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mercredi 1 décembre 2010

Haiti-Élections : Pourquoi le scrutin du 28 novembre 2010 ne peut pas être annulé par le CEP ?

mercredi 1er décembre 2010 Débat
Par Odéël DORCÉUS *
Soumis à AlterPresse le 30 novembre 2010
L’intérêt général est l’intérêt de tous.
Finance mondiale
Ne faisons pas une fixation sur M. Préval, M. Célestin,… ils ne perdront rien, c’est Haïti qui perdra !
Financièrement, ces élections ne peuvent pas être annulées car elles coûtent 29 millions de dollars US [1]. Dans ce budget de 29 millions $, la république d’Haïti a participé à hauteur d’environ 7 millions de dollars US [2] soit 24%.
Dans un contexte de crise financière mondiale, sachant que les banques ont déjà été renflouées par les contribuables (plus de 700 milliards de $ au USA [3] et plus de 500 milliards € en Europe) ; sachant par ailleurs que le bloc européen cherche à sauver certains pays de la faillite – Grèce (110 milliards d’euros), Irlande (80 milliards d’euros), nous devons nous dire qu’Haïti n’est pas seul dans le monde.
La dette publique des Etats-Unis s’élève à 13.050,826 milliards de dollars au 1er juin 2010 [4].
La dette publique de la France s’élève à 1591,5 milliards d’euros. [5]

Ces pays sont nos principaux bailleurs. Lorsqu’une nation nous fait un don (hors l’argent prêté), elle délaisse une partie de sa population ou reporte à plus tard des travaux.
La raison d’Etat doit être au dessus des individus
Mesdames, Messieurs revenons sur terre, faisons preuve pour une fois de maturité. Notre mentalité mue depuis 1957, soyons adultes. Ce n’est pas le moment pour exercer l’art de la tricherie et d’hypothéquer l’avenir du pays pour un individu. D’autant plus que beaucoup d’entre vous ne perdrons pas leurs privilèges.
Depuis le séisme du 12 janvier 2010, les survivants et le peuple haïtiens ont acquis à notre cause l’opinion publique internationale (l’opinion de grandes nations dites démocratiques qui sont parmi « nos amis »). Nous ne sommes plus seuls dans le monde !
L’opinion publique internationale face à l’ONU et aux dirigeants haïtiens (présents et futurs)
Cette opinion publique internationale cherche à comprendre l’Histoire et l’étranglement de l’Etat haïtien. Il serait suicidaire pour les hommes et femmes du CEP, les conseillers politiques, le Président de la République, le ministre de l’intérieur et surtout l’ONU avec sa composante MINUSTHA (militaires présents sur le terrain) d’encourager les tricheries pour sauver l’élection d’un homme ou d’une femme à la présidence d’Haïti.

Une solution envisageable
Supposons que les élections soient annulées, alors, est-ce que nous aurons résolu notre équation qui consiste à avoir un gouvernement stable pour entamer le chantier de la reconstruction ? Compte tenu qu’il reste quelques mois au mandat de M. Préval, les citoyens sensés proposent que les candidats, le CEP et les responsables politiques retiennent les bureaux où les votes se sont déroulés normalement afin de donner un résultat acceptable par tous.
L’opinion publique internationale face au peuple haïtien
Nous ne pouvons pas prendre le risque de justifier à l’opinion mondiale que la seule issue pour notre pays est d’être absorbée par une quelconque nation. A moins que le plan soit déjà écrit : ceux qui ont les ventres remplis ont souvent plusieurs coups d’avance sur les miséreux qui cherchent à survivre !
Aux hommes et aux femmes politiques inexpérimentés, il faut modérer vos propos…vous pouvez avoir des fanatiques derrières vous. Nous comptons suffisamment de morts après le séisme, le choléra, le cyclone,…
Aux citoyens et citoyennes, vous devez rester vigilants mais vous devez aussi garder la tête froide. Rappelez-vous que l’opinion publique internationale veut comprendre les raisons qui font que cet Etat est démembré et que la population reste dans cette pauvreté inimaginable. Nous devons rester fermes en agissant sans violence. L’intérêt général est l’intérêt de tous.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10346

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