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jeudi 29 mai 2008

Funérailles symboliques de Kareem Xavier Gaspard

Des parents, amis et camarades d’études du jeune supplicié plongés dans la déprime et l’envie de s’expatrier
mercredi 28 mai 2008,
Radio Kiskeya

Les funérailles symboliques de Kareem Xavier Gaspard, nouveau martyr du kidnapping en Haïti, ont été chantées mardi à la paroisse des sœurs Salésiennes de Jacquet, à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), a appris Radio Kiskeya.
Plusieurs centaines de personnes, dont les parents, amis et camarades de classe de la victime, ont assisté à la fois émus et indignés à cette cérémonie.
En larmes, la mère de Kareem a exhorté les amis de son fils brutalement disparu à ne pas commettre l’erreur consistant à "élever ses enfants en Haïti". De nombreuses personnes se trouvant dans l’assistance ont, de leur côté, exprimé leur pessimisme devant la violence qui s’abat sur le pays et annoncé leur intention de s’installer à l’étranger si la situation sécuritaire ne s’améliore pas.
Selon certains témoignages, le jeune élève de seconde du Collège mixte Catts Pressoir avait refusé, jusqu’au moment de rendre son dernier soupir, de céder à ses meutriers qui insistaient pour avoir des informations sur les amis de l’adolescent dont le nom et les coordonnées figuraient sur son téléphone cellulaire. Un héroïsme unanimement salué.
Dimanche, sa famille avait autorisé l’incinération du corps méconnaissable de Kareem transporté à la morgue de l’HUEH après sa découverte vendredi dernier à Carrefour Péan, dans le quartier populaire de Sans-Fil (centre de la capitale). Tué par strangulation après avoir reçu maints coups à la tête malgré le versement d’une rançon, l’écolier de 16 ans avait rendu l’âme au milieu des plus grandes souffrances en subissant le "supplice de l’eau bouillante".
Très porté vers les disciplines scientifiques selon le directeur de son établissement, Guy Etienne, Kareem Xavier Gaspard avait été enlevé le mardi 20 mai en montant malencontreusement à bord d’une camionnette à sa sortie de l’école.
Au moins 25 cas de kidnapping ont été recensés depuis le début du mois de mai. Mercredi, un bébé de deux ans, une femme enceinte, un membre d’une importante famille du monde des affaires et une ressortissante canadienne travaillant pour Médecins du monde étaient notamment toujours en captivité plusieurs jours après leur enlèvement. Malgré quelques opérations à succès de la police, les gangs impliqués dans le kidnapping paraissent en mesure de tromper la vigilance des forces de l’ordre et d’atteindre leurs cibles souvent avec une facilité déconcertante. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5060

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