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lundi 29 novembre 2010

Crise politique en Haïti...Wyclef Jean craint une montée de la violence

Agence QMI , Jean-Luc Lavallée 29/11/2010 23h30
PORT-AU-PRINCE, Haïti - La méga star internationale Wyclef Jean, d'origine haïtienne, craint une montée de la violence sans précédent si les autorités ne trouvent pas une solution «rapide» à la crise politique post-élection, liée à des soupçons de fraudes.
Celui qui a été écarté de la course à la présidentielle en août dernier s'est adressé aux médias lundi matin en tant que «citoyen haïtien». Il a lancé un appel au calme, redoutant un bain de sang et des violences si aucune décision n'est prise «d’ici 24 heures» pour dénouer l’impasse. Après le séisme qui a fait 250 000 morts, un cyclone et une épidémie meurtrière, le pays est maintenant plongé dans le chaos politique.
L’ex-Fugees exige une enquête indépendante de la communauté internationale pour faire la lumière sur les allégations de «fraude massive». Dimanche, jour du vote, douze candidats se sont réunis pour réclamer l'annulation de l'élection, évoquant un complot du gouvernement en place avec la complicité du Conseil électoral provisoire. Le CEP a pourtant validé le scrutin, malgré la contestation, estimant que les élections s’étaient bien déroulées dans l’ensemble.
Qui est responsable de la fraude, lui a-t-on demandé. «C'est évident! Vous l'avez entendu dans la rue... le Parti INITE de René Préval. Mais je ne veux pas spéculer, je veux une enquête.» Wyclef Jean s’y est pris à deux fois pour voter dimanche puisque son nom n’apparaissait pas sur la liste électorale, situation qu’il a de nouveau dénoncée. Il a refusé de dire pour qui il a voté. «Mon vote est secret. Vous le saurez en février quand un nouveau président aura été élu».

Le chaos si Célestin est élu
«S’il fallait qu’ils annoncent l’élection de Jude Célestin (le candidat du pouvoir), le pays sombrerait dans la destruction et le chaos», a prédit un Haïtien. Un employé de l’aéroport nous a confié sensiblement la même chose. «Ça serait terrible! Il faut que les choses changent. S’il n’y a pas de changement cette fois-ci, les Haïtiens vont être fous!», a-t-il déclaré.

Calme plat à Port-au-Prince
Étonnamment, à l’exception de quelques petites manifestations spontanées, c’était le calme plat dans les rues de la capitale Port-au-Prince, au lendemain de l’élection. Les émeutes annoncées la veille par certains médias n’ont pas eu lieu. Ailleurs dans le pays, au Cap- Haïtien, des manifestants auraient lancé des pierres aux Casques bleus qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Des gaz ont également été lancés à Saint-Marc, dans l’Artibonite, pour disperser la foule.
L’incident le plus grave (qui n’a pu être confirmé) serait survenu, selon des rapports policiers, à la frontière de la République dominicaine. Pour une raison qu’on ignore, un policier dominicain aurait battu un Haïtien, soulevant un mouvement de protestation. Un policier aurait répliqué en ouvrant le feu, blessant une personne.

http://fr.canoe.ca/infos/international/haiti/archives/2010/11/20101129-233030.html

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