mardi 4 janvier 2011 Par Francesca Théosmy
P-au-P, 4 janv. 2011 [AlterPresse] --- Aucune nouvelle date n’a été communiquée pour la publication des résultats définitifs des élections contestées du 28 novembre 2010 alors que le mandat constitutionnel de l’actuel président de la République René Préval s’achève dans un peu plus d’un mois.
La crise électorale perdure, mais plus que le calendrier fixé par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) c’est tout l’avenir politique du pays qui risque une fois de plus d’être chamboulé, car personne ne sait ce qui peut se produire dans les prochaines semaines.
Selon de récentes révélations faites par l’ex-représentant de l’OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus dans un journal brésilien, et relayées par la presse haïtienne, des acteurs de la communauté internationale auraient demandé à René Préval de partir le 28 novembre.
Un mois plus tard, cette option est-elle toujours sur la table ? La communauté internationale aurait-elle surmonté ses différences de vue sur la situation haïtienne ?
Selon les medias, Seitenfus invité à « prendre des vacances » après des déclarations retentissantes contre notamment la présence des casques bleus en Haïti, assimile un départ prématuré de Préval à un coup d’Etat, tout en soulignant qu’un gouvernement provisoire manquerait de légitimité.
Mais faut-il que Préval reste au pouvoir jusqu’au 14 mai, tel que cela a été prévu par une résolution controversée votée par le parlement au lendemain du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010 ? C’est un vœu que Préval a récemment réitéré.
Un gouvernement provisoire : c’est ce que réclament un groupe de partis politiques et des organisations sociales. Une équipe dirigée par le juge le plus ancien de la Cour de Cassation et une commission pour faire la lumière sur les fraudes enregistrées lors du scrutin du 28 novembre 2010, sont leur remède à la crise.
Cette option a cependant été balayée d’un revers de main par Préval dans son discours traditionnel du 1er janvier. Le président a déclaré à cette occasion que seuls des élus légitimes peuvent garantir au pays de ne pas sombrer dans une crise encore plus grave.
Sous les huées d’une foule massée sur la Place d’Armes aux Gonaïves (Nord), René Préval a prononcé ce qui devrait être son dernier discours de commémoration de l’indépendance en tant que chef de l’Etat.
Entre temps, à la demande de Préval, une mission de vérification de l’Organisation des Etats Américains (OEA) est à pied d’œuvre dans le pays depuis le 1er janvier pour réévaluer tout le processus électoral. La mission détient les pleins pouvoirs pour accomplir sa tache suivant un accord signé entre le gouvernement, le CEP et l’OEA.
Deux des trois candidats arrivés en tête des résultats préliminaires des élections, Mirlande Manigat et Michel Martelly avaient émis des réserves sur l’opération mise en branle par les autorités, ce qui n’a pas été le cas du candidat du pouvoir, Jude Celestin.
La mission de vérification de l’OEA ne fait pas l’unanimité au niveau de la classe politique et l’opposition ne cache pas sa réprobation vis-à-vis des démarches de l’organisation hémisphérique qui se trouverait dans la position de « juge et partie ». [kft gp apr 4/01/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10477
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 janvier 2011
Haïti-Elections : Préval partira, partira pas ?
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