Du 2 au 8 octobre 1937, puis sporadiquement durant les semaines qui suivront jusqu’au mois de décembre, dans diverses localités de la frontière haïtianodominicaine, des milliers d’ Haïtiens et de Dominicains assimilés aux Haïtiens à cause de leur couleur, ont été froidement assassinés par la dictature Trujilliste.
L’État haïtien dirigé par Sténio Vincent, pour toute réaction, adopta profil bas et se contenta de dérisoires réparations pour les victimes issues en majorité des couches défavorisées.
Soixante-dix ans après ces événements douloureux, les relations entre les deux peuples ont évolué en devenant plus intenses et plus complexes. Néanmoins, de nos jours encore, des migrants haïtiens sont victimes de criantes discriminations en République Dominicaine. Des déportations massives ont lieu périodiquement, souvent au mépris des accords signés par les deux Parties. De nombreux migrants haïtiens et leurs descendants vivent souvent dans une situation de non-droit: sans papiers pour les uns et sans patrie pour les autres. Et leur apport à la croissance dominicaine n’est pas apprécié à sa juste valeur, pour diverses raisons, dont, entre autres, le poids des préjugés anti-Haïtiens.
L’intérêt des deux peuples qui se partagent l’île est que soient créées les conditions pour l’émergence de nouvelles relations fondées sur une éthique de solidarité et articulées á une logique de bon voisinage, de respect mutuel, de coopération et de bénéfices réciproques
Pour y parvenir, il faudra bien apurer les comptes de la mémoire collective, et faire reculer les préjugés, qui de part et d’autre, hypothèquent et rendent difficile l’amitié entre les deux nations.
Il s’agira d’examiner les évènements de 1937 à la lumière de questions essentielles qui se posent, hier comme aujourd’hui, aux deux États et aux deux sociétés : entre autres, la question migratoire, l’organisation des échanges commerciaux, la sécurité frontalière, la protection de l’environnement commun, la nature des rapports entre les deux élites et la dynamique des relations entre les deux États.
Dans cette perspective, nous, « Comité Mémoire 1937 » invitons les personnalités et institutions haïtiennes et dominicaines qui partagent ces préoccupations à nous rejoindre pour organiser, en commémoration de ce douloureux anniversaire « l’Année Perejil » qui débute le 2 octobre 2007. Un programme préliminaire a été élaboré, qui prévoit des activités sur le court, moyen et long terme: rites du souvenir à Ouanaminthe et à Port-au-Prince, témoignages, conférence-débat, causeries, colloque, ateliers dans les écoles, concours, collecte de documents inédits, activités artistiques, et dans le futur, aménagement de « lieux de mémoire». Pour le « Comité Mémoire 1937» :Alexandre Guy, Bajeux Jean-Claude, Castor Suzy, Charlier Doucet Rachelle, Hector Michel, Lespinasse Colette, Manigat Sabine, Margron Lyne, Mathelier Richard, Mathon Dominique, Petit-Frère Roger, Théodat Jean-Marie
vendredi 5 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8917
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 10 octobre 2007
Il y a soixante-dix ans, 1937 : 70 ans après, un devoir de mémoire ...le massacre de Trujillo
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