Abus en Haïti. Il y a eu désobéissance et omission de service
La justice militaire a décidé à la dernière heure hier, le jugement avec emprisonnement des cinq soldats uruguayens qui ont été impliqués dans l’affaire de l’abus perpétré contre un jeune haïtien, qui a été divulgué à travers d’un support vidéo.
Le juge Washington Vigliola, qui a dirigé les investigations, a interrogé dans le courant de la semaine dernière les cinq soldats accusés, qui après avoir été transférés d’Haïti, ont été gardé en qualité de détenus et isolés à l’Ecole Navale de Carrasco.
Le juge militaire a déterminé hier (18/09/2011) à 23 :00 heures, que les soldats qui font partie de l’effectif de la Minustah – une mission de paix envoyée en Haïti par l’ONU – ont commis les délits de désobéissance et omissions de service, établis dans le code Pénal Militaire.
Le jugement a prononcé un emprisonnement et les cinq soldats seront transférés à une unité militaire pour purger leur peine, selon les informations obtenues par le journal EL PAIS. Jusqu’à la fermeture de cette information on ignorait le lieu ou ils seraient emprisonnés.
La Justice Militaire a tranché avec une certaine rapidité, 48 heures après le retour des marines uruguayens. Un juge avait été envoyé en Haïti avec la mission d’avancer les investigations.
D’autre part, la situation future de ces membres de l’Armée Nationale se trouve entre les mains du Tribunal Militaire Suprême, a qui il reviendra d’adopter une résolution sur la radiation des cinq militaires impliqués dans l’affaire.
Cette décision n’empêche pas qu’il y ait une procédure émanant de la Justice Civile, car le Ministère de la Défense a présenté une plainte au pénal pour que l’épisode polémique soit l’objet d’une investigation exhaustive.
La procédure civile est de la responsabilité du juge Alejandro Guido, qui pourrait débuter son action dès la semaine prochaine.
Reste à définir qui sera nommé procureur car Diana Salvo a refusé d’agir expliquant que la plainte n’a pas été présentée pendant l’exercice des ses propres fonctions, pour cette raison, le dossier pourrait rebondir vers le procureur Eduardo Fernández Dovat. La Justice Militaire s’étais mise d’accord avec la Justice Civile pour agir en premier dans cette affaire puisque le juge Vigliola avait reçu en premier l’ensemble des informations émanant du Ministère de la Défense.
VIDEO. Les cinq marines uruguayens faisant l’objet de l’enquête sont apparus sur une video qui circula sur le réseau internet il y a 15 jours, dans laquelle ils soumettent, les bras derrière le dos, un jeune haïtien de 18 ans. Les faits ont poussé à la fois et l’ONU et l’Armée à réaliser des investigations qui dans un premier temps, auraient écarté le fait que les militaires qui se trouvaient en Haïti dans le cadre d’une mission de paix, aient violé le jeune homme.
L’épisode qui souleva une polémique sans précédent a obligé le Ministère de la Défense, Eleuterio Fernandez Huidobro, à envoyer a Haïti le général de l’Armée José Maria Burone, qui s’est attelé à élargir les champs de l’investigation.
Burone mène aussi l’enquête sur d’autres irrégularités possibles qui pourraient impliquer des militaires uruguayens.
REACTION.- L’affaire qui a eu une répercussion mondiale, moyennant la diffusion par des journaux et des émission de télévision de plusieurs pays, a fait que le président Mujica et le Ministre Fernandez Huidobro, aient envoyé une lettre au président d’Haïti, Michel Martelly, dans laquelle ils exprimaient leurs excuses pour ce qu’ils ont qualifié d’abus commis par les casques bleus uruguayens, et donnèrent l’assurance de soumettre à la justice les cinq soldats impliqués tout en rappelant l’abnégation des autres militaires uruguayens en territoire haïtien, ou il y a eu perte en vies humaines. Ils ont de même rappelé que l’Uruguay détient une longue expérience dans le domaine des missions de paix déployée en différentes zones du monde.
Le ministre Fernandez Huidobro se présenta devant la Commission de Défense de la Chambre des représentants, ou il proportionna des détails sur l’affaire et répondit aux questions des législateurs sur les différentes étapes de la procédure engagée contre les cinq soldats.
Traduction: HAITI RECTO VERSO
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