Deux partis politiques haïtiens se situant dans la mouvance de la social-démocratie, la Fusion des sociaux-démocrates (FUSION) et l’Organisation du peuple en lutte (OPL), sont membres de la COPPPAL qui compte 29 ans d’existence. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4947
Notre Commentaire :
On en connaît et on en a vu des réunions de « conglomérats » de partis politiques qui viennent toujours à point après le passage d’une catastrophe. On a l’impression que, de part leur célérité et leur agilité à sauter sur de telles occasions, ça les arrange même le fait qu’il y ait des tsunami, des émeutes de la faim. Ils semblent ne pas savoir ni pouvoir exister autrement.
Le monde change. Les notions politiques devraient être revues. Le traditionalisme des formules clichés a été repoussé par une réalité trop crue et trop poignante. Le fondamentalisme doit trouver son compte dans un questionnement spontané vulgaire sans l’utilisation des ces discours qui font des politiciens des hommes à part. Les problèmes se posent en questions simples :
Pour quoi cette flambée du prix de pétrole ? Qui fait augmenter le prix du pétrole ? Pourquoi on se dit rien devant les détournements de fonds alloués aux pays pauvres ? Pourquoi on ne dit rien devant les patrimoines carrément aberrants des chefs d’état africains dont les citoyens de leurs pays repoussés par la misère, constituent la chair a canon des projets d’immigration ?
Donc ces préoccupations, on le sait que trop bien, servent « à faire dodo les enfants »

Le secrétaire d’Etat français à la coopération attendu en Haïti lundi

Alain Joyandet s’entretiendra de la grave crise alimentaire actuelle avec les autorités du pays et les représentants de la communauté internationale
samedi 19 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le secrétaire d’Etat français à la coopération et à la francophonie, Alain Joyandet, arrive lundi à Port-au-Prince pour une visite de 48 heures qui portera essentiellement sur la crise alimentaire à l’origine de violentes protestations sociales en Haïti, selon un communiqué de l’ambassade de France cité par l’AFP .
"Cette visite intervient après l’annonce par le président Nicolas Sarkozy du doublement de l’aide alimentaire française en 2008", indique le communiqué.
Durant son séjour, M. Joyandet aura des entretiens avec les autorités haïtiennes dont le Président René Préval et le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis. Ce dernier a été évincé, il y a une semaine, par le Sénat en raison de l’incapacité de son gouvernement à juguler la crise.
Des rencontres avec des responsables locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) sont également prévues.
Différents partenaires bilatéraux et multilatéraux d’Haïti, dont la France, se sont mobilisés au lendemain des événements en vue de fournir une assistance humanitaire d’urgence aux populations les plus pauvres du pays. Paris a débloqué une aide de 900.000 euros (un peu plus d’un million de dollars).
Pour sa part, la Banque Mondiale a annoncé une enveloppe de 10 millions de dollars.
Des opérations de distribution de nourriture supervisées dans la plupart des cas par des casques bleus ont commencé dans certains quartiers populaires comme Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince).
Des manifestations colossales accompagnées de graves violences avaient fait, il y a quelques jours, cinq morts par balle, plus de 200 blessés et causé de lourdes pertes matérielles et économiques. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4946
Notre commentaire :
Il est sensé de noter que depuis l’arrivée au pouvoir de René Preval, qui, pour les naïfs signe un retour à la démocratie en Haïti – Un retour vers la démocratie pour le politiquement correct- Haïti est devenue un endroit prisé par les missions étrangères et diplomatiques. Cette semaine risque de bouchons avec la présence du chancelier espagnol et le secrétaire d’état à la coopération et a la francophonie !
On ne saurait s’en plaindre car au moins on est plus cloué au pilotis de l’indifférence car nous sommes définitivement désenclavés. Nous sommes devenus célèbres. Qui dans le monde d’aujourd’hui n’a pas entendu parler de Cité Soleil ? Qui n’a pas été choqué par des scènes abominables de gens préparant dans des conditions nauséeuses de manque d’hygiène des galettes de boue qui sont commercialisées et consommées contre la faim ?. Aujourd‘hui nous sommes aussi des acteurs de premier rang des émeutes de la faim. Nous avons donc pris des gallons.
Ce que les gens ne savent toujours pas c’est que d’une certaine manière les raison de se lancer dans des rues pour exiger de quoi manger ont toujours existées. Quand on parle de pauvreté dans le langage haïtien comme dans tous les pays pauvres, il ne s’agit pas d’enfants qui ne vont pas au ski en hiver ou qui ne vont pas en vacances à la Guadeloupe en été.
Nous nous référons à des gens qui se lèvent le matin qui ne savent pas ce qu’ils vont manger aujourd’hui, demain et les jours à venir. Les responsables de ces familles se lèvent le matin. Ils partent chercher la vie. Sans destination fixe. Sans un endroit particulier ou il serait susceptible de trouver du travail. Ils partent errer dans la nature. Le salut vient quelques fois de la rencontre avec un pasteur d’église ou un homme politique qui lui donne juste pour ce jour de quoi tromper la faim. Souvent un emprunt pour faire un commerce de n’importe quoi et voilà les rues remplies de ces marchands d’inutilités de la conjoncture.
Ce qui a vraiment changé aujourd’hui c’est l’absence de régime et de forces répressifs pour rendre impensables la réalisation de manifestations populaires.
Ceux qui veulent nous aider devraient en tenir compte car la gestion de l’urgence ne résout jamais les problèmes de base. Il faut des actions profondes capables de modifier les structures enracinées dans les mentalités et les façons de gouvernes qui sont des obstacles insurmontables, des murs infranchissables. Il faut du cran pour introduire la main dans la plaie… cette plaie béante et immonde, loin de laquelle on détourne le regard pour ne pas sentir la nausée et la pestilence des émanations…