Deux généraux uruguayens en lice pour le poste de commandant adjoint de la MINUSTAH
L’Argentine et le Chili également désireux de prendre la succession du général Raùl Gloodtdofsky, renvoyé pour ses écarts de langage
vendredi 16 novembre 2007,
Radio Kiskeya
La ministre uruguayenne de la défense, Azucena Berruti, a annoncé vendredi que son pays a proposé à l’ONU les noms de deux généraux en vue de pourvoir au remplacement du commandant adjoint de la mission de paix déployée en Haïti (MINUSTAH), le général uruguayen Raùl Gloodtdofsky, remercié après avoir tenu des propos jugés outrageants.
Selon une dépêche de l’agence Prensa Latina, les deux candidats sont les généraux Wile Purtscher, directeur de l’institut militaire des armes et spécialités et Neris Corbo, chef de l’état-major conjoint. En outre, le premier a été également chef du contingent des observateurs au Rwanda tandis que le second a participé, à titre d’observateur, à des missions en Irak, au Koweit et au Timor-Leste.
La ministre Berutti a tenu à préciser qu’outre la proposition de l’Uruguay, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a aussi reçu des candidatures soumises par l’Argentine et le Chili, intéressés à accéder au commandement adjoint des casques bleus en Haïti.
Quant au général Gloodtdofsky, son irrespect de son devoir de réserve sur l’institution à laquelle il appartient et sa position anticommuniste clairement exprimée lui ont valu son limogeage. Parlant de la nécessité de déterminer le sort d’opposants disparus sous la dictature militaire uruguayenne (1973-1985), le général, également commandant du bataillon uruguayen, avait, lors d’un dîner en octobre dernier à Port-au-Prince, accusé ses frères d’armes de la marine et de la force aérienne d’avoir laissé l’armée de terre seule face au régime de gauche du Président Tabaré Vàzquez."Vous nous avez trahis une fois de plus, en nous laissant seuls en face de ce régime communiste sur la question des disparus. Cette fois, nous vous aurons", avait textuellement affirmé Raùl Gloodtdofsky qui ne s’est pas privé non plus de critiquer l’achat par le gouvernement de frégates destinées à la marine. Selon lui, utilisé autrement, l’argent aurait permis de moderniser l’armement de l’infanterie.
L’intéressé, qui conserve son statut de militaire, doit purger 15 jours de prison une fois rentré à Montevideo, selon les instructions du Président Vàzquez. Présent en Haïti pour des formalités administratives liées à ses fonctions, il doit faire ses adieux à la MINUSTAH le 23 novembre.
Plusieurs centaines de casques bleus uruguayens font partie de la force de stabilisation. Placée sous commandement brésilien, elle compte environ 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4433
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