P-au-P, 18 sept. 2011 [AlterPresse]--- Des députés de différents blocs politiques à la Chambre basse ont exprimé leur joie, à l’issue de la séance de ratification du premier ministre désigné, Gary Conille, qui a reçu un vote favorable à l’unanimité le vendredi 16 septembre.
Pour les députés, l’exercice n’a été qu’une simple formalité car tout a été déjà planifié préalablement.
Jean Tholbert Alexis, chef de file du Groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR), s’est montré « très satisfait » en félicitant ses pairs pour avoir respecté, à la lettre, les consignes de départ à savoir voter favorablement le choix de Gary Conille.
« J’avais demandé à mes collègues du GPR de donner un vote favorable à Gary Conille, car, contrairement à ce que l’on pense, nous ne constituons pas un groupe de blocage au parlement », a déclaré Jean Tholbert Alexis à des journalistes.
Pour le député Ronald Larêche, vice-président du bureau de la Chambre basse, le vote accordé à l’unanimité par les députés à Gary Conille constitue un « succès » pour l’avancement de la démocratie haitienne.
« À travers ce vote, les différents partis politiques du pays ont exprimé leur accord à Gary Conille », a précisé Ronald Larêche, membre du GPR.
Le chef de file du nouveau bloc « majoritaire ? » à la Chambre basse, Fritz Chéry, s’est dit réjoui et a qualifié de « victoire » pour Gary Conille le vote de la Chambre des députés.
« Notre bloc s’était clairement prononcé préalablement en faveur de Gary Conille, et voilà nous venons juste de remplir une formalité, car nous avions adopté tous une seule position », a déclaré le député Chéry.
En guise de réponse aux allégations selon lesquelles l’article 157 de la Constitution n’a pas été respecté strictement, le président de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, a déclaré aux journalistes : « l’assemblée des députés est souveraine, elle a tranché. »
« Le vote a été à la fois politique et technique », a estimé le député Sorel Jacinthe, interrogé sur la controverse à propos de la « résidence » en Haiti de Gary Conille et l’absence de sa « carte électorale ».
Les députés ont pratiquement passé à pieds joints sur le critère de cinq années de résidence consécutive dans le pays pour devenir premier ministre, étant préoccupés, ont-ils dit, par le vide gouvernemental.
Il fallait un gouvernement légitime au pays dans le meilleur délai afin de le sortir de l’abîme où il se trouve actuellement, selon des législateurs.
Nous voulons mettre le chef d’État, Michel Martelly, en situation de pouvoir honorer ses promesses de campagne, ont-ils avancé.
La commission chargée d’analyser les pièces de Gary Conille, présidée par Levaillant Louis-Jeune du GPR, avait recommandé dans son rapport un vote favorable à Garry Conille.
Selon le secrétaire-rapporteur de ladite commission, Abel Descollines, ‘le seul point d’ombre relevé dans le dossier de Gary Conille a été l’absence de carte d’identification nationale (Cin)’.
Pour édifier l’assemblée des députés, Conille a formulé une demande le 7 septembre auprès de l’Office nationale d’identification (ONI), a informé Descollines.
Après avoir franchi cette première étape à la Chambre basse, Gary Conille devra, sans délai, soumettre ses pièces au Sénat qui, à son tour devra décider sur son sort, au cours de la semaine prochaine.
S’il franchit également l’étape du Sénat, Gary Conille devra, avec confirmation du président Michel Joseph Martelly, Premier ministre et, accompagné des membres de son gouvernement, présentera sa déclaration de politique générale devant chacune des les deux chambres pour obtenir le vote de sa politique générale. [sfd apr 18/09/2011 13:50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11566
Commentaires:
"Konstitisyon se papye, bayonèt se fè". On a du mal à comprendre les gens qui sont malléables et moulables en fonction d'intérêts non avoués. Les députés doivent être fiers de leur attitude pour débloquer le pays. On va surveiller quand ils auront à évoquer le contraire de ce qu'ils évoquent ici pour aller contre le gouvernement quand leurs intérêts se retrouveront menacés.
En Haïti définitivement l'application de la Constitution est très élastique!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 19 septembre 2011
Haïti-Premier ministre : La ratification de Conille avait été bien planifiée, selon les députés
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