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mardi 10 août 2010

Préval laissera un pays "en feu", en cas de "coup d’état électoral", avertissent des partisans du candidat Cristalin

Le chanteur Jean Renel Bruno dit "Ti Pay" et Rony Thimotée décochent des flèches contre le chef de l’Etat qui se préparerait à faire plébisciter son nouveau dauphin, Jude Célestin, par "son CEP" au détriment d’autres candidats à la présidence Lundi 9 août 2010, Radio Kiskeya
Deux partisans attitrés du ministre des affaires sociales, Yves Cristalin, candidat aux prochaines présidentielles sous la bannière de "òganizasyon Lavni" (Organisation l’Avenir), ont dénoncé lundi un "plan" du Président René Préval visant à "éliminer les aspirants populaires" et menacé de broyer le pouvoir avec la déferlante Lavalas si le chef de l’Etat persiste à orienter les prochaines élections en faveur de son poulain, Jude Célestin.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le chanteur Jean Renel Bruno surnommé "Ti Pay" (Petite Paille) s’est adressé directement à René Préval pour le mettre en garde contre sa tentation de sortir de son rôle d’homme d’Etat pour devenir le patron du Conseil électoral provisoire qui serait "totalement soumis".
Le Président aurait l’intention d’imposer au pays Célestin comme son successeur au détriment des "principales figures populaires" engagées dans la course. L’artiste cite notamment Myrlande Manigat (RDNP), Charles Henry Baker (Respè), Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yves Cristalin.
"Si par malheur, Président, vous décidiez d’empêcher le peuple de se choisir son leader, Jude Célestin ne pourrait même pas tenir quatre ou cinq mois au pouvoir", a lancé l’air courroucé l’ex-membre du collectif des "artistes pour la paix" ayant soutenu la candidature de Préval en 2006.
Loin de baisser le ton, plus loin, "Ti Pay" évoque l’idée du décernement d’un "mandat d’arrêt international" contre le chef de l’Etat suivie de son "arrestation" pour sanctionner son implication éventuelle dans des magouilles électorales au profit de son camp contrairement à son "image d’homme sérieux".
"Le pays serait noir de fumée" face à toute confiscation du vote populaire lors des présidentielles de novembre, a poursuivi le très disert musicien qui appelle à la mobilisation les quarties populaires de la capitale, Cité Soleil, Bel-Air, Fort Touron, Grand-Ravine et Solino.
Le chanteur Rasin ne s’est pas fait prier pour pointer du doigt un "clan" regroupé autour de M. Préval et qui serait notamment constitué des Sénateurs de INITE John Joël Joseph (ouest) et Moïse Jean Charles (nord) et le chef d’OP René Momplaisir. Accablé d’accusations diverses d’homme de main habitué à de sales besognes, ce dernier aurait fait savoir à Ti Pay, sur un ton menaçant, que "Yves Cristalin ne sera pas Président d’Haïti".
Jean Renel Bruno a enfin exhorté les "artistes pour la paix" Fredo (Kanpèch), Jacques Sauveur Jean, Don Kato (Brothers Posse) et Boulo Valcourt à se ressaisir et à sortir à temps des rangs de INITE en ayant à l’esprit que l’argent ne doit pas être leur seule boussole. Dans le cas contraire, ils pourraient même se trouver dans l’impossibilité de circuler au volant de leur véhicule, prévient-il.
S’exprimant avec la même hargne, Rony Thimotée, qui s’autoproclame représentant de la base de Fanmi Lavalas, dénonce lui aussi un "plan machiavélique" du Président Préval dont la finalité serait l’éviction des candidats les plus représentatifs et la victoire taillée sur mesure de Jude Célestin, directeur du Centre national des équipements (CNE) avant d’être propulsé par la plateforme au pouvoir INITE dans la course présidentielle.
"Rien ne pourra résister au torrent Lavalas qui emportera tout sur son passage", a menacé le partisan d’Yves Cristalin basé au Bel-Air en appelant le locataire du Palais National (siège de la présidence) à mettre fin immédiatement à sa mainmise sur le CEP.
Rony Thimotée, qui exige la tenue d’élections libres, honnêtes et démocratiques, soutient avec moquerie que personne n’est responsable de la décision du régime Préval de désigner "un candidat n’ayant aucune base populaire ni les deux pieds sur terre".
Au moins une dizaine des 34 prétendants inscrits se situent à la fois dans le giron du pouvoir et dans l’horizon politique de Lavalas, secteur dont ils se réclament ou se servent comme tremplin pour exploiter à fond son présumé électorat de masse.
Parallèlement, René Préval, passé maître dans l’art des scénarios et des manipulations fondés sur les contradictions politiques et sociales, doit aussi désormais compter avec les ambitions et la rébellion de certains engagés dans une guerre de succession de plus en plus féroce autour du fauteuil d’un Président en fin de mandat et de carrière.
La liste des candidats retenus par le CEP sera publiée le 17 août dans la perspective des élections présidentielles, fixées comme les législatives, au 28 novembre prochain. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6933
Notre commentaire:
Juste avant de lire cette dépêche, nous étions entrain de réflechir sur ce que nous inpirait certaines attitudes et postures des intégrants du "groupement" FAS A FAS. Nous nous disions que définitivement il y avait quelque chose qui risquait de faire peur. Pas cette peur philosophique qui mettrait en garde contre les effets d'une probable victoire de ce groupe aux élections sur les classes dominantes, mais une peur primale devant des actes de violence primaire et gratuite.
Leur attitude nous rappelle trop les fameux "gangsta' rap"  dans une conjoncture ou le rassemblement autour d'un idéal et l'intérêt commun devraient primer.
C'était sans compter sur le "LAVALAS" qui semble ne pas être en mesure de faire la rupture avec les méthodes de violence et la semence de la peur. Dans toute décmocratie ou prime l'état de droit, ces propos seraient assimilés à de vraies menaces contre des personnes données. Pas de simples appels à la violence. Et le teneurs de tels propos devraient  être traduits et comparaître devant la justice.
La campagne électorale même pas commencer annonce ces couleurs.
Des élections extempranées, montées par un gouvernement et une communauté internationale dépassées par les évènement qui configurent la réalité haïtienne, sur des ruines des décombres et un pays agonisant, risquent de raviver le feu de la violence et de la division.
Il est encore temps de réfléchir et apporter les correctifs que réclame le bon sens et le patriotisme ébrnalé de certains citoyens.

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