Google

mercredi 10 octobre 2007

NOUVELLE FORCE PUBLIQUE / Officiellement, les débats sont lancés

Par Marc-Kenson Joseph
jmarckenson@lematinhaiti.com
Installation de la commission présidentielle

Le gouvernement Préval/Alexis a procédé, ce mardi 9 octobre, à l’installation de la Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité. Composée de cinq personnalités d’horizons divers – trois anciens officiers supérieurs des Forces armées d’Haïti en font partie –, cette nouvelle « commission est appelée à aborder, durant une année, la question sécuritaire au sens très large, tout en proposant des pistes de solutions ».
Selon Le Moniteur # 80 du lundi 3 septembre 2007, la mission de ladite commission est de « conduire une réflexion et produire des propositions sur l’opportunité de confier l’ensemble des missions de sécurité à la Police nationale d’Haïti (PNH) en plus des tâches qu’elle assume actuellement, en répondant à ses structures et ses missions, en créant en son sein d’autres structures spécialisées, ou mettre sur pied une nouvelle force publique pour les tâches non couvertes par la PNH ».
Dans l’attente des réflexions« Allons-nous renforcer la Police nationale d’Haïti ou créer une nouvelle force publique ?», s’est interrogé le chef du gouvernement qui a dit « attendre avec impatience, les réflexions de la commission »Jacques Édouard Alexis a précisé que « la question sécuritaire au sens très large sous-tend non seulement la violence physique, mais aussi les dimensions sociale et anthropologique de la question ».
De plus, « comment aborder la question civique adressée par la Constitution par rapport à la question sécuritaire. La sécurité environnementale aussi est un autre thème. Aujourd’hui, nous devons considérer la sécurité intérieure certes, mais aussi il ne faut pas négliger la paix en Amérique et la paix mondiale», a ajouté le Premier ministre.
Espérant qu’ « aucune porte ne sera fermée aux commissaires », Jacques Édouard Alexis a appelé à « la collaboration de tous les secteurs, en province comme à la capitale», pour renforcer les réflexions de la commission.
La Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité « ne travaillera pas pour la Présidence, ni pour le Parlement. Elle travaillera pour le peuple haïtien qui a payé pour les décisions que nous allons prendre », a déclaré, pour sa part, le président de ladite commission, Patrick Élie.

Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Patrick Élie a indiqué que le « travail de cette structure se fera dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les différents secteurs de la société ». « Nous sommes dévoués et nous travaillerons avec esprit d’ouverture et transparence », a-t-il conclu.
La cérémonie s’est déroulée à la Primature, en présence de membres du gouvernement et de nombreux parlementaires. Le président de la Commission justice et sécurité du Sénat, Youri Latortue (LAAA/ Artibonite) et la secrétaire de la Commission parlementaire des droits de l’enfant, la députée Gérandal Thélusma (Mochrena) y ont pris part.

La question des FAD’H encore sur le tapis« De fait, l’armée n’existe pas aujourd’hui. Personnellement, je suis contre le retour des Forces armées d’Haïti dans le pays. Cette armée Kraze zo qu’on a connue », a déclaré le Premier ministre Jacques Édouard Alexis répondant aux questions des journalistes. « Nous attendons que la commission présente des options, et non une seule, afin de prendre une décision politique », a précisé Jacques Édouard Alexis.De retour, le 1er octobre, de New York où il venait de participer à la 62è Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu), le président René Préval avait fixé sa position sur la question de la reconstitution des FAD’H. « L’armée est là pour faire la guerre. Personnellement et dans un sens strict, l’Armée d’Haïti n’a jamais existé. La seule armée qu’a connue le pays, c’est l’armée indigène qui a conduit le pays à l’indépendance », avait lâché le président, ajoutant que « si l’on veut créer une armée aujourd’hui, il faut au préalable s’entendre sur un ensemble de questions comme celles relatives à la guerre, l’aviation, la marine, l’infanterie, les corps de blindés ainsi que le Budget de la République ».Toutefois, des parlementaires et autres intellectuels de la place, estiment que le « retour des Forces Armées d’Haïti reste un carrefour obligé ».
Les membres de la CommissionPrésident : Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Dr. Patrick Elie ; Vice-président : Professeur-écrivain, Roger Petit-Frère; Rapporteur : Ex-colonel, Judel Lessage; Membre : Constituant de 1987, Dr. Georges Michel ; Membre : Ex-colonel, Jean Rodrigue Crève-Cœur ; Membre : Ancien secrétaire d’État à la Justice et ex-major, Gérard Dalvius.mercredi 10 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9013

Aucun commentaire: