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mercredi 1 septembre 2010

WE MISS YOU BADLY WYCLEF !

C’est réellement dommage que le CEP, à tort ou à raison, ait exclu Wyclef Jean de la liste des candidats aux élections de novembre prochain. Personne ne peut nier en fait l’effet médiatique pour Haïti que représentait ou aurait représenté sa présence dans l’arène comme candidat. Là, on ne tient compte ni de ses capacités à diriger un pays, ni de sa probabilité de l’emporter sur le candidat officialiste ou sur les autres candidats pratiquant la politique traditionnelle d’Haïti.
Avec WYCLEF en liste, l’actualité haïtienne était assurée d’une certaine pertinence dans les médias importants du monde. Que ce soit au niveau des grandes chaînes de télévision ou des journaux les plus lus et consultés.
Car, après l’essoufflement normal de l’actualité post séisme, 158 jours après le 12 janvier, les médias avaient patiemment attendu les six mois pour faire le point et le bilan de la situation. Pour eux, l’actualité haïtienne n’a de l’intérêt que dans un espace-temps reparti en multiples de trois mois.
Tout le monde a su par exemple qu’après six mois, la situation du pays avait peu ou pas changé. Ce constat n’a été à l’origine d’aucune démarche visant à savoir le pourquoi de cette inertie, ni de mouvement poussant les acteurs à agir dans le sens du bon sens pour apporter des solutions à de sérieux problèmes qui perdurent dans le temps.
Entre le sixième et le neuvième mois? Bien merci. Rien à faire on attend. Ce n’est guère un beau titre « Haïti, six mois et un jour plus tard ». Non plus « Haïti six mois et une semaine après ». La mode est aux multiples de trois ou des fractions de trois mois.
« HAITI NEUF MOIS PLUS TARD », « HAITI UN AN PLUS TARD », « HAITI DOUZE MOIS PLUS TARD », voilà des titres « in » et qui vendent.
Cependant entre le sixième et le neuvième mois la calamité, la souffrance et la misère des sinistrés restent palpables et réels.
Au moins avec un WYCLEF Jean dans al course électorale, son actualité assurerait une bonne relève avant l’arrivée de ces titres à vous couper le souffle et à vous inciter à acheter des journaux ou à vous asseoir devant les postes de télévision.
En suivant la « route des cyclones », on peut craindre le pire pour Haïti et les haïtiens vivant sous les tentes « d’infortune ». Et nous ne voudrions pas que le passage d’un de ces phénomènes atmosphériques ne nous remette au devant de la scène internationale dans al rubrique des catastrophes.
En attendant, personnellement, je regrette l’absence de WYCLEF Jean sur la liste de ceux qui partiront en campagne pour les présidentielles haïtiennes.
DL

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